• Dernière modification : 11/02/2011 
    - Égypte - Hosni Moubarak - Manifestations

    Le président Hosni Moubarak refuse de démissionner
     
     

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    Lors d'une allocution télévisée très attendue, le chef de l'État égyptien a annoncé qu'il resterait à la présidence jusqu'à la tenue de la présidentielle en septembre. Il s'est toutefois engagé à céder ses prérogatives au vice-président.
    Par FRANCE 24 (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - Le chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak, sous la pression d'une contestation populaire sans précédent, s'est accroché jeudi au pouvoir tout en déléguant ses prérogatives au vice-président, déclenchant la fureur des manifestants.

    "J'ai décidé de déléguer au vice-président les prérogatives du président de la République conformément à ce que dit la Constitution", a déclaré M. Moubarak, la voix parfois tremblante, visiblement affecté.

     

     

     

     

    Son discours télévisé, très attendu, a provoqué la déception et la fureur parmi les quelque 200.000 manifestants réclamant son départ immédiat place Tahrir, au Caire, épicentre du mouvement.

    Le vice-président Omar Souleimane, récemment nommé à ce poste non pourvu depuis 1981, a appelé un peu plus tard les protestataires à rentrer chez eux, en s'engageant à "préserver la sécurité" et la "révolution des jeunes".

    "Je suis conscient du danger que représente cette croisée des chemins (...) et cela nous impose de faire passer d'abord les intérêts supérieurs de la nation", a-t-il ajouté, sans toutefois annoncer sa démission en tant que chef de l'Etat comme l'exigent depuis plus de deux semaines des centaines de milliers de manifestants à travers tout le pays.

    "La transition du pouvoir va d'aujourd'hui à septembre", a-t-il ajouté, en référence à la date de l'élection présidentielle à laquelle il a promis de ne pas se présenter.

    Place Tahrir, des centaines de manifestants ont aussitôt brandi leurs chaussures en direction de l'écran sur lequel était retransmis le discours du président, geste insultant et méprisant dans le monde arabe, en chantant "A bas Moubarak! Dégage, dégage!".

    D'autres ont appelé à une grève générale immédiate en réclamant que l'armée, qui s'est déployée en force autour des manifestants prenne position: "Armée égyptienne, il faut faire un choix, le régime ou le peuple!".

     

    M. Moubarak a en outre annoncé l'amendement de cinq articles controversés de la Constitution et l'annulation d'un sixième article. (contextee des élections)

    Ces articles imposent notamment des conditions très restrictives de candidature à l'élection présidentielle, ou permettent de se représenter à la présidence sans limitation du nombre de mandats.

    D'autres articles limitent les possibilités de recours après des élections législatives, ou permettent au président d'ordonner que des civils accusés de terrorisme soient traduits devant un tribunal militaire.

    L'article 189 stipule que seuls le président de la République et le président du Parlement peuvent proposer des amendements constitutionnels.

    M. Moubarak a également répliqué aux appels répétés de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis et l'Union européenne, à une transition du pouvoir pacifique du pouvoir en Egypte.

    "Je ne me suis jamais plié aux diktats étrangers, j'ai toujours préservé la paix et oeuvré pour l'Egypte et sa stabilité", a-t-il dit.

    "Je n'ai jamais recherché le pouvoir", a-t-il répété, en déclarant vouloir être "enterré en Egypte", sous-entendant qu'il ne prendrait pas le chemin de l'exil comme l'a fait l'ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali sous la pression populaire.

    Omar Souleimane s'est un peu plus tard adressé lui aussi à la nation.

    "Jeunes d'Egypte, héros d'Egypte, rentrez chez vous", a-t-il appelé les manifestants, en soulignant sa "responsabilité nationale, celle de préserver la sécurité et la stabilité de l'Egypte" et la "révolution des jeunes".

    A Washington, la Maison Blanche a annoncé que le président américain Barack Obama allait réunir son équipe de sécurité nationale après le discours de M. Moubarak. M. Obama avait auparavant assuré que "ce qui est parfaitement évident est que nous sommes les témoins de l'histoire en marche" en Egypte.

