• L'OTAN s'en prend aux moyens de communication de Kadhafi

    LEMONDE.FR avec Reuters | 30.07.11 | 09h04   •  Mis à jour le 30.07.11 | 09h06

    Des insurgés libyens installent un checkpoint près de la ville de Nalut, dans l'ouest de la Libye, vendredi 29 juillet.

    Des insurgés libyens installent un checkpoint près de la ville de Nalut, dans l'ouest de la Libye, vendredi 29 juillet.REUTERS/BOB STRONG

    L'OTAN a annoncé samedi 30 juillet avoir mené une série de frappes de précision et neutralisé trois antennes de transmission par satellite de la télévision publique libyenne à Tripoli afin de "réduire le colonel Kadhafi au silence". L'objectif est d'empêcher Mouammar Kadhafi d'utiliser la télévision libyenne "pour intimider et inciter à mener des actes de violences contre sa population". "Kadhafi se sert de ses interventions télévisées pour instiller la haine entre les libyens et mobiliser ses partisans", a accusé le porte-parole de l'OTAN, le colonel Roland Lavoie.

     

    "Ces frappes ont utilisé des bombes guidées", a précisé le porte-parole de l'Alliance. "L'opération a été soigneusement préparée pour éviter de faire des victimes et avec l'intention de ne pas détruire toutes les infrastructures de la télévision libyenne (...) qui seront nécessaires après le conflit", a conclu le porte-parole dans son communiqué.

    L'OTAN ACCUSÉ DE MENER DE NOUVEAUX RAIDS

    Au moins une dizaine d'explosions, puissantes mais lointaines ont été entendues vendredi peu après 22 heure dans le centre ville de Tripoli. Entre 1 heure et 2 heures du matin, samedi, de nouvelles explosions ont été entendues, notamment dans le secteur de la résidence du colonel Kadhafi, au centre de Tripoli, faisant trembler l'hôtel abritant les correspondants de la presse internationale, pas loin de la résidence.

    Un bandeau de la télévision libyenne a indiqué que "Tripoli est actuellement la cible de raids de l'agresseur colonianiste croisé", en allusion à l'Alliance atlantique. Un animateur de la télévision Al-Jamahiriya a précisé par la suite que le siège de la télévision libyenne avait été touché par les raids, sans autre précision.


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  • Créé le 30/07/2011 à 06:35 Par LAURENT DUYCK
    De Sports.fr, à Shanghai

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    On ne sait jamais...

    Alors que Camille Lacourt devrait facilement se qualifier pour la finale du 50 mètres dos dans l'après-midi, trois Bleus auront l'occasion d'offrir une nouvelle médaille à la France lors de ces Mondiaux de Shanghai: Alain Bernard sur 50 mètres nage libre, Mélanie Hénique sur 50 mètres papillon et Alexianne Castel sur 200 mètres dos. Les trois ne sont que des outsiders mais dans l'euphorie collective...



    Alain Bernard devra réussir son départ s'il veut avoir une chance sur 50 mètres. (Reuters)
    Alain Bernard devra réussir son départ s'il veut avoir une chance sur 50 mètres. (Reuters)

    Au lendemain de la magnifique médaille d'argent du relais 4x200 mètres nage libre et à la veille d'un final que la délégation française espère en apothéose, avec deux nouvelles très belles chances de médailles pour Camille Lacourt sur 50 mètres dos et le relais 4x100 mètres 4 nages, trois Bleus ont l'occasion de jouer les traits d'union samedi et de garnir le tableau d'honneur tricolore lors de ces Mondiaux de Shanghai. Trois nageurs qui, il faut le dire, auront du mal à accrocher un podium mais rêvent tout de même d'accrocher un podium pour participer à la fête: Alain Bernard sur 50 mètres nage libre, Mélanie Hénique sur 50 mètres papillon et Alexianne Castel sur 200 mètres dos.

    Pas qualifié sur la distance reine, l'Antibois, déjà médaillé d'argent avec le relais 4x100 mètres nage libre mais qui rumine depuis dimanche son départ poussif qui a peut-être privé la France de la consécration, espère donner un peu plus de saveur à ses Mondiaux en jouant sa carte sur la simple longueur de piscine où l'on attendait Frédérick Bousquet, vice-champion du monde en titre mais surpris dès les séries vendredi. "Je n'ai à rien à perdre, ce n'est que du bonus. Je suis là pour faire la surprise", résume-t-il. A coup sûr, ça en serait une s'il parvenait à monter sur la boîte d'une finale qui aura du mal à échapper au Brésilien Cesar Cielo, donné favori devant son compatriote Bruno Fratus, meilleur temps des demi-finales (21"76), l'Américain Nathan Adrian, l'Italien Luca Dotto, le Hongrois Krisztian Takacs, le Sud-Africain Gideon Louw et le nageur de Trinidad George Bovell.

