• Dernière modification : 01/08/2011 
    - Égypte - Manifestations

    L'armée déloge les derniers manifestants place Tahrir
     
    Alors qu'une suspension du sit-in place Tahrir, durant le ramadan, a été décrétée hier par 26 partis et mouvements politiques, les derniers manifestants ont été délogés de leurs campements ce lundi, après 3 semaines de mobilisation.
    Par Noémie ROCHE (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    REUTERS -   L'armée a dispersé lundi le campement installé depuis plus de trois semaines sur la place Tahrir, la grand-place du Caire devenue l'épicentre de la contestation politique en Egypte.

    Les partis politiques et organisations de jeunesse ont décidé vendredi d'évacuer cet important carrefour pendant la durée du mois de ramadan, qui s'est ouvert lundi, mais quelques centaines d'irréductibles y poursuivaient leur mouvement.
    Selon des images de la télévision, des véhicules militaires ont pris position sur la place où tentes et estrades ont été démontées. On ne signale pas de violence, hormis quelques tirs en l'air.

    Quelques passants ont applaudi l'initiative. "Merci à l'armée pour avoir dégagé la place et prière de démonter toutes ces banderoles", a lancé l'un d'entre eux.

    La place Tahrir est devenue le symbole de la contestation du régime du président Hosni Moubarak, le "raïs" renversé le 11 février par la rue et dont le procès devrait s'ouvrir mercredi au Caire dans l'enceinte de l'école de police. 

     

    Elle était notamment le lieu de rendez-vous des contestataires qui reprochent à l'armée, qui a succédé à Hosni Moubarak, de freiner le processus de réformes démocratiques.

    Vendredi, les islamistes, salafistes en tête, avaient fait une démonstration de force sur Tahrir, obligeant les partis et organisations laïques à quitter la manifestation.

    Le chef de l'Etat déchu, qui est âgé de 83 ans et est en piètre santé, est hospitalisé à Charm el Cheikh, sur la mer Rouge, depuis le lois d'avril.

    Selon le site internet de la télévision publique, il a contre-signé son procès-verbal de convocation et des médias ont diffusé des images des préparatifs du procès, y compris l'installation d'une cage où se tiennent les accusés en Egypte.

     

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  • Coup de filet contre les infiltrés de Benghazi

     
    Dans leur propre "capitale", Benghazi, les insurgés ont combattu une milice armée pro-Kadhafi installée dans la ville et dont les membres se faisaient passer pour des rebelles. Une "victoire" selon nos Observateurs sur place qui ne veulent pas entendre parler de ‘discorde’ au sein de la rébellion.
     
    Dans la nuit du 30 au 31 juillet, les rebelles ont délogé des combattants loyalistes sous-couverture qui avaient élu domicile dans une fabrique de plaques d’immatriculation en périphérie de Benghazi, à l’est de la Libye. Au terme d’une fusillade de plusieurs heures, la "Brigade du 17 février", une unité rattachée au ministère de l’Intérieur des insurgés, est venue à bout de ce rempart pro-Kadhafi. Près de 63 personnes ont été arrêtées et quinze combattants ont péri dans l’opération, quatre parmi les rebelles et onze au sein du groupe armé fidèle au guide de la Révolution.
     
    Ce groupe, qui se faisait appeler "Brigade al-Nida", rassemblait des miliciens pro-Kadhafi faits prisonniers après que Benghazi fut tombée aux mains de l’insurrection le 24 février dernier. Depuis, ils disaient s’être ralliés à la cause des insurgés. Selon les portes parole de la rébellion, environ 300 de ces miliciens se seraient enfuits pendant l’attaque. Lundi 1er août, les forces de sécurité continuaient à patrouiller autour de Benghazi pour traquer les infiltrés évadés.
     
    Selon le Libyan Youth Mouvement, un groupe de cyber-activistes proche des insurgés, cette vidéo montrant des révolutionnaires libyens injurier des prisonniers aurait été filmée par un des insurgés après le raid de dimanche matin. Si vous avez des informations sur ces images, contactez nous à observers@france24.com
     
     
    L’attaque de cette milice infiltrée a eu lieu trois jours après la mort du Général Abdul Fattah Younès, ex-numéro deux du régime de Kadhafi rallié à la cause des insurgés. Depuis plusieurs mois, des divisions dans les rangs des insurgés embarrassent le Conseil national de transition (CNT) et ses forces armées, au moment où plus d’une trentaine de pays le reconnaissent désormais comme le seul gouvernement légitime en Libye. Depuis la mort du Général Younès, ses responsables tentent de faire bonne figure. Moustapha al Sagazly, un porte-parole des rebelles, a expliqué dimanche lors d’une conférence de presse que les forces de sécurité n’avaient pas délogé plus tôt cette "cinquième colonne" parce que selon lui, elle était alliée à une puissante tribu locale qu’il ne souhaitait pas s’aliéner.
    Contributeurs

    "Le CNT veut faire disparaître les ennemis qui minent la rébellion"

    Kasem habite Benghazi. Il est l’un des contacts privilégiés du Youth Libyan Movement, un groupe de cyber-activistes qui publie des informations sur la Libye via les réseaux sociaux.
     
