• Thaïlande : des manifestants ont essayé d'entrer

    de force au siège du gouvernement

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-11-30T15:16:20+01:00" itemprop="datePublished">30.11.2013 à 15h16</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-11-30T17:01:30+01:00" itemprop="dateModified">30.11.2013 à 17h01</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Des manifestants à Bangkok, samedi 30 novembre. </figure>

    Des centaines de manifestants réclamant le départ du premier ministre ont tenté samedi 30 novembre de passer les barricades pour investir le siège du gouvernement, lourdement gardé, a annoncé le porte-parole de la police en direct à la télévision.

    La police thaïlandaise a demandé le renfort de l'armée, qui va envoyer près de trois mille hommes, a annoncé un porte-parole de la police, alors que l'opposition menace de prendre dimanche le siège du gouvernement.

    L'armée enverra « des troupes pour des patrouilles communes avec la police, afin d'assurer la paix et la stabilité », a déclaré le porte-parole de la police, Piya Utayo, lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision.

    « Environ deux mille manifestants d'un réseau étudiant ont essayé de faire pression sur la police », a déclaré Piya Utayo, précisant qu'ils avaient empilé des sacs de sable pour passer au-dessus des barbelés.

    « La police a engagé des négociations avec eux », a-t-il ajouté. « Nous avons des informations selon lesquelles il va y avoir une tentative d'escalade de la violence dans plusieurs zones », a encore indiqué le porte-parole, évoquant l'envoi de sacs de sable supplémentaires vers Government House, siège du pouvoir.

    Lire (édition abonnés) :  A Bangkok, les « jaunes » déterminés à faire tomber le gouvernement

    Des dizaines de manifestants ont jeté des pavés et des chaises en plastique sur un bus rempli de « rouges », coincé dans la circulation, en brisant la vitre arrière, selon des journalistes de l'Agence France-presse.

    Au même moment, des échauffourées ont eu lieu autour d'un stade de la capitale où étaient réunis des milliers de « chemises rouges » soutenant le gouvernement.

    Pro et antigouvernement se sont jeté des bouteilles à travers les grilles d'entrée du stade, gardé par la police antiémeute, qui n'est pas intervenue. Aucun bilan d'éventuels blessés n'était disponible pour l'heure.

    Un homme âgé de 21 ans a été tué par balles à Bangkok dans des circonstances troubles non loin d'un stade où des centaines d'opposants, jeunes et violents, se sont rassemblés, dans l'espoir d'en découdre avec les 70.000 partisans du pouvoir massés dans l'enceinte sportive.

    Regarder le portfolio : La Thaïlande de nouveau coupée en deux


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  • La mère s'était rendue à Berck pour "mettre fin aux jours de son enfant"

    Alexandra Guillet par
    le 30 novembre 2013 à 16h08 , mis à jour le 30 novembre 2013 à 16h36.
    <section id="articleFigure166889">
     
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    Fillette noyée à Berck : la femme en garde à vue est la mère et a reconnu les faits

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    INFO MYTF1News. Fillette noyée à Berck : la femme interpellée est bien la mère, elle a reconnu les faits

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    Fillette noyée à Berck-sur-Mer : une femme en garde à vue

    </article></section><aside class="sz12 tag c1 aside166896 ombre1">pas-de-calais , meurtre , enfant , mort</aside> </section> Faits diversLa femme arrêtée vendredi soir à Saint-Mandé a reconnu être la mère de la fillette retrouvée morte sur la plage de Berck-sur-Mer le 20 novembre et l'avoir volontairement noyé. Mise en examen pour assassinat samedi après-midi, elle risque la perpétuité.

    Son acte était prémédité. La mère de la fillette retrouvée morte il y a dix jours sur la plage de Berck-sur-Mer a expliqué aux enquêteurs de la police judiciaire de Lille et au juge d'instruction qu'elle s'était rendue dans cette station balnéaire du Pas-de-Calais avec "l'intention de mettre fin aux jours de son enfant". Selon un communiqué du parquet de Boulogne-sur-Mer publié samedi après-midi, la petite fille s'appelait Adélaïde et était âgée de 15 mois. 