    Un départ de M. Moubarak, qui règne sur l'Egypte depuis près de 30 ans, a fait l'objet d'intenses spéculations pendant les heures précédant le discours, alimentées par l'annonce de l'armée qu'elle examinait les "mesures" nécessaires "pour préserver la nation" et "appuyer les demandes légitimes du peuple", ce qui avait laissé penser qu'elle pourrait prendre le pouvoir.

    La place Tahrir piaffait d'impatience avant l'allocution, espérant que le président allait annoncer son départ dans la soirée.

    La télévision publique avait, avant le discours du président, interrompu ses programmes pour diffuser un texte de l'armée, lu par un militaire et présenté comme "le communiqué numéro un" du conseil suprême des forces armées.

    Elle a fait état de son soutien aux "demandes légitimes du peuple" et indiqué que le conseil suprême des forces armées restait en session permanente.

    Jeudi, le mouvement de protestation s'était étendu à divers secteurs sociaux, les anti-Moubarak se mobilisant toujours massivement malgré la menace du pouvoir de faire intervenir l'armée en cas de "chaos".

    Des employés de la plus grande usine textile d'Egypte, employant 24.000 personnes à Mahallah dans le delta du Nil, ont indiqué à l'AFP avoir entamé une grève illimitée en solidarité avec les manifestants anti-gouvernementaux et pour demander une hausse de leurs salaires.

    Des mouvements sociaux portant sur les salaires ou les conditions de travail ont également eu lieu dans les arsenaux de Port-Saïd (nord-est), dans des sociétés privées travaillant sur le canal de Suez (est) ou encore à l'aéroport du Caire.

    Mercredi, le pouvoir avait durci le ton. Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit affirmant que l'armée, qui cerne depuis des jours la place Tahrir, interviendrait "en cas de chaos pour reprendre les choses en main".

    Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts se sont produits entre policiers et manifestants les premiers jours, puis entre pro et anti Moubarak le 2 février.

    Les violences ont fait environ 300 morts selon un bilan de l'ONU et Human Rights Watch depuis le début du mouvement.

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  • Andrée Chédid, au confluent de l'Orient et de l'Occident

    Hommage du Maire de Paris

    Rédigé par Cecile Mazin, le mardi 08 février 2011 à 17h20

    Prix Goncourt de la poésie 2003, Andrée Chedid quitte la littérature et les pages alors que la manifestation qu'elle a portée, Le printemps des poètes, vient tout juste d'être lancée.

    Outre les réactions des politiques comme Frédéric Mitterrand ou Jack Lang, Bertrands Delanoë, maire de Paris, est également intervenu, pour saluer évidemment « un très grand écrivain ». Andrée Chedid, estime-t-il, « su, à travers une oeuvre extraordinairement diverse, créer un univers unique, marqué par de nombreuses influences croisées » .

    Dans son communiqué, il souligne également en avant un « humanisme inaltérable, la finesse de ses observations, l'élégance et la pudeur de son style hors du commun [qui] lui ont permis d'exceller dans les genres littéraires les plus variés. »



    Exprimant toute sa solidarité aux enfants et petits enfants de l'auteure, Bretrand Delanoë tient avant tout à saluer cette dame, culturellement et littérairement au confluent de l'Orient et de l'Occident. En effet « élevée dans les langues arabe, anglaise et française, Andrée Chedid, a offert, par sa vie comme par son oeuvre, un modèle de tolérance, d'ouverture d'esprit et de coeur.

    Sa liberté de penser a su résister à toutes les épreuves d'une vie mouvementée. Je salue en elle une grande Parisienne, qui incarne le meilleur de l'esprit de notre ville
    »

    Informations à retrouver sur le site du Printemps des poètes.


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  • Obama résiste au chantage de MoubaraK

    Barack Obama en conversation avec le raïs égyptien depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche, la semaine dernière .
    Barack Obama en conversation avec le raïs égyptien depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche, la semaine dernière . Crédits photo : Pete Souza/The White House

    La Maison-Blanche négocie le départ du président égyptien pour sortir du chaos.

    Les Américains se sont engagés depuis jeudi soir dans une délicate discussion visant à convaincre les responsables militaires égyptiens d'orchestrer le départ immédiat de Hosni Moubarak et son remplacement par un gouvernement de transition dirigé par le nouveau vice-président, Omar Souleiman. L'Administration Obama rejette ainsi le chantage formulé par le raïs, selon lequel c'est «moi ou le chaos». «Je voudrais partir, a dit Moubarak jeudi soir à la chaîne ABC. Mais si je pars aujourd'hui, ce sera le chaos.» Pour Washington, son départ est au contraire le meilleur moyen de mettre fin aux violences et de préserver la stabilité du pays.

