• Dernière modification : 29/06/2012 

    La crise politique s’aggrave avec le limogeage du gouverneur de la Banque centrale

    La crise politique s’aggrave avec le limogeage du gouverneur de la Banque centrale

    Alors que la tension entre le gouvernement tunisien et le chef de l’État Moncef Marzouki est à son comble, le limogeage du gouverneur de la Banque centrale tunisienne fait craindre aux investisseurs de lourdes conséquences économiques.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    La crise au sommet de l’État tunisien, déclenchée le 24 juin par l’extradition de l’ancien Premier ministre libyen Al-Baghdadi al-Mahmoudi, se double depuis mercredi d’une secousse dans la sphère économique : le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Mustapha Kamel Nabli, va devoir quitter ses fonctions. Son limogeage devra être confirmé par l’Assemblée nationale constituante dans les 15 jours.

    Cette décision, prise par le président de la République, Moncef Marzouki, "en accord avec le chef du gouvernement", ne découle pas officiellement de la vive tension entre le chef de l’État et le Premier ministre Hamadi Jebali. Le chef de la Banque centrale semble avoir perdu une bataille qui dure depuis des mois - il s’était notamment opposé à la politique inflationniste du gouvernement. "La raison est en rapport avec la gestion de la banque et la situation financière du pays de ces derniers mois", explique laconiquement le porte-parole de la présidence, Adnen Mancer. Mais le gouverneur de la Banque centrale ferait également les frais de son indépendance, de sa liberté de parole et de son manque d’ancrage dans un parti politique.

     
     

    Le limogeage de cet économiste de renom qui avait, avant janvier 2011, la responsabilité de la direction Afrique du Nord et Moyen-Orient à la Banque mondiale, n’est pas pour rassurer le milieu des affaires tunisien. "La Banque centrale doit être une autorité indépendante. (…) Ce n’est pas le moment de prendre des positions pareilles", commente Wided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie et du commerce, interrogée par FRANCE 24. "À chaque fois que l’économie avance, que les choses sont plus claires, des évènements politiques ou sécuritaires remettent en cause cette stabilité."

    Rassurer les investisseurs

    La chambre basse va donc être au centre des arbitrages politiques qui se jouent depuis dimanche. Plusieurs députés cherchent, en effet, à déposer une motion de censure contre le gouvernement pour protester contre l’extradition de l’ancien Premier ministre libyen, décidée contre l’avis du président Moncef Marzouki. Ce vendredi, une réunion exceptionnelle du Parlement va permettre aux députés de débattre du dossier, en présence du chef du gouvernement.

    En position délicate politiquement, le Premier ministre a cherché à défendre son bilan et à rassurer les investisseurs internationaux lors de sa visite à Paris, jeudi. "On sait que les capitaux ont peur mais, le plus important, c'est la démocratie, [faute de quoi] le climat pour les affaires n'est pas bon", a déclaré le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse, après avoir rencontré des dirigeants du patronat français. La Tunisie "va maintenant dans le sens de l’apaisement". À propos de la crise déclenchée par l’extradition de l’ancien Premier ministre libyen, Hamadi Jebali estime que l’affaire est "réglée, terminée".

    De son côté, le président tunisien Moncef Marzouki s’est fait discret, jeudi, en reportant un discours qui était prévu sur la chaîne publique de télévision al-Wataniya. Il n’a pas commenté la situation de crise politique depuis que, dimanche, son cabinet a publié un communiqué s’attaquant directement au gouvernement et l’accusant d'avoir "outrepassé ses prérogatives".
     


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  • 29 juin 2012 - 16H55  

    Hongrie: 15 mois de prison avec sursis pour le vice Premier ministre croate

    Le vice Premier ministre croate Radimir Cacic a écopé de quinze mois de prison avec sursis pour avoir été impliqué dans un accident de la route en 2010 qui avait fait deux morts, a annoncé la justice hongroise vendredi.

    Le vice Premier ministre croate Radimir Cacic a écopé de quinze mois de prison avec sursis pour avoir été impliqué dans un accident de la route en 2010 qui avait fait deux morts, a annoncé la justice hongroise vendredi.

