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    Le Congrès des maires, adressé à 226 communes, s'est tenu samedi

    20 % des maires du Pays Catalan n'en sont pas originaires

    Lundi 18.10.2010. 00:15h


    Le Congrès des maires des Pyrénées-Orientales, organisé samedi à Villeneuve-de-la-raho, a discuté des nouveaux blocs communaux, des agglomérations, et de leur avenir, à l'adresse de 226 villes et villages du territoire. Il a permis, sous la houlette du préfet du territoire, Jean-François Delage, de rappeler l'échéance du 31 décembre 2011, date butoir pour établir un "schéma départemental de l'intercommunalité". Mais cette réunion a aussi comporté une révélation officieuse qui complète les études officielles sur la démographie du territoire. Actuellement, « 20 % de nos 226 maires ne sont pas originaires du département », nous certifiait un important élu du Roussillon, proche du président de l'Association des Maires 66, Guy Ilary.

    La croissance de la population du Pays Catalan, à demi-million d'habitants avant 2020, s'accompagne d'une progression de la participation des « Nouveaux Catalans » à la vie citoyenne. Parmi les exemples significatifs, le maire de Perpignan est né à Mostaganem, en Algérie, et celui de Cabestany, Jean Vila, a vu le jour à Lacourt, dans le département de l'Ariège. Plus récemment installé dans les Pyrénées-Orientales, le maire de Maury depuis 2001, Charles Chivilo, démontre une implication certaine en assumant la présidence de la Communauté de communes Agly Fenouillèdes. Pour sa part, Bernard Dupont, originaire de Normandie, a été élu cette année maire de Canet. 

    Mairie de Canohès, Roussillon, 2010 / G.L
    Mairie de Canohès, Roussillon, 2010 / G.L
     

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    Rapport Attali : un « élément de réflexion très utile » pour Sarkozy

    Le président de la République s'est félicité de « la convergence » des conclusions du rapport avec la politique conduite par son gouvernement, notamment en matière d'assainissement des finances publiques.


    Présidée par l'ancien conseiller de François Mitterrand, la commission« pour la libération de la croissance » propose un plan sur dix ans mettant l'accent sur deux urgences -le désendettement et l'emploi -et deux « chantiers de long terme » -l'éducation et la gestion des ressources rares. 

    « Un socle commun de réformes que tout gouvernement, quelle que soit son orientation politique, devra mettre en oeuvre », écrit la commission composée d'une quarantaine de membres de tout bord.Remis vendredi à Nicolas Sarkozy, le nouve au rapport de la commission Attali a visiblement été accueilli avec satisfaction. Dans un communiqué, le président de la République s'est félicité de « la convergence » des conclusions du rapport avec la politique qu'il conduit, notamment en matière d'assainissement des finances publiques. Alors que débute aujourd'hui l'examen du projet de budget 2011 à l'Assemblée nationale, « le rapport souligne que la réduction des déficits doit se faire par des économies des dépenses et la réduction de certaines niches fiscales et sociales, à l'exclusion de toute hausse d'impôt », se réjouit le chef de l'Etat.

    Propositions choc:

    Pas sûr pour autant que toutes les préconisations soient réellement suivies d'effet. « Le rapport constitue un élément de réflexion très utile pour alimenter le débat sur l'agenda de réformes indispensables pour assurer l'avenir de la France », indique seulement l'Elysée. Gel du point d'indice dans la fonction publique jusqu'en 2013, extension de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite aux collectivités locales et à la Sécurité sociale, mise en place d'une TVA sociale : le rapport fait des propositions choc pour réduire les déficits. La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a d'ailleurs immédiatement écarté l'idée d'une mise sous condition de ressources des allocations familiales. Et sur TF1 hier soir, François Fillon a affirmé qu'il n'y aurait « pas d'augmentation de la TVA ».

    « Certaines propositions sont à même de réduire le déficit mais politiquement difficiles voire impossibles à mettre en oeuvre en raison de leur brutalité pour les Français », indique Patrick Ollier, président UMP de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée. A la grande différence du premier rapport, qui avait suscité de vifs débats dans les rangs des parlementaires, la commission Attali a cette fois pris soin de les consulter en amont.

    FRÉDÉRIC SCHAEFFER, Les Echos


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  •  Deux physiciens proposent une explication à la curieuse tendance à l’alignement des axes de rotation observée dans un groupe de plusieurs centaines de quasars. Ce serait le champ magnétiqueintergalactique issu d’une paire de cordes cosmiques électrofaibles qui aurait fait basculer ces axes.

