• Les Etats-Unis continueront à voler

    dans la zone revendiquée par Pékin

    Créé le 29/11/2013 à 23h00 -- Mis à jour le 29/11/2013 à 23h10
    Des chasseurs de l'armée chinoise dans le ciel de Shanghai, le 23 octobre 2013
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    Des chasseurs de l'armée chinoise dans le ciel de Shanghai, le 23 octobre 2013 Mark Ralston AFP

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    Washington - Les Etats-Unis ont affirmé vendredi que leurs avions militaires continueraient à opérer dans la zone de défense aérienne proclamée par Pékin, après que la Chine eut fait décoller des chasseurs pour surveiller des appareils américains et japonais qui y évoluaient.

    «Nous avons des vols qui traversent l'espace aérien international à travers le Pacifique, dont la zone que la Chine a inclus» dans sa zone d'identification aérienne, a déclaré le colonel Steve Warren, responsable du service de presse du Pentagone.

    «Ces vols sont cohérents avec les politiques américaines, connues de longue date, sur la liberté de navigation, appliquées dans de nombreux endroits dans le monde», a ajouté le colonel Warren dans un communiqué.

    «Je peux confirmer que les Etats-Unis opèrent, et continueront à opérer normalement dans la zone», a-t-il conclu.

    Plus tôt à Pékin, l'agence Chine Nouvelle avait annoncé, citant un responsable de l'armée de l'air, que «plusieurs avions de combat ont été envoyés d'urgence pour vérifier l'identité» d'avions américains et japonais entrant dans la zone d'identification de la défense aérienne établie le week-end dernier.

    Ce responsable, Shen Jinke, avait précisé que la patrouille chinoise, qui comprenait au minimum deux chasseurs, avait identifié deux avions de surveillance américains et dix appareils japonais, dont un avion de combat F-15.

    Samedi dernier, les autorités chinoises ont unilatéralement instauré une zone aérienne d'identification sur une grande partie de la mer de Chine orientale, entre la Corée du Sud et Taïwan, englobant notamment un petit archipel contrôlé par Tokyo, les îles Senkaku, et fermement revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu.

    Le Japon et la Corée du Sud avaient affirmé jeudi avoir envoyé des appareils dans cette zone sans en référer aux autorités chinoises, après un survol identique effectué en début de semaine par deux bombardiers américains.


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    OGM : le scandale de trop ?

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    <time datetime="2013-11-28T10:28:19" itemprop="datePublished">Publié le 28-11-2013 à 10h28   lien </time>

     

    A l'origine de l'étude démontrant la toxicité des OGM sur les rats, le professeur Séralini est prié de retirer sa publication, un an après. Derrière cette demande, l'ombre de Monsanto.

    Gilles-Eric Séralini dénonce les conditions d'opacité dans lesquelles ont été réalisées les évaluations de l'Efsa. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

    Gilles-Eric Séralini dénonce les conditions d'opacité dans lesquelles ont été réalisées les évaluations de l'Efsa. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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    Le coup est dur pour Gilles-Eric Séralini. Mais au delà, il l'est aussi pour la légitimité des grandes revues scientifiques et le débat scientifique grand public en général. La revue "Food and Chemical Toxicology" demande en effet le retrait de l'étude Séralini sur les OGM, à l'origine de notre dossier "Oui, les OGM sont des poisons !". A qui faire confiance si la principale revue de référence en matière de toxicologie alimentaire change de point de vue en un an sur un sujet aussi explosif, sans justifier cette évolution par des éléments nouveaux ? (Est-il nécessaire de rappeler que "Le Nouvel Observateur" avait fondé son enquête sur l’autorité indiscutée de cette revue ?)

    Le 19 novembre, Food and Chemical Toxicology, qui avait publié l’étude controversée menée par l’équipe de Gilles Eric-Séralini sur des rats nourris au maïs transgénique NK 603, et qui fait apparaître la toxicité de cet OGM sur ces animaux, demande ainsi dans un courrier à Gilles Eric-Séralini de "retirer" l’article de la publication un an après sa parution. Dans l’hypothèse d’un refus, la revue indique qu’elle procédera elle même à ce retrait.

