• Turquie : la police intervient contre les manifestants

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-05-31T13:41:15+02:00" itemprop="datePublished">31.05.2014 à 13h41</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-05-31T18:56:17+02:00" itemprop="dateModified">31.05.2014 à 18h56</time>

     

    <figure>Plus de 25 000 hommes et une cinquantaine de canons à eau ont été déployés place Taksim, où est née la vague de contestation contre le régime.</figure>

     

    La police turque est intervenue samedi 31 mai à Istanbul et à Ankara avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre des manifestants qui s'étaient rassemblés à l'occasion du premier anniversaire des rassemblements anti-gouvernementaux de juin 2013 qui avaient fait au moins huit morts et plus de huit mille blessés en Turquie.

    En fin d'après-midi, des heurts ont éclaté à Istanbul où des centaines de manifestants étaient assiégés par d'importantes forces de police sur la rue Istiklal, proche de la place Taksim. Le gouvernement islamo-conservateur a interdit tout rassemblement autour de cette place, le point de départ de la révolte du printemps 2013.

    A Ankara, la police a lancé du gaz lacrymogène et mis en œuvre un canon à eau contre un millier de manifestants sur la place Kizilay, dans le centre de la capitale turque.

    Lire (édition abonnés) : Menaces sur les libertés en Turquie, un an après le mouvement de Gezi

    Dès les premières heures de la matinée, des milliers de policiers, en civil ou en tenue antiémeute, avaient commencé à investir Taksim. Plus de 25 000 hommes et une cinquantaine de canons à eau y avaient été déployés pour l'occasion.

    Dans un discours prononcé à Istanbul devant des milliers de partisans, le premier ministre a menacé d'arrestation les manifestants qui voudraient se rendre place Taksim :

    « Vous ne pourrez pas occuper Taksim comme vous l'avez fait l'an dernier parce que vous devez respecter la loi. (...) Si vous vous y rendez, nos forces de sécurité ont reçu des instructions claires et feront tout ce qui est nécessaire. »

     

    • Turquie : une loi pour améliorer les conditions de travail des mineurs

      Améliorer les conditions de travail des mineurs : c'est l'objectif du projet de loi déposé au parlement ce vendredi par le gouvernement turc. Sous le feu des critiques depuis la catastrophe minière de Soma, le premier ministre Erdogan est allé en personne en informer les familles des victimes. Le texte prévoit de ramener de 48 à 30 heures le temps de travail hebdomadaire des mineurs et d'abaisser l'âge de la retraite de 55 à 50 ans. 'D'ici un mois, nous aurons fait passer ce projet de loi au parlement. La pension de veuvage sera prête à être versée aux familles des victimes aussi vite que possible,' a assuré Recep Tayyip Erdogan. Il a précisé que le texte serait rétroactif au 13 mai, date de la catastrophe. Le projet de loi impose par ailleurs aux compagnies minières de renforcer la sécurité de leurs installations : masques à gaz obligatoire pour tous les mineurs et chambres de sécurité fonctionnelles, des mesures qui auraient pu sauver de nombreuses vies, le 13 mai dernier à Soma. La plupart des 301 mineurs tués dans l'incendie de la mine, sont morts asphyxiés.

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    PLACE TAKSIM, LE 31 MAI 2013

    C'est dans ce petit jardin public qu'est née la vague de contestation qui a fait pour la première fois trembler sur ses bases le régime de M. Erdogan, qui règne sans partage sur le pays depuis 2003.

     

    <figure>C'est dans ce petit jardin public qu'est née la vague de contestation qui a fait pour la première fois trembler sur ses bases le régime de M. Erdogan, qui règne sans partage sur le pays depuis 2003.</figure>

     

    Au petit matin du 31 mai 2013, la police a violemment délogé du parc quelques centaines de militants écologistes qui s'opposaient à sa destruction dans le cadre d'un projet de réaménagement de la place Taksim. Exacerbé par cette répression, leur combat s'est rapidement transformé en une vague de contestation politiquesans précédent. Au total, quelque 3,5 millions de Turcs (selon les chiffres officiels de la police) ont défilé contre M. Erdogan dans toute la Turquie pendant les trois premières semaines de juin.

    Un an après, la tension politique née de la révolte de Gezi n'est toujours pas retombée. Mis à mal cet hiver par un vaste scandale de corruption qui a éclaboussé tout le régime, M. Erdogan a remporté haut la main les élections municipales du 30 mars et s'apprête désormais à annoncer sa candidature à la présidentielle des 10 et 24 août, sans réel adversaire en mesure de lui barrer la route.

    ERDOGAN CONTRE LES « PILLARDS » DE GEZI

    Depuis Gezi, le chef du gouvernement s'est appliqué à briser toute contestation en muselant la presse, en purgeant la police et en faisant voter une série de lois, dénoncées comme « liberticides » pour renforcer son emprise sur la justice et lesréseaux sociaux et accroître les pouvoirs de ses fidèles services de renseignement.

