• France/Israël : Hollande boude la Knesset

    A l'occasion de sa visite en Israël et en Palestine (17-19 novembre), François Hollande ne prononcera pas de discours à la Knesset comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Au Quai d'Orsay, on juge la composition du parlement israélien "trop compliquée", c'est-à-dire beaucoup trop à droite. Une source au Ministère français des Affaires étrangères indique que le discours du chef de l'Etat pourrait être remplacé par une intervention devant les étudiants de l'Université hébraïque de Jérusalem.

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  • Rugby: Lapasset dénonce "des excès
    dans les positions" des
    Ligues sur la Coupe d'Europe

    (AFP) – Il y a 6 minutes   
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    Paris — A mots choisis, le président de l'IRB Bernard Lapasset a envoyé mercredi un signal de modération à l'adresse des clubs anglais et français, désireux de lancer une Coupe d'Europe concurrente mais à la recherche de l'aval de l'organe suprême du rugby.

    M. Lapasset, qui avait soigneusement gardé le silence sur ce sujet depuis plusieurs semaines, est quelque peu sorti de sa réserve à Paris, en marge du tirage au sort du Mondial-2014 dames.

    "Il y a des excès dans les positions, a dénoncé M. Lapasset, interrogé sous les ors de l'Hôtel de Ville. Il n'y a pas une ligue ou une autre qui doit gouverner le monde (du rugby, ndlr). Le monde doit se gouverner à travers un équilibre et dans le respect de l'autre."

    Appelant les parties à "prendre le temps de la réflexion" et à "garder la tête froide", M. Lapasset a épinglé des propositions "un peu caricaturales" venant des Ligues anglaise (PRL) et française (LNR) qui ont annoncé début septembre qu'elles quittaient le giron de l'ERC, la société organisatrice des actuelles coupes d'Europe, pour créer leur propre compétition, la "Rugby champions cup".

    "Rassembler plutôt que diviser"

    "Rassembler plutôt que diviser"

    "Il y a eu des prises de position un peu précipitées de la part des Britanniques", a poursuivi M. Lapasset, en référence au contrat des droits de diffusion des tournois européens signé par la PRL avec British Telecom, incompatible avec celui passé entre l'ERC et Sky.

    M. Lapasset, ancien président de la Fédération française (1991-2008), a également jugé "pas forcément" crédible ce projet de Rugby champions cup. "Je crois qu'on a besoin d'y travailler encore et donc je laisse le temps à tous ses défenseurs d'avancer sur des choses un peu plus construites, qui peuvent rassembler plutôt que diviser", a-t-il dit.

    La PRL et la LNR, rejointes la semaine passée par les quatre provinces galloises, attendent encore que les formations irlandaises, écossaises et italiennes se prononcent sur ce projet qui prévoit un format réduit --20 clubs au lieu de 24--, une nouvelle répartition financière --un tiers pour les Anglais, un tiers pour les Français, un tiers pour les celtes et italiens--, ou encore une réforme de la gouvernance.

    Les Ligues doivent également recevoir l'accord de leurs Fédérations nationales, qui elles négocient encore au sein de l'ERC pour tenter de sauver les compétitions existantes.

    "Le temps de l'IRB n'est pas arrivé"

    Le projet franco-anglais devra enfin recevoir le feu vert de l'IRB, mais l'instance mondiale se montre pour l'instant extrêmement prudente: "On a besoin encore d'avancer sur des choses beaucoup plus tangibles (...) a souligné M. Lapasset. Allons jusqu'au bout et nous verrons les arbitrages que je serai amené à rendre."

    "Le temps de l'IRB n'est pas encore arrivé", a estimé M. Lapasset, qui a "souhaité rester en retrait des négociations pour permettre à chaque fédération et à chaque club de s'exprimer".

    Interrogé sur la confiance affichée par les clubs anglais et français quant à cet agrément IRB, M. Lapasset a répondu en souriant que cette assurance était "dans l'ADN" anglais.

    "Je sais qu'ils (les Anglais) sont extrêmement lucides derrière cette confiance, a affirmé M. Lapasset. Ce sont des gens pragmatiques et qui savent très bien mesurer où la décision doit se situer."

    PRL et LNR doivent dévoiler officiellement début novembre les détails de la Rugby champions cup.

    Dans le même temps, les actionnaires de l'ERC --Fédérations et clubs-- sont invités à se remettre autour de la table des négociations à Dublin, sous l'égide d'un médiateur, et ce, en dépit du probable boycott des clubs anglais, français et gallois. Et sous l'oeil attentif de l'IRB.


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  • Bulgarie: nouvel arrêt à la centrale nucléaire

    de Kozlodoui

    Créé le 30/10/2013 à 19h04 -- Mis à jour le 30/10/2013 à 19h06
    <aside>La centrale nucléaire de Kozlodoui, le 14 avril 2011

    La centrale nucléaire de Kozlodoui, le 14 avril 2011 Dimitar Dilkoff AFP

    </aside>

    Sofia - L'activité de l'un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Kozlodoui (nord-ouest de la Bulgarie) a dû être arrêtée mercredi pour la deuxième fois en trois jours, ne provoquant pas de fuite radioactive, a expliqué la centrale dans un communiqué.