    Sa mère "l'a déposée vivante sur la plage alors que la marée montait", précise encore le parquet. Comme vous le révélait MYTF1News, samedi matin, cette femme de 36 ans, arrêtée vendredi soir à Saint-Mandé, en banlieue parisienne, est passé aux aveux lors de sa garde à vue. Déférée peu après 14 heures au parquet de Boulogne, elle a été mis en examen pour assassinat et son placement en détention provisoire a été requis. Elle risque la perpétuité.



    Son enfant pas compatible avec sa vie de couple

    Lors de son audition, elle aurait expliqué avoir eu du mal à gérer cette enfant avec sa vie de couple. "Elle ne s'était jamais rendue dans cette ville, dont seul le nom a retenu son attention", précise encore le parquet. Après avoir laissé sa fille, elle est rentrée à son domicile, qu'elle n'a plus quitté, hermétique au moindre appel à témoins. La jeune femme, Fabienne Kabou, 36 ans, est d'origine sénégalaise et de nationalité française, selon le parquet.

    Sans travail, sans ressources, étudiante en philosophie, elle vit à Saint-Mandé avec un homme de 63 ans à qui elle a expliqué à son retour avoir remis sa fille à sa mère pour qu'elle soit prise en charge au Sénégal. "Lui aussi affirme qu'il n'a eu aucun écho de la disparition de l'enfant", dit le parquet. Le compagnon serait le père de l'enfant, a précisé à l'AFP le parquet qui dit toutefois ne pas en avoir la preuve.

    Les enquêteurs ont identifié la suspecte grâce à des témoignages obtenus  après diffusion de communiqués et aux recoupements faits à partir des fichiers  de police : la jeune femme était inscrite au Fichier national des étrangers.

    Marche blanche à Berck

    Au moment même où cette femme comparaissait devant le juge, une marche blanche était organisée à Berck-sur-Mer en hommage à la fillette par un collectif d'anonymes qui s'est formé sur les réseaux sociaux.


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  • Rugby à XIII : l'Australie championne du monde

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-11-30T17:59:25+01:00" itemprop="datePublished">30.11.2013 à 17h59</time>

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    <figure class="illustration_haut">  L'Australien Cooper Cronk samedi, à Manchester, en finale de la Coupe du monde face aux Blacks. </figure>

    L'Australie a humilié la Nouvelle-Zélande (34-2) en finale de la Coupe du monde de rugby à XIII, samedi, à Manchester. Elle s'est adjugé son 10e titre planétaire au détriment du champion sortant, à bout de force après sa demi-finale homérique contre l'Angleterre.

    Les Australiens ont inscrit cinq essais quand leurs adversaires se sont montrés incapables de franchir leur ligne et ont dû se contenter d'une pénalité passée en début de match. Ménagé en demi-finale et donc frais, Billy Slater, auteur de deux essais, a énormément fait souffrir les Kiwis, tandis que l'ouvreur Jonathan Thurston s'est montré impérial en inscrivant 14 points au pied.


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  • La France, précieux partenaire de

    l'espionnage de la NSA

    LE MONDE | <time datetime="2013-11-29T13:10:47+01:00" itemprop="datePublished">29.11.2013 à 13h10</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-11-29T18:17:06+01:00" itemprop="dateModified">29.11.2013 à 18h17</time> | Par

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    <figure class="illustration_haut"> Le siège de la DGSE, boulevard Mortier, à Paris. </figure>

    L'indignation manifestée par le chef de l'Etat français auprès de son homologue américain, après la publication, fin octobre, par Le Monde, de documents internes de l'Agence national de sécurité (NSA), montrant l'ampleur de l'espionnage à l'encontre des intérêts français, a pu laisser croire que la France était une parfaite victime.

