•                         Manifestation pour plus de démocratie au Maroc

     

    D’après les dernières informations parvenues d’un militant présent à la manifestation du 20 février 2011 à Casablanca, pour réclamer plus de démocratie au Maroc, il semblerait que tout se soit déroulé dans de bonnes conditions.

    L’ambiance était bon enfant et il y avait de tout : des laïques, des gauchistes, des islamistes, des familles, des touristes et même des vendeurs ambulants. Un policier casablancais affirme que 5000 personnes étaient présentes ce jour à Casablanca et 2000 à Rabat. Les chiffres seront plus précis pour l’ensemble du pays un peu plus tard dans la soirée. Cependant, à Marrakech, certains en ont profité pour saccager des cafés et des petits commerces pendant la manifestation. Rassemblement devant le palais royal de Rabat ...

    http://www.afrik.com/breve27885.html

    votre commentaire
  •  

    Tunisie

     

                             Tunis demande à Ryad si Ben Ali est encore en vie

     

    Le gouvernement tunisien a officiellement demandé à l’Arabie Saoudite de lui fournir des informations sur l’état de santé de Zine el Abidine ben Ali rapporte le NouvelObs qui précise qu’un communiqué du ministère des Affaires étrangères explique que cette demande fait suite "aux informations contradictoires faisant état de la détérioration de l’état de santé du président déchu, voire de l’éventualité de sa mort". Une demande d’extradition de l’ancien président tunisien a aussi été demandée, dans le cas ou il serait encore vivant et en état d’être transféré.

    votre commentaire
  • Au moins 50 personnes tuées à Benghazi, en Libye

    dimanche 20 février 2011 23h03
     

    Photo
     

    TRIPOLI (Reuters) - Au moins cinquante personnes ont été tuées et une centaine d'autres grièvement blessées lors d'affrontements dimanche à Benghazi, dans l'est de la Libye, a déclaré à Reuters un médecin de la ville.

    "La journée a été une véritable tragédie (...) Depuis trois heures de l'après-midi (13h00 GMT) et jusqu'à 21h15, nous avons reçu cinquante morts, pour la plupart tués par balles, a dit le Dr Habid al Obaidi, responsable de l'unité de soins du principal hôpital de la ville.

    "Il y a 200 blessés, dont une centaine dans un état grave", a-t-il ajouté.

    Un mouvement de contestation sans précédent contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a éclaté en Libye, principalement dans l'est du pays.

    Souhail Karam; Benjamin Massot pour le service français

     
     

    Article suivant : Paris condamne l'usage de la force en Libye, se dit préoccupé


    votre commentaire
  • Dispositif policier massif empêche toute manifestation importante à Téhéran

    Publié le 20.02.2011, 18h39

    Un déploiement policier massif a empêché tout rassemblement anti-gouvernemental important dimanche à Téhéran, des sites d'opposition faisant état d'affrontements alors que le pouvoir annonçait l'arrestation de la fille de l'ex-président Rafsandjani parmi des manifestants.

    Un déploiement policier massif a empêché tout rassemblement anti-gouvernemental important dimanche à Téhéran, des sites d'opposition faisant état d'affrontements alors que le pouvoir annonçait l'arrestation de la fille de l'ex-président Rafsandjani parmi des manifestants. 

    Un déploiement policier massif a empêché tout rassemblement anti-gouvernemental important dimanche à Téhéran, des sites d'opposition faisant état d'affrontements alors que le pouvoir annonçait l'arrestation de la fille de l'ex-président Rafsandjani parmi des manifestants.
    Faezeh Hachémi a toutefois été libérée en début de soirée, selon l'agence Fars.
    En fin d'après-midi, la situation était décrite comme "normale à Téhéran" par le chef-adjoint de la police iranienne Ahmad Reza Radan.


    L'agence officielle IRNA a annoncé que la fille de l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani avait été arrêtée alors qu'elle "lançait des slogans provocateurs" parmi des manifestants sur une grande avenue commerçante du centre de Téhéran.
    L'agence pro-gouvernementale Fars, qui avait auparavant nié tout incident dans la capitale, a affirmé de son côté que Faezeh Hachémi "dirigeait un groupe d'émeutiers contre-révolutionnaires" lors de son arrestation.
    Mme Hachémi a finalement été libérée après avoir expliqué qu'elle se trouvait dans la rue pour "acheter des habits", a annoncé Fars peu après.

