•  SHANGHAI 2010 : L’ENVERS DU DECORD : NOMBREUSES EXPROPRIATIONS

    Des dirigeants du monde entier, dont le président français Nicolas Sarkozy, son homologue russe Dmitri Medvedev, le président sud-coréen Lee Myung-bak et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, assisteront vendredi à la cérémonie d'ouverture.

    D'autres pays plus petits, comme Israël, se sont laissé convaincre de participer à l'Expo pour la première fois malgré les difficultés financières provoquées par la crise. L'Etat juif a ainsi consacré 12 millions de dollars pour son pavillon, selon Yaffa Ban-Ari, commissaire général adjoint d'Israël à l'Expo.

    L’Exposition Universelle de SHANGHAI draine aussi son lot de contestataires.

    1. Des groupes de défense des droits de l'homme se sont insurgés contre les expropriations massives d'habitants, expulsés pour permettre la construction des deux sites de l'Expo, de part et d'autre du fleuve Huangpu, dont la surface équivaut au double de celle de Monaco.
    2. Certains Chinois se demandent aussi pourquoi leur pays, en proie à un creusement des inégalités ou à d'importants problèmes environnementaux, a choisi de consacrer tant d'argent pour un événement qui n'a pas le lustre des Jeux olympiques.

    "Le coût de la vie ici est cinq fois supérieur au vôtre mais nos salaires sont cinq fois inférieurs aux vôtres ».

    Malgré tout, nous survivons et nous accueillons toujours dans la joie et la bonne humeur nos amis du monde entier", écrit avec un certain sens de l'ironie le célèbre blogueur shanghaïen Han Han.

     

    QUID EN CAS D'ÉPIDÉMIE?

    Malgré la propagande incessante dans les médias chinois et l'omniprésence de la mascotte bleue "Haibao" sur les murs de la ville, les organisateurs font face à quelques difficultés.

    Tous les pavillons ne seront pas finis à temps pour l'ouverture de vendredi et les plaintes de visiteurs fatigués se sont multipliées lors des journées tests.

    L'enthousiasme semble cependant gagner peu à peu la population. "La majorité des gens sont très excités", assure Si Yudan, un habitant de 30 ans.

    La sécurité a été renforcée dans la ville, les passagers du métro étant par exemple obligés de passer leurs bagages à travers des détecteurs comme dans les aéroports.

    Les analystes, toutefois, ne pensent pas que la menace terroriste soit sérieuse.

    "La plus grande inquiétude, c'est la grippe aviaire ou la grippe H1N1. En cas d'épidémie,comment feront-ils pour empêcher la propagation et mettre en quarantaine un si grand nombre de personnes?", s'interroge Greg Hallahan, de l'organisme de conseil PSA Group à Shanghai.

    Source :  Rujun Shen, Clément Dossin pour le service français, édité par Gilles Trequesser


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  • Thaïlande: le PM rejette l'offre "rouge"

    AFP
    24/04/2010 | Mise à jour : 13:10

    Le premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a rejeté aujourd'hui l'offre des manifestants antigouvernementaux qui s'étaient déclarés prêts au dialogue sous réserve que soient organisées des élections législatives dans un délai de 30 jours.


    MALOU 1360, commentaire


    Alors que tous les commentateurs extérieurs pariaient sur l'apaisement, le Premier Ministre opte pour le conflit en rejetant purement et simplement l'offre des contestataires surnommés " les chemises rouges".

    L'apaisement aura été de courte durée ! l'affrontement semble inévitable et la Thaïlande va sans doute payer le prix du sang et des larmes...

    On peut se demander quels appuis (aussi influents) le Premier Ministre a reçu en dernière minute? Quel sera la position de l'armée? De quels soutiens vont bénéficier " les Chemises Rouges"...

    Les heures qui vont suivre sont cruciales pour la Thaïlande!..


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  •  Nuits de colère en Thaïlande  

    Par Florence Compain

    23/04/2010 | Mise à jour : 20:06

    Après les violences de jeudi, l'armée thaïlandaise et les manifestants semblent tentés par l'apaisement. 

