• La question nucléaire en France

    Publié le 30 octobre 2011 à 15h38           Nucléaire

    NKM : La fin du nucléaire n'est pas pour demain

    La ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a réaffirmé la volonté du gouvernement de ne pas abandonner le nucléaire.

    Nathalie Kosciusko Morizet sur le site de la decharge du LGD assiste aux premiers coups de pelle de l'évacuation de ces quelques 125.000 mètres cube de déchets
    Nathalie Kosciusko Morizet sur le site de la decharge du LGD assiste aux premiers coups de pelle de l'évacuation de ces quelques 125.000 mètres cube de déchets SIPA/DURAND FLORENCE

    L'atome a encore de beaux jours devant lui. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, était l'invitée du Grand Rendez-vous Europe1/ iTélé / le Parisien-Aujourd'hui en France ce dimanche. Elle a rappelé que « le nucléaire fera partie du bouquet énergétique pendant des décennies au niveau mondial ». Une analyse qui vaut aussi pour la France où la place de l'énergie atomique « n'a pas à se négocier ».

     

    Alors que les écologistes et le Parti socialiste sont en pleines négociations à propos du nucléaire, NKM a lâché quelques piques à ses adversaires politiques qu'elle soupçonne d'adopter une position « électoraliste » où verts et socialistes s'« échangent des circonscriptions contre des points de parts du nucléaire dans le mix énergétique ». Autre sujet de discorde avec la gauche : le budget du nucléaire. « La France qui a un haut niveau d'exigence en matière de sécurité et de sûreté nucléaire est investie et c'est bien qu'elle le reste », a expliqué la ministre à l'adresse de la candidate EELV, Éva Joly, qui a critiqué le modèle hexagonal lors d'un voyage au Japon.

    NKM admet que le nucléaire doit être réduit

    Néanmoins, NKM admet que la part du nucléaire doit se réduire petit à petit au profit des énergies renouvelables. Une obligation qui se fait « naturellement », selon la ministre, « avec le Grenelle de l'environnement » qui doit permettre aux énergies alternatives de représenter 23 % du mix énergétique d'ici 2020. Un démonstration, selon NKM, qui montre que le gouvernement souhaite « réduire la part du nucléaire ». « Les énergies renouvelables peuvent créer de l'emploi et de la compétitivité pourvu qu'on fasse de bonnes politiques publiques », a ajouté la ministre.

     

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  • Mende : Les éleveurs de brebis épinglent les roqueforts

    DAVID PAGÈS
    30/10/2011, 11 h 33 | Mis à jour le 30/10/2011, 12 h 06
    Opération “stickage” hier dans le rayon de Hyper U avec une dizaine d’éleveurs de brebis lozériens.
    Opération “stickage” hier dans le rayon de Hyper U avec une dizaine d’éleveurs de brebis lozériens. (DAVID PAGES / MIDI LIBRE)

    Roquefort, neuf centimes pour vivre ! Les éleveurs de brebis laitières du rayon de Roquefort sont passés à l’action hier, dans le Tarn, le Gard, l’Aveyron et bien sûr la Lozère. C’est avec ce stick en poche que la dizaine d’éleveurs de la Fédération régionale des syndicats des éleveurs de brebis (FRSeb) a effectué dans la matinée une opération “stickage” de produits et de discussion avec les consommateurs. Pour le coup, c’est main dans la main que FDSEA, JA (Jeunes agriculteurs) et CR 48 (Coordination rurale) ont débarqué dans les rayons “fromages” de trois grandes et moyennes surfaces à Mende : Hyper U, Netto et Dia. L’après-midi, ils étaient à Marvejols (Carrefour market et Simply market).

    "Nous réclamons une hausse du prix du lait de neuf centimes d’euros sans répercussion pour les consommateurs, explique Guy Meyrueix, l’un des “stickeurs”. C’est la part d’augmentation au kilo que nous demandons sur les marges de nos fabricants et de la grande distribution." Les éleveurs ont été accueillis courtoisement à Hyper U. "On va coller notre stick sur les roqueforts", lance Alain Pouget à l’un des responsables de la grande surface qui répond : "Pas de problème, si on peut vous appuyer, on le fera". Pour les éleveurs de brebis, leur demande d’augmentation du prix du lait de neuf centimes d’euros est "modérée et raisonnable." "Elle est largement inférieure à l’inflation ; nous n’avons jamais le droit de rien dire parce que nous sommes en bout de chaîne", s’indigne le porte-parole de la CR 48. "On atteint la limite du système. Il faut revenir à des choses concrètes, c’est ce que nous demandons aux industriels", poursuit Guy Meyrueix.

