• Dernière modification : 30/08/2012 lien

    Obama veut ringardiser Romney en "chattant" sur Reddit

    Obama veut ringardiser Romney en

    Le président américain Barack Obama a participé, mercredi, à une discussion sur le célèbre site communautaire américain Reddit. Une apparition surprise qui intervient alors que Mitt Romney multiplie les faux pas sur la Toile.

    Par Sébastian SEIBT (texte)
     

    Barack Obama dans l'antre des "geeks" et autres trolls. Le président américain et candidat à sa réélection en novembre prochain a fait une apparition surprise et très remarquée, mercredi, sur le site américain Reddit où les internautes soumettent à la discussion et à l'appréciation de la communauté des liens glanés sur le Web.

    Un extrait du "chat" de Barack Obama sur Reddit

    Au cours d’une session d’”AmA” (Ask me Anything - demandez-moi tout) d’une trentaine de minutes, il a choisi de répondre à une dizaine de questions parmi des milliers de commentaires postés par des internautes enthousiastes et étonnés d’avoir à portée de clic le locataire de la Maison Blanche... ou ses équipes de communication.

    L’arrivée du président américain n’avait en effet été relevée qu’une demi-heure avant le début de la discussion. Sur un site frequenté essentiellement par une population jeune et hyperconnectée, habituée à débattre à souris rompues autant sur les questions internationales que sur les derniers phénomènes internet, les participants ont d’abord eu peine à y croire. Barack Obama a dû confirmer sur son compte Twitter officiel qu’il était bien présent sur ce site phare de la culture “geek”.

    Réponses convenues

    Passée la surprise, l’événement a rencontré un franc succès avec près de 200 000 visiteurs connectés. Devant l’affluence, le site Reddit - qui accueille plus de 30 millions de visiteurs uniques par mois - a failli, plusieurs fois, rendre l’âme numérique.

    Sur le fond, pourtant, les réponses apportées par Barack Obama... et/ou son équipe de communication sont restées très institutionnelles. Quant au ton utilisé, il n’avait rien à voir avec les discussions enfiévrées qui ont cours sur Reddit. Le président démocrate a profité de l’occasion pour réaffirmer son attachement à la liberté d’expression sur Internet, a expliqué que la “conquète de l’espace restait une de ses priorités”, sans plus de précision, et a reconnu que la décision la plus difficile de son mandat avait été d'"augmenter la présence militaire en Afghanistan” avant de rendre hommage aux “héros qui sont tombés au combat”.

    Barack Obama s’est, en revanche, bien gardé de répondre à certaines questions plus polémiques sur l'"utilisation médicale de la cannabis” ou encore sur “la non-fermeture de la prison militaire de Guantanamo”. L'"exercice a démontré que le président n'était pas en phase avec l'esprit Reddit”, a jugé le site américain Slate. “C'était pourtant le site parfait pour sortir des sentiers battus de la communication politique traditionnelle et répondre à des questions qui ne sont pas posées dans les médias traditionnels”, regrette le site qui penche pourtant à gauche.

    Mais, pour le candidat Barack Obama, cette opération avait probablement moins d’importance sur le fond que sur la forme. “Il est assez évident que le président se paie ainsi un peu de buzz à peu de frais, alors que son rival républicain Mitt Romney profite médiatiquement de l’effet convention républicaine”, souligne le respecté site d’information Christian Science Monitor.

    Il est, en outre, dans l’ADN politique de Barack Obama de sortir de sa manche la carte des nouveaux médias pour tenter de (re)prendre l’avantage sur les républicains en les ringardisant. L’actuel locataire de la Maison Blanche avait marqué les esprits lors de la campagne présidentielle de 2008 pour avoir su tirer un bénéfice électoral maximum d'Internet. La manière dont il avait, alors, investi la sphère 2.0, et son utilisation très active des réseaux sociaux l’avait propulsé champion incontesté de la jeune génération et héraut de l’économie numérique.

    Faux cyber-pas de Romney

    Les démocrates espèrent que l’histoire électorale bégaiera en 2012. Surtout que peu avant la session de questions-réponses de Barack Obama sur Reddit, Mitt Romney s’est pris deux fois les pieds dans le Web. Le candidat républicain est ainsi devenu le premier homme politique américain a avoir payé pour devenir un thème tendance (“trending topic”) sur Twitter jeudi soir lors de la dernière soirée de la convention républicaine, a révélé mercredi le Wall Street Journal. “C’est tout de même une tentative assez pathétique pour gagner un peu d’influence sur les réseaux sociaux”, tranche le site américain spécialisé dans les nouvelles technologies Gizmodo.