    L’origine des galaxies, des amas et des superamas de galaxies est l’un des problèmes centraux de la cosmologie. On pense que ces grandes structures proviennent initialement de fluctuations de densité dans l’univers primordial. Elles auraient servi en quelque sorte de germes de nucléations pour la matière normale, provoquant son effondrement gravitationnel dans les zones les plus denses.

    On a beaucoup spéculé sur la nature de ces germes et l’origine des fluctuations de densité. La plupart des cosmologistes pensent aujourd’hui que les explications les plus probables font intervenir la théorie de l’inflationet la matière noire. Ce serait des fluctuations quantiques dans un champ scalaire primordial, assez semblable à celui du boson de Higgs, qui auraient été amplifiées par l’expansion exponentielle de l’espace pendant l’inflation.

    Grâce à ce mécanisme, des fluctuations classiques dans la distribution dematière noire, insensible à la pression du rayonnement lumineux dominant la matière normale et s’opposant pendant un temps à son effondrement en structures, auraient alors commencé à former les premiers agrégats de matière. Ceux-ci auraient ensuite servi d’attracteurs pour l’accrétion de la matière normale qui donnera finalement par son effondrement gravitationnel les premières étoiles et les premières galaxies.

    Des filaments cosmiques pour générer des amas de galaxies

    Toutefois, avant les contraintes fournies par les observations durayonnement fossile par des expériences au sol ou en ballon (comme Boomerang, DASI, Maxima ou Archéops), un autre scénario avait été proposé pour expliquer la genèse des grandes structures dans l’univers.

    Il s’agissait de faire intervenir des cordes cosmiques, des sortes de défauts topologiques analogues à ceux que l’on trouve dans un réseau cristallin lorsqu’un liquide devient solide en se refroidissant. C’est en particulierThomas Kibble qui fut l’un des premiers à proposer ce scénario dans les années 1970.

    Ces cordes seraient des zones dans l’espace ou des champs de Higgs, que l’on fait intervenir dans la théorie électrofaible ou les théories de grande unification, seraient restées dans leur état primitif. Cela se traduirait par la présence de filaments dont l’épaisseur est celle d’un proton mais où la densité d’énergie associée à ces champs serait encore extrêmement élevée. Quelques kilomètres de ces bouts de ficelles cosmiques, qui ne doivent pas être confondues avec celles de la théorie des supercordes, pèseraient tout de même aussi lourd que la Terre.

    Ces cordes formeraient des boucles et des filaments pouvant s’étendre sur des centaines de millions d’années-lumière. A priori, ce sont de bons candidats pour amorcer l’effondrement de la matière normale et former les filaments d’amas de galaxies que l’on observe aujourd’hui.


    Le physicien Thomas Kibble. Il a non seulement proposé le mécanisme de Higgs, indépendamment de Peter Higgs, mais a aussi été à l'origine du concept de corde cosmique. © Imperial College London

    Malheureusement, comme nous l'avons vu, les fluctuations de densité qui ont laissé leurs empreintes dans les fluctuations de températures desanisotropies du rayonnement fossile ne permettent pas de faire intervenir ces cordes cosmiques pour expliquer les grandes structures.

    Cela ne réfute pas l’existence possible de cordes cosmiques, mais elles ne peuvent pas expliquer majoritairement les observations. Ce rôle est aujourd’hui dévolu à la matière noire.

    Toutefois, on continue à chercher des traces des cordes cosmiques et une publication récente de deux chercheurs de l’université de Buffalo, Robert Poltis et Dejan Stojkovic, est intrigante.

    Ces chercheurs se basent sur un curieux fait que pense avoir découvert un groupe d’astronomes il y a quelques années et qui concerne 355 quasars. Les axes de rotations des trous noirs supermassifs les faisant briller en accrétant de la matière, semblent plus ou moins alignés et varient collectivement dans l’espace d’une façon qui ne paraît pas être aléatoire.

    Si le phénomène est bien réel, on pourrait tenter de l’expliquer comme étant l’effet d’une rotation globale de l’univers, qui influencerait donc les axes de ces toupies que constituent ces trous noirs de Kerr en rotation. On sait que le grand logicien Kurt Gödel avait trouvé une telle solution cosmologique auxéquations d’Einstein. Mais l’isotropie du rayonnement fossile laisse très peu de place pour une éventuelle rotation de l’univers.

    Champs magnétiques intergalactiques et cordes cosmiques

    Une autre explication, avancée par les chercheurs, fait intervenir un champ magnétique intergalactique au moment de la formation de ces quasars, très tôt dans l’histoire de l’univers. On sait en effet que les cordes cosmiques peuvent être supraconductrices, comme Witten l’a montré, ou peuvent perturber le plasma originel avant la recombinaison, de telle sorte que des champs magnétiques intergalactiques cosmologiques primordiaux peuvent être générés.