    Les éleveurs ont tous été bien accueillis également hier par les consommateurs. "On vous soutient !", lance une dame. Tant mieux car cette première opération en appelle d’autres promet la FRSeb. "Elle a eu au moins le mérite de souligner le manque de transparence des prix de vente. Et c’est sur ce dernier point qu’une nouvelle bataille va s’engager." Les syndicats agricoles préviennent déjà : ils n’hésiteront pas à durcir le mouvement...


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  • Lézignan-Corbières Des enseignements variés au programme du futur lycée

    F.P.
    30/10/2011, 06 h 00
    A proximité du chemin des Romains et de la nouvelle caserne de gendarmerie, la région construira un nouveau lycée.
    A proximité du chemin des Romains et de la nouvelle caserne de gendarmerie, la région construira un nouveau lycée. (© D.R)

    Suite à une lettre du recteur envoyé au président du conseil régional, le maire Michel Maïque nous livre quelques éléments supplémentaires sur le lycée qui pourrait voir le jour à l'horizon 2013-2014 à Lézignan- Corbières.

    "Nous apprenons ainsi que l'offre de formation du lycée sera articulée autour   de la logistique, du transport, du tertiaire, de l'administratif et du commercial  . L'effectif total sera de 1 340 élèves. L'établissement permettra de désengorger les lycées professionnels Jules-Fil à Carcassonne et Gustave-Eiffel à Narbonne. Sur ces 1 340 élèves, 840 places seront réservées à l'enseignement général : 280 élèves pour les classes de secondes, 280 en premières et 280 en terminales. Les sections et les bacs professionnels (360 places), représenteront 500 élèves en tout", souligne Michel Maïque. Notons que pour le seul lycée, ce ne sont pas moins de 300 emplois qui seront créés. "Un programmiste a été désigné pour étudier au mieux le projet architectural de ce nouvel établissement : il œuvrera durant 6 mois. Ensuite, après le concours d'architecte, l'appel à projet et les diverses étapes administratives, il faudra compter au moins deux ans pour que le bâtiment sorte de terre", reprend le 1er magistrat qui explique au passage : "Nous mettons les dernières touches à l'organisation de ce secteur de la ville qui comprendra aussi une Maison de l'enfance, un second collège et peut-être une nouvelle école. Nous aménagerons également des équipements sportifs, stade et gymnase, qui pourront être mis à disposition des associations après l'occupation par les scolaires et via une convention avec la ville". Et, cerise sur le gâteau, "dans le même calendrier, nous irons sûrement sur la construction d'un parc aquatique avec la communauté de communes de la région lézignanaise".

    De quoi y voir un peu plus clair sur ce futur lieu de vie qui reste à bâtir.


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  • 29 octobre 2011

    Le boulanger du bien-être

    Il y a des reportages plus durs que d'autres @ Bernard Monasterolo

    Si Franck Debieu a fini par poser ses valises ici, face à l’église de Sceaux, près du parc et du marché couvert, après tant de voyages partout dans le monde, c’est peut-être que l’endroit avait quelque chose de sa campagne natale. De cette enfance, dans la Manche, auprès de parents agriculteurs, que sa mémoire associe aux gros pains de 6 livres déposés en camionnette par le boulanger, dans lesquels il croquait «comme on croque dans la vie ».

    L’inconscient a du bon. L’étoile du berger, sa boulangerie-pâtisserie, qui fait aussi salon de thé, est une belle réussite commerciale. Ouverte en 2002, avec 80 clients par jour la première année, elle en sert quotidiennement 1500 aujourd’hui. Et deux autres boutiques ont été créées sur le même modèle, à Meudon et Fontenay. Chiffre d’affaires total : 4 millions d’euros (avec 60 salariés).

    La recette ?

    En attente de cuisson @Bernard Monasterolo

    D’évidence, la qualité des pains, farines bio pour l’essentiel, montés au levain, sans levure. Il faut 24 heures pour préparer la goûteuse « baguette du berger» ou même les brioches.

    La semaine prochaine, les fraises et framboises auront disparu @Bernard Monasterolo

    Des pâtisseries raffinées aux fruits de saisons. Des sandwichs, salades composées, soupes originaux et meilleurs qu’à la maison…

    On cherche, on cherche, mais on a beau écrire, le succès ne se résume pas aux produits vendus. Il y a dans cette petite boutique comme une ambiance particulière, qui tient à son patron. Drôle de bonhomme aux cheveux ébouriffés, modeste et passionné, qui a voulu une boulangerie d’un nouveau genre.