    En juillet, déjà, l’équipe de campagne de Mitt Romney avait été fortement soupçonnée d’avoir sorti le carnet de chèques pour acheter des abonnés au compte twitter du candidat républicain. Le site américain 140elect.com, qui surveille la présence des personnalités politiques américaines sur les réseaux sociaux, s’était le premier étonné que Mitt Romney ait gagné en une journée, le 21 juillet, près de 100 000 nouveaux “followers” sur le célèbre réseau de microblogging. C'"est totalement impossible et, si c’est avéré, une vraie bêtise de croire qu’on peut acheter de l’influence comme ça”, s’était offusqué par la suite le site de référence TechCrunch. Fin juillet, l’équipe de campagne avait nié avoir acheté des abonnés sans pour autant expliquer ce gain de cyberpopularité.

    L'analyse du compte Twitter de Mitt Romney par TechCrunch

    Face à cette propension de Mitt Romney à payer pour être présent sur la Toile, le choix de Barack Obama d’aller sur Reddit, l’un des hauts lieux de l’expression libre et de la contre-culture “geek”, donne évidement l’impression que le président sortant a mieux compris l’esprit d'Internet. Reste à savoir si, dans le contexte économique actuel des États-Unis et après quatre ans de mandature démocrate, le message d’un président en phase avec la Toile aura le même impact qu’en 2008.


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  • BÊTISE HUMAINE – Des républicains lancent des cacahuètes à une journaliste noire de CNN

    Voilà un incident qui tombe mal pour Mitt Romney, alors que le candidat républicain tente de séduire l'électorat noir, qui lui préfère largement Barack Obama, à dix semaines de l'élection présidentielle américaine. Deux personnes ont été expulsées de la convention républicaine à Tampa (Floride) après avoir jeté des cacahuètes sur une camérawoman noire de CNN en lançant "c'est ainsi qu'on nourrit les animaux", a annoncé la chaîne américaine mercredi, confirmant une information de David Shuster, journaliste de télévision et de radio.

     

    "CNN confirme qu'il y a eu un incident en relation avec une employée dans l'enceinte du Tampa Bay Times Forum", où se tient la convention du Parti républicain jusqu'à jeudi, dit le communiqué de la chaîne. "CNN a géré le problème avec les responsables de la convention et ne fera pas d'autre commentaire."

    Plusieurs témoins ont assisté à la scène, selon CNN, et les services de sécurité ont immédiatement expulsé du forum les auteurs des faits. Les organisateurs de la convention ont confirmé l'incident tard dans la soirée de mardi. "Deux participants ont fait preuve d'un comportement déplorable. Leur conduite est inexcusable et inacceptable (...) et ne sera pas tolérée", ont-ils affirmé. Les deux personnes n'ont pas été identifiées.

    La veille de l'incident, le quotidien Los Angeles Times avait accusé les républicains de mettre "un visage de couleur sur un parti blanc". Depuis le début de la convention défilent en effet des membres du parti noirs ou hispaniques devant une assistance très largement blanche.

    Mise à jour, jeudi 30 août à 17h45 : "Je déteste que ça soit arrivée, mais je ne suis pas du tout surprise", a déclaré Patricia Carroll, la camérawoman de CNN âgée de 34 ans. "C'est la Floride, et je suis du 'sud profond'. Vous venez dans des endroits comme ceux-là, vous pouvez compter le nombre de Noirs sur les doigts d'une main. Ils nous voient faisant des choses que, selon eux, nous ne devrions pas faire. (...) Je ne me sens pas bien, mais je sais qui je suis. Je suis une Noire fière. Beaucoup de Noirs sont furieux. Cela devrait être un signal d'alarme pour les Noirs. Beaucoup de gens vivaient dans l'euphorie depuis un moment, mais certaines personnes pensent que nous sommes allés plus loin que n'aurions dû."