    AFP - Le vice Premier ministre croate Radimir Cacic a écopé de quinze mois de prison avec sursis pour avoir été impliqué dans un accident de la route en 2010 qui avait fait deux morts, a annoncé la justice hongroise vendredi.

    Le Tribunal de Kaposvar (sud-ouest de la Hongrie) a estimé que Radimir Cacic, présent lors de l'annonce du verdict, avait causé par négligence un accident mortel de la circulation.

    L'accident s'était produit au début de l'année 2010 sur l'autoroute M7, à 180 kilomètres au sud de Budapest et à 50 kilomètres de la frontière croate.

    Le parquet a estimé que le conducteur n'avait pas réussi à adapter sa vitesse aux conditions métérologiques, qui limitaient la visibilité au moment de l'accident. Conduisant à une allure trop rapide, le vice Premier ministre croate avait percuté l'arrière d'un véhicule.

    M. Cacic a mis en avant les difficiles conditions météorologiques (pluie diluvienne et brouillard épais) et a estimé que la voiture qu'il a percuté conduisait lentement et ne disposait pas de feu anti-brouillard.

    Le Croate a annoncé son intention de faire appel de la décision qu'il juge trop sévère. Le parquet a indiqué qu'il ferait de même, mais pour demander une peine de prison ferme.


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  • 3 raisons de faire une union bancaire en Europe

    Créé le 28-06-2012 à 14h17 - Mis à jour à 23h18

    Les quinze plus grandes banques européennes en ont besoin. Elle affichent des résultats en baisse de 26% en un an et en cas de faillite, les Etats ne pourront seuls les renflouer.

     (SIPA)

    (SIPA)
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    Jeudi 28 juin, la création d'une "union bancaire" est au programme des discussions entre chefs d'Etat et de gouvernement au sommet européen de Bruxelles. Une question abordée par KPMG dans une étude publiée le même jour : n'écartant pas le risque de faillite des banques européennes, le cabinet rappelle que les Etats, très endettés, semblent de moins en moins à même de leur venir en aide. Ainsi, selon KPMG, "la question qui est posée est celle de l'introduction en Europe d'un vrai fédéralisme bancaire". 

    Selon le cabinet, les quinze plus grandes banques européennes enregistrent une chute de 26% de leurs profits sur un an. Barclays, BBVA, BNP Paribas, Commerzbank, Deutsche Bank, Lloyds Banking Group, HSBC, ING, Nordea, Royal Bank of Scotland, Santander, Société Générale, Standard Chartered, UBS, Unicredit, cumulent à elles seules 62 milliards d'euros de profits en 2011. Mais c'est 22 milliards d'euros de moins qu'en 2010.

    Les raisons ? Les banques se sont certes concentrées sur leur cœur de métiers, où elles ont su se montrer résilientes, rappelle KPGM. Mais l'activité de banque d'investissement a souffert de la débâcle des marchés au second semestre 2011. "Les revenus générés par cette ligne de métier poursuivent la baisse amorcée en 2010 (-13,5%), après le niveau record observé en 2009", explique le cabinet. En cause : la réduction du bilan due aux règles prudentielles et la crise de la zone euro.

    Les effets pervers des règles prudentielles européennes

    Après la tempête financière de 2007, les Européens ont décidé de mieux encadrer les activités bancaires, afin de limiter les risques de faillite. Ils ont notamment demandé aux banques de renforcer leurs fonds propres, afin qu'elles disposent de capitaux suffisants pour éponger des pertes importantes en cas de crise.

    Les quinze banques de l'étude ont ainsi appliqué "une politique conservatrice de distribution des dividendes", explique KPMG, afin d'augmenter leurs fonds propres d’environ 200 milliards d’euros au cours des 3 dernières années, soit une augmentation de 37 %.

    Mais en parallèle, pour réduire les risques, elles ont aussi réduit leur bilan. Une baisse d'activité qui freine la croissance, et contribue ainsi à la morosité de l'économie.