     

    Juché sur une barricade de fortune faite de jardinières de béton, de pneus et de bambous affûtés, Somchai Wongwan, un as du lance-pierre, s'exclame : «C'est comme à la fête foraine.»

    Au rythme entraînant du luk thung, la musique des campagnes thaïlandaises, le costaud venu de l'Isaan, le Nord-Est déshérité, ajuste ses écrous et ses billes et vise un groupe d'excités qui s'égosillent : «Rentre chez toi péquenaud», «Buffles, rendez-nous notre ville».

    La nuit venue, Bangkok se livre à un jeu de massacre sanglant. Où «chemises rouges», paysans, ouvriers et défavorisés nostalgiques de l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra ainsi que «sans couleurs», manifestants pro-gouvernementaux, se font face de part et d'autre de l'avenue Rama-IV, s'invectivent et échangent des projectiles divers. Depuis la passerelle du métro aérien, des centaines de militaires, armés de fusils d'assaut, observent ce petit monde à la jumelle comme sur une ligne de front. Et les hélicoptères font des passages incessants.

    Compromis 

    Les nuits de colère en plein quartier financier de la capitale ont fait craindre un glissement vers l'anarchie. Mais les tensions se sont un peu apaisées vendredi matin. La police a réussi à persuader les chemises rouges de reculer leur barricade d'une centaine de mètres, ce qui permet d'éviter un contact direct entre les factions rivales.

    Après les attaques à la grenade de la nuit de jeudi, qui ont fait un mort et 88 blessés et le ton alarmiste utilisé par la presse locale promettant la guerre civile, l'opposition qui manifeste depuis six semaines dans le quartier commercial huppé de Bangkok a offert, vendredi, un compromis au gouvernement : elle propose une dissolution du Parlement dans les trente jours et non plus immédiatement, comme elle le réclamait.

    Autre signe d'apaisement : le chef de l'armée thaïlandaise, Anupong Paochinda, a déclaré lors d'une réunion de l'état-major qu'il n'y aurait pas de répression contre les manifestants barricadés derrière les herses de bambous. Le porte-parole de l'armée avait pourtant laissé entendre qu'une intervention était «imminente» et promettait aux contestataires «chaos et balles perdues». Le général en fin de carrière a, lui, estimé que toute tentative de dispersion des opposants risquait d'enflammer la situation.

    Bien sûr, les questions de fond ne sont pas réglées. «La Thaïlande reste une société malade de ses divisions», explique Sanitsuda Ekachai, éditorialiste du Bangkok Post. La hargne des «sans couleurs», un groupe de manifestants progouvernementaux se disant de simples habitants de Bangkok lassés par la crise politique et les perturbations qu'elle engendre pour leur vie quotidienne, en est un exemple frappant. Après l'explosion des grenades, ils se sont mis à traquer et lyncher de pauvres hères qu'ils suspectaient d'être «rouges».

    Pavin Chachavalpongpun, chercheur à l'institut des études sur le Sud-Est asiatique de Singapour, estime que l'implosion guette toujours la Thaïlande, dévorée par le démon identitaire. «La Thaïlande a longtemps vécu dans un monde fantasmagorique où un idéal de perfection masquait des inégalités criantes et le clivage de la société», explique-t-il. En élaborant le concept du «pays du sourire», un pays où les citoyens affichaient le bonheur garanti par l'autorité bienveillante de Bangkok, «l'establishment politique maintenait sa domination et s'assurait l'obéissance du peuple». Avec ses programmes populistes, le premier ministre Thaksin Shinawatra a redistribué la donne. Les khon ban nok, les villageois, «ont pris conscience que le sens de l'identité nationale ne peut plus être dicté par l'État».

    Officiers renégats 

    Derrière l'énigme des auteurs des attentats à la grenade se cache la question de l'unité dans les rangs de l'armée. Comme pour les 44 autres attaques depuis le début des manifestations, personne n'a été arrêté. Et si le pouvoir affirme que les grenades ont été lancées depuis la zone contrôlée par les «rouges», les manifestants nient. Elles pourraient tout aussi bien être le fait d'officiers renégats pressés d'en découdre ou mis sur la touche dans le jeu des promotions.

