• Le 25/11/2012 à 22:49:02 | Mis à jour le     lien

    Foot - Espagne : Levante - FC Barcelone : 0-4

    En déployant patiemment son jeu, le Barça a finalement assommé dans le premier quart d'heure de la seconde période Levante pour s'imposer et garder la tête de la Liga. Les Blaugrana comptent désormais onze points d'avance sur leur rival, le Real Madrid.

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    47eL.Messi
    52eL.Messi
    57eA.Iniesta
    63eF.Fabregas
     
     
     
    Valence - Ciudad de Valencia - Arbitre : PEREZ MONTERO Pedro Jesus
    Championnat d'Espagne- 13e journée
    Dim. 25 Novembre 2012 21h
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    Score MT : 0-0
    47e L.Messi
    52e L.Messi
    57e A.Iniesta
    63e F.Fabregas
    2
    Terminé
    Commentaires : Yassine BEN RAJEB
     
     
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    90+2
     

    En déployant patiemment son jeu, le Barça a finalement assommé dans le premier quart d'heure de la seconde période Levante pour s'imposer et garder la tête de la Liga. Les Blaugrana comptent désormais onze points d'avance sur leur rival, le Real Madrid.

    90
     

    Messi prend sa chance d'une belle frappe tendue placée à une vingtaine de mètres du but. Puissant, le tir est capté en deux temps par Munua.

    90
     

    Il reste deux minutes de temps additionnel.

    89
     

    Bien décalé sur la droite, Pedro centre mais est contré par Juanfran. Corner. Celui-ci ne donne pas grand chose.

    87
     

    Valdés anticipe la course timide de Barkero, qui ouvre son plat du pied gauche et détourne le ballon. Angel Rodriguez suit et reprend du droit, contré par Barkero, mais Valdés effectue un second arrêt avant qu'un coup franc pour le Barça ne soit sifflé.

    86
     

    Pour avoir commis une main dans la surface, Puyol a également pris un carton jaune.

    86
     

    Sur une percée de Michel dans l'axe, Piqué glisse et touche le ballon de la main, au sol, à l'extérieur de la surface. Michel continue sa course avant d'être bloqué par une autre main, celle de Puyol. M. Perez Montero siffle un penalty.

    85
     

    Sur un coup franc vite joué, Lell déborde sur le côté droit, passe Adriano puis Busquets avant de centrer en retrait pour Juanfran. Le défenseur de Levante contrôle puis frappe en force. le ballon passe au-dessus du but.

    82
     

    Les Barcelonais gèrent cette fin de partie mais laissent un peu plus de ballons aux joueurs de Levante, qui continuent à pratiquer un jeu direct.

    80
     

    Corner tiré par Iborra depuis le côté droit. Juanfran remet de la tête mais David Navarro est signalé en position de hors-jeu.

    78
     

    Ultime substitution de la partie pour le Barça : Xavi est remplacé par Alcantara.

    77
     

    Barkero tente un une-deux avec Angel Rodriguez mais le ballon est intercepté par Piqué. Barkero récupère puis tente de centrer mais Piqué dégage, cette fois-ci, en touche.

    75
     

    Dernier changement pour Levante : Juanlu cède sa place à Michel.

    75
     

    Deuxième changement pour le Barça : Jordi Alba est remplacé par Adriano.

    74
     

    Carton jaune pour Fabregas, qui tacle en retard Juanfran.

    73
     

    Levante n'avait plus encaissé quatre buts dans une rencontre de Liga depuis le 9 février dernier et une défaite 3-5 face au Rayo Vallecano, déjà à domicile.

    71
     

    Messi tente de lancer Fabregas qui jaillit dans la surface pour armer une reprise acrobatique. Ballesteros devance l'ancien joueur d'Arsenal pour pousser le ballon en corner.

    70
     

    Messi est à deux doigts de profiter d'une mésentente entre David Navarro et Juanfran. L'Argentin dribble Munua, se retourne et sert Pedro, qui ne parvient pas à tirer après une première feinte. Ballesteros écarte le danger.

    68
     

    Deuxième changement pour Levante : Martins est remplacé par Rodriguez.

    68
     

    Sur la droite, Pedro feinte la passe pour rester sur son pied gauche puis enroule une frappe à l'entrée de la surface. Le ballon passe à gauche du cadre.

