• Chiffres du chômage : un incident chez SFR

    a amplifié la baisse en août

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2013-09-30T17:58:54+02:00" itemprop="datePublished">30.09.2013 à 17h58</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-09-30T18:34:36+02:00" itemprop="dateModified">30.09.2013 à 18h34</time>

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    Un dysfonctionnement constaté chez l'opérateur téléphonique SFR explique une partie de l'importante baisse du nombre de chômeurs en août.

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    Un dysfonctionnement constaté chez l'opérateur téléphonique SFR explique une partie de l'importante baisse du nombre de chômeurs en août, ont annoncé lundi 30 septembre Pôle emploi et la Dares. "SFR a indiqué avoir rencontré une grave défaillance dans l'acheminement d'une partie des messages de relance (SMS et messages vocaux) aux demandeurs d'emploi lors de la campagne d'actualisation du mois d'août", indiquent-ils dans un communiqué.

    Sans ce bug expliquant le boom des sorties de listes pour "défaut d'actualisation" (+ 38 %), la baisse aurait été moitié moindre, expliquent Pôle emploi et la Dares. "On peut estimer que le nombre de demandeurs d'emploi en catégories ABC aurait connu en août 2013 une diminution comprise entre 22 000 et 31 000 (soit entre - 0,4 % et - 0,6 %) ; pour la catégorie A, la diminution aurait été comprise entre 22 000 et 29 000 (soit entre - 0,7 % et - 0,9 %)", au lieu de la diminution de 50 000 (- 1,5 %) annoncée la semaine dernière.

    Lire notre analyse des chiffres du chômage en août : " Le chômage baisse pour la première fois depuis avril 2011"

    SFR N'ENDOSSE PAS LA RESPONSABILITÉ DU BUG

    "Pôle emploi déplore cet incident. Il présente ses excuses aux demandeurs d'emploi concernés et s'assure que cet incident n'a pas de conséquences pour eux notamment quant à leur indemnisation", ajoutent Pôle emploi et la Dares.

    Chez SFR, on refuse d'endosser la responsabilité de la défaillance. L'opérateur, qui indique avoir une obligation d'envoi des SMS, mais pas de délivrance, confirme qu'il y a bien eu un bug technique mi-septembre, "mais qui n'a été rapporté par Pôle emploi qu'en fin de semaine dernière ", précise-t-on chez SFR, interrogé par Le Monde. "Nous fournissons une plateforme classique d'envoi de SMS, sur laquelle [Pôle emploi] a la main. S'il y a un problème, c'est à eux de nous prévenir et nous le réparons tout de suite." "60 milliards de SMS circulent chaque année sur notre réseau, nous n'avons pas vraiment le temps d'en surveiller 30 000."

    Le ministère du travail a indiqué dans un communiqué "avoir pris acte de cet incident" et avoir demandé à Pôle emploi "de prendre immédiatement des mesures pour renforcer le contrôle qualité de cette procédure [de relance]". Michel Sapin a toutefois souligné que "les perspectives pour les mois à venir ne sont en rien modifiées" par ce dysfonctionnement.

    Lire aussi : Chômage : l'Unedic s'attend à un "fort ralentissement"


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  • Matignon reprend la main sur l'épineux

    dossier du travail dominical

    • Home ECONOMIE Sociétés
      • Par
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 4 heures" data-original="le 29/09/2013 à 20:19" datetime="2013-09-29T20:19:49+02:00" itemprop="dateModified">le 29/09/2013 à 20:19</time>
      • Publié <time data-ago="il y a 5 heures" data-original="le 29/09/2013 à 19:28" datetime="2013-09-29T19:28:42+02:00" itemprop="datePublished">le 29/09/2013 à 19:28</time>
    <figure class="fig-photo"> Placardée à l'entrée, une affiche annonce l'ouverture d'un magasin Leroy Merlin, dimanche en région parisienne.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Malgré l'interdiction, 14 Castorama et Leroy Merlin ont ouvert dimanche. Les ministres concernés se retrouvent ce lundi autour de Jean-Marc Ayrault pour sortir du statu quo.