    C’est le rédacteur en chef de la revue, Dr. A. Wallace Hayes, qui signe la lettre devant être rendue publique vendredi 29 novembre. Gilles-Eric Séralini et son équipe ont pris les devants en convoquant ce jeudi matin une conférence de presse à Bruxelles afin de dénoncer une décision qu’ils jugent arbitraire et dont ils font appel. Séralini cherchait d’ailleurs hier soir à saisir un avocat aux Etats-Unis pour porter l’affaire en justice. L’équipe souligne en effet que le retrait de l’article ne correspond ni de près ni de loin aux critères retenus dans la charte signée par les grandes revues scientifiques sur la suppression d’une publication : erreur manifeste, faute lourde, plagiat, fraude…  

    "Aucune fraude ou falsification intentionnelle"

    Dans sa lettre à Gilles-Eric Séralini, le rédacteur en chef de la revue précise en effet de manière formelle que l’étude des données brutes transmises dans de très bonnes conditions à Food and Chemical Toxicology ne comporte "aucune fraude ou falsification intentionnelle de données". 

    La "préoccupation" concerne donc, comme la plupart des agences sanitaires l’avaient relevé, "le nombre insuffisant d’animaux dans chaque groupe et la souche sélectionnée" qui ne permet pas à la publication d’être "conclusive de manière définitive". L’étude, publiée dans les règles de l’art, revue par des pairs et vérifiée par le comité de lecture, devient donc "non conclusive".

    Cette question très sensible du faible nombre d’animaux avait pourtant été discutée au cours de l’étude elle-même, précise la lettre, entre  Séralini et ses pairs. La revue, apprend-on, avait alors estimé que, "malgré cette limitation du nombre de rats, l’étude gardait des mérites suffisants". Reste donc comme  grief "la race des rats", les Sprague-Dawley qui sont certes ceux utilisés par Monsanto dans ses études sur six mois mais sont par ailleurs connus pour développer facilement des tumeurs. En résumé, la revue semble dire sans le dire qu’elle n’a pas de nouveaux éléments qui invalideraient la publication. Et donc qu’elle aurait mal apprécié les  résultats et la méthode à l’époque et qu’elle rectifie le tir. 

    Les études long terme toujours de mise ?

    Auditionnés par l’Anses (Agence national de sécurité sanitaire), les auteurs de l’étude avaient eux-mêmes pourtant admis que la publication n’était "pas conclusive à elle seule et que cette étude, certes perfectible, avait le mérite d’initier une voie intéressante de recherche". Bref ils appelaient à d’autres études de long terme pour sortir de l’ignorance. L’Anses, qui avait par ailleurs salué "l’étude ambitieuse de Séralini conduite en mobilisant de larges moyens" car "très peu de publications relatent des travaux portant à la fois sur les effets à long terme et l'herbicide pour lesquels les OGM sont tolérants", emboîtait le pas et suggérait aux pouvoirs publics de financer une étude long terme indiscutable. Un appel d’offre a d’ailleurs été lancé par le ministère de l’Ecologie pour conduire un programme d’étude française "vie entière", "Risk’OGM", sur des animaux nourris aux OGM résistants au Round’up. De son côté, l’Efsa (Agence européenne sanitaire), a publié les "guidelines" d’une étude long terme similaire.

    "Abracadabrantesque"

    En tous cas, certains experts qui avaient conclu au caractère non conclusif du travail de Séralini ne cachent pas leurs inquiétudes. "Cette décision de la Food an Chemical Technology semble abracadabrantesque", confie l’un d’eux. "L’étude Séralini n’est pas une publication réglementaire, c’est un travail de recherche scientifique nouveau qui fait apparaître des anomalies qu’il convient de vérifier. Biffer l’existence de ce travail, c’est quasiment dissuader tout étude nouvelle sur les OGM résistants aux pesticides."Le principal effet de l’étude Séralini avait donc été d’ouvrir la voie à une approche qui permette  de sortir de l’ignorance. Une ignorance jusqu’ici partagée par les pro et les anti-OGM. Le retrait éventuel de l’article de Séralini risque–t-il de mettre un terme à cet effort de vérité ? Ou à l’inverse va-t-il l’accélérer sous la pression de l’opinion et du monde scientifique qui souhaite sortir de l’ère du doute, des croyances, des oukases, et de l’à peu près.

    Monsanto impliqué ?

    De son côté, Gille-Eric Sérialini estime que le revirement de la revue est à mettre en relation directe avec l’arrivée de Richard E. Goodman en qualité de "rédacteur en chef associé".