    66
     

    Martins profite d'un tacle en retrait imprécis de Jordi Alba, destiné à Puyol, pour s'engager dans le dos du défenseur du Barça. Le Nigérian tente un plat du pied gauche, que Valdés repousse. Jordi Alba vient récupérer le ballon.

    65
     

    Les joueurs de Levante ont pratiquement perdu l'envie de se battre après avoir encaissé quatre buts en l'espace d'un gros quart d'heure. Les efforts défensifs ne sont plus aussi importants qu'auparavant.

    63
     

    Une-deux entre Fabregas et Iniesta qui réussit un bon contrôle orienté avant de rendre le ballon à l'ancien Gunner de l'extérieur du droit. Fabregas dribble Munua puis glisse le ballon dans le but, d'un pointu croisé.

    62
     
     
     
    Voir le film du match

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  • Le 25/11/2012 à 23:09:00 | Mis à jour le 25/11/2012 23:16:37    lien

    Foot - Ligue 1 - 14e j. : L'OM tient le choc

    En perte de vitesse ces derniers temps, l'OM a remporté une victoire importante ce dimanche à domicile contre Lille (1-0), pour la première de Joey Barton en Ligue 1.

    Jordan Ayew buteur contre Lille. (Reuters)

    Jordan Ayew buteur contre Lille. (Reuters)

     
    Alors qu'il avait réalisé un carton plein lors des six premières journées, la cadence de l'OM avait sévèrement ralenti ces dernières semaines avec seulement cinq points pris sur 18 possibles, sans compter la fâcheuse l'élimination jeudi en Ligue Europa. Ce dimanche, lors du choc contre Lille, l'équipe d'Elie Baup a remis un coup de starter (1-0), prouvant que, même sans Gignac (blessé) ni Rémy (sur le banc), elle pouvait rester crédible et au sommet. Si Landreau a retardé l'échéance, Jordan Ayew a libéré en tout début de seconde période ce triste Vélodrome en travaux et offert trois points précieux à l'OM qui rejoint le PSG en tête du classement. Les Olympiens sont deuxièmes à la différence de buts mais compte un match en retard à jouer mercredi contre Lyon. Quant au LOSC, il n'arrive pas à décoller (9e).
      

    Cette affiche a tenu toutes ses promesses et il a fallu deux grands gardiens pour que le score ne soit pas plus large. Mandanda d'un côté et Landreau, de l'autre, ont chacun fait des miracles. Le portier marseillais a été le premier à se mettre en évidence en repoussant un tir de Martin (8e). L'ancien Havrais a remis ça juste avant la pause avec un superbe arrêt réflexe devant Roux (45e). Et à l'heure de jeu, l'attaquant des Dogues a encore buté sur Mandanda, repoussant le danger d'un bras ferme (61e). Dans son but, Landreau a été tout aussi impérial. Plein de sang froid face à Jordan Ayew (45e), le Lillois a surtout marqué les esprits d'un triple arrêt devant André Ayew, Valbuena et Cheyrou (13e).

    Barton a convaincu

     
    Le Vélodrome se demande encore comment ces trois-là ont ainsi pu rater la cible alors qu'ils étaient à bout portant. Mais Landreau n'est pas invincible. Et sur un bon centre de Valbuena dès la reprise, Jordan Ayew a trompé l'ancien Nantais de la tête (46e). Il faut noter qu'à ce moment de la partie, l'OM évoluait en supériorité numérique suite à l'expulsion très sévère de Balmont juste avant la mi-temps. Et Barton dans tout ça ? Pour sa première en Championnat, l'Anglais a parfaitement rempli son rôle. Très actif au milieu, il s'est surtout distingué avec un coup de pied assez dur sur Balmont - décidément ce n'était pas sa soirée... - et une frappe puissante qui a bien failli être le deuxième but de la soirée (68e). L'OM se contentera facilement d'un seul.

    David MICHEL, à Marseille


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    Dernière modification : 25/11/2012 

    Un incendie dans une usine de textile fait une centaine de morts à Dacca

    © AFP

    Au moins 109 personnes sont mortes dans l'incendie qui a ravagé une usine de vêtements des environs de Dacca, la capitale du Bangladesh. Le feu s'est déclaré samedi soir. Il a piégé les ouvriers présents dans les étages supérieurs du bâtiment.

    Par FRANCE 24 (vidéo)  lien
    Dépêche (texte)
     

    Un incendie dans une usine textile située aux abords de la capitale du Bangladesh, Dacca, a fait au moins 109 morts parmi les ouvriers, dont plusieurs sont décédés en sautant dans le vide pour échapper aux flammes, ont indiqué les autorités et les secours dimanche.