     

    Castorama et Leroy Merlin, qui n'entendaient pas se laisser faire sur l'interdiction de travailler le dimanche, semblent avoir été entendus. Dimanche, alors que les deux enseignes ont bravé une décision du tribunal de Bobigny de fermer leurs portes dans 14 magasins d'Ile-de-France, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé en fin de journée que le premier ministre Jean-Marc Ayrault réunirait autour de lui ce lundi les ministres concernés par cet épineux dossier. L'objectif: sortir du «statu quo intenable» qui oppose depuis des mois magasins, syndicats et ­salariés, sur fond de législation imprécise. Dimanche, les 5 Castorama et 9 Leroy Merlin touchés par l'interdiction avaient fait savoir leur désapprobation à la décision de justice de jeudi, ouvrant et placardant des affiches «Yes, week-end!» et «Ouvert ce dimanche» sur leurs comptoirs.

    Peu importe que certains jugent cela «insupportable», les deux groupes estiment ne pas être dans l'illégalité. Vendredi, Castorama dénonçait déjà le caractère immédiat de la sanction. «On ne peut pas se conformer en 48 heures à une décision qui va impacter aussi fortement les salariés»,explique une porte-parole de Castorama, qui a pris le risque d'une astreinte «plus que dissuasive» de 120.000 euros par magasin. «Certes, il y a le jugement, mais il y a aussi les responsabilités des entreprises vis-à-vis de leurs salariés», soutient Caroline Hupin, secrétaire générale de la Fédération des magasins de bricolage et de l'ameublement (FMB).

    En attendant un signal du gouvernement, Castorama étudie tous les recours pour continuer à ouvrir dans les prochaines semaines… sans alourdir la facture. Il estime être en mesure de produire rapidement les dérogations individuelles nécessaires pour éviter de s'acquitter de 600.000 euros chaque dimanche pour ses cinq magasins concernés. Dans le cas contraire, le groupe affirme qu'il se pliera aux décisions de justice.

    Certains points de vente, dont la direction ne donne pas le détail, font par ailleurs l'objet d'une demande de classement en périmètre d'usage de consommation exceptionnel (Puce). Seul le magasin de Villetaneuse, fermé depuis plusieurs mois suite à une procédure de FO, n'a que peu d'espoir à court terme de voir ouvrir ses portes le dimanche, la mairie (PC) ayant refusé la dérogation. D'ici à ce que la situation se régularise, la solution des «5 dimanches du maire» (5 ouvertures dominicales par an) sera privilégiée, même si celle-ci s'avère «insuffisante économiquement», prévient la FMB. Dernière solution: Castorama attend un jugement au fond le 22 novembre qui pourrait venir casser la décision du tribunal de Bobigny de jeudi.

    Solutions arbitraires

    Même stratégie du côté de Leroy Merlin, qui risque un peu plus d'un million d'euros d'amende chaque semaine. Le groupe, qui a fait appel de la décision, revendique plus vigoureusement la légalité de son action. Selon la direction, le magasin de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), situé en Puce, bénéficie de fait d'une autorisation. Et celui de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) dispose d'une dérogation. Depuis la sanction, un autre magasin aurait reçu le feu vert de sa préfecture.

    Si elles espèrent obtenir gain de cause, les enseignes dénoncent le côté discrétionnaire de ces démarches. Les autorisations sont en effet décidées par les préfets, sur demande du maire. Accordées pour un an, elles ne leur permettent pas d'organiser leurs équipes dominicales sur le long terme. Pour Castorama et Leroy Merlin, comme pour Bricorama, à l'origine de la condamnation de ses concurrents, la solution la plus pérenne passe donc par un changement de l'article 3132-5 Code du travail, pour que le bricolage, comme le jardinage et l'ameublement, puisse bénéficier d'une dérogation permanente.


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  • Actualité > TopNews > Ligue 1: Monaco lâche du lest, Paris en profite

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    Ligue 1: Monaco lâche du lest,

    Paris en profite

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    <time datetime="2013-09-29T23:25:31" itemprop="datePublished">Publié le 29-09-2013 à 23h25</time> - <time datetime="2013-09-29T23:55:29" itemprop="dateModified">Mis à jour à 23h55   </time>lien 

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    Monaco a été tenu en échec à Reims (1-1), dimanche en clôture de la 6e journée de Ligue 1, et doit désormais partager la première place avec le Paris SG, vainqueur sans trembler samedi de Toulouse au Parc des Princes (2-0)
(c) Afp

    Monaco a été tenu en échec à Reims (1-1), dimanche en clôture de la 6e journée de Ligue 1, et doit désormais partager la première place avec le Paris SG, vainqueur sans trembler samedi de Toulouse au Parc des Princes (2-0) (c) Afp

    PARIS (AFP) - Monaco a été tenu en échec à Reims (1-1), dimanche en clôture de la 6e journée de Ligue 1, et doit désormais partager la première place avec le Paris SG, vainqueur sans trembler samedi de Toulouse au Parc des Princes (2-0).