    Remarquablement, une observation récente et très importante du satelliteFermi est favorable à l’existence de ces champs.

    Calculs à l’appui, Poltis et Stojkovic montrent que de tels champs magnétiques générés pendant un temps par des cordes cosmiques électrofaibles (c'est-à-dire faisant intervenir le champ de Higgs du modèle standard et non celui encore plus spéculatif des GUT), sont en mesure d'expliquer particulièrement bien les observations avec les quasars.

    Il faut savoir que ces quasars, avec le plasma qu’ils génèrent autour d’eux, peuvent être vus comme des sortes de dipôles magnétiques. Ils pourraient donc s’orienter selon la direction d’un champ magnétique, de la même façon que le font des atomes dans un matériau magnétique. Une autre explication est que la formation même des galaxies a été influencée par le champ magnétique des cordes, leur donnant une orientation qui se retrouve dans celles des quasars qui s'y sont formés plus tard.

    L’hypothèse est fascinante mais elle laisse perplexe certains spécialistes comme Tanmay Vachaspati de l’Arizona State University. Pour lui, le champ magnétique qui aurait été généré par les cordes électrofaibles était trop instable pour avoir pu exister suffisamment longtemps pour influencer les quasars.


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    Benoît Mandelbrot, le père des fractales, est décédé

    Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

     



    Mathématicien, né en Pologne, passé par la France et vivant aux États-Unis, Benoît Mandelbrot vient de s'éteindre, laissant derrière lui un travail original, connu du public grâce aux fractales et qui a beaucoup servi la théorie du chaos.

    Réfugié, migrant entre Europe et États-Unis, cheminant hors des sentiers battus, Benoît Mandelbrot, touche-à-tout, mathématicien hors norme, vient de mourir à l'âge de 85 ans des suites d'un cancer. Il restera dans l'histoire comme l'inventeur des fractales (voir le dossier que nous lui avons consacré), ces courbes étranges qui se compliquent à l'infini quand on en grossit un tronçon.

    Ainsi, la mesure de la longueur d'une côte ne donnera pas le même résultat selon l'échelle de la carte que l'on utilise. En tenant compte de tous les cailloux et de toutes les anfractuosités, on peut dénombrer des milliers de kilomètres entre Dinard et Nantes, et beaucoup plus encore si l'on fait le tour des grains de sable. La remarque peut sembler anecdotique mais Benoît Mandelbrot, dans les années 1960, lui trouvera un formalisme mathématique et cette trouvaille aura des applications inattendues dans les domaines les plus variés, partout où les petites causes produisent de grands effets : là où règne le chaos, du système financier à la circulation atmosphérique mondiale.


    Benoît Mandelbrot en 1997, alors qu'il travaillait à l'université Yale. © Yale University

    Il fallait un esprit original pour trouver ainsi un lien entre des domaines aussi divers et Mandelbrot en était assurément un.

    Né en 1924 à Varsovie de parents juifs venus de Lituanie, il émigre à Paris en 1936, fuyant avec sa famille la menace du nazisme. Son oncle, Szolem Mandelbrojt, vit en France. Ce mathématicien a participé, après la Première guerre mondiale à la fondation du groupe Bourbaki, qui influence durablement l'école mathématique française. Devenu mathématicien à l'Ecole Polytechnique, Mandelbrot supporte assez mal cette évolution qui faisait des mathématiques une science pure et éloignée du monde réel, où les sujets de travail se suffisaient à eux-mêmes. Après la guerre, il émigre aux États-Unis, ce qui lui vaut aujourd'hui – en France – d'être présenté comme un chercheur franco-américain.

    Suis-je un ensemble vide ?

    Éclectique, il s'intéresse entre autre à la théorie des jeux ou à l'économie et même à la linguistique à cause d'un article qu'il avait lu un jour par hasard («à Paris, j'avais ramassé une revue dans la corbeille d'un chercheur pour avoir quelque chose à lire dans le métro » expliquera-t-il plus tard, selon James Gleick, La théorie du chaos, Albin Michel, 1989. « Souvent, lorsque j'entends la liste de mes anciennes professions, je me demande si j'existe réellement. L'intersection de ces ensembles est sûrement un ensemble vide. » (Même source.)