    Dans l'option privilégiée par la Maison-Blanche, le prochain gouvernement égyptien, qui serait ouvert à toutes les composantes de l'opposition, y compris aux Frères musulmans, serait chargé de lancer immédiatement une réforme constitutionnelle et de préparer des élections démocratiques. Selon le New York Times, citant des «sources officielles américaines et arabes», les responsables américains redoutent un redoublement des violences. L'Administration joue à fond la carte de sa relation privilégiée avec l'armée égyptienne, espérant arracher le soutien du chef d'état-major des armées Sami Annan et celui du maréchal Mohammed Tantawi, ministre de la Défense. Plusieurs conversations ont eu lieu entre Omar Souleiman et le pouvoir américain, notamment la secrétaire d'État Hillary Clinton et le vice-président Joe Biden. Le secrétaire à la Défense Robert Gates et son chef d'état-major sont en contact régulier avec leurs homologues égyptiens. Le patron de l'armée américaine, Mike McMullen, semble confiant quant aux intentions de l'armée de ne pas réprimer le mouvement d'opposition.

    Prise de risque

    Des officiels américains ont toutefois reconnu, selon le Times, que Moubarak s'obstinait dans son idée de rester jusqu'aux prochaines élections en septembre et que son entourage, militaires compris, n'était pas encore disposé à le forcer à partir. L'un des obstacles soulevés par les officiels égyptiens concerne le caractère non constitutionnel d'un tel scénario. En principe, le speaker du Parlement doit succéder au président en cas de problème. «C'est ma réponse technique, a expliqué un responsable égyptien au New York Times. Ma réponse politique est qu'ils (les Américains, NDLR) se mêlent de leurs affaires.»

    La Maison-Blanche prend un risque en s'engageant aussi ouvertement dans la mêlée égyptienne. Si son scénario devait mal tourner, il pourrait générer une poussée antiaméricaine. L'autre risque est de susciter des doutes sur la fiabilité du partenaire américain chez les autres dirigeants arabes. Mais l'Administration a sans doute jugé que la passivité serait une option plus dangereuse. La mise en avant de Souleiman, un militaire respecté, ex-chef des services de sécurité, connu pour ses excellentes relations avec les États-Unis et Israël, n'est pas surprenante. Washington a besoin de garanties stratégiques pour sécuriser le canal de Suez et la frontière avec le voisin israélien. Mais il n'est pas sûr que cet homme, jusqu'ici fidèle de Moubarak, soit acceptable pour l'opposition, même temporairement.

    L'expert militaire Anthony Cordesman, du Centre d'études internationales et stratégiques, appelait vendredi la Maison-Blanche à user d'une «grande prudence» pour ne pas irriter les sensibilités des militaires égyptiens. Il n'en jugeait pas moins que ce scénario de transition chapeauté par Souleiman et l'armée était «le plus probable». La spécialiste de Défense de CNN insistait quant à elle sur l'énigme que continuent de représenter, au sein même du Pentagone, les intentions réelles de la hiérarchie militaire égyptienne. «Ils regardent les mêmes images que nous et se posent la même question : qui contrôle vraiment l'armée au Caire ?»


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  • Le Prix Simone de Beauvoir récompense la romancière russe Ludmila Oulitskaïa
     
    Le Prix Simone de Beauvoir récompense la romancière russe Ludmila Oulitskaïa


    Prix Simone de Beauvoir 2011 a été décerné à la romancière russe Ludmila Oulitskaïa. Ce prix est décerné aux personnes qui se sont illustrées, par leur œuvre artistique et leur action, en promouvant la liberté des femmes dans le monde.

    AFP - Le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2011 a été décerné à la grande romancière russe Ludmila Oulitskaïa, dont l'oeuvre témoigne "d'un sens aigu de la justice et de la démocratie", ont annoncé jeudi les organisateurs.

    Doté de 30.000 euros, le prix, créé en 2008 à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir, sera remis le 10 janvier au Café Les Deux-Magots à Paris, en présence de la lauréate de 67 ans.