    Le duel à distance entre les deux mastodontes du championnat se poursuit et cette fois ces sont les Monégasques qui ont laissé quelques plumes, permettant au champion de France en titre revenir à leur hauteur.

    L'ASM, bousculée d'entrée et rapidement menée sur une tête de Devaux dès la 4e minute, peut remercier son métronome portugais Moutinho, qui a égalisé dans la foulée sur un magnifique coup franc (13e).

    Monaco reste invaincu, comme le PSG, et compte une meilleure différence de buts que son rival mais son déplacement à Reims a laissé entrevoir quelques failles, notamment son nouveau système en 4-4-2 censé permettre aux buteurs Falcao et Rivière de cohabiter. Or les deux joueurs sont pour une fois restés muets.

    Paris n'a pas été beaucoup plus brillant face à Toulouse mais a au moins réussi à assurer l'essentiel sur deux coups de pied arrêtés, dont un penalty très généreux transformé par Edinson Cavani, auteur de son 4e but en L1. L'arbitre Said Ennjimi s'est même excusé après le match auprès du malheureux défenseur toulousain Uros Spajic.

    Avant de recevoir Benfica, mercredi en Ligue des champions, et de défier Marseille au Vélodrome, le 6 octobre, le PSG a prouvé qu'il avait de la réserve, Laurent Blanc ayant fait souffler certains cadres dans la perspective de cette semaine chargée.

    Le clasico s'annonce en tout cas brûlant puisque Marseille, 3e, reste toujours au contact des deux superpuissances financières de la L1. Victorieux à Lorient (2-0), l'OM doit juste prier pour que le Borussia, son prochain adversaire en C1 mardi, n'entame pas trop son moral avant les retrouvailles avec son vieil ennemi.

    Nantes va bien

    Celui de Lyon est au plus bas après le nul insipide concédé à Gerland contre Lille (0-0). Le club de Jean-Michel Aulas, obligé de miser sur des jeunes pour des raisons économiques et qui n'a gagné qu'une fois sur ses 9 dernières rencontres, toutes compétitions confondues, est déjà distancé par le groupe de tête (9e) et risque de vivre une saison sans grand éclat.

    Bordeaux, autre place-forte historique de la L1, est encore plus mal en point et peut s'estimer heureux d'avoir ramené un point d'Evian/Thonon (1-1) et de sortir tout juste de la zone de relégation (17e).

    Tout va bien en revanche pour Nantes (6e). Le FCN, 8 fois champion de France, a retrouvé l'élite avec un gros appétit après 4 ans de purgatoire en Ligue 2 et s'est offert le luxe d'humilier son voisin rennais au Stade de la Route de Lorient (3-1).

    Une hypothèque pèse cependant sur ce beau démarrage des Nantais puisqu'ils sont sous la menace d'un retrait de trois points pour avoir aligné un joueur suspendu contre Bastia, le 10 août. Sanctionné par la Ligue de football professionnel et débouté en appel par la Fédération française, le club a saisi le tribunal administratif de Nantes.

    En bas de tableau, Sochaux (19e) n'est plus lanterne rouge après sa première victoire face à Valenciennes (2-0). Omar Daf, qui assure l'interim au poste d'entraîneur après la démission d'Eric Hély, a remporté son pari mais les Lionceaux sont loin d'être tirés d'affaire.

    A Ajaccio (16e), Fabrizio Ravanelli respire mieux après le nul décroché contre Montpellier (1-1), qui intervient quatre jours après un premier succès contre l'OL. Jean Fernandez, abonné aux nuls (5e d'affilée) et dans le ventre-mou du classement (11e), n'a lui pas encore trouvé la bonne formule dans l'Hérault.

    Résultats de la 8e journée de la Ligue 1 de football:

    samedi

    Lorient - Marseille 0 - 2

    Paris SG - Toulouse 2 - 0

    Evian/Thonon - Bordeaux 1 - 1

    Lyon - Lille 0 - 0

    Nice - Guingamp 1 - 0

    Saint-Etienne - Bastia 2 - 2

    Sochaux - Valenciennes 2 - 0

    dimanche

    Rennes - Nantes 1 - 3

    Ajaccio - Montpellier 1 - 1

    Reims - Monaco 1 - 1


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  • Actualité > Politique > Comment Valls a sauvé la rentrée de Hamon

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    Comment Valls a sauvé la rentrée de Hamon

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    <time datetime="2013-09-29T16:05:54" itemprop="datePublished">Publié le 29-09-2013 à 16h05</time> - <time datetime="2013-09-29T21:52:48" itemprop="dateModified">Mis à jour à 21h52</time>

    En tapant sur Valls, qui tape sur les Roms, le tenant de l'aile gauche du PS s'est offert ce week-end un plébiscite de son courant loin d'être acquis par avance.