    Hénique et le bonnet porte-bonheur

    Avant lui, Mélanie Hénique en aura fini avec sa première finale mondiale. Médaillée de bronze européenne l'été dernier à Budapest, la jeune Picarde de 18 ans déborde d'ambitions, qu'importe si elle se frottera à ce qui se fait de mieux. "Ça passe et je suis contente d'être dans cette finale. Tout sera permis demain. J'espère de bonnes choses", confiait vendredi la protégée de Michel Chrétien à Amiens. "Je vais profiter de cette dernière course pour tout lâcher, tout donner et aller toucher le mur le plus vite possible", ajoutait celle qui nagera encore avec le bonnet de Jérémy Stravius, son coéquipier d'entraînement et peut-être un peu plus. "On est de supers amis, on est comme frère et soeur", disait vendredi le triple médaillé de Shanghai (or sur 100m dos, argent avec les relais 4x100 et 4x200 mètres nage libre). "Ce bonnet, c'est un porte-bonheur."

    Championne du monde en petit bassin l'hiver dernier à Dubaï, Alexianne Castel sait qu'elle a déjà réussi ses Mondiaux à un niveau tout autre. "Le cap est passé, c'est ce que je voulais parce que je savais que ce serait dur de passer en finale. Je suis super contente car je réalise en plus mon meilleur temps sans combinaison (2'08"41)", confiait la Toulousaine qui a déjà nagé en 2'07"55 avec combinaison. "Je me suis donnée à fond, je ne vais pas vous le cacher. En finale, personne n'est intouchable mais il y en a qui sont plus fortes que moi, je suis lucide", a-t-elle ajouté. "J'aimerais bien gagner encore quelques dixièmes." Et espérer, comme Bernard et Hénique, que ça puisse passer pour monter sur le podium.


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  • TRI-NATIONS

    Publié le 30/07/2011 à 11:19, mis à jour le 30/07/2011 à 12:04

    Les Blacks seront prêts

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    Par Mathieu Baratas

    Nouvelle-Zélande Carter 072011

    Dan Carter dans sa nouvelle tenue
    © AFP - Marty Melville

    La Nouvelle-Zélande, beaucoup mieux organisée en attaque et en défense, a humilié une équipe bis sud-africaine 40 à 7 au Westpac Stadium à Wellington. C'est la plus large victoire à domicile face aux Boks. Sans dévoiler toutes ses forces (cinq titulaires au repos), les coéquipiers de Dan Carter ont affiché leurs qualités techniques et physiques habituelles pour inscrire six essais. A 45 jours de "leur" Coupe du Monde, les Blacks sont prêts.

    Dans leur nouveau maillot, bien évidemment noir mais orné d'un nouveau et élégant col blanc (comme sur le maillot de 1987), le Haka Ka maté de Piri Weepu a donné un aperçu de la détermination néo-zélandaise. Vifs, puissants, disponibles, organisés, habiles, les All Blacks affichent en plus un supplément d'envie. Malgré une équipe sud-africaine sans ses stars et tauliers, le début de match n'a pas laissé planer de doute sur les intentions de jeu néo-zélandaises.

    Record pour Carter

    Comme face à l'Australie la semaine dernière, les Boks ont pris coup sur coup deux essais et surtout dans la même configuration: un essai construit terminé par un pilier en bout de ligne et un essai tout aussi pensé conclu par un ailier (13-0, 15e). Mimétisme étonnant à ce niveau. Les locaux ont marqué sur leur première grande offensive. Parti d'une mêlée, l'essai est venu conclure un mouvement d'ampleur où Cowan a percé, Nonu a montré sa puissance et le collectif black son calme. Après plusieurs temps de jeu, le pilier Crockett plongé en bout de ligne (13e). Dans la foulée, sur le coup d'envoi, Carter, qui venait de reprendre le record de point en match international (1197 points, 1202 au final) a lancé une offensive de ses 22 mètres: il a servi Nonu d'un petit coup de pied à ras de terre avant de naviguer dans la défense et de servir en aveugle son ailier Guildford (15e).