    Le dernier bilan, établi dimanche après-midi, est de 109 morts, a indiqué Yusuf Harun, responsable administratif du district de Dacca. Plus d'une centaine de personnes sont blessées.

    Les victimes, dont beaucoup de femmes, sont mortes par suffocation ou en sautant dans le vide, a précisé la police.

    Le feu s'est déclaré tard samedi soir dans l'entrepôt, au rez-de-chaussée de l'usine Tazreen Fashion, à une trentaine de kilomètres au nord de Dacca.

    Les rescapés ont raconté comment ils avaient tenté d'échapper aux flammes qui ravageaient le bâtiment de neuf étages.

    "Il y avait plus d'un millier d'ouvriers piégés dans l'usine", a déclaré aux médias locaux une femme de 42 ans, qui n'a donné que son prénom, Romesa, depuis son lit d'hôpital.

    "J'ai sauté du quatrième étage et j'ai atterri sur le toit d'un autre bâtiment, de trois étages. Plusieurs personnes sont tombées et sont mortes", a-t-elle ajouté.

    "J'ai senti la fumée et j'ai descendu les escaliers en courant. L'endroit était déjà plein de fumées noires", a raconté à l'AFP Rabiul Islam, en parcourant les ruines fumantes. "Avec un autre, nous avons arraché un ventilateur dans le mur et sauté par le trou sur le toit du bâtiment voisin. Je me suis cassé le poignet mais j'ai survécu".

    L'usine fabriquait des vêtements destinés à l'exportation vers les pays occidentaux. Elle avait pour clients des marques internationales, telles que la chaîne néerlandaise C&A et la société de Hong Kong, Li & Fung, a indiqué à l'AFP le propriétaire de l'usine, Delwar Hossain.

    "C'est une perte immense pour mon personnel et mon usine. C'est la première que nous avons un incendie au sein d'une de mes sept usines", a-t-il ajouté.

    Le site de Tuba Group, la maison-mère de Tazreen Fashion, indique que l'usine emploie 1.630 personnes et fabrique des polos, des T-shirts et des vestes. Le bâtiment compte 60 détecteurs de fumée, plus de 200 extincteurs et 18 tuyaux de lutte contre les incendies, ajoute le site.

    Les sorties de secours sont toutes situées au rez-de-chaussée mais étaient rendues inaccessibles par le feu.

    Le causes de la catastrophe n'étaient pas encore connues dimanche. Mais beaucoup d'usines textiles du Bangladesh travaillant pour l'exportation sont dotées de circuits électriques défectueux et de mesures de sécurités très laxistes.

    Le Bangladesh est un des principaux centres en Asie de production textile, en raison de la faiblesse des salaires ouvriers et d'une main d'oeuvre abondante.

    Il est devenu le deuxième exportateur au monde de vêtements, pour un total de 19 milliards de dollars US en 2011, un secteur qui représente 80% de toutes ses exportations.

    La confection textile emploie 40% de la main d'oeuvre manufacturière du pays.

    Mi-septembre, un incendie dans une usine textile de Karachi, la capitale économique du Pakistan, avait causé la mort de près de 300 ouvriers.

    AFP


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  • Dernière modification : 22/11/2012   lien

    La délicate succession d'Hillary Clinton au secrétariat d'État américain

    La délicate succession d'Hillary Clinton au secrétariat d'État américain
    © AFP

    Pressentie au poste de secrétaire d'État américain qu'Hillary Clinton laissera vacant début 2013, l’ambassadrice auprès de l'ONU, Susan Rice, réputée proche de Barack Obama, pourrait s'effacer devant John Kerry, personnalité plus consensuelle.

    Par Jon FROSCH (texte)
     

    Alors que la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a endossé le rôle de négociatrice dans la crise au Proche-Orient, les spéculations vont bon train, à Washington, sur qui prendra sa relève lorsque son mandat de numéro un de la diplomatie américaine prendra fin début 2013.

     
    Malgré les demandes insistantes de Barack Obama, Hillary Clinton a répété qu'elle ne souhaite pas effectuer un nouveau mandat au Département d'État.

    La liste des successeurs potentiels d’Hillary Clinton se résume principalement à deux noms : Susan Rice et John Kerry. La première est actuellement ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies. Elle est réputée pour son verbe acéré et son impassibilité. Le second, sénateur expérimenté du Massachusetts, a été le candidat démocrate malheureux à la Maison Blanche en 2004.