    <aside class="obs-article-boutils">

     
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    A la tribune de l'université de rentrée de son courant, "Un monde d'avance", Benoît Hamon a visé Manuel Valls. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

    A la tribune de l'université de rentrée de son courant, "Un monde d'avance", Benoît Hamon a visé Manuel Valls. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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    Manuel Valls a sauvé Benoît Hamon. En ce mois de septembre, le ministre de la Consommation et de l'Economie solidaire se retrouvait face une gageure : affronter l'université de rentrée de son courant, "Un monde d'avance", à l'heure où la politique menée par le gouvernement auquel il appartient ne sied guère à l'aile gauche du PS dont il est pourtant l'un des premiers représentants.

    "Hamon le planqué", martèlent les médias. Lequel est bien contraint d'avouer avaler des couleuvres. Une position qui agace jusqu'à certains de ses partisans, ne se gênant plus pour réclamer son départ du gouvernement. La question pouvait se poser : à quelle sauce aller être mangé Hamon, ce week-end, sur les terres landaises de Vieux-Boucau ?

    Une fois n'est pas coutume, la solution est venue, en début de semaine, de la place Beauvau. Un coup de main involontaire de la part du ministre de l'Intérieur, de l'autre côté de l'échiquier politique du parti, mais un coup de main salvateur pour son collègue qui n'en demandait pas tant. Mardi dernier, Valls assène :

    Il est illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion. Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation. Les Roms ont vocation à revenir en Bulgarie ou en Roumanie."

    Gagnant-gagnant

    Bien sûr, l'énième saillie de Valls sur les Roms a "fortement agacé" Hamon. Mais ce dernier y a surtout vu, à son problème, la solution. Pour classique qu'elle est, elle n'en demeure pas moins efficace : taper sur la droite du parti permet de se replacer sur sa gauche, tout en évitant de s'en prendre à la politique du gouvernement dans son ensemble. Défense de ses convictions et repositionnement : gagnant-gagnant.

    Le plan ne s'est pas immédiatement déroulé comme espéré. A la tribune, le sujet de l'une des premières tables rondes apparaît comme une offrande à tous les contempteurs de la politique menée par François Hollande : "Faire réussir la gauche au pouvoir avec le Parti socialiste."

    Les boulets rouges sont tirés sans sommation. Thierry Marchal-Beck, le président des Jeunes socialistes, regarde de haut le président de la République. Puisque c'est ce dernier qui est à l'Elysée, il est le responsable des maux de la société.

    Son aîné Jérôme Guedj, le remuant député de l'Essonne, ne se montrera pas plus timoré : selon lui, l'allongement de la durée de cotisations, mesure phare de la réforme des retraites, "est contraire à l'ADN de la gauche".

    Le viseur pointé sur Valls

    Les autres interventions sont à l'avenant. Le traité européen ? "On ne l'a pas renégocié !" tranche Guillaume Balas, conseiller régional d'Ile-de-France et secrétaire général de "Un monde d'avance". Quant à Caroline de Haas, l'ancienne collaboratrice de Benoît Hamon et de Najat Vallaud-Belkacem, elle n'hésite pas à lâcher :

    Ce gouvernement a été élu sur un programme de gauche. Quand il n'applique pas ce programme, il ne participe pas à la réussite de la gauche. Si on organisait aujourd'hui le premier tour de l'élection présidentielle, on n'arriverait pas à réunir les voix de la gauche."

    Bref, ce fut la fête à Hollande, Ayrault et consorts... jusqu'à un cessez-le-feu décrété par un vieux grognard. Henri Emmanuelli râle toujours mais plus contre la majorité de son parti. Ce qui agace aujourd'hui l'élu hôte des Landes et fondateur de "Un monde d'avance", c'est tout l'inverse : cette kyrielle de jeunes mal élevés qui feraient passer leurs intérêts particuliers avant l'intérêt général. Alors, celui qui a l'oreille de Hollande prévient :

    Des choses sérieuses sont faites par le gouvernement. Ça prend du temps, mais je suis persuadé que ça produira des effets positifs. Sur l'emploi, ça marche. Sur l'Europe, Hollande est étonnant, brillant. Sur le budget, il a porté la bataille avec le maximum de forces dont il disposait face à Bruxelles pour mettre fin à l'austérité. Je suis persuadé que nous allons tous faire en sorte de l'aider. Nous avons tous intérêt à réussir, sinon je crains pour l'avenir."