    Pas découragés, les Sud-africains ont utilisé leurs armes (conquête, percussion, jeu à une passe) pour revenir au score grâce à un essai du capitaine talonneur Smit (13-7, 29e). Les imprécisions et les fautes des coéquipiers de Carter ont remis progressivement les Boks dans le match. Un temps seulement. Dès que le jeu s'est accéléré, les Blacks ont repris le dessus à l'image de l'ailier Jane dont la course de 60 mètres a pris de vitesse la défense adverse (18-7, 33e).

    Bonus offensif

    Le futur adversaire des Français en Coupe du Monde, le 24 septembre à Auckland, a démarré la seconde mi-temps sur un gros rythme pour marquer leur adversaire et surtout le sélectionneur Graham Henry qui a rappelé que le groupe pour la Coupe du monde n'est pas encore déterminé. Une feinte de passe de Carter a mis le feu dans la défense avant que Jane ne s'offre le doublé une attaque en première suite à une mêlée à cinq mètres (25-7, 45e). Comme les Wallabies, les Blacks ont inscrit le bonus offensif assez rapidement.

    Les attitudes au contact, la capacité à faire des passes dans n'importe quelle position ou presque et la disponibilité des soutiens ont martyrisé la défense sud-africaine (plus de 25 plaquages manqués). Sur une action de relance, Nonu, Williams, Sonny Bill et Ali, et les autres ont joué les Harlem Globe Trotters pour envoyer Guildford à l'essai une seconde fois (33-7, 64e). Le jeune ouvreur Slade, entré en jeu, a conclu une énième attaque en première main (40-7, 70e). Le match face à l'Australie donnera un indice de la valeur cette équipe. Organisés sur chaque lancement de jeu, réactifs sur les ballons de récupérations, consistants dans les phases de conquêtes, sérieux en défense, ces Blacks ne présente pas un seul point faible. Mais ça, tout le monde le savait déjà.


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  • DETTE USA

    Crise de la dette : les Etats-Unis sont-ils allés trop loin ?

    le 30 juillet 2011 à 09h46 , mis à jour le 30 juillet 2011 à 09h49

    Dossier : Crise financière

    A trois jours de la date butoir fixée par le Trésor américain, qui craint un défaut de paiement faute d'un accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine, il semble quasiment impossible que le Congrès se mette d'accord sur un texte susceptible d'être transmis à Obama lundi soir.

    Le Capitole, à Washington
    Le Capitole, à Washington © TF1/LCI

    Des retraites qui cesseraient brusquement d'être versées, des programmes sociaux bloqués faute d'argent et des indigents abandonnés dans la pire des précarités... et surtout, un affaiblissement historique de l'économie américaine et une dégradation durable de son image dans le monde : pas plus les républicains que les démocrates ne sont prêts à endosser la responsabilité d'un tel scénario catastrophe.

    Voilà pourquoi le bras de fer qui les oppose ne devrait pas, selon toute probabilité, se prolonger au-delà du 2 août, date limite fixée par le Trésor américain qui a brandi l'épouvantail du défaut de paiement, faute d'un accord permettant de relever le plafond autorisé de la dette du pays. Voilà pourquoi, aussi, chacun se repasse la patate chaude, républicains comme démocrates s'efforçant de démontrer à l'opinion publique américaine qu'ils ont fait tous les efforts envisageables et inenvisageables, et rejetant sur l'autre camp la responsabilité du blocage.

     

    En attendant, les marchés mondiaux observent avec quelques palpitations ce jeu de qui-perd-gagne en espérant que ses protagonistes sauront s'arrêter à temps, et Barack Obama furieux réclame un accord d'urgence. Il ne reste plus que trois jours. Dernière étape en date, largement prévue et qui s'est déroulée sans apporter la moindre surprise : le Sénat, où les démocrates sont majoritaires, a rejeté par 59 voix contre 41 la proposition de loi républicaine votée un peu plus tôt par la Chambre des représentants. Le texte adopté par la Chambre, où les républicains sont majoritaires, prévoyait 917 milliards de dollars d'économies sur les dix prochaines années ainsi qu'un relèvement pour quelques mois seulement du plafond de la dette d'un montant de 900 milliards de dollars, avant une nouvelle décision au printemps 2012, en pleine année électorale. Exactement ce que veulent éviter Obama et les démocrates.