    Mme Hachémi, ancien député, avait participé à la campagne du candidat réformateur lors de la présidentielle de juin 2009 qui a abouti à la réélection controversée du président et plongé le régime dans une crise politique grave.
    M. Rafsandjani est la cible depuis quelques semaines de critiques de plus en plus violentes au sein du camp conservateur au pouvoir, lui reprochant de ne pas avoir marqué assez clairement ses distances avec Mir Hossein Moussavi, ancien Premier ministre, et Mehdi Karoubi, ancien président du Parlement, qui ont pris la tête de l'opposition réformatrice.
    L'arrestation de Mme Hachémi est intervenue alors que de petits rassemblements nombreux mais dispersés ont eu lieu dimanche après-midi sur plusieurs places et avenues du centre de Téhéran, les manifestants criant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) ou défilant en silence, selon les sites d'opposition Kaleme et Sahamnews.
    Les forces de l'ordre, déployées en masse selon des témoignages recueillis par l'AFP, sont intervenues pour empêcher ou disperser les rassemblements. Elles ont parfois fait usage de gaz lacrymogène, ont indiqué les sites d'opposition en évoquant un jeu du "chat et de la souris" entre police et manifestants.
    Les autorités ont fait intervenir massivement, comme à chaque manifestation, des policiers anti-émeute et miliciens islamistes en moto "pour intimider la population et empêcher la formation d'importants rassemblements", selon Kaleme.


    Les correspondants de la presse étrangère n'ont pas été autorisés à se rendre sur place, selon une interdiction en vigueur depuis le début des manifestations antigouvernementales déclenchées par la réélection du président Ahmadinejad.

    "A l'heure actuelle, la situation est normale à Téhéran", a affirmé en fin d'après-midi le chef-adjoint de la police iranienne Ahmad Reza Radan, cité par l'agence ISNA. "Les forces de l'ordre sont déployées et il n'y a pas de problème particulier concernant la sécurité", a-t-il ajouté.


    Sahamnews a fait état de rassemblements d'opposants à Ispahan (centre) et Chiraz (sud).
    Les sites de l'opposition avaient appelé à des rassemblements dimanche pour commémorer le septième jour après la mort de deux jeunes tués lors d'une manifestation le 14 février. Cette manifestation, la première depuis un an, avait eu lieu à l'appel notamment de MM. Moussavi et Karoubi, malgré un déploiement policier massif.
    Depuis, les deux hommes ont été placés en résidence étroitement surveillée, tandis que de nombreux dirigeants conservateurs ont appelé à leur procès rapide et à leur "châtiment exemplaire".



    votre commentaire
  • 20/02/2011 18:45

    En Libye, le pouvoir réprime violemment la contestation



    Alors que la répression des manifestations est de plus en plus forte, les Libyens qui vivent en Égypte tentent de transmettre aux médias les témoignages qu’ils reçoivent de leur famille sur place.

    Manifestation de soutien au mouvement de contestation du régime libyen, à  Alexandrie, en Egypte, dimanche 20 février (photo AP).

    Les portables n’arrêtent pas de sonner. Samedi 19 février dans l'après-midi, les parents et amis qui habitent Benghazi appellent tour à tour Karim, Bashar et Nizar, trois jeunes Libyens et Égypto-Libyens demeurant en Égypte. « Il y avait près de 30 000 personnes à la manifestation de samedi matin devant le tribunal de Benghazi », assure Wael, un cousin de Nizar, au téléphone.

    Tous décrivent le chaos qui s’est emparé de cette ville de l’est du pays, épicentre de la révolte libyenne. « Les gens sont très en colère », continue-t-il. Sur un bout de feuille, Nizar note le témoignage qu’il va répéter aux correspondants de la presse arabe et occidentale basés au Caire.