    Richard E. Goodman est professeur spécialiste des allergies alimentaires au Food Allergy Research and Resource program de l’Université du Nebraska. Mais surtout c’est un ex-salarié de Monsanto, où il a travaillé entre 1997 et 2004. Goodman est par ailleurs impliqué de manière régulière dans l’International life science institute (ILSI) fiancé par les multinationales et les firmes agrochimiques. Monsanto compris. Jusqu’à février 2013, Goodman ne semblait pas avoir de lien particulier avec la revue Food and Chemical Toxicology. Sa nomination très rapide  cette année avait été commentée dès mai 2013 ici et là aux Etats-Unis comme une tentative de prise de contrôle. D’autant que la revue avait déjà un rédacteur en chef, José L. Domingo, spécialisé dans la sécurité des aliments issus des OGM agricoles.

    Décidément, la question des OGM agricoles alimentaires a bien du mal à s’extirper de la guerre des conflits d’intérêts et des guerres de "religions". Nous étions très proches en cette rentrée  de la mise en place d’une méthodologie consensuelle, qui puisse une fois pour toute déboucher sur des études long terme, jusque-à impossibles sur les animaux nourris aux OGM résistants aux pesticides. La guerre des mots, des slogans et de l’ignorance entretenue reprend.

    Guillaume Malaurie - Le Nouvel Observateur


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  • OGM: Séralini refuse de retirer son article

    sur le maïs Monsanto

    Le chercheur caennais a tenu ce matin une conférence de presse à Bruxelles. Le rédacteur en chef de la revue Food and Chemical Toxicology (Groupe Elsevier), qui avait publié l’article en septembre 2012, l'a prié de se rétracter.

    • Par Marc Sadouni
    • Publié le 28/11/2013 | 11:56, mis à jour le 29/11/2013 | 09:46
    • lien
    Gilles-Eric Séralini © France 3 rédaction européenne
    © France 3 rédaction européenne Gilles-Eric Séralini
     

    "Nous refusons le retrait de l'article"


    Le chercheur a dénoncé "des pressions insupportables" et souligné que l'éditeur de la revue Food and Chemical Toxicology (groupe Elsevier) n'avait relevé "ni fraude, ni mauvaise interprétation des données" dans son étude.

    "Les résultats présentés, s'ils ne sont pas incorrects, ne permettent pas de conclure", a estimé le responsable éditorial de Food and hemical toxicology dans un courrier adressé à M. Séralini, daté du 19 novembre. En conséquence, l'article a été retiré de la revue.


    "Nous maintenons nos conclusions", a répondu Gilles-Eric Séralini, dans une réponse adressée à la revue, dont un groupe de scientifiques avait évalué l'étude avant sa publication, conformément aux règles habituelles.


    Le chercheur de l'Université de Caen a relié cette décision de retrait à l'arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto.

    "Un débat scientifique reposé n'est pas une raison pour retirer un article, seulement un cas de fraude ou une erreur peut le justifier", a-t-il ajouté. La revue pointe une  "raison légitime d’inquiétude concernant à la fois le nombre d’animaux testés dans chaque groupe et la souche particulière de rats sélectionnée,Les résultats présentés sont peu concluants et n’atteignent donc pas le seuil de la publication".

    Retrouvez sur ce lien nos articles sur l'affaire Séralini

    Le compte-rendu de Pierre-Marie Puaud et la réaction de G.E. Séralini:


     

    La contre-attaque de G.E. Séralini

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  • Payez vos courses en revendant votre CO2

     
    Payez vos courses en revendant votre CO2
    (Crédit photo : 401(K) 2013 - flickr)
     
    Limiter ses émissions, c'est bien. Gagner des sous en le faisant, c'est mieux. C'est le pari de la société 450 qui a conçu un compte épargne sur lequel stocker son CO2 et l'échanger contre de l'argent ou des services. Explications.
    Le Baromètre de cet article
     

    Le covoiturage, ça fait longtemps que vous y songez. Mais flemme ou peur de l’inconnu, vous peinez à trouver une bonne raison de vous y mettre. En voilà une. Si vous abandonnez chaque matin votre auto pour partager l’habitacle de votre voisin qui, comme vous, travaille en ville, vous gagnerez 1800 kg de CO2 au bout d’un an de rendez-vous quotidiens. Vous voilà bien avancé me direz-vous. Sauf que ces 1800 kg ne resteront pas un simple gage de vertu, des points virtuels à afficher, le jour venu, en guise d’épitaphe. Non, ces 1800 kilos-là seront versés sur un compte épargne CO2 et pourront être, selon votre choix, convertis en monnaie sonnante et trébuchante ou transformés en bons à valoir sur un billet de train, une place de théâtre ou un abonnement à votre magazine préféré (1).