    Prix Médicis étranger en 1996 pour "Sonietchka", elle est notamment l'auteur de "Sincèrement vôtre" et de "Joyeuses funérailles".

    En récompensant cette année une femme de lettres, après avoir couronné des militantes, par exemple chinoises, le jury, composé de personnalités comme Elisabeth Badinter, Chahla Chafiq, Annie Ernaux ou Sihem Habchi, a voulu "mettre l'accent sur la créativité des femmes, dans laquelle se manifeste et s'affirme leur émancipation", a souligné la présidente du jury, Julia Kristeva, lors d'un point presse.

    Ludmila Oulitskaïa est aussi engagée dans des actions humanitaires, notamment à destination des enfants, et n'hésite pas à prendre position contre le gouvernement russe. La difficulté d'être femme en Russie irrigue son oeuvre et les femmes restent les principales figures de ses romans, a ajouté la philosophe, psychanalyste et écrivain.

    Née en 1943 en Azerbaïdjan où ses parents avaient été évacués pendant la guerre, Ludmila Oulitskaïa a grandi à Moscou et fait des études de biologie et de génétique à l'université. Elle perdra sa chaire de génétique en raison de sa proximité avec les dissidents.

    Auteur de nombreux romans, nouvelles, pièces de théâtre et scénarios de films, elle est traduite en une vingtaine de langues.

    Elle avait écrit son premier livre en français, publié par Gallimard, qui continue d'être son éditeur. Elle a été récompensée par plusieurs prix littéraires en Russie et en Europe. Elle est mariée au sculpteur Andreï Krassouline.

    Le Prix est soutenu par Culturesfrance (bientôt Institut français), le Centre national du livre, Gallimard et l'Université Paris Diderot.

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  • Les Lillois passent sur le fil                 

    http://www.20minutes.fr/article/663664/lille-les-lillois-passent-fil

    Créé le 03.02.11 à 04h32 -- Mis à jour le 03.02.11 à 04h32

    Coupe de France  : Les Nordistes ont attendu les tirs au but pour éliminer Nantes (1-1, 3-2 t.a.b)

    Lille a eu chaud. Poussé aux tirs aux buts par des Nantais héroïques en défense, le leader de Ligue 1 a décroché hier soir in extremis son ticket pour les quarts de finale (1-1, 3-2 t.a.b.). Une excellente opération même si la prolongation risque de peser dans les jambes lilloises dimanche à Auxerre. Reste que le Losc poursuit sa route dans la compétition. Et s'il est encore trop tôt pour prendre la route du Stade de France, l'horizon est bien dégagé. Aujourd'hui, il ne reste plus que quatre équipes de Ligue 1 en course (Lorient, Nice, Lille, PSG). Avec le club de la capitale, le Losc, qui sera fixé dimanche sur son sort, est le favori à la victoire finale. Pourtant hier soir, les Lillois ont galéré jusqu'au bout de la nuit pour se débarrasser de Nantais accrocheurs.

    Nantes solide en défense
    Solidaire et appliqué en défense, le neuvième de Ligue 2 a bien préparé son match de championnat samedi contre Laval. Même si l'absence sur la pelouse de son capitaine Bruno Cheyrou pose question. Laissé sur le banc pour la première fois de la saison, le milieu a peut-être payé ses déclarations du début de semaine où il fustigeait le manque de ligne directrice du club. Et le match des Canaris n'a pas dû faire changer d'avis l'ex-Lillois. Largement dominé, sauvé par la barre (3e), le poteau (26e, 93e), et par les parades de N'dy Assembé le FCN a passé les trois-quarts de la rencontre sous assistance respiratoire. Pourtant sur leur première occasion, les hommes de Baptiste Gentili vont faire mouche. Sur un centre contré de Darbion, la tête de Djordjevic (19e) donne un avantage inespéré aux Nantais. Et dans la foulée, Rodelin manque même la balle de break (32e) contre un Landreau inspiré. Lille peut respirer. Surtout qu'avant la pause, Hazard, servi par Obraniak, égalise (43e). Archi dominateur au retour des vestiaires, le Losc va buter sur un véritable mur de l'Atlantique Nantais dressé en défense. Et c'est finalement Landreau décisif aux tirs aux buts devant Benzerga et Rodelin, qui élimine son ancien club.

    François Launay

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