    «A 14h17 (12H17 GMT) le 30 octobre, l'unité à 1.000 mégawatt de la centrale nucléaire de Kozlodoui a été arrêtée, après le déclenchement du système d'arrêt d'urgence. La raison de cet arrêt est une rupture de l'alimentation électrique d'un appareil réglant la puissance du réacteur», a indiqué la centrale.

    L'autorité bulgare de sécurité nucléaire a été prévenue de l'incident, le deuxième en l'espace de 72 heures au niveau de la même unité.

    Ce réacteur N.6 de la centrale de Kozlodoui venait juste d'être remis en service. Lundi, il avait déjà été arrêté en raison d'un défaut au niveau de la turbine. Il venait de subir des opérations de maintenance quand le premier incident s'est déclaré lundi

    Le deuxième réacteur de la centrale fonctionne à plein régime, a précisé la direction de Kozlodoui dans son communiqué.

    La seule centrale nucléaire bulgare de Kozlodoui dispose de deux réacteurs à eau pressurisé de fabrication russe à 1.000 MW chacun.

    Quatre anciens réacteurs à 440 MW chacun ont été fermés en 2002 et 2006, sous la pression de l'Union européenne (UE) pour des raisons de sécurité.

    © 2013 AFP

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  • Prostitution: 73% des Français pour la responsabilisation des clients

    Près de trois quarts des Français estiment que la lutte contre la prostitution passe par la responsabilisation des clients de prostituées, selon un sondage.

    M.G. avec AFP
    Le 30/10/2013 à 19:27

    Des camionnettes dans lesquelles exercent des prostituées à Lyon (Wikimedia - CC - Buzz21)

    Des camionnettes dans lesquelles exercent des prostituées à Lyon (Wikimedia - CC - Buzz21)

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    Responsabiliser plutôt que sanctionner. La proposition de loi prévoyant une amende pour les clients de prostituées ne sera discutée que le 27 novembre à l'Assemblée nationale mais déjà, près de trois quarts des Français estiment que la lutte contre la prostitution passe par la responsabilisation des clients, révèle mercredi un sondage TNS Sofres pour le ministère des Droits des femmes.

    Moins d'un quart des Français sont pour une amende

    Selon ce sondage, 73% se disent tout à fait d'accord ou plutôt d'accord avec l'idée que la lutte contre la prostitution passe aussi par la responsabilisation du client: ce chiffre passe à 78% chez les sondées féminines, à 82% pour les moins de 35 ans.
        
    Parmi les différentes possibilités de responsabiliser les clients, l'idée d'une amende ne fédère que 22% des personnes interrogées. Les 18-24 ans y sont les plus favorables (37%). La proposition de loi propose une amende de 1.500 euros, doublée en cas de récidive.

    Ils sont plus nombreux à pencher en faveur d'"un stage d'une semaine pour comprendre les méthodes des proxénètes et le trafic des êtres humains" (38%) et en faveur d'une publicité dans la presse qui permette de sensibiliser sur le fait que le corps humain n'est pas une marchandise (31%).

    Un projet de loi controversé

    Défendue par le groupe socialiste, la proposition de loi est soutenue par l'UMP, l'UDI et les communistes et fait suite à une résolution rappelant la position abolitionniste de la France votée à l'Assemblée nationale en décembre 2011. La députée Maud Olivier sera rapporteur du texte.

    Un texte qui suscite par ailleurs de vives réactions. Dans un manifeste publié en novembre par le magazine Causeur, "343 salauds" demandent à "ne pas toucher à (leur) pute".

    Une pétition qui a engendré une levée de boucliers tant chez les politiques, comme Najat Vallaud-Belkacem, ou encore chez les associations.

    "Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres", a commenté mercredi la porte-parole du gouvernement et ministre des droits des Femmes.


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    Ladies gentlemen

    L'égalité des sexes au coeur de l'actualité

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    par Marie Donzel, chèfe d'entreprise et auteure

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    "343 salauds" emmenés par Beigbeder insultent

    le combat pour les droits des femmes

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    2ou3-ALe 5 avril 1971, 343 femmes célèbres ou moins célèbres marquaient à jamais l'opinion française en co-signant une tribune à l'initiative de Simone de Beauvoir pour défendre le droit à la contraception et à l'avortement.

    Vu sous l'angle du marketing politique, c'était un coup de génie : faire appel à plusieurs centaines d' "égéries" (des actrices, des écrivaines, des philosophes...) pour porter un message fort et incarné, suscitant l'adhésion et l'identification, ça n'avait encore jamais été fait. Et ça a eu son poids.

    Comme toute action efficace en direction de l'opinion publique, le "Manifeste des 343" a eu ses imitateurs et ses imitatrices.

    Parfois pour le meilleur : en se plaçant dans la lignée des femmes emmenées par Beauvoir en 1971, Clémentine Autain lançait il y a un an son "Manifeste des 313" femmes déclarant avoir été victimes de viol, pour dénoncer tous les tabous associés à la violence sexuelle.