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Syrie : l'ONU débat de la crise humanitaire

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-08-30T23:24:19+02:00" itemprop="datePublished">30.08.2012 à 23h24</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-08-30T23:25:19+02:00" itemprop="dateModified">30.08.2012 à 23h25   </time>
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    <figure class="illustration_haut"> Des habitants du quartier Bab el Nasser, au nord de la vieille ville, contrôlé par l'Armée libre syrienne, parcourent encore les ruelles alors que les rebelles combattent l'armée retranchée dans le quartier voisin de Soleimanieh. </figure>

    La France et la Grande-Bretagne ont annoncé, jeudi 30 août, des millions d'aides financières supplémentaires pour les Syriens, avant une réunion au Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise humanitaire qui frappe des millions de civils.

    L'opposition syrienne a profité de cette réunion du Conseil pour lui redemander une zone d'exclusion aérienne et des corridors humanitaires face à une situation humanitaire de plus en plus dramatique et à des combats terribles qui ont fait jeudi soixante-dix-sept morts, dont quarante-six civils, parmi lesquels des femmes et des enfants. La réunion du Conseil, jeudi soir à New York, vise à lancer un "appel à la conscience mondiale et à la mobilisation" humanitaire, ont dit des sources diplomatiques.

    Analyse : La France préside à l'ONU une réunion minimaliste consacrée à 'l'humanitaire'

    Les ministres français et britannique des Affaires étrangères, Laurent Fabius et William Hague – les deux seuls ministres des membres permanents du Conseil à cette réunion – ont annoncé des aides supplémentaires respectives de "5 millions d'euros", venant s'ajouter aux 20 millions déjà annoncés par Paris, et de 3 millions de livres en plus des 27,5 millions déjà débloqués par Londres. Cette nouvelle enveloppe, a précisé M. Fabius, ira "en priorité aux zones libérées" en Syrie, c'est-à-dire sous contrôle de l'opposition armée. Quant à la contribution britannique, une partie est destinée aux Syriens dans leur pays, le reste aux réfugiés dans les pays voisins.

    ZONES TAMPONS

    Le président syrien, Bachar Al-Assad, a déjà rejeté l'idée de zones tampons pour protéger les réfugiés et MM. Fabius et Hague ont reconnu faire face à des "difficultés considérables" pour les mettre en place, tout en "n'excluant aucune option". Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a appelé l'ONU à "imposer une zone d'exclusion aérienne" et des "zones tampons" et à créer des corridors humanitaires pour acheminer de l'aide à "près de 2,5 millions de déplacés et de réfugiés à l'intérieur et à l'extérieur de la Syrie". "Le CNS considère que si le Conseil de sécurité ne prend pas des mesures sérieuses pour arrêter les massacres et les crimes du régime, cela serait comme s'il abandonnait son rôle de garant de la paix mondiale et de protecteur des peuples contre les génocides", selon un communiqué. D'autant que les combats ne connaissent aucun répit.

    L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état pour jeudi d'au moins quarante-six civils, vingt et un soldats et dix rebelles tués. A Damas, le directeur de l'hôpital militaire Techrine a déclaré que quarante-sept membres des forces gouvernementales avaient péri mercredi, portant à huit mille le nombre de morts dans leurs rangs depuis le début de la révolte, en mars 2011. L'OSDH avait fait état dans son dernier bilan de près de six mille cinq cents membres des forces de l'ordre tués, sur plus de vingt-cinq mille morts.

    Reportage : Dans la vieille ville d'Alep, à l'heure de la 'guerre floue'

    Les rebelles ont également affirmé avoir abattu un avion de l'armée dans le Nord-Ouest. D'après le colonel Afif Mahmoud Sleimane, chef du conseil militaire rebelle pour la province d'Idleb, des "centaines de rebelles" ont attaqué l'aéroport d'Abou el-Zouhour et abattu un appareil MIG à l'arme automatique peu après son décollage et "brûlé onze avions MIG dans cet aéroport que nous contrôlons désormais totalement".

    VIOLENTS COMBATS À DAMAS

    L'armée a ensuite bombardé la zone d'Abou el-Zouhour, tuant au moins vingt civils, dont huit enfants et neuf femmes, selon l'OSDH. Des vidéos diffusées sur YouTube sous le titre "le massacre d'Abou el-Zouhour" montrent des civils, dont certains armés, cherchant des corps sous des décombres et découvrant des cadavres, et s'écriant alors : "O Dieu, ne vois-tu pas ce qui se passe?" Il était impossible de vérifier ces informations de source indépendante compte tenu des restrictions imposées dans le pays.

