• 29/2/12 - 18 H 10

    La Banque mondiale conseille à la Chine de changer de modèle de développement

    L’économie chinoise devrait croître deux fois moins vite dans les vingt ans à venir.

    « La nécessité de réformes est indiscutable, parce que la Chine est désormais à un tournant de son développement », a lancé il y a deux jours à Pékin le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, à l’occasion de la publication d’une étude de son organisation, Chine : 2030.

    Après trente ans d’un développement économique à grande vitesse et une croissance de 10 % par an en moyenne, la Chine se trouve en effet aujourd’hui à « un tournant », souligne ce rapport : « Le modèle de croissance actuel du pays n’est pas soutenable. Ce n’est pas le moment de se débrouiller comme on peut, c’est le moment d’anticiper et de s’adapter aux grands changements sur la scène internationale et dans les économies mondiales et nationales », a martelé Robert Zoellick. En clair, la deuxième économie du monde doit changer de modèle de croissance, axé jusqu’à présent sur l’investissement et les exportations.

    Face à une prévision de ralentissement de la croissance chinoise de moitié dans les vingt ans à venir, aux alentours de 5 % à 6 %, Liu Shijin, vice-ministre du centre de recherche sur le développement du gouvernement, qui a lui aussi préparé le document avec la Banque mondiale, a également souligné la nécessité de réformer l’économie chinoise. 

    Les entreprises d’Etat opposées à une baisse de la croissance

    Pour autant, si ce rapport a reçu le soutien du vice-président, Xi Jinping, et du vice-premier ministre, Li Keqiang (qui devraient respectivement succéder à l’actuel président, Hu Jintao, et au premier ministre, Wen Jiabao, en octobre), ses conclusions devraient probablement buter sur une forte résistance de la part de ceux qui tirent profit du modèle actuel. « Les réformes ne sont pas faciles, souvent elles provoquent des rejets », convient à l’avance le président de la Banque mondiale.

    La résistance pourrait venir notamment des entreprises d’État, dont le rapport de la Banque mondiale veut réduire les privilèges et le poids économique. Plus de dix ans après l’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce, ces sociétés profitent toujours des restrictions sur la part de l’investissement étranger dans des secteurs comme l’automobile, l’énergie, la finance et les télécommunications. 

    Elles profitent aussi de financements avantageux, tandis que leurs concurrents étrangers se plaignent d’un manque de transparence dans l’accès au marché chinois. Le rapport appelle donc à réformer le système bancaire et à libéraliser les taux d’intérêt afin que la Chine « achève sa transition vers une économie de marché ».


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  • La BCE prête 530 milliards d'euros à 800 banques

    LEMONDE.FR | 29.02.12 | 13h21   •  Mis à jour le 29.02.12 | 15h35

    La Banque centrale européenne (BCE) a procédé, mercredi 29 février 2012, à une deuxième vague de prêts à trois ans et au taux  de 1%.

    La Banque centrale européenne (BCE) a procédé, mercredi 29 février 2012, à une deuxième vague de prêts à trois ans et au taux de 1%.AFP

    Un succès. Pour sa seconde opération de soutien aux banques, la Banque centrale européenne (BCE) a prêté 529,5 milliards d'euros à 800 établissements bancaires – soit encore plus que lors de sa première opération de refinancement à long terme (LTRO) du 21 décembre, qui s'élevait à 489 milliards.

    Ce montant, prêté au taux avantageux de 1 % et pour une durée de trois ans, est globalement en phase avec les estimations des observateurs, qui tablaient sur un montant de 400 à 500 milliards. L'objectif du dispositif – enrayer la paralysie du système bancaire et éviter tout credit crunch (pénurie de crédits) – semble donc atteint.

    REMBOURSEMENT DE LA DETTE

    L'annonce de la BCE a fait brièvement grimper les Bourses européennes et l'euro face au dollar. Mais la monnaie unique a rapidement effacé ses gains et se traitait vers midi autour de 1,3440 dollar. Le marché se demande désormais quel usage les établissements feront de cet argent à l'heure où la croissance montre des signes de faiblesse en Europe.

    Le président de la BCE, Mario Draghi, qui avait déclaré après le premier LTRO qu'un "credit crunch majeur" avait été évité, a exhorté dimanche les banques à soutenir la croissance économique en prêtant aux ménages et aux entreprises les liquidités qu'elles auront empruntées. Lors de l'opération de décembre, les banques avaient utilisé la majeure partie des fonds empruntés pour rembourser de la dette arrivant à maturité, et non pour accroître leur offre de crédit.

    Ce programme d'injection de liquidités, considéré par certains comme une opération détournée de création de masse monétaire, alimente les craintes de certains dirigeants, notamment allemands, qui redoutent que les LTRO n'aient des conséquences néfastes à l'avenir. Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a ainsi déclaré ce mois-ci qu'une offre de liquidité "trop généreuse" pourrait déboucher à terme sur des risques inflationnistes.

    >> Lire notre analyse : "Mario apaise les marchés sans braquer les faucons" (lien abonnés)

    >> Lire l'article "La Banque centrale européenne risque-t-elle d'exploser en prêtant aux banques ?" sur le blog de Georges Ugueux "Démystifier la finance"

     

    Le Monde.fr (avec agences)


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  • Primaires républicaines: Mitt Romney l'emporte dans le Michigan et sauve les meubles

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    Créé le 29/02/2012 à 06h00 -- Mis à jour le 29/02/2012 à 17h02
    Le candidat républicain Mitt Romney, après sa victoire dans le Michigan, le 28 février 2012.
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    Le candidat républicain Mitt Romney, après sa victoire dans le Michigan, le 28 février 2012. C.OSORIO/AP/SIPA

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    POLITIQUE - Avec ses deux victoires, mardi soir en Arizona et dans le Michigan, il se repositionne avant le Super Tuesday, la semaine prochaine...