    La crise de la zone euro fragilise les banques

    Incapable de rembourser ses emprunts d'Etat, la Grèce a bénéficié d'un plan de sauvetage incluant l'effacement et le rééchelonnement d'une partie de sa dette, représentant une dépréciation moyenne de 71% pour ses créanciers privés. Au total, les quinze plus grandes banques étudiées ont ainsi enregistré près de 9,5 milliards d'euros de pertes, selon KPMG.

    A cela s'ajoute l'exposition aux autres pays en difficulté de la zone euro : Espagne, Italie, Irlande et Portugal. Dans ces "PIGS", les quinze banques estiment être exposées à hauteur de 206 milliards d'euros. "La défaillance d’un de ces pays, qui n’est pas à exclure, pourrait s’avérer lourde de conséquences", rappelle KPMG.

    Des Etats dépourvus de marges de manoeuvre financières

    Au regard de ces risques de faillite, KPMG émet des doutes sur la capacité des Etat, très endettés, à venir en aide à leurs banques.

    Les banques sont les créanciers de leur propre Etat. Aujourd'hui, il n'est plus déraisonnable de penser que certains Etats auraient du mal à soutenir leurs institutions financières les plus importantes en cas de défaillance de l'une d'entre elles."

    Face aux besoins de renflouement de plusieurs dizaines de milliards d'euros de ses banques, le gouvernement espagnol s'est récemment trouvé dans une position délicate. Compte tenu de ses déficits, il a dû se tourner vers l'aide européenne. Preuve qu'un Etat seul ne peut garantir la stabilité de son système bancaire, et que ses déficits peuvent déstabiliser l'ensemble du système bancaire européen.

     

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  • RATP: L'enquête sur le scandale sexuel présumé classée sans suite

    Mis à jour le 29.06.12 à 16h17 lien

    Le parquet de Paris a classé ce vendredi sans suite l'enquête préliminaire ouverte en août 2011 sur les accusations de scandale sexuel au sein de la RATP à la suite d'une lettre anonyme qui mettait en cause un ex-responsable syndical, a annoncé à l'AFP une source judiciaire.

    Cette enquête, au cours de laquelle 24 personnes ont été entendues, n'a pas permis de caractériser les infractions pénales dénoncées par le syndicat Sud-RATP, qui avait porté plainte pour trafic d'influence, harcèlement moral et sexuel et discrimination, a-t-on ajouté de même source.

    Accusation de règlement de comptes

    L'ex-responsable syndical de la RATP, mis en cause dans une lettre anonyme de scandale sexuel, avait estimé être la «victime d'une règlement de comptes» au sein de son propre syndicat dans un entretien paru dans le Parisien en septembre dernier.

    «Je suis victime d'un règlement de comptes au sein de mon propre syndicat», avait-il déclaré. «Des personnes avec qui j'ai travaillé pendant des années sont derrière cette lettre, c'est leur dernière manoeuvre pour me supprimer», a ajouté l'ancien secrétaire général de l'Unsa-Commercial à la Régie, âgé de 44 ans, dont vingt-six passés à la RATP. Selon lui, les auteurs de la lettre anonyme essaient également de lui faire quitter son «poste de secrétaire du CHSCT» et il affirme avoir «subi des pressions, du harcèlement même».

    Avec AFP

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  • Retour sur Terre de la capsule chinoise Shenzhou IX

    Mots clés : ,

    Par lefigaro.fr Publié <time datetime="29-06-2012T15:23:00+02:00;" pubdate="">le 29/06/2012 à 15:23</time> Réactions (2)

    EN IMAGES - Le «Vaisseau divin» a atterri vendredi au terme d'une mission de 13 jours qui a vu pour la première fois une Chinoise voler dans l'espace.

     
    La Chine a lancé le 16 juin <a href=''http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/10/31/01008-20111031ARTFIG00619-la-chine-va-tester-son-premier-rendez-vous-spatial.php'' target=''''>sa mission spatiale la plus ambitieuse </a>et technique de son Histoire, avec pour la première fois une femme parmi l'équipage de ses trois astronautes.
    La Chine a lancé le 16 juin sa mission spatiale la plus ambitieuse et technique de son Histoire, avec pour la première fois une femme parmi l'équipage de ses trois astronautes. Crédits photo : STR/AFP
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