    Longtemps à l'abri des violences, Damas est le théâtre de violents combats depuis juillet. Les opérations de l'armée visent actuellement la ceinture est de la capitale, où sont retranchés les rebelles, selon un commandant rebelle à Damas. A Alep, deuxième ville du pays où se joue une bataille cruciale, l'armée a bombardé plusieurs quartiers rebelles, tuant au moins quatre civils, selon l'OSDH. Comme chaque fin de semaine, des militants hostiles au régime ont lancé un appel à manifester vendredi, sous le slogan "Daraya, une flamme qui ne s'éteindra jamais", en référence à cette localité près de Damas où plusieurs centaines de corps ont été retrouvés après une offensive de l'armée la semaine dernière.

    Heure par heure :  Nouveaux combats à Damas et Deir Ez-Zor

    </article>

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  • Six questions pour comprendre les "emplois d'avenir"

    Mis en ligne le 29 août 2012 à 05h45 par J.D., mis à jour le 29 août 2012 à 16h01  
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    <figure class="visuel">Un employé donne des instructions à un jeune travailleurs dans une entreprise à Joinville-le-Pont.<figcaption class="sz11 c2 tshadow2">Un employé donne des instructions à un jeune travailleurs dans une entreprise à Joinville-le-Pont. / Crédits : AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD </figcaption></figure>

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    À lire aussi

    </section> Le projet de loi, promesse de campagne de François Hollande, a été examiné ce mercredi en conseil des ministres. Il a pour objectif de lutter contre le chômage des jeunes sans qualification. Explications.

    A quoi correspondent ces contrats ?
    Il s'agit de contrats en CDI ou en CDD d'un an minimum subventionnés par l'Etat pour une période pouvant aller jusqu'à trois ans. La subvention s'élèvera à 75% du Smic. Le temps plein sera la règle mais avec des exceptions.

    A qui l'emploi d'avenir s'adresse-t-il ?
    Les emplois d'avenir s'adressent aux jeunes entre 16 et 25 ans, "sans qualification ou peu qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi", "prioritairement dans les zones urbaines sensibles", selon le projet de loi. Les jeunes non qualifiés "de zones rurales extrêmement éloignées, où le seul fait de ne pouvoir se déplacer est un obstacle à l'emploi" seront également concernés, a indiqué le ministre du Travail Michel Sapin.
    Chaque année, 140.000 jeunes sortent de l'Education nationale sans diplôme, dont 40.000 sans qualification, selon les chiffres du ministère. Au premier trimestre 2012, le taux de chômage des jeunes était de 22,5%.

    Quel est leur objectif ?
    Le gouvernement vise 150.000 contrats par an, dont 100.000 dès 2013. Ces contrats veulent apporter aux jeunes "un vrai boulot", une "première expérience professionnelle réussie, inscrite dans une durée suffisante". Les premiers seront signés avant le 1er janvier 2012.

    Combien cela coûtera à l'Etat ?
    Cet été, le ministre du Travail avait estimé son coût à 500 millions d'euros pour la première année. En année pleine, le coût sera porté à 1,5 milliard d'euros selon les derniers calculs du gouvernement. Lors du compte-rendu du conseil des ministres, la porte-parole Najat Vallaud-Belkacem a évoqué le chiffre de 2,3 milliards pour 2013, incluant les modalités d'installation du dispositif.

    Où pourront travailler ces "employés d'avenir" ?
    Les emplois devront se concentrer "dans des activités d'avenir ou dont l'utilité sociale est avérée" : filière verte, secteur social et médico-social, aide aux personnes, filières numériques, tourisme, etc. Seront éligibles les employeurs du secteur public et non marchand (associations, collectivités territoriales, etc.) et à la marge ceux du secteur privé (l'aide sera réduite).
    Une dérogation existera pour l'Education nationale qui pourra embaucher, sur trois ans, 18.000 étudiants boursiers à bac+2 se destinant à l'enseignement, sorte de "pré-recrutement".

    Quelle différence avec les "contrats de génération" ?
    Les "contrats de génération", autre promesse de François Hollande, visent à la fois les jeunes et les seniors. Il consiste à exonérer de charges pour deux postes les entreprises embauchant en CDI un jeune qui serait "parrainé" par un senior maintenu en poste.