    L’idée d’un compte épargne CO2 est née en 2008 dans la caboche de Jean-Luc Baradat et d’une poignée de proches. « Pour réduire les émissions de CO2, vous avez trois instruments possibles, explique le désormais pédégé de 450, la société à l’origine du concept. Soit vous faites de la régulation et vous imposez par exemple aux voitures de ne pas dépasser les 50 km/heure. Sur le papier c’est intéressant mais dans la réalité ça veut dire mettre des flics et des radars partout. Deuxième solution : vous introduisez une taxe mais sans garantie de voir baisser les émissions. Regardez ce qui se passe avec le prix du tabac. Ce n’est pas parce que vous l’augmentez que le nombre de fumeurs baisse proportionnellement. La taxe carbone, c’est comme si on vous donnait un bol de soupe avec une fourchette. Ce n’est pas le bon outil pour le bon usage. »

    Donner aux gens l’envie de monter sur la balance

    Aussi la société décide-t-elle de miser sur un autre cheval : les quotas de CO2. En clair, la quantité d’émissions autorisées et mises à disposition de l’Etat français pour rester dans les clous d’un réchauffement acceptable. Selon les experts du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), pour avoir un espoir de maintenir l’augmentation de température à 2°C, le monde doit maintenir sa concentration de CO2 à 450 parties par million dans l’atmosphère (une donnée qui a inspiré le nom de la société). Pour la France ça signifie n’émettre « que » 564 milliards de tonnes de CO2 par an.

    « Imaginez que vous faites 100 kilos et que vous voulez en faire 175 pour devenir un sumo. Vous connaissez votre poids de départ, vous connaissez le poids auquel vous voulez arriver. Vous pouvez voir un nutritionniste ou un entraîneur pour définir un programme. Ensuite, il vous faudra monter sur la balance pour suivre vos progrès, explique Jean-Luc Baradat qui aime décidément les métaphores. Dans le cas du climat, on connaît le point de départ et le point d’arrivée – il faut diminuer les émissions par 4 dans le cas de la France – on dispose aussi de la balance – le bilan carbone. Mais il faut donner aux gens l’envie de monter dessus régulièrement, il faut trouver une incitation. Faire de la pédagogie pure, je n’y crois pas une seconde. »

    Récompenser ses employés pour l’effort

    L’homme et son équipe ont donc imaginé un système de récompense pour les particuliers qui font des efforts sur deux terrains : les transports et l’habitat. Et pas n’importe quelle récompense. Le prix attribué à chaque tonne de CO2 économisé est de 52,64 euros soit largement au-dessus du prix du marché (la tonne de CO2 s’échange aujourd’hui à moins de 5 euros sur la place européenne). Pourquoi 52,64 euros ? La société a pris pour référence les 45 euros/tonne initialement préconisés par le rapport Rocard de 2009 qui visait à mettre en place la taxe carbone et fait grimper ce prix de 4% par an depuis lors.

    Reste que le particulier ne pourra vendre que si une entreprise rachète, à l’autre bout, ses kilos carbone (à un prix pondéré à l’intérieur d’un portefeuille). Et pour Jean-Luc Baradat, cette dernière a tout intérêt à le faire. Outre la possibilité de compenser made in France et de manière transparente, une boîte pourra ainsi trouver un moyen de récompenser à moindres frais ses employés. Une entreprise de transport pourra par exemple reverser la valeur des kilos de CO2 économisés à ses chauffeurs et les inciter à pratiquer l’éco-conduite. Mieux, ce versement ne sera pas taxé. « C’est vrai, reconnaît Jacques Le Cacheux, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et spécialiste de la taxe carbone. C’est un avantage en nature comme les tickets restaurant donc qui permet aujourd’hui de contourner les cotisations sociales. Ça peut fonctionner tant que la pratique reste marginale mais si tout le monde faisait ça, croyez bien que la Sécurité sociale réclamerait son dû. C’est difficilement généralisable », tempère-t-il.