    Sur la blouse de Franck Debieu est écrit "Consultant en boulangerie"@Bernard Monasterolo

    Franck Debieu a arrêté l’école à 14 ans. « Pas adapté au système scolaire ». Il entre en apprentissage, et sa vie « prend un sens », il se met à lire, écrire, écouter de la musique. A 17 ans, il rencontre un Compagnon du tour de France et décide de suivre son exemple. Démarrent sept années de voyages, en France et ailleurs, accueilli chez différents boulangers qui lui transmettent leur amour du métier bien fait et une belle poignée de valeurs. Salarié d’une société de matériel de boulangerie, puis à la tête de sa propre entreprise de conseil et de formation, Franck Debieu continue sa grande vadrouille, élargie au monde entier, avec l’universalité du pain comme passeport. « J’ai fait des rencontres insolites qui ont fait tomber mes barrières de jugements », dit-il simplement.

    Etats-Unis, Corée, Israël, Chili. Russie juste après la chute du mur Berlin, où il se retrouve à pétrir aux côtés d’un ingénieur du nucléaire privé d’emploi. Chicago, auprès de 200 Mexicains censés utiliser une grosse machine neuve de 25 mètres de long pour produire des pains italiens. « Le pain ne sortait pas, et le patron n’y comprenait rien. On faisait des réunions, rien ne bougeait. J’ai demandé à passer une nuit à travailler avec eux. Et là, ils ont fini par me dire qu’ils avaient peur d’être licenciés si la machine fonctionnait. J’ai incité le patron à leur parler des nouveaux débouchés. Deux jours après, la machine tournait à plein ».

    Et ce boulanger bio, en Auvergne, qu’il devait conseiller sur un nouveau procédé de pain au levain… "En fait, c’est lui qui m'a appris plein de choses". Les quatre, cinq heures pour faire le levain. Puis le pétrissage à l’ancienne. « J’ai dormi comme lui sur un matelas au milieu du fournil, on se réveillait tous les trois-quarts d’heure pour remettre du bois dans le four. Il y a avait des noyaux d’olive brisés dans la pelle pour faire glisser le pain. Un moment magique. A la fin, évidemment, son pain avait une identité forte. Une légère acidité avec beaucoup de subtilité ».

    Quand il parle du pain, Franck Debieu, habituellement peu disert, verse dans le lyrisme. « Le pain une matière vivante qui permet de se construire »… « J’y mets ma connaissance, mon amour, je le lève, je l’accompagne, il est magnifique ! »… Et en revient vite à parler de ses employés. « Grâce à ce métier, j’ai appris à accompagner la fermentation et aujourd’hui l’humain qui est autour de moi. Dans ma boutique, je vois l’état de mes équipes. S’ils sont heureux de faire ce qu’ils font, le pain le reflète. Il faut donner du sens à leur travail, qu’ils soient dans la conscience de ce qu’ils font».

    Croissants à enfourner @Bernard Monasterolo

    Qu’on se le dise ! Sa boulangerie d’un genre nouveau doit « permettre aux gens de se réaliser ». Lui qui a souffert physiquement, dans ce métier, du fait de sa petite carrure, a décidé d’éliminer certaines opérations par trop physiques grâce à une machine qui divise la pâte et façonne les pains. « Je voulais être un boulanger plus en contact avec sa clientèle, pas cet ours qui travaille la nuit dans sa grotte, et dont la femme vend le pain le jour ».

    En nous parlant, il jette régulièrement un œil sur l’écran de contrôle qui surplombe son minuscule bureau, auquel on accède par une échelle de meunier (et dont les galettes de fauteuils sont couvertes de poussière de farine). Que surveille-t-il ? «Que les clients n’attendent pas trop. C’est pour cela que je forme tout le personnel à la fois à la fabrication et à la vente, pour que les gens de production remontent à la commercialisation si besoin ». Et puis, les salariés qui savent comment se fabriquent les pains et gâteaux en parlent « avec amour ». « Cela donne du sens à leur tâche, qui devient moins rébarbative. Ce n’est pas « Une baguette, deux croissants, ça fait x euros » mille fois dans la journée! »

    Monsieur Debieu tient à recruter des profils variés. Mélanger les cultures, les visions. Des femmes à la fabrication, ce qui est extrêmement rare. Des étrangers - une Mexicaine et une Russe dirigent la boulangerie de Meudon. Des diplômés en reconversion, venus d’horizons variés. Un ex-mécanicien formé quatre ans chez lui travaille aujourd’hui chez Pierre Hermé à Tokyo. Amaury, que nous croisons en boutique, a 24 ans, une licence de droit, et des parents peu ravis de ce changement de trajectoire. « Le droit m’intéressait, mais je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que j’avais envie de faire. Je voulais travailler avec mes mains, et je suis un peu gourmand. J’étais dans le mental, à réfléchir sur des arrêts, aujourd’hui je suis dans le ressenti, je fabrique quelque chose ». Ici, il côtoie des apprentis de 16 ans ou des collègues de son âge, apprécie l’esprit d’équipe. En CDI, il se forme à la pâtisserie et à la vente, et passera le CAP en candidat libre dans deux ans. « J'envisageais un  apprentissage, mais je n’avais rien trouvé. On me disait que mon bagage ne correspondait pas ».