    A ses débuts, il travaille chez IBM au département Recherche et l'un de ses sujets est la répartition des revenus. Benoît Mandelbrot s'étonne de retrouver un des diagrammes qu'il a réalisés parmi ceux présentés par un professeur d'économie présentant ses travaux sur l'évolution du cours du coton. Plus tard, Mandelbrot étudie la répartition des parasites gênant les échanges au sein d'un réseau d'ordinateurs. Il retrouve le même schéma et réalise que si on représente graphiquement l'apparition de ces signaux inopportuns on obtient les mêmes formes quelle que soit la durée que l'on considère : seconde, minute, heure, journée. L'apparition de parasites est complètement aléatoire. On ne peut même pas établir une moyenne sur une période donnée (il suffirait de faire glisser cette période pour obtenir des chiffres complètement différents) et il est tout à fait inutile, après un exceptionnel flot de parasites, de partir dans les locaux à la recherche d'un technicien qui aurait bidouillé le réseau.


    Combien mesure la côte de la Bretagne ?

    Benoît Mandelbrot aimait à dire qu'il cherchait toujours une représentation géométrique aux problèmes qu'il étudiait. C'est sans doute cette faculté qui l'a amené à décrire ce genre de situation en utilisant une nouvelle famille de courbes qu'il baptisa les « fractales ». En 1967, il publia un article demeuré célèbre « Combien mesure la côte de la Bretagne ? » (How long is the coastline of Britain ? Statistical self-similarity and fractional dimension,Science 156, pp.636-638).

    Il décrit un nouvel objet : la dimension fractionnaire. Une droite est un objet de dimension 1 et un plan en a 2. Alors, explique-t-il, disons que la côte bretonne possède une dimension de 1 virgule quelque chose. Cette partie fractionnaire décrit la rugosité : 1,1 pour une courbe plutôt calme et 1,9 pour une courbe qui tourne et retourne dans tous les sens, au point, par exemple, d'occuper une grande partie de la surface de la feuille sur laquelle on la dessine. De même, les villosités de la paroi intestinale font que cette surface tend à occuper un certain volume : la dimension de la paroi interne du tube digestif est supérieure à 2 et inférieure à 3.

    Ses fractales connaîtront un grand succès. Les informaticiens joueront beaucoup avec et découvriront qu'elles peuvent servir à dessiner les nuages ou les forêts. Les physiciens les retrouveront dans de multiples domaines (jusqu'à la supraconductivité) et se serviront des fractales pour représenter les « attracteurs étranges » des systèmes chaotiques, par exemple pour décrire le désormais célébrissime « effet papillon ». On peut voir sur YouTube un reportage de Arte sur les fractales.

    Après le grand scepticisme qui a accueilli ses premiers travaux, Benoît Mandelbrot est finalement pris au sérieux. Enfin presque. En 2004, il publie un ouvrage (Une approche fractale des marchés, Odile Jacob) dans lequel il explique que le système financier mondial fonctionne selon un mode chaotique et que les modèles mathématiques en vigueur, dont s'enorgueillissent les banques, sont faux. Il prédit que le monde des finances connaîtra tôt ou tard de graves accidents. « Les catastrophes financières sont souvent dues à des phénomènes très visibles, mais que les experts n'ont pas voulu voir. Sous le tapis, on met l'explosif ! » résumait-il en octobre 2009 dans un entretien avec une journaliste du Monde.

    Une fractale, ces courbes qui se démultiplient à l'infini lorsqu'on les regarde de plus en plus près. © <em>Commons</em>
    Une fractale, ces courbes qui se démultiplient à l'infini lorsqu'on les regarde de plus en plus près. © Commons

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    LIGA : Barcelone élimine Valence et prend la tête du classement.

     

    MADRID (Reuters) - Le FC Barcelone a réussi le coup parfait samedi en s'imposant face à Valence 2-1 au Camp Nou.

    Les Catalans ont battu l'un de leurs plus dangereux rivaux dans la course au titre, et occupe désormais la première place de la Liga, à égalité de points (16) avec leurs adversaires du soir.

    Le Real Madrid, qui compte 14 points, peut reprendre la tête à l'issue de son déplacement à Malaga, dont le coup d'envoi a été donné à 22h00.

    Les Valenciens, qui ont réussi à conserver leur très haut niveau malgré les départs de leurs deux animateurs offensifs David Silva et David Villa lors du mercato estival, avaient ouvert le score grâce à Pablo Hernandez (37e).

    Chez eux, les "Blaugranes" ont recouvré leurs esprits et leur efficacité pour finalement s'imposer en seconde période, sur des buts d'Andres Iniesta (47e) et Carles Puyol (62e).

    Un peu plus tôt samedi, l'Atletico Madrid était sorti vainqueur de son derby face à Getafe (2-0). Ce succès permet aux "Matelassiers", le club maudit de la capitale espagnole, de se positionner à la cinquième place avant la fin de la septième journée, dimanche.

    Source :Mark Elkington, Rémi Vorano pour le service français


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