    Le CNT savait que ce hangar abritait un groupe armé. Il avait des doutes quant à ses positions mais jusqu’à présent, les hommes qui allaient et venaient dans cette caserne se présentaient comme des rebelles. Ils brandissaient les couleurs de l’opposition libyenne et disaient être mobilisés pour la sécurité de Benghazi et de sa population.
     
    La veille du raid, les forces de police du CNT se sont rendues à la caserne. Elles leur ont lancé un avertissement [Moustapha Abdeljalil, le président du CNT, a ordonné samedi 31 juillet à toutes les milices présentes à Benghazi de déposer les armes ou de se rallier à l’opposition]. Elles ont demandé à ces hommes de choisir entre rejoindre les rangs de l’armée à Benghazi ou combattre sur la ligne de front à l’ouest du pays. C’était leur dernière chance de se rallier à la rébellion, mais le groupe armé a refusé. Dans la nuit de samedi à dimanche, peu après minuit, les rebelles ont lancé l’assaut sur la caserne. Des personnes qui habitent non loin de cet endroit m’ont dit que l’attaque avait été très violente et qu’ils avaient eu pour ordre de ne pas sortir de chez eux. J’ai entendu dire que certains voisins avaient aidé les forces de sécurité à arrêter des loyalistes qui, pour échapper à leurs assaillants, ont escaladé les clôtures des jardins pour se cacher.
     
    Trois jours après la mort du Général Younès, cet assaut est une victoire pour la rébellion de Benghazi. En ville, les rumeurs à propos de cet assassinat fragilisent le CNT et les rebelles [Selon la thèse officielle, le général Younès aurait été tué par un groupe d’hommes armés. Mais le CNT n’exclut pas que Mouammar Kadhafi soit à l’origine de cet assassinat. Selon les rumeurs, il pourrait s’agir de rebelles anti-Kadhafi ou bien d’islamistes d’al-Qaïda] Certes, les brigades du CNT sont mal entraînées et peu équipées. Mais cette attaque est la preuve que l’opposition veut à tout prix faire disparaître les ennemis qui la minent de l’intérieur et reconstruire le pays de manière transparente."
     
    Ce billet a été rédigé avec la collaboration de Peggy Bruguière, journaliste à FRANCE 24.

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  • Dernière modification : 01/08/2011 
    - Conseil national de transition libyen

    La France débloque 259 millions de dollars d'avoirs libyens pour le CNT
     La France débloque 259 millions de dollars d'avoirs libyens pour le CNT 
    Les autorités françaises ont dégelé, lundi, 259 millions de dollars d'avoirs libyens pour le Conseil national de transition, que Paris a reconnu comme interlocuteur légitime de la Libye. Ces fonds seront destinés à l'achat de produits humanitaires.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - La France a débloqué 259 millions de dollars (182 millions d'euros) d'avoirs libyens qui ont été mis à la disposition du Conseil national de transition (CNT) pour "des achats humanitaires", a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères.

    "Il s'agit de fonds qui appartiennent au peuple libyen" et qui "serviront à l'achat de médicaments, de produits alimentaires", a précisé à l'AFP le nouvel ambassadeur du CNT à Paris, Mansour Saif al-Nasr, à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie, Alain Juppé.

    Le ministre français "a annoncé à son interlocuteur que le processus de dégel de fonds libyens a abouti et a permis de mettre à disposition du CNT la somme de 259 millions de dollars. Le CNT pourra désormais bénéficier de ces fonds pour des achats à caractère humanitaire, dans le respect des règlements européens", a indiqué dans un communiqué le Quai d'Orsay.

    "L’envoyé spécial du CNT a été informé qu’il pourrait s’installer dans les locaux de l’ambassade de Libye à Paris", a-t-on ajouté de même source.

     

    Les Français "nous ont promis de nous remettre les clés bientôt". L'ambassade "est actuellement sous la protection de la police française", a indiqué Mansour Saif al-Nasr.

    L'ambassadeur libyen a enfin ajouté avoir dit à Alain Juppé, à propos du meurtre jeudi du chef militaire du CNT, Abdel Fatah Younès, que le Conseil avait "formé une commission juridique pour enquêter sur cet assassinat et qu'on aurait bientôt le résultat".

    Les conditions de cet assassinat comme l'identité de ses auteurs restent mystérieuses. Selon le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, le général Younès a été abattu par un groupe d'hommes armés après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire sur des questions militaires, à Benghazi.

    Le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, a estimé pour sa part que des militants islamistes pourraient être responsables de l'assassinat, soulignant que leur présence en Libye était indéniable.

    Mansour Saif al-Nasr a pris ses fonctions la semaine dernière à Paris. La France considère que le CNT, instance représentative de la rébellion contre Mouammar Kadhafi, est désormais le "seul titulaire de l'autorité gouvernementale" libyenne.

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