    De nouvelles pièces, transmises au Monde par Edward Snowden, un ancien consultant de la NSA, lèvent, pourtant, le voile sur une autre réalité : celle des liens extrêmement étroits noués par les services secrets français, la Direction générale des services extérieurs (DGSE), avec, d'une part, la NSA et, d'autre part, son équivalent britannique, le GCHQ, soit les deux plus puissantes structures d'interceptions techniques au monde.

    Ces nouveaux éléments montrent comment et à quel point, au nom de la lutte antiterroriste, la DGSE a construit et structuré ses échanges avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. La coopération s'est développée sur le terrain du renseignement technique et humain. Dans le cadre d'un troc, la décision a ensuite été prise de transférer à la NSA et au GCHQ des stocks massifs de données transitant sur le sol français.

    Ces documents internes à la NSA ou au GCHQ attestent que les décisions inhérentes à la création de ce versement dans un vaste pot commun de données privées et publiques françaises se sont prises, en grande partie, au niveau des directeurs des services secrets techniques de ces pays. Ils posent la question du pouvoir et de la place prise par les techniciens du renseignement qui ont pu, à certains égards, s'affranchir de leur tutelle politique et des lois protégeant les libertés.

    « LA DGSE EST ENTRÉE DANS UNE AUTRE DIMENSION »

    La première note, du 6 août 2007, émane de la direction de la NSA chargée du renseignement par transmissions électroniques. Elle est frappée du sceau « top secret », le plus haut degré de classification. Rédigée par la chef du bureau à Paris à l'adresse de sa hiérarchie, elle indique que la relation avec la DGSE est « entrée dans une nouvelle dimension ».

    Dorénavant, écrit-elle, grâce à « une franche discussion entre la direction des relations extérieures de la NSA et la direction technique de la DGSE débutée en novembre 2006 sur les besoins en information et sur l'idée de créer un modèle de référence en termes de partenariat », les échanges porteront non seulement sur les données techniques, mais aussi sur le renseignement possédé par chacun des services.

    La chef du bureau insiste sur le rôle central joué par Bernard Barbier, le directeur technique des services secrets français. « Son attitude est très pragmatique envers la NSA sur des questions sensibles et ce changement d'échelle dans l'échange d'analyse est apparu lors de son déplacement à la NSA en décembre. » Jusqu'à présent, ajoute-t-elle, le partage d'analyse était « entravé » par la direction de la DGSE.

    Lire aussi : Ecoutes : Bernard Barbier, le « Monsieur Grandes Oreilles » français

    Désormais, se félicite l'auteur de la note, la direction du renseignement de la DGSE apportera l'ensemble de ses informations, dans la discussion avec la NSA, sur l'Afrique et les questions de contre-terrorisme. « Les analystes français ont appris que les analystes de la NSA avaient beaucoup à offrir et ont offert beaucoup. »

    Cet accord se décline à tous les niveaux. Le 1er février 2007, le chef de la division Afrique de la direction du renseignement de la DGSE rencontre, avec deux analystes, son homologue de la NSA pour l'Afrique subsaharienne. Ils parlent essentiellement, dit la note, de la crise au Darfour. D'autres réunions sont organisées sur la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo (RDC). La NSA salue la cession par les Français d'une carte confidentielle situant des camps militaires autour de la RDC.

    Le 7 février 2007, une délégation d'espions français se rend à la NSA pour y délivrer une présentation « très fouillée », estime la note, sur les deux priorités de la DGSE : le Hezbollah au Liban et AQMI au Sahel. Dès lors, les échanges vont être institutionnalisés. « Une visite à Paris les 19 et 20 mars sur AQMI. Le 25 avril, la DGSE à la NSA, sur les Balkans. » Et de conclure : « Il y aura encore beaucoup à tirer de ce partenaire dans cette relation qui ne fait que commencer. »

    Un an plus tard, grâce à une autre pièce extraite par Edward Snowden et déjà évoquée par The Guardian, on apprend que la DGSE a également resserré sa coopération avec le GCHQ britannique. « La DGSE est un partenaire extrêmement motivé et compétent techniquement qui a montré une grande volonté de s'investir sur les protocoles Internet et de travailler avec le GCHQ sur des bases de coopération et d'échange. »