    "Rice est une femme d’action qui aime saisir à bras-le-corps les problèmes les plus difficiles. Elle est connue pour jouer carte sur table, sans faire d’entourloupes, décrit Peter Mandaville, politologue à l’université de George-Mason, en Virginie, et ancien conseiller au Département d’État américain. De son côté, John Kerry a un véritable poids diplomatique et un solide carnet d’adresses à l’étranger. Il abordera les négociations avec un tout petit peu plus de légèreté. Mais il confiera peut-être le sale boulot à des assistants.”

    Autre différence soulignée par le politologue : l'un a occupé des fonctions de leader politique, l'autre non. "Kerry a tenu diverses fonctions de responsable politique, donc il est plus facile de savoir à quoi s'attendre. Pour Susan Rice en revanche, difficile de faire des prévisions."

    À Washington, Rice est pourtant donnée favorite pour le poste (Kerry pourrait se voir offrir le poste de secrétaire d’État à la Défense en guise de consolation). Mais un fait important pourrait faire obstacle à sa nomination : ses commentaires publics controversés après l’attaque meurtrière contre l’ambassade américaine survenue à Benghazi, en Libye, il y a deux mois.

    Des critiques, en privé comme en public

    Des sénateurs républicains influents, dont l’ex-candidat à la présidence John McCain, ont vivement critiqué Susan Rice pour avoir déclaré, à la télévision, que l’assaut contre le consulat de Benghazi n'était peut-être pas une attaque terroriste planifiée, comme estimé par la Maison Blanche, mais une réaction de protestation spontanée. "Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l’empêcher de devenir secrétaire d’État", avait alors réagi John McCain dans une interview sur Fox News. "Elle a prouvé qu’elle n’a rien compris ou qu’elle refuse de voir les choses en face." Un avis partagé par un autre sénateur républicain, Lindsey Graham.

    L’administration Obama, quant à elle, avait à l'époque volé à son secours, expliquant qu’elle n’était pas responsable de ses propos car elle avait simplement lu à l’antenne un texte préparé par des membres du renseignement américain. Lors de la première conférence de presse après sa réélection à la présidence américaine, début novembre, Barack Obama était d'ailleurs lui-même revenu sur l’incident : "Si John McCain ou d’autres républicains veulent s’en prendre à quelqu’un, ils doivent s’en prendre directement à moi, avait-il déclaré. L'ambassadrice à l'ONU n’a rien à voir avec l’incident de Benghazi et utiliser ceci pour nuire à sa réputation est proprement scandaleux."

    Un soutien sans faille mais qui n'est pas sans risque, estime Peter Mandaville. "Obama devrait se méfier. En effet, McCain a grandement contribué à calmer les républicains les plus virulents à l'égard du président lorsque la Maison Blanche a eu besoin de leur appui dans certains dossiers internationaux sensibles comme le Moyen-Orient", avance-t-il

    Les grandes figures du Parti républicain ne sont d'ailleurs pas les seules à s’opposer à la nomination de Rice. "Beaucoup de responsables de politique étrangère la détestent, souligne un officiel sous couvert d’anonymat auprès de FRANCE 24. Ils pensent qu’elle en demande trop et qu’elle n’a aucun sens de la diplomatie."

    Kerry, un choix plus sage ?

    Selon Peter Mandaville, de nombreux responsables en charge de la diplomatie américaine préféreraient John Kerry car sa personnalité conviendrait mieux au poste de secrétaire. En outre, le processus de nomination du sénateur du Massachusetts permettrait d'éviter des tensions entre les deux partis. 

    Mais Barack Obama pourrait passer outre ces arguments. Depuis que Susan Rice a été conseillère durant sa première campagne présidentielle en 2008, le président est plus proche d'elle que de nombreux poids lourds de l'administration. Le profil de l’ambassadrice joue aussi en sa faveur : diplômée de Stanford et Oxford, elle a été conseillère de Bill Clinton sur les dossiers africains. À l’ONU, elle s’est fait un nom en contribuant au renforcement des sanctions contre la Corée du Nord et l’Iran. Kerry fut, certes, un allié précieux d’Obama au sein du Parti démocrate, mais il ne fait pas partie de ses intimes.

    Si le président américain opte pour la continuité, Rice devrait être son choix "logique". "Elle serait en mesure de jouer un rôle généraliste comme Clinton, tandis que Kerry se concentrerait sans doute sur certains dossiers ou certaines régions. Mais quoiqu’il en soit, l’heureux élu va avoir du pain sur la planche…", conclut Peter Mandaville.