    Parfois pour le pire, comme ce qui nous attend dans les jours qui viennent avec le "Manifeste des 343 Salauds" emmenés par Frédéric Beigbeder pour défendre "le droit à leur pute".

    Qu'il y ait débat sur la prostitution est un fait. Que l'on entende les voix de toutes et tous celles et ceux que la prostitution implique, prostitué-es elles-même et eux-mêmes pour commencer, client-es, responsables associatif-ves de terrain, militant-es pour ou contre l'abolition, expert-es des questions de société, je n'y suis pas opposée. Que l'on en profite pour interroger les notions de "choix", de "liberté", de "travail" dans nos sociétés, je trouve que c'est plutôt porteur pour chacun-e, que ça conduit à questionner son propre réel par-delà les certitudes d'être du côté du bien, de la morale, du juste ou du vrai. Que l'on discute avec lucidité des solutions à apporter aux problèmes très concrets et très urgents que pose une large partie de la réalité de la prostitution (proxénétisme et esclavagisme, trafic humain, conditions de vie et santé des personnes prostituées...), cela me semble normal : faut-il pénaliser le client? Si ce n'est la bonne réponse, comment le conscientiser (puisque j'estime qu'il est au minimum nécessaire, dans une ère où l'on se préoccupe à raison des conditions dans lesquelles les "biens et services" que nous consommons sont "produits", que le "consommateur" de prostitution s'intéresse aussi à l'humain-e qui est derrière la "prestation" qu'il paie)? Comment s'attaquer à la prostitution sans attaquer les personnes prostituées?

    Qu'autant de questions soient soulevées, je préfère être claire d'emblée, ça ne me choque pas.

    Ce qui me choque, en revanche, dans le "Manifeste des 343 Salauds" qui porte le titre "Touche pas à ma pute" (comme il a du être fier de son jeu de mot, le pubard), c'est qu'il récupère de façon répugnante à la fois un débat complexe pour le réduire à une vulgarité caricaturale et à la fois l'argument de la liberté de jouir, pour servir une cause résolument réactionnaire et délibérément anti-féministe (comme ne s'en cache pas la patronne du magazine douteux qui diffusera d'ici quelques jours ce texte en assumant joyeusement son désir "d'emmerder les féministes d'aujourd'hui").

    L'intention des "343 salopes" de 1971, c'était d'affirmer le droit de chacun-e à disposer de son corps. L'intention des signataires du "Manifeste des 343 Salauds", c'est d'affirmer un droit à disposer du corps de l'autre. La nuance n'en est pas une, c'est une profonde divergence de fond sur la notion de liberté. Parce que ce dont parlent Beigbeder et ses recommandables amis co-signataires (Eric Zemmour, Ivan Rioufol, Richard Malka, pour ne citer qu'eux...), ce n'est pas de liberté, c'est de pouvoir ; ce n'est pas de droit, c'est de prérogative. Pouvoir procuré par l'argent dans un contexte "libéral" où tout s'achèterait (faut-il en conclure que les pétitionnaires sus-nommés défendront avec la même ardeur la Gestation Pour Autrui? Je ne cache mon impatience de voir Zemmour engagé en faveur de la liberté d'acheter des bébés, au nom du bon droit à faire ce qu'on veut de son fric pour les un-es comme de son corps pour les autres). Prérogative d' "aller aux putes", implicitement revendiquée comme un droit inaliénable des hommes à baiser quand ils le veulent dans la comparaison voulue avec le droit inaliénable des femmes à devenir mères si elles le veulent.

    Le "Manifeste des 343 Salauds" est une insulte au combat pour les droits de femmes, en ce qu'il pose le principe d'une équivalence entre la situation des Françaises d'avant 1974 qui risquaient la prison (et leur vie, très accessoirement) en avortant, et celle des Français de 2013 qui ne risquent strictement rien, à l'heure actuelle (et ne risqueront probablement pas grand chose demain, même si la loi sur la pénalisation du client devait passer), en fréquentant des prostitué-es. En ce qu'il renvoie aussi une liberté acquise de haute lutte par les femmes dans une volonté de changement et de progrès pour toute la société au même statut qu'une "cause des hommes" non pas fondée sur une intention d'égalité avec les femmes, mais bien sur une volonté de préserver des "privilèges" aux hommes, dont celui d'avoir "leur" pute.

    La liste des "néo-réacs" qui signent cette pétition masculiniste ne laisse planer aucun doute : c'est le vieux monde et ses "vieux métiers", ses vieilles perceptions du désir sexuel (irrépressible, possessif - "touche pas à MA pute" -, étroitement lié à la domination par l'argent) et sa vieille répartition des rôles (entre femmes qu'on épouse et femmes qu'on baise, comme entre femmes et hommes) que réclament les "Salauds", sous couvert hypocrite de prétendue lutte contre un retour fantasmé au puritanisme dans les moeurs.

     

     

     

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    Publié par Marie Donzel / Catégories : Actu, antiféminisme, masculinisme, prostitution

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