    Enfin, la Thaïlande, qui s'est toujours tournée vers son roi en temps de crise, découvre aussi qu'«il n'y a plus de force capable de refréner les haines», estime Sanitsuda Ekachai, éditorialiste au Bangkok Post. Utilisée à tort et à travers, l'institution royale ne peut plus jouer ce rôle. «Pour faire de Thaksin un démon, les “jaunes” ont trop tiré sur la corde du nationalisme ultraroyaliste. Et en attribuant tous les maux du pays à l'amart, l'aristocratie, les “rouges”, avec leurs théories de conspiration, leurs mensonges et leurs insultes, ont insufflé la haine chez leurs supporteurs.»


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  •  Le chef de l'armée thaïlandaise a estimé, vendredi 23 avril, que le recours à laforce n'est pas une solution pour sortir de la crise politique qui paralyse la Thaïlande, au lendemain d'attaques à la grenade qu iont fait un mort et 85 blessés.

    Le général Anupong Paojinda "a déclaré [...] que l'usage de la force ne mettrait pas fin aux problèmes actuels et qu'il aurait de nombreuses répercussions", a indiqué le colonel Sirichan Ngathong, un porte-parole militaire. "Le travail de l'armée maintenant est de prendre soin du peuple et non d'autoriser les Thaïlandais à s'attaquer les uns les autres", a ajouté l'officier.


    Les "chemises rouges" prêts à organiser des élections

    De leur côté, les manifestants thaïlandais qui réclament la démission du Premier ministre, les "chemises rouges", ont estimé que l'organisation d'élections législatives d'ici troismois cons tituait un délai "négociable" pour une sortie de crise.

    "Si le gouvernement annonce une dissolution de la chambre basse dans les trente jours, nous pourrons négocier", a indiqué Veera Musikapong, un des principaux leaders du mouvement des "chemises rouges". "Après la dissolution, le gouvernement disposera de 60 jours supplémentaires pour préparer les élections, soit 90 jours au total", a-t-il ajouté.

    Les "rouges" réclamaient jusqu'à présent une démission immédiate et sans condition du chef du gouvernement Abhisit Vejjajiva, qui pour sa part affirme ne pas vouloir quitter le pouvoir avant la fin de l'année et bénéficie encore du soutien de l'armée.


    Bangkok sous haute tension : un mort et 85 blessés à Bangkok

    Jeudi soir, des attaques à la grenade qui ont fait un mort et 85 blessés à Bangkok, plongeant la Thailandedans une crise politique profonde et  meurtrière.

    Un calme précaire est revenu, vendredi matin, à l'entrée du quartier financier de Silom qui a sombré dans le chaos dans la soirée de jeudi. Cinq grenades M79 avaient été lancées, alors que les manifestant pro et antigouvernementaux se faisaient face. D'après le vice Premier ministre Suthep Thaugsubanes, les attaques situées à proximité de Patpong, le célèbre quartier chaud de la ville fréquenté par les étrangers, ont tué une Thaïlandaise de 26 ans. Les blessés ont été rapidement évacués en ambulance, parmi eux, quatre étrangers, semble-t-il de nationalités américaine, australienne, japonaise et indonésienne.

    Des affrontements sporadiques ont ensuite éclaté entre les deux groupes, "chemises rouges" décidés à renverser le Premier ministre Abhisit Vejjajiva et les "sans couleurs", exaspérés par un mouvement qui dure depuis la mi-mars et pénalise lourdement l'économie.


    Les "chemises rouges" pointées du doigt

    Le pouvoir en place affirme que les grenades ont été lancées depuis la zone contrôlée par les "rouges", retranchés derrière des barricades de pneus et de bambous dans une vaste zone du centre-ville.