    En mars 2009, les Britanniques accueillent leurs homologues français pour aborder la surveillance d'Internet à grande échelle. En juillet 2009, les deux partenaires se retrouvent et poursuivent leurs échanges sur ce qui est décrit comme « le plus grand défi du GCHQ » : « la poursuite des interceptions massives en cassant les systèmes de cryptage livrés par des fournisseurs privés ». Le document salue, là aussi, le caractère « très amical » de ces réunions. Les Français sont présentés comme « très enclins » à transmettre leur savoir-faire en matière de cryptage.

    Lire aussi : La Grande-Bretagne a autorisé l'espionnage de ses citoyens par la NSA

    Selon un haut responsable de la communauté du renseignement en France, ce partage n'est pas exempt de quelques « cachotteries de part et d'autre ». Mais, dit-il, la DGSE a approfondi plus encore sa relation avec ses partenaires anglo-saxons, notamment la NSA, à partir de fin 2011 et début 2012, en adoptant un protocole d'échange de données massif. La France bénéficie d'une position stratégique en matière de transport de données électroniques par les câbles sous-marins. Ce flux d'informations étranger-France, cette « matière première » comme la qualifie la NSA dans une note révélée par M. Snowden, fait l'objet d'une large interception par la DGSE.

    Mais le matériau fourni à la NSA, en grande partie prélevé sur les câbles mais pas seulement, n'est pas uniforme. Les données collectées ont des caractéristiques techniques très variées et complexes. Elles appartiennent à des Français comme à des étrangers. La DGSE peut trier certaines d'entre elles et ainsi préserver des secrets concernant la France, mais elle ne peut pas tout identifier.

    « Les raisons sont multiples, explique le même haut responsable. D'abord, il n'y a pas de drapeau bleu-blanc-rouge derrière chaque adresse. De plus, certains cryptages peuvent être inaccessibles dans un délai raisonnable. Enfin, le traitement de données électromagnétiques, par exemple, requiert des moyens techniques dont la France ne dispose pas. »

    Résultat : le niveau de coopération est tel qu'aujourd'hui des données personnelles venant d'Afrique ou du Moyen-Orient, transitant par la France et appartenant à des individus de nationalité française – hommes d'affaires, diplomates, voire agents de la DGSE en mission – ou même à des chefs d'Etat africain, peuvent tomber entre les mains de la NSA au nom de l'antiterrorisme.

    Lire aussi : La France au coeur de la surveillance des câbles sous-marins de communication

    Si les métadonnées concernant des citoyens français collectées et stockées par la DGSE échappent à la loi française, que dire de celles livrées à la NSA ? Dans l'entourage d'Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement, on assurait, jeudi 28 novembre, « qu'en l'état de connaissance, la DGSE trie l'ensemble des données livrées à la NSA ». Sollicitée, la DGSE s'est refusée à tout commentaire. Les autorités américaines, qui n'ont pas répondu, se sont toujours refusées à évoquer des documents couverts par le secret.

    Jacques Follorou
    Journaliste au Monde


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  • Le crime organisé en France: pas de mafias

    mais des «organisations structurées»

    Pas de mafias "défiant l'Etat" mais des "mafieux" ici ou là et des "organisations criminelles structurées" issues des banlieues et des pays de l'Est: tel est le panorama de la criminalité organisée en France dressé par la police judiciaire.
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    Pas de mafias "défiant l'Etat" mais des "mafieux" ici ou là et des "organisations criminelles structurées" issues des banlieues et des pays de l'Est: tel est le panorama de la criminalité organisée en France dressé par la police judiciaire. Anne-Christine Poujoulat AFP

    </aside>
    Mis à jour le 30.11.13 à 12h10   lien

    Pas de mafias «défiant l'Etat» mais des «mafieux» ici ou là et des «organisations criminelles structurées» issues des banlieues et des pays de l'Est: tel est le panorama de la criminalité organisée en France dressé par la police judiciaire.