    A ce stade, il semble aujourd'hui pratiquement impossible que le Congrès se mette d'accord sur un texte susceptible d'être transmis à Obama lundi soir. Tard vendredi soir, le chef de file de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a pourtant cédé un peu de terrain en révisant sa proposition afin d'y intégrer des éléments suggérés par le républicain Mitch McConnell. Cette nouvelle version donnerait au président Obama l'autorité - mais aussi la responsabilité - de relever en trois temps le plafond de l'endettement. Mais aucun signe n'annonce un accord proche. "Ils refusent de négocier avec nous, tout ce qu'ils font, c'est de parler", a déploré Reid. Obama, montant une nouvelle fois au créneau, a prévenu que les querelles politiques pourraient provoquer la perte du triple A des Etats-Unis, leur note souveraine qui leur permet de se financer à des taux avantageux. Si le pays perd son triple A, a expliqué le président, ce sera "parce que nous n'avons pas un système politique AAA à la hauteur de notre note souveraine".

    La Chine s'agite

    Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale, a estimé vendredi que les Etats-Unis jouaient avec le feu. La Chine, premier créancier des Etats-Unis, s'inquiète. Elle dénonçait vendredi par le biais de l'agence officielle de presse Chine nouvelle une économie mondiale "prise en otage" par des "jeux politiques dangereusement irresponsables". Samedi, le Quotidien du Peuple déplore que la perspective de l'élection présidentielle de 2012 paralyse démocrates et républicains, les deux camps se refusant à tout compromis de peur d'aborder la campagne dans une position affaiblie. "La farce qui se déroule sur la scène politique américaine a montré au monde entier où sont les problèmes politiques des Etats-Unis", poursuit le quotidien officiel.

    L'urgence qu'il y a à trouver une solution a été mise en exergue vendredi avec la publication des chiffres du PIB américain: non seulement la progression a été moindre qu'attendu au deuxième trimestre (+1,3% en rythme annualisé) mais en plus les données du premier trimestre ont été fortement révisées à la baisse (0,4% au lieu de 1,9% annoncé précédemment).

    A New York, l'agence de notation Moody's a cependant apporté un peu de répit aux marchés - Wall Street vient de vivre sa pire semaine en un an - en annonçant vendredi qu'une absence d'accord à Washington ne provoquerait sans doute pas immédiatement la dégradation de la note souveraine AAA des Etats-Unis. Une perte du triple A, que les trois principales agences de notation accordent à la note de la dette souveraine américaine, provoquerait une hausse des taux d'intérêt aux conséquences semblables à celles d'une augmentation des impôts qui toucherait tous les Américains.

    le 30 juillet 2011 à 09:46

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  • ociété
    Selon une étude universitaire dévoilée cette semaine

    Les vaches des Albères, une protection contre les incendies de forêt

    Vendredi 29.7.2011. 16:30h

    La race de vaches autochtones du massif des Albères, décriée ces dernières années par mésentente avec les humains, n'est reste pas moins utile. Hiver comme été, cette variété unique au monde assure un nettoyage spontané des sous-bois. Cette garantie anti-incendie est en réalité vieille de plusieurs siècles.

    Depuis 2008, à la faveur de la progressive mutation de la montagne en espace de loisirs, les vaches autochtones du massif des Albères sont mal-aimées. Auteurs involontaires d'incidents, dont une attaque envers plusieurs personnes et des frayeurs de randonneurs, ces bêtes à cornes dénommées "fagines", "negres" ou "massaneses", ont fait l'objet, il y a 3 ans, d'un abattage partiel ordonné par la préfecture des Pyrénées-Orientales. Mais une étude dévoilée mercredi par l'Université Autonome de Barcelone révèle le côté positif de ces bêtes, qui ont cohabité de longs siècles avec les humains. Selon une série d'observations effectuées auprès de plusieurs spécimens parmi les 400 derniers exemplaires de l'espèce visée, il s'agit d'une variété animale spécialement utile en matière de prévention contre les incendies, notamment dans les sous-bois.

    Cette race bovine, habituée à paître dans les forêts du massif des Albères, présente la particularité de suivre un régime alimentaire à forte proportion d'éléments ligneux, c'est-à-dire proches du bois. Lors de la saison hivernale, elle se nourrit très largement de bruyères, réputées très combustibles. L'étude universitaire qui justifie le rôle anti-incendies des bovides des Albères est fondée sur l'analyse d'échantillons de selles menée de juin 2002 à juin 2004. La preuve selon laquelle les chênes, chênes verts et bruyères, constituent  à 89% l'alimentation estivale des animaux incriminés, pour 67% en été, fournit un argument au crédit de leur protection, à l'heure où la préservation des espaces naturels et des diversités devient essentielle.


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