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  • Valls annonce des «renforts» pour la Corse dès 2013

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    Par Christophe Cornevin Publié <time datetime="25-11-2012T21:24:00+02:00;" pubdate="">le 25/11/2012 à 21:24</time> 
    Manuel Valls, dimanche, à Ajaccio.
    Manuel Valls, dimanche, à Ajaccio. Crédits photo : PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP

    Une quarantaine de policiers supplémentaires vont traiter les «menaces affairistes» et les «dérives mafieuses» .

    Soucieux d'enrayer la spirale de violence qui tenaille la Corse, ensanglantée par dix-huit règlements de comptes depuis janvier, Manuel Valls exige désormais des «résultats, pas des mots ni des discours». À l'occasion de sa deuxième visite en dix jours à Ajaccio, et avant de se rendre lundi à Bastia en compagnie de son homologue à la Jus­tice, Christiane Taubira, qui devrait dévoiler les contours d'une circulaire de politique pénale spécifique à l'île, le ministre de l'Intérieur en a appelé au «sursaut» et au «respect de l'État de droit».

    D'abord en conférant un accent «républicain» au déplacement, avec un hommage appuyé à la Résistance en ­Corse, premier territoire français libéré en septembre 1943. Ensuite, en réaffirmant la politique de la main tendue de Paris en matière de développement économique et social. Dès lundi devant l'Assemblée territoriale, il confirmera une nouvelle tranche de 537 millions d'euros dans le cadre d'un plan exceptionnel d'investissement pour la Corse d'ici à 2016. Cette enveloppe s'ajoutera aux 1,3 milliard d'euros dont a déjà bénéficié l'île depuis 2002.

    Inflexible

    Sur le front des «menaces affairistes» et des «dérives mafieuses», le premier flic de France se veut aussi inflexible. «Demain, il peut y avoir de nouveau un crime, un assassinat, a-t-il prévenu. On défie en permanence la République, mais c'est par la détermination de tous les instants, par la mobilisation et par la confiance que nous portons aux Corses que nous atteindrons ces objectifs.» Moins d'une semaine après l'assassinat d'un entrepreneur de BTP à Prunete-Cervion (Haute-Corse), Manuel Valls a confirmé un renfort «au plus tard, début 2013» d'une quarantaine de policiers et de gendarmes experts dans la répression du crime organisé. Une vingtaine seront affectés sur l'île pour fournir du renseignement et privilégier une approche patrimoniale afin de frapper les criminels au portefeuille. Une vingtaine de limiers éplucheront en perma­nence le dossier corse au sein même de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Basés à Nanterre, ils agiront loin de toute pression.

    Outre un renforcement de la vidéosurveillance, les forces de l'ordre bénéficieront de l'appui d'agents du fisc supplémentaires. Et d'inédites équipes communes d'enquête (ECE) réuniront fonctionnaires et militaires en cas de besoin. «Policiers et gendarmes peuvent travailler mieux, pas seulement en Corse», a observé Manuel Valls, annonçant des «sanctions» en cas de «concurrence qui mette en cause l'efficacité, les résultats». À ceux qui brocardent le faible taux d'élucidation criminelle en Corse, Manuel Valls a révélé que les services de police judiciaire ont mis en cause 2 686 suspects en ­quinze ans. Parmi eux, 996 ont été écroués, dont 130 pour homicides.

    Valls et Taubira décrètent un «sursaut de l'État» en Corse

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    Par Christophe Cornevin Mis à jour <time class="updated" datetime="15-11-2012T15:26:00+02:00;">le 15/11/2012 à 15:26</time> | publié <time datetime="15-11-2012T14:44:00+02:00;" pubdate="">le 15/11/2012 à 14:44</time> Réactions (321)
    Manuel Valls et Christiane Taubira étaient jeudi à Ajaccio, au lendemain de l'exécution par balles de Jacques Nacer, président de la Chambre de commerce et d'industrie.
    Manuel Valls et Christiane Taubira étaient jeudi à Ajaccio, au lendemain de l'exécution par balles de Jacques Nacer, président de la Chambre de commerce et d'industrie. Crédits photo : PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP

    VIDÉO - Le ministre de l'Intérieur et la garde des Sceaux ont annoncé jeudi de nouveaux moyens pour «aider à l'isolement des truands, de leurs cortèges de tueurs et de leurs dérives mafieuses».