    Des petits ruisseaux, ou une grande rivière

    Mais le particulier n’est pas forcé de réclamer ses sous. Il peut aussi choisir de valoriser ses quotas en bons d’achat sur des tickets de train, des offres de covoiturage, des abonnements énergie. Et là il gagnera davantage au change : la tonne de CO2 vaudra ainsi entre 100 et 150 euros selon les offres. De quoi retenir l’argent au sein d’un système fermé, créer une économie bas carbone avec en son sein, un CO2 devenu monnaie complémentaire, souligne Jean-Luc Baradat. Avec une limite là encore selon Jacques Le Cacheux : « La grande force de la monnaie c’est d’avoir un pouvoir général, d’acheter quand vous voulez et où vous voulez. Là, la monnaie carbone ne permet d’acheter que chez les partenaires qui l’acceptent. »

    Autre hic pour l’économiste : « C’est un mécanisme intéressant mais purement volontaire. Il y aura toujours une partie de la population pour adhérer à ça, comme certains, volontairement, renoncent à avoir une voiture, trient leurs déchets ou s’abonnent à une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, ndlr). Mais pour enclencher un cercle vertueux, il faut qu’il y ait suffisamment de gens. C’est pour ça que les impôts ont été inventés, si les gens s’occupaient bénévolement des dépenses publiques, on n’aurait pas besoin d’impôts. » Et l’homme de poursuivre : « Je sais bien qu’on dit toujours que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Mais parfois aussi les petits ruisseaux restent de petits ruisseaux. Je pense qu’on ne pourra pas se passer d’un instrument plus directif comme la taxe carbone. » Séduits, Nicolas Hulot et Michel Rocard ont pourtant apporté leur soutien à l’initiative. L’Etat, lui, a accordé un agrément à la société lui permettant de distribuer des crédits CO2 mais demande à voir. La société devra d’abord faire ses preuves sur le territoire du Finistère avant d’emporter le droit de s’étendre.

    (1) Terra eco est partenaire de ce programme.


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  • Résolution de l'ONU en faveur des défenseurs

    des droits de la femme

    MONDE | jeudi 28 novembre 2013 à 9h52

    <article class="main clearfix printable order-20"><aside class="features">

    La jeune Malala - PATRICK HERTZOG - IMAGEGLOBE

    </aside> <header>Une commission de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté mercredi soir une résolution historique en faveur des défenseurs des droits des femmes, tels que Malala Yousafzai, en dépit d'une forte campagne contre ce texte.</header>

    Pour obtenir l'adoption par consensus, les promoteurs de la résolution proposée par la Norvège ont dû supprimer notamment un paragraphe condamnant "toutes les formes de violence contre les femmes".

    Des pays africains, le Vatican, l'Iran, la Russie, la Chine et les Etats musulmans conservateurs ont cherché à affaiblir la résolution adoptée par le Comité des droits de l'homme de l'Assemblée, ont indiqué des diplomates et des militants ayant assisté aux débats.

    La campagne pour les défenseurs des droits des femmes avait bénéficié d'un énorme coup de pouce ces derniers mois grâce à Malala, l'adolescente pakistanaise blessée par les talibans pour son combat pour l'éducation des filles, et Denis Mukwege, médecin de la République démocratique du Congo contraints à l'exil pour son travail pour aider les victimes de viol.

    Tous deux avaient été nommés comme candidats au prix Nobel de la paix cette année.

    La résolution appelle tous les États à condamner publiquement la violence contre les défenseurs des droits des femmes, de modifier la législation qui les empêche d'agir et donner aux militant(e)s un accès gratuit aux organismes des Nations unies.

    Les pays africains ont insisté sur le respect des coutumes et traditions, tandis que la Russie, l'Iran et la Chine ont exigé que les défenseurs des droits devaient respecter les lois nationales, selon des diplomates et militants.

    Le Norvège a finalement décidé de supprimer un paragraphe qui stipulait que les Etats doivent "condamner fermement toutes les formes de violence contre les femmes et les femmes défenseurs des droits de l'homme et s'abstenir d'invoquer des coutumes, traditions ou la religion pour se soustraire à leurs obligations".

    Plus de 30 pays européens, dont la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, se sont retirés en tant que co-auteurs de la résolution en signe de protestation contre cette concession.

    Belga

    </article>

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