    Un «document stratégique» et «confidentiel» de 140 pages avec cartes et graphiques a été réalisé récemment par des experts de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

    Collectant les données des services de police, de gendarmerie ou du renseignement, ce document du Service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) dresse chaque année un état des lieux des «organisations criminelles».

    Le rapport 2012-2013, que l'AFP s'est procuré, pointe la «persistance des organisations criminelles françaises traditionnelles» (milieux corses, marseillais ou des «gens du voyage»). Il alerte sur «l'évolution du grand banditisme avec la montée en puissance d'une jeune génération issue des cités (HLM) sensibles».

    Les experts se disent préoccupés par le «fort impact du trafic international de stupéfiants» se caractérisant par «l'activisme et les capacités d'adaptation des organisations criminelles» issues de ces cités. Elles sont, écrivent-ils, «responsables des importations massives et continues de cannabis marocain (...) principale source d'irrigation de l'économie souterraine en France».

    Le rapport se penche aussi avec force détails sur la «présence dans la plupart des agglomérations françaises d'organisations criminelles étrangères» et s'inquiète du «maintien de l'implantation des grandes mafias (russophones, italiennes, chinoises) notamment en région parisienne et sur la Côte d'Azur».

    «La France ne connaît pas de phénomènes mafieux au sens italien du terme (...) pouvant défier l'Etat», nuance le Sirasco. Mais il y a un «développement de multiples organisations criminelles plus locales et réduites» dont « la détermination et la dangerosité restent très élevées».

    «Typologie mafieuse»

    Elles sont «traditionnelles», liées au «grand banditisme» et «implantées sur un axe Nord-Sud qui va de Lille à Ajaccio via la région parisienne», tel le gang corse de la Brise de mer, loin du «milieu historique» parisien qui «n'existe plus». Ou issues des cités, une spécialité française selon le Sirasco, et liées «au développement depuis vingt ans du trafic de cannabis depuis le Maroc ou les Pays-Bas» (un milliard d'euros par an de bénéfice pour 250 tonnes importées).

    Ces dernières ont en outre des «caractéristiques» de la «typologie mafieuse», écrivent les rapporteurs: «maîtrise territoriale par la force», «contrôle physique des cités». Les «caïds» sont «hors des cités», en Espagne ou au Maroc, dirigeant de loin ces réseaux mêlés à des vols, règlements de comptes sur fond de concurrence et de blanchiment d'argent.

    La France n'est pas épargnée par les groupes étrangers, tels les «balkaniques» (2.240 personnes originaires des Balkans incarcérées en France au 1er janvier soit +25% sur un an).

    Les «albanophones» (Kosovo ou Albanie), présents surtout en région parisienne ou Rhône-Alpes, se sont spécialisés dans le trafic de cocaïne, d'armes, de cigarettes et de métaux. Ils sont «parfois le relais des trafiquants de cités».

    Ceux issus «de la communauté +rom+ (...) exploitent les mineurs» ou font «trafic de la mendicité». Par ailleurs, sur 52 réseaux de prostitution démantelés en 2012-2013, 23 provenaient de Roumanie.

    Les groupes «russophones» sont spécialisés dans le «blanchiment immobilier» et les «règlements de comptes» (7 en 2012, 4 en 2010). Plusieurs équipes de Géorgiens ont l'apanage du vol en série et sont des «composantes historiques de la mafia russe» (+78% de mis en cause géorgiens entre 2009 et 2012, +160% d'incarcérés).

    Les «mafieux» italiens ont été signalés dans le trafic de drogue et ont lien avec le banditisme français, écrivent aussi les auteurs qui s'attardent également sur les gangs «africains, asiatiques», les «cartels colombiens» ou sur la cybercriminalité.

    Près de 16.000 faits dits de grande criminalité ont été constatés en 2012 en France à rapporter aux quelque 3,5 millions de faits totaux de délinquance, nuance l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

     

    © 2013 AFP

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