    Les manifestants quant à eux ont affirmé que le mouvement n'attaquerait "jamais des gens innocents". "J'ai des preuves que ce qui s'est passé la nuit dernière est le fait du gouvernement", a affirmé Nattawut Saikuar, l'un des cadres de l'opposition, rejetant "toute forme de violence".

    Le pays redoutait depuis quelques jours un nouveau carnage après la tentative ratée des militaires, le 10 avril, de déloger les "chemises rouges" d'un quartier de la vieille ville. L'opération avait fait 25 morts et plus de 800 blessés.


    Nécessaire concession

    La presse locale était sous le choc vendredi, certains journaux décrivant une société malade de ses divisions,notamment entre les élites de Bangkok, palais royal, magistrats, hiérarchie militaires, hommes d'affaires, et les masses rurales et urbaines défavorisées.

    Dans son éditorial, le quotidien anglophone Bangkok Post écrit : "la réalité est que nous devons vivre ensemble, les "chemises rouges", les "chemises jaunes", les multicolores, les militaires, la police, les prétendues élites, les opprimés et les non-alignés". "Une concession doit être faite de part et d'autres ou bientôt, le spectre redouté de la guerre civile pourrait devenir réalité", ajoute le journal.

    Vendredi matin, alors que les forces de l'ordre et manifestants ont échangé poignées de main et bouteilles d'eau, les premiers ont tenté de négocier un recul des barricades d'une centaine de mètres pour sécuriser la circulation sur un des plus gros carrefours de Bangkok. Des litres de liquide inflammable ont été déversés sur la route pour protéger les "rouges" d'un éventuel assaut des forces de l'ordre.

    L'ONU a appelé les autorités et les manifestants à "éviter la violence" et à s'efforcer de résoudre leur conflit "par le dialogue". L'Australie a pour sa part conseillé à ses ressortissants de ne pas se rendre en Thaïlande, mettant en garde contre d'éventuelles nouvelles violences.

     (Nouvelobs.com avec AFP)


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  •  

    Holocauste/victimes: hommage d'Obama

    AFP
    11/04/2010 | Mise à jour : 22:10
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    Le président des Etats-Unis Barack Obama a rendu hommage aujourd'hui aux victimes del'Holocausteà l'occasion du 65e anniversaire de la libération du camp de concentration de Buchenwald.

    "Je me joins aux gens ici, en Israël, et dans le monde entier pour le jour du souvenir de l'Holocauste. Cette année, pour le 65e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, nous devons nous engager à nouveau à honorer le souvenir de toutes les victimes et faire en sorte
    qu'elles continuent à faire partie de notre mémoire collective", a déclaré M. Obama dans un communiqué.

    Le président américain a aussi appelé à "renouveler notre engagement à empêcher les génocides et à lutter contre l'antisémitisme et les préjugés sous toutes leurs formes.
    Nous ne devons jamais plus tolérer les stéréotypes haineux contre les Juifs qui se poursuivent malheureusement jusqu'à aujourd'hui".

    A un moment où les relations entre l'administration de M. Obama et le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu traversent une grave crise de confiance, M. Obama et ses ministres rappellent régulièrement que les liens entre Etats-Unis et Etat hébreu restent solides, tout comme l'engagement de Washington envers la sécurité d'Israël.


     

     

    L’heure est à la mémoire : après POUTINE et sa visite à KATIN, Obama rend hommage aux victimes de l’holocauste

    En effet, il a assisté mercredi au 70e anniversaire du massacre de milliers d'officiers polonais.


    De notre envoyée spéciale à Varsovie

    Il est des symboles qui pèsent politiquement lourd. La présence de Vladimir Poutine, mercredi, à Katyn, aux côtés de son homologue polonais Donald Tusk, en est l'illustration. C'est la première fois que Russes et Polonais commémorent ensemble et à un si haut niveau le massacre, en avril 1940, de milliers d'officiers polonais par le NKVD (l'ancêtre du KGB) sur ordre de Staline.

