• 2012 : politique politicienne,c'est parti....

    Syrie : Bachar al-Assad crie au complot de l'étranger

    Alors que le Premier ministre turc appelle le régime syrien à autoriser l'ouverture «immédiate» de couloirs humanitaires pour les populations civiles, l'armée syrienne a bombardé mardi un pont utilisé par les réfugiés qui fuient vers le Liban. Les forces du régimes mènent par ailleurs des assauts sur différentes villes des régions de Deraa et Homs. Bachar al-Assad se déclare déterminé à combattre le «terrorisme».

    S.M. avec AFP | Publié le 06.03.2012, 14h10 | Mise à jour : 16h00

    Le président syrien Bachar al-Assad s'est déclaré mardi déterminé à mener les réformes et à combattre le «terrorisme». (Archives)

    Le président syrien Bachar al-Assad s'est déclaré mardi déterminé à mener les réformes et à combattre le «terrorisme». (Archives) | Eric Feferberg

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    Intraitable Bachar al-Assad. Alors que la diplomatie s'active pour arracher un cessez-le-feu, le contesté Bachar al-Assad reste intransigeant. «Le peuple syrien qui a fait échouer dans le passé les complots étrangers (...) a prouvé de nouveau sa capacité à défendre sa patrie et à construire une nouvelle Syrie à travers sa détermination à poursuivre les réformes parallèlement à la lutte contre le terrorisme soutenu par l'étranger», a-t-il affirmé selon l'agence officielle Sana.
     
    «La Syrie est visée comme dans le passé par des tentatives d'affaiblir son rôle et de la déstabiliser», a-t-il poursuivi, s'exprimant devant une délégation du ukrainien. «Tout pays tire sa force du soutien de son peuple», a-t-il conclu. Sur le terrain, les combats continuent.

    Un pont bombardé. «Les forces du régime ont bombardé mardi un pont près de Qousseir, dans la province de Homs, utilisé par les réfugiés syriens, notamment par les blessés, qui fuient au Liban», indique Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. D'après lui, le pont se situe dans le village de Rablé, à la frontière avec le Liban, et enjambe le fleuve Oronte. «L'artillerie a bombardé le pont par lequel ont été exfiltrés Edith Bouvier et tous les blessés», précise Hadi Abdallah,
    de la Commission générale de la révolution syrienne basé à Homs. «Il s'agit de la principale route par laquelle transitent les blessés», a-t-il ajouté. Selon une responsable de l'ONU et un militant de l'opposition, plus de 2 000 Syriens, en majorité des femmes et des enfants, se sont réfugiés au Liban ces dernières 48 heures pour fuir les violences.

    Assauts majeurs de l'armée. Les forces syriennes ont lancé un assaut majeur sur Hirak, dans la province de Deraa. «Des explosions et des tirs nourris sont entendus», a révélé l'OSDH. Par ailleurs, «des chars et des véhicules de transport de troupes assiègent la localité de Tibet al-Imam dans la province de Hama (centre)», indique l'organisation. Après
    la prise le 1er mars de Baba Amr, quartier rebelle de la ville de Homs, les forces du régime mettent la pression sur d'autres bastions de l'Armée syrienne libre (ASL), notamment à Rastane (20 km de Homs) déclarée ville «libre» depuis le 5 février et régulièrement bombardée depuis. «Il y a des préparatifs pour tenter un assaut car il est clair que la ville n'est pas sous son contrôle», avait affirmé lundi Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH.

    «Ce qui se passe à Rastane est identique à ce qui s'est passé à Baba Amr : blocus, tirs d'artillerie et au lance-roquettes», a affirmé de son côté Hadi Abdallah. «Les combattants de l'ASL sont encore à Rastane, ils ne cèderont pas facilement car personne ne veut d'un deuxième Baba Amr», a-t-il ajouté. Bombardée par intermittence depuis le 5 février, la ville est située sur l'autoroute reliant Damas au nord du pays. Une autre ville de la province de Homs, Qousseir, contrôlée par les rebelles, est également bombardée, selon un responsable de l'ASL.

    Mission impossible pour Kofi Annan. L'ancien secrétaire général de l'ONU, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, rencontrera mercredi au Caire le chef de la Ligue Nabil al-Arabi avant de gagner Damas samedi pour «une tâche très difficile, un défi ardu», selon ses propres termes. Objectif :  faire cesser les heurts, combats et bombardements, faire entrer l'aide humanitaire, «trouver avec les Syriens une solution pacifique qui respecte leurs aspirations et qui stabilise le pays». «Ce sont les Russes qui détiennent la clé», assure un diplomate occidental. La Russie, comme la Chine, a bloqué jusqu'ici toutes les résolutions du conseil de sécurité de l'Onu visant à condamner la répression. Une fois les élections passées, «il est important de continuer de tenter de persuader la Russie de jouer son rôle au Conseil de sécurité» de l'ONU, estime la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, juge que le nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité réclamant un accès humanitaire aux villes syriennes n'est pas équilibré.

    L'ambassade de France à Damas fermée ce mardi. C'est pour dénoncer le «scandale» de cette répression qui a fait plus de 7 600 morts en un an, selon l'ONU, que
    Nicolas Sarkozy a décidé vendredi de fermer l'ambassade de France à Damas - une première depuis 1956. Une fermeture qui devrait être effective dans la journée de mardi, a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. «La fermeture de l'ambassade francaise est prévue aujourd'hui. Eric Chevallier (l'ambassadeur) part aujourd'hui ou demain matin», a-t-il ajouté lors d'un point de presse. De son côté, l'ambassade de Syrie à Paris indique qu'elle fonctionne normalement.

    LeParisien.fr


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