    « Dans un pays où toute contestation est réprimée par l’emprisonnement et la torture, 30 000 personnes, c’est énorme », affirme Nizar, dont le père est égyptien et la mère libyenne. Ses deux oncles, sa tante et ses cousins vivent à Benghazi, sa ville natale.


    "Le principal problème, c’est qu’il n’y a pas de journalistes en Libye"

    Pour lui, qui vient de vivre l’euphorie de la révolution égyptienne, assister au déchaînement de violence du pouvoir contre les manifestants libyens est particulièrement douloureux. « Le principal problème, c’est qu’il n’y a pas de journalistes en Libye », souligne son ami Bashar.

    Internet est également coupé dans le pays depuis vendredi, tandis que le téléphone fonctionne par intermittence à l’international. Ils ont donc décidé de servir de relais à l’information, pour que le massacre en cours ne se déroule pas à huis clos.

    Les manifestations ont démarré le 15 février en Libye. D’abord à Benghazi, où des groupes de jeunes ont commencé à défiler en scandant « Le peuple veut faire tomber le système », à l’instar de leurs voisins égyptiens.

    Puis la révolte s’est propagée à Al-Baïda, Ajdabiya, et Derna, d’autres villes de l’est du pays, région moins développée que l’ouest où se trouve la capitale Tripoli, et qui a toujours été défiante face au pouvoir du colonel Kadhafi. Zenten et Misrata, dans l’ouest de la Libye, ont ensuite rejoint le mouvement.

    "Ils tirent sur les civils avec des armes automatiques"

    À Tripoli, ce sont surtout les supporteurs du Guide libyen qui tiennent le haut du pavé. Mais d’après certains témoignages, de petits rassemblements de jeunes réclamant la chute de Kadhafi y ont aussi lieu. La propagation de la révolte à la capitale libyenne représenterait un tournant dans le soulèvement, qui touche pour l’instant surtout l’est du pays.

    À mesure que la mobilisation s’amplifie, la répression est de plus en plus violente. « Ils tirent sur les civils avec des armes automatiques », témoignait samedi soir Sohail, un jeune architecte rentré à Benghazi la veille. « Ils ont tiré sur les gens, alors qu’ils revenaient du cimetière où ils venaient d’enterrer les morts de la veille. »

    Plusieurs témoins ont parlé d’armes de gros calibre utilisées contre les manifestants, de tirs de mortier, et même de missiles. D’après l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, 104 personnes auraient été tuées en cinq jours. Certains médias parlent de 200 morts.

    « Les hôpitaux sont débordés, ils manquent de moniteurs cardiaques, de perfusions, de sang, dit Faysal, un jeune médecin libyen qui vit aux États-Unis et qui est en contact avec les hôpitaux de Benghazi. J’ai eu des médecins en pleurs au téléphone. » La majorité des blessés seraient touchés à la poitrine, dans le cou et à la tête.

    S’agit-il de mercenaires recrutés au Tchad ?

    L’armée libyenne semble pour l’instant ne pas participer à la répression. « Les militaires ne sont pas présents dans la ville. Ce sont les gardes révolutionnaires qui tirent sur les gens », assure Nizar, en se fondant sur les témoignages de ses cousins.

    Certains habitants de Benghazi ont fait état samedi de soldats qui rejoignaient les manifestants. « Si le pouvoir ordonne de tirer sur la foule, une bonne partie des militaires refusera. Leurs familles vivent là », estime Bashar. « C’est pour cela qu’ils utilisent des mercenaires étrangers. » D’après plusieurs habitants de Benghazi, des « soldats africains » auraient été payés pour attaquer la population, piller et tuer.

    « La plupart portent des casques de chantier jaunes, certains parlent français », racontait samedi soir Sohail. S’agit-il de mercenaires recrutés au Tchad, ou de migrants africains qui étaient déjà présents en Libye ? Les rumeurs se multiplient.

    Selon Bashar, la crise actuelle pourrait déboucher sur une nouvelle partition du pays entre l’est et l’ouest, qui étaient séparés sous la colonisation italienne. Déjà, plusieurs pays occidentaux se préparaient à évacuer leurs ressortissants, tandis que la Turquie a déjà rapatrié environ 250 personnes depuis samedi.

    Nina HUBINET, au Caire

    votre commentaire