    Mais Emmanuelli n'est pas le Père Noël. Surtout, il s'était concerté avec son poulain de ministre, Benoît Hamon. Puisqu'il convient de faire feu à droite devant un parterre de militants en quête de gauche, le viseur sera donc pointé sur Manuel Valls :

    Sur cette affaire des Roms, je me sens mal. Il y a des lignes à ne pas franchir. Je veux le dire très calmement : je ne doute pas que Manuel soit républicain, mais la république, c'est vaste, il faut préciser. Etre un homme de gauche, mon cher Manuel, ça ne se proclame pas, ça se prouve !"

    Et d'adresser "un salut amical" à Cécile Duflot, la ministre verte qui n'avait pas hésité à dégainer plus tôt dans la semaine contre son collègue de l'Intérieur. Elle, également, qui a pris l'habitude de partager les agapes avec Benoît Hamon mais aussi Arnaud Montebourg et Christiane Taubira lors de dîners où ils réfléchissent à la meilleure manière de faire virer le navire gouvernemental à babord.

    Sur les rives de Vieux-Boucau, elle s'est toutefois faite excuser. A l'inverse de ses deux autres camarades. Montebourg, pour avoir déjà critiqué Valls par ailleurs, et Taubira, pour ne pas relancer la guerre entre la Justice et l'Intérieur, ont néanmoins pris soin de ne pas polémiquer sur les Roms. Au programme pour chacun : leur dossier respectif du moment. Les 34 filières de relance industrielle pour le premier, la réforme pénale pour la seconde.

    "L'heure est grave"

    Le tapis rouge était déroulé pour Benoît Hamon. Ses mots ont pris la direction de la place Beauvau. Les yeux collés sur un discours écrit parce que "l'heure est grave", il se lance :

    La gauche ne postulera jamais l’impossibilité d’intégrer progressivement une population. Leur mode de vie s’y opposerait ? Mais qui peut penser que les aspirations des parents pour leurs enfants ne sont pas les mêmes que les nôtres ? Qui serions-nous si nous leur refusions le droit à l’éducation, à la santé, et à un toit au nom de leur différence ?"
    Sommes-nous si supérieurs aux autres que nous puissions décréter l’inaptitude générale d’une population à l’intégration dans notre société républicaine ? Ne tombons pas dans le piège des stéréotypes. Epargnons-nous cette violence. Clemenceau disait justement à propos de la colonisation: 'Il n’y a pas de droit des nations dites supérieures contre les nations inférieures. Il y a la lutte pour la vie qui est une nécessité fatale.'"

    Citer Clemenceau, LA référence de Valls, pour mieux le désavouer, c'est fort. Se replacer à gauche sans critiquer la politique du gouvernement, plus encore.


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  • Algérie : Bouteflika a présidé son premier

    conseil des ministres de l'année

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-09-29T20:32:07+02:00" itemprop="datePublished">29.09.2013 à 20h32</time>

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    Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, victime en avril d'un accident vasculaire cérébral et absent de la scène politique algérienne durant des mois, a présidé dimanche 29 septembre son premier conseil des ministres de l'année, a rapporté l'agence nationale APS.

    M. Bouteflika, 76 ans, a présidé cette réunion d'un gouvernement tout juste remanié en profondeur, le 9 septembre. A sept mois de la prochaine élection présidentielle, prévue en avril 2014, ce remaniement concernait 10 ministère, dont tous les portefeuilles régaliens. Il a été interprété comme un signal que le chef de l'Etat et son entourage entendaient peser sur l'élection.

    Le président Bouteflika avait été hospitalisé d'urgence le 27 avril à Paris, et avait été soigné durant trois mois dans la capitale française. Rentré en juillet, il était resté un temps absent de la scène politique, avant d'y réapparaître lentement. Le dernier conseil des ministres s'était tenu en décembre 2012.

    Lire (édition abonnés) : En Algérie, le président Bouteflika remplace dix ministres avant le scrutin présidentiel


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