    Il a senti le vent du boulet. Mais mardi soir, Mitt Romney a sauvé les meubles, en s'imposant en Arizona et surtout dans son Etat natal du Michigan, où Rick Santorum voulait créer la surprise. Au final, Romney termine avec trois petits points devant son concurrent (41% vs 38%). Newt Gingrich et Ron Paul avaient fait l'impasse sur ces deux scrutins et sont loin derrière.

    >> Le petit guide des primaires républicaines, à lire ici

    «Nous n'avons pas gagné de beaucoup, mais nous avons gagné d'assez», a lancé Romney à ses supporters. Malgré tout, cette courte victoire confirme la tendance: Mitt Romney peine à séduire les conservateurs. Plus inquiétant pour lui, Santorum le domine largement chez la classe moyenne. La gaffe de la semaine de Romney sur les deux Cadillac de sa femme n'ont pas arrangé son image.

     

    Cap sur le Super Tuesday

    Dans la course aux délégués (ces grands électeurs qui voteront lors de la Convention de Tampa, cet été), Romney remporte les 29 en jeu en Arizona mais devrait partager avec Santorum les 30 du Michigan.

    Désormais, tous les yeux sont braqués sur mardi prochain, le fameux Super Tuesday. Dix Etats voteront –soit autant en un jour qu'au cours de ces deux derniers mois. Pour Romney, le plus important sera l'Ohio, cet Etat ouvrier traditionnellement décisif lors de l'élection générale de novembre.

    Mais parce que la plupart de ces scrutins attribuent les délégués à la proportionnelle, les quatre candidats pourraient tous rester en course, au moins jusqu'en avril. Ensuite, de nombreux Etats passeront à un système «winner takes all» (le vainqueur remporte tout), ce qui devrait permettre à un candidat de creuser l'écart.

    P.B.

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  • Top 14 - Perpignan : un anglais débarque

    Top 14 - Perpignan : un anglais débarque
     
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    Publié le : 29/02/2012 14:43

    Le club catalan vient de signer pour deux saisons, l'actuel capitaine de Gloucester, Luke Narraway. Sélectionné à sept reprise avec le XV de la rose, le troisième ligne de 28 ans est impatient d'en découdre avec son nouveau club.  "Jouer à Perpignan sera une expérience palpitante" . L'USAP réalise un gros coup sur le marché des transferts, en enrôlant cette pointure du rugby Anglais.

     "Luke a signé pour Perpignan et nous quittera à l’intersaison, a confirmé l’entraîneur des Cherry & Whites mercredi. Il a été un grand joueur pour Gloucester et je sais qu’il a apprécié d’être nommé capitaine cette saison. Il a été avec nous pendant un long moment mais c’est la nature de ce sport que les gens aillent vers de nouveaux challenges. Je pense qu’il fera de grandes choses en France et nous lui souhaitons tout le meilleur. "

     

    Florian Geoffroy,
    MadeInRugby.com

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  • Veolia : le conseil d'administration "renouvelle sa confiance" à M. Frérot

    LEMONDE.FR avec AFP | 29.02.12 | 16h35   •  Mis à jour le 29.02.12 | 16h40

    Le conseil d'administration de Veolia Environnement, réuni mercredi 29 février, "a renouvelé sa confiance" au PDG Antoine Frérot.

    Le conseil d'administration de Veolia Environnement, réuni mercredi 29 février, "a renouvelé sa confiance" au PDG Antoine Frérot.AFP/ERIC PIERMONT

    Le conseil d'administration de Veolia Environnement, réuni mercredi 29 février, "a renouvelé sa confiance" au PDG, Antoine Frérot, et "réaffirmé la pertinence du plan stratégique" adopté en décembre 2011, a annoncé le géant français de la gestion de l'eau et des déchets.

    Veolia, dans son bref communiqué, ne donne aucun détail sur le décompte des voix des 18 membres du conseil d'administration, présidé par M. Frérot. La stratégie du patron du groupe fait l'objet d'un vif désaccord avec son prédécesseur Henri Proglio – désormais à la tête d'EDF, mais toujours administrateur de Veolia Environnement – et qui, selon des informations de presse, voulait déboulonner M. Frérot.

    Malgré les démentis, plus ou moins rapides, des principaux intéressés, un tollé a été provoqué il y a une semaine par la révélation par plusieurs titres de presse d'une tentative de Henri Proglio de faire remplacer Antoine Frérot par l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, sur fond de soutien de l'Elysée. A la Bourse de Paris, l'action Veolia Environnement, qui a fondu de plus de 60 % depuis un an, gagnait 1,31 % à 9,11 euros en début d'après-midi.

    DES PERTES ESTIMÉES ENTRE 200 ET PLUS DE 400 MILLIONS D'EUROS

    Cependant, l'objet initial de cette réunion du conseil d'administration de mercredi matin était la validation des comptes annuels du groupe, qui seront rendus publics jeudi matin. La plupart des analystes tablent sur un exercice dans le rouge, avec des pertes estimées entre 200 et plus de 400 millions d'euros. Outre le ralentissement économique et les exigences financières de plus en plus grandes des collectivités locales et des industriels pour passer contrat, la performance de Veolia va surtout pâtir des 838 millions d'euros de provisions et dépréciations passées pour le premier semestre.

    Le plan stratégique de restructuration présenté par Antoine Frérot en décembre vise à faire rétrécir Veolia en activités et en déploiement géographique, mais à le rendre plus rentable et surtout moins endetté que sous l'ère Proglio. Le groupe compte ainsi vendre pour 5 milliards d'euros d'actifs, la plus grosse part devant venir de son désengagement dans sa branche de transports publics Veolia Transdev.


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