    Sabrina Tesan apprend la pâtisserie et le management @Bernard Monasterolo

    Sabrina, 25 ans, qu’Amaury vient remplacer derrière le comptoir, a elle un master en communication et management du sport. « Il y a un rapport à la matière qui me manquait. Créer réellement quelque chose que les gens apprécient. Pendant mes études, j’ai monté un projet fictif de création d’une pâtisserie à l’étranger, et ça m’a tellement plu que je me suis dit que c’était ça que je voulais faire ! » Sabrina passera aussi son CAP, on la forme à la pâtisserie, mais le patron a tenu à lui confier l’encadrement du magasin. Expérience utile avant de lancer sa propre affaire.

    Ce patron qu’il faut aussi pousser (Olivier, le coiffeur voisin, nous a tout dit) à raconter les heures de cours bénévolement données dans différents CFA, ou aux Compagnons du tour de France. Ou cette collaboration avec la CLIS (classe d’intégration pour les élèves handicapés) de l’école élémentaire du Petit Chambord. Il y est allé neuf fois l’an dernier, faire fabriquer du pain aux enfants, qu’il revient cuire dans son fournil, avant de leur ramener. Au final, des dessins colorés des élèves. Et douze salariés de la boulangerie qui ont participé, « dont certains parlent très peu autrement qu’avec les mains ». « Il y en a qui se sont révélés ». Quand ils passent à la boutique avec leurs parents, maintenant, les enfants se glissent derrière le comptoir.

    Allez! Dernière chouquette pour le route! @Bernard Monasterolo

     


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  • Michael Higgins, un poète à la tête de la République d'Irlande

    LEMONDE.FR avec AFP | 29.10.11 | 10h43

    Michael Higgins et sa femme Sabina, réagissent aux premiers résultats officiels lui prédisant une victoire assurée à la présidentielle irlandais.

    Michael Higgins et sa femme Sabina, réagissent aux premiers résultats officiels lui prédisant une victoire assurée à la présidentielle irlandais.AP/Peter Morrison

    Un poète et ancien ministre de la culture, Michael D. Higgins, candidat du Parti travailliste au pouvoir, est désormais assuré de devenir président de l'Irlande, après l'élection de jeudi 27 octobre. Le poste de président de la république d'Irlande est essentiellement symbolique, mais le nouveau chef de l'Etat prendra les rênes du pouvoir dans une période économique très difficile.

    => Lire le portrait par la BBC de cet homme politique atypique, sociologue, qui a publié trois recueils de poésie. Le Guardian met en ligne "When will my time come", un poème écrit par Michael Higgins.

    Le dépouillement des bulletins de vote se poursuivait samedi matin (suivre les résultats sur le site du Irish Times), mais selon des résultats partiels portant sur 13 des 43 circonscriptions électorales, M. Higgins a été placé en première position par 43 % des électeurs, contre 23 % pour Sean Gallagher, qui était pourtant donné favori des sondages. Le dépouillement est relativement long en raison du mode de scrutin complexe utilisé : les électeurs classent les candidats par ordre de préférence, et leurs voix sont reportées jusqu'à ce qu'un candidat obtienne la majorité absolue.

    LE PARTI HISTORIQUE FIANNA FAIL DURABLEMENT AFFAIBLI

    "J'ai appelé Michael D. Higgins pour le féliciter de (...) sa victoire, a déclaré dans un communiqué le candidat indépendant Sean Gallagher. Il aura mon soutien entier à son poste de président." L'homme d'affaires Sean Gallagher semble avoir pâti d'une polémique lancée en début de semaine par Martin McGuinness, le candidat le plus controversé de cette élection en raison de son rôle passé au sein du groupe indépendantiste de l'Armée républicaine irlandaise (IRA). M. McGuinness a accusé M. Gallagher d'avoir accepté 5 000 euros d'un homme d'affaires condamné pour contrebande et ce afin de financer le Fianna Fail dont M. Gallagher dit avoir été "un membre sporadique".

    Le Fianna Fail, parti historique qui a dominé la vie politique irlandaise pendant 80 ans, est aujourd'hui rejeté par les Irlandais et accusé d'être à l'origine de la crise économique que traverse le pays. Le parti a enregistré une sanglante défaite lors des élections législatives de février 2010, à l'issue desquelles le Fine Gael et le Parti travailliste ont formé un gouvernement de coalition. Le gouvernement de M. Kenny se retrouve à mettre en œuvre un douloureux plan de sauvetage de 85 milliards d'euros, accepté par l'équipe dirigeante précédente et assorti de mesures d'économies budgétaires drastiques.


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