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  • UMP : malgré les sondages, Copé affiche sa sérénité

     

    Par Rodolphe Geisler Mis à jour <time class="updated" datetime="30-08-2012T21:56:00+02:00;">le 30/08/2012 à 21:56</time> | publié <time datetime="30-08-2012T19:11:00+02:00;" pubdate="">le 30/08/2012 à 19:11</time> lien

    «Je puise mes forces dans le chiraquisme et le sarkozysme, et je me dis: “on y va!”», affirme Jean-François Copé.
    «Je puise mes forces dans le chiraquisme et le sarkozysme, et je me dis: “on y va!”», affirme Jean-François Copé. Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

    Le député maire de Meaux entend multiplier les déplacements sur le terrain.

    La popularité de François Fillon, son principal rival à la présidence de l'UMP dans les enquêtes d'opinion, ne semble pas inquiéter outre mesure Jean-François Copé. «Aujourd'hui, nous ne disposons que de sondages sur des échantillons pas pertinents», observe-t-il, avant de rappeler que «ce ne sont pas les sympathisants qui votent, mais les militants». Une nuance, selon son entourage, qui ne serait pas prise en compte par les sondeurs.

    Or, les militants justement, Copé assure «parler leur langage» et se dit surtout prêt à aller les chercher «un à un». «Je conçois cette campagne interne comme une échéance municipale et non, comme d'autres, comme une élection présidentielle», a-t-il confié jeudi au cours d'un déjeuner avec quelques journalistes. Traduction d'un proche: «Jean-François parle de campagne municipale, sauf qu'au lieu de faire des réunions de quartiers, il va faire des réunions de fédérations avec les militants pour leur parler d'eux…»

    L'occasion ainsi, à chaque fois, de promettre une «vague bleue» en 2014. «Dans les salles, certains militants ne le savent pas encore, mais ils seront les prochains maires et adjoints…», raconte-t-il.

    «Primaire en 2016 garantie»

    Persuadé que «les militants, qui sont dans une démarche de praticiens, regardent la politique différemment que les sympathisants», le député maire de Meaux entend donc multiplier les déplacements sur le terrain. Au moins un par jour, parfois deux. Mercredi après-midi, par exemple, il était à Saint-Brieuc, où près de 500 personnes avaient répondu présentes. Jeudi après-midi, c'était Royan. Vendredi, ce sera dans le Val-de-Marne.

    Mais il est un déplacement qui le fait trépigner d'impatience. C'est celui prévu mercredi prochain dans la Sarthe, le département d'origine de l'ex-premier ministre, où 300 militants se sont d'ores et déjà inscrits. «Soit autant que Fillon lui-même dimanche dernier», glisse un proche du secrétaire général sortant de l'UMP. La veille, à l'invitation de Jean Sarkozy, il tiendra encore un café politique dans les Hauts-de-Seine…

    En fait, Jean-François Copé, qui n'hésite pas à évoquer sa filiation avec Nicolas Sarkozy, voire avec Jacques Chirac, se dit presque dopé par les mauvais sondages: «Contrairement à tout ce que je lis depuis trois mois, où tout serait plié, eh bien, tout d'un coup, je puise mes forces dans le chiraquisme et le sarkozysme, et je me dis: “on y va!”» Dimanche, lors de l'officialisation de sa candidature à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, devant quelque 2 500 personnes, Jean-Copé croit ainsi avoir senti souffler «une dynamique très forte». Jeudi, l'ancien patron des députés UMP a reçu de nouveaux soutiens. Notamment trois élus de l'Oise: Philippe Marini, sénateur maire de Compiègne, Olivier Dassault, député, et Olivier Paccaud, conseiller régional.

    Fin septembre, Jean-François Copé publiera un livre chez Fayard. D'ici là, Xavier Bertrand se lancera-t-il dans la course à la présidence de l'UMP? Ça, Copé reconnaît ne pas le savoir. Mais il pense savoir une chose à son sujet: «Si je suis élu, Xavier sait que la primaire en 2016 est garantie…» Un sujet sur lequel le député maire de Meaux pense faire sa différence avec les amis de Fillon qui, selon lui, «sont montés dans un TGV sans arrêt jusqu'en 2017»…


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