    Soucieux de «faire refluer l'affairisme, de desserrer le carcan criminel» qui étreint l'île de Beauté, Manuel Valls a décidé jeudi de déclencher un combat sans relâche contre «les tentatives de mise en coupe réglée» de la société corse et de ses décideurs. À l'occasion d'une conférence de presse en préfecture d'Ajaccio en compagnie de son homologue de la Justice Christiane Taubira, le premier flic de France a affirmé la «volonté inflexible, intraitable du gouvernement» pour «rétablir l'ordre», «aider à l'isolement des truands, de leurs cortèges de tueurs et de leurs dérives mafieuses». «La Corse, c'est la France; la Corse, c'est la République; la Corse n'est pas un territoire à part où le crime serait accepté comme une fatalité», a martelé l'hôte de la Place Beauvau.

    Évoquant la «montée en puissance des logiques affairistes» et celles des «bandes qui exercent leurs convoitises», Manuel Valls a décrété une «mobilisation totale de tous les services de police, de gendarmerie et de renseignements, aussi bien à l'échelon local que central». Dans le collimateur des limiers qui vont se livrer à un profond travail d'«analyse» et de «répression», le ministre de l'Intérieur a notamment ciblé les secteurs sensibles de «l'immobilier, du BTP, de la sécurité privée et du sport, mais aussi ceux du tourisme, de la nuit et des jeux…»

     

    Manuel Valls a d'ores et déjà annoncé l'arrivée en renfort de quatre enquêteurs spécialisés au sein du Groupe d'intervention régional (GIR) en charge de la lutte contre l'économie souterraine, de quatre autres à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), de quatorze gendarmes ainsi que de la création de postes supplémentaires, sans en préciser le nombre, au sein de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

    Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur entend proposer aux maires de Bastia et Ajaccio une aide «exceptionnelle et dérogatoire» de l'État pour «renforcer la vidéosurveillance» et ainsi «faciliter l'identification des auteurs de crimes ou de délits lors de leurs déplacements». Dans le même esprit, le ministre va généraliser l'usage sur l'île de détecteurs permettant la lecture automatisée des plaques d'immatriculation (Lapi), qui ont fait leur preuve sur le continent.

    «L'État seul ne peut rien»

    «Tous les moyens seront mis en œuvre, la détermination de l'État sera totale», a prévenu le ministre de l'intérieur qui annonce un «sursaut de l'État». Mais «l'État seul ne peut rien», a-t-il insisté tout en lançant un «appel pressant à la société corse, meurtrie et désespérée». «Nous avons besoin de la mobilisation de tous les Corses, a exhorté Manuel Valls. Si quelqu'un sait quelque chose, il doit parler. Les notaires notamment doivent remplir pleinement leur rôle. S'ils sont menacés, l'État est à leur disposition pour apporter la protection nécessaire.»

    «La loi permet l'anonymat pour protéger ceux qui concourent à la manifestation de la vérité», a renchéri Christiane Taubira qui concède «des difficultés pour obtenir des renseignements». Annonçant de son côté la mise en place d'une imminente «circulaire pénale territoriale» et un renforcement des parquets, la garde des Sceaux a considéré que «ce n'est pas à une minorité d'assassins, d'affairistes et de mafieux de tenir l'île, mais à la société corse toute entière.» Soucieuse d'améliorer le taux d'élucidation des affaires, «inférieur à la moyenne national, Christiane Taubira appelle à «améliorer les méthodes de travail» et planche, aux côtés de Manuel Valls, sur une «meilleure coordination au sein des institutions judiciaires» pour réduire «la porosité les criminels et l'activité économique».

    Les deux ministres, arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi sur l'île, s'expriment au lendemain de l'exécution par balles de Jacques Nacer, président de la Chambre de commerce et d'industrie, en plein centre-ville d'Ajaccio. Survenant près d'un mois après celle de Me Antoine Sollacaro, il s'agit du 17e assassinat dans l'île depuis le début de l'année.

    Indigné par une «série d'actes criminels répétée», l'«étalage d'une chronique mortuaire qui choque et scandalise», Manuel Valls a rappelé que «chaque année, et depuis dix ans, 33 homicides sont commis en moyenne sur l'île». À eux seuls, les règlements de comptes insulaires représentent 20% de tous ceux dénombrés sur le territoire français. Une proportion jugée «exceptionnelle et intolérable».

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