    À Varsovie, l'annonce de cette rencontre a plongé les kremlinologues dans un abîme de perplexité. Ancien chef de la diplomatie, Adam Rotfeld, qui est aussi l'un des artisans de ce sommet en tant que coprésident de la «commission polono-russe pour les dossiers difficiles», reconnaît que la présence du premier ministre russe «est aussi surprenante que paradoxale». Car en accédant au pouvoir, rappelle l'historien  Zbigniew Gluza,  «Poutine s'était empressé de réhabiliter l'Union soviétique et le culte de Staline».

    Circonspects, les observateurs préfèrent décrypter sa présence à Katyn comme un geste cosmétique destiné à présenter «un visage civilisé» auprès de la communauté internationale.

     Dans les milieux diplomatiques, sa rencontre avec Donald Tusk n'en est pas moins perçue «comme un événement politique majeur» pour les relations bilatérales, très crispées depuis 2004.

     Les ambitions polonaises de recouvrer un statut de puissance régionale en mesure de rivaliser avec la Russie dans ce que celle-ci considère être sa sphère d'influence insupportent le Kremlin. Il n'est pas sûr que Vladimir Poutine ait pardonné à Varsovie son soutien actif à la révolution orange en Ukraine ou le projet - entre-temps avorté - d'accueillir un bouclier antimissile américain. Mais la Pologne doit tenir compte des contraintes géopolitiques. L'Iran, l'Afghanistan et le gaz russe obligent les Occidentaux à composer avec la Russie. Le pragmatique Donald Tusk en a pris acte. Tout en plaidant pour une politique énergétique commune visant à réduire la dépendance de l'Europe à l'égard du gaz russe, Varsovie vient ainsi de signer un important accord gazier avec Gazprom. La réconciliation polono-russe devrait se poursuivre avec la visite, cette année, en Pologne, du patriarche de l'Église orthodoxe russe.

    Cosmétique ou pas, la présence de Poutine à Katyn intrigue. Nul ne se risque à l'interpréter comme un signe avant-coureur de démocratisation, mais, à l'instar d'Adam Rotfeld, certains y lisent un message destiné surtout à l'opinion publique russe. Poutine, analyse Rotfeld, «veut moderniser la Russie». Cela passe par «un processus de déstalinisation» réamorcé le 30 octobre dernier lorsque Dmitri Medvedev a condamné les crimes du stalinisme. «En choisissant de s'exprimer sur son site Internet, le président russe ciblait des générations qui n'ont pas été éduquées dans le mensonge», remarque Adam Rotfeld. Le geste de Vladimir Poutine sort, lui, de la confidentialité.

    Sa décision d'aller à Katyn a soulevé à Moscou une levée de boucliers négationnistes. Le député communiste Viktor Ilioukhine exige la création d'une commission d'enquête parlementaire pour prouver que les Allemands sont responsables du massacre tandis qu'Anatoly Tourkounov, coprésident de la «commission polono-russe pour les dossiers difficiles», fait l'objet d'une campagne de dénigrement. Adam Rotfeld se dit sûr cependant que «Poutine est assez puissant pour faire avaler aux Russes cette pilule amère».

    Un signal d'ouverture

    Prudents, les Polonais attendent de voir ce que dira ou fera mercredi le patron du Kremlin.Vendredi dernier, en tout cas, à la stupéfaction générale, la chaîne de télévision publique russe Kultura a diffusé à une heure de grande écoute le film Katyn d'Andrzej Wajda, suivi par un débat. Le film du grand cinéaste polonais n'avait jamais pu être distribué en Russie. À l'instar de l'historien Zbigniew Gluza, nul ne s'imagine en Pologne que Poutine «va demander pardon comme Willy Brandt l'avait fait naguère au nom de l'Allemagne».

    Les Polonais n'en espèrent pas moins des gestes de nature à crédibiliser ce qui pourrait être un signal d'ouverture. Le premier ministre russe pourrait transmettre à Donald Tusk la liste des 3 800 officiers assassinés en Biélorussie. Mais les Polonais attendent davantage, à savoir la publication des conclusions de l'enquête menée par le parquet militaire russe et la réhabilitation des victimes. Cela, selon Zbigniew Gluza, «suffirait à clore enfin le dossier Katyn».


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