    Lire : Ecoutes, purges, affaires : tout comprendre de la crise en Turquie

    Sûr du soutien d'une majorité de la population, M. Erdogan a encore fustigé vendredi ceux qu'il avait appelés les « pillards » de Gezi. « La violence naît là où il n'y a ni pensée ni idée. Les gens de Gezi sont ceux qui n'ont pas d'idée », a-t-il lancé à des milliers de jeunes partisans réunis à Istanbul.

    Face aux crispations autoritaires du régime, les organisations non gouvernementales, syndicats et acteurs de la société civile qui avaient pris la tête de la révolte de juin 2013, soutenus par l'opposition, espèrent profiter de ce premier anniversaire pour raviver cet « esprit de Gezi ».


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    Cancers agressifs : de nouvelles thérapies ciblées suscitent l'espoir

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-05-31T17:16" itemprop="datePublished" pubdate="">31/05/2014 à 17:16</time> - Modifié le <time datetime="2014-05-31T18:37" itemprop="dateModified">31/05/2014 à 18:37</time>

    De nouveaux traitements ont donné des résultats prometteurs

    contre des cancers avancés du poumon, du sang et de l'ovaire résistants aux autres thérapies.

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    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">

    De nouveaux traitements prometteurs contre certains types de cancers.

    <figcaption>De nouveaux traitements prometteurs contre certains types de cancers. © Yves Rousseau / AFP</figcaption></figure>
     
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    Des cancers avancés du poumon, du sang, de la thyroïde et de l'ovaire, résistants aux autres thérapies, ont répondu favorablement à de nouveaux traitements ciblés, selon des essais cliniques dévoilés samedi. L'Imbruvica (Ibrutinib), des laboratoires américains Pharmacyclics et Johnson & Johnson, a ainsi nettement allongé la survie de malades atteints de leucémie lymphoïde chronique ne répondant pas à la chimiothérapie combinée à un anticorps, traitement standard pour ce cancer du sang le plus courant chez les adultes. Cet agent stimule l'autodestruction des cellules cancéreuses et bloque leur prolifération. L'agence américaine des médicaments (FDA) l'a approuvé fin 2013 pour traiter des lymphomes résistants et pour la leucémie en février 2014.

    C'est la première fois qu'un anticancéreux pris oralement permet une nette amélioration de la survie de ces malades, ont souligné les chercheurs qui présentent cette étude clinique à la conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), plus grand colloque sur le cancer, réuni ce week-end à Chicago. "Avec l'Ibrutinib, environ 80 % des patients étaient encore en rémission un an après, soit deux fois plus que ce que l'on peut espérer avec la thérapie standard", a précisé le Dr John Byrd, professeur de médecine à l'Université d'État d'Ohio, qui a mené cet essai clinique auprès de 391 participants âgés de 67 ans en moyenne. "Ces données plaident en faveur de l'utilisation de ce médicament en premier lieu pour ces malades", a-t-il estimé. 

    Des progressions retardées

    Un autre traitement frappant plusieurs cibles de la tumeur, dont sa capacité à développer des vaisseaux sanguins pour s'irriguer, a permis de retarder la progression de cancers agressifs de la thyroïde de près d'un an et demi. Cet agent, le Lenvatinib, des laboratoires américain SFJ Pharmaceuticals et japonais Eisai, s'est aussi traduit par une réduction de la tumeur chez près des deux tiers des patients. "Nous sommes confiants dans le fait qu'avec ces résultats le Lenvatinib deviendra le traitement de choix pour ce type de cancer de la thyroïde", réfractaire à l'iode radioactif qui est efficace dans la grande majorité des cas, a indiqué le Dr Martin Schumberger, un cancérologue à l'Université Paris-Sud à Paris, qui a dirigé l'essai clinique de phase 3 avec 392 malades.

    Un troisième essai clinique, également présenté à la conférence de l'ASCO, a porté sur le Ramucirumab (Cyramza), un anti-angiogénique du laboratoire américain Eli Lilly qui bloque la formation des vaisseaux sanguins dans la tumeur. Déjà approuvé par la FDA en février 2014 contre le cancer agressif de l'oesophage, il a permis selon un essai clinique dévoilé samedi de prolonger légèrement la vie de malades avec un cancer très avancé du poumon. Mais ce résultat modeste a été jugé significatif par les cancérologues. "C'est le premier traitement depuis dix ans qui parvient à améliorer l'évolution de ce cancer avec une thérapie alternative à la chimiothérapie", explique le Dr Maurice Pérol, patron du service de cancérologie du thorax au centre de lutte contre le cancer de Lyon (France), principal auteur de l'étude.

    Un temps de survie doublé

    Enfin, un essai clinique avec deux agents expérimentaux pris en combinaison, l'Olaparib et le Cediranib du laboratoire britannique AstraZeneca, a quasiment doublé à 17,7 mois la survie de patientes atteintes d'un cancer ovarien agressif par rapport à celles n'ayant pris que de l'Olaparib. Il s'agit du premier inhibiteur de l'enzyme PARP qui permet à l'ADN des cellules cancéreuses de se réparer. Le Cediranib bloque la formation des vaisseaux sanguins dans la tumeur ainsi que la croissance des cellules cancéreuses. Mais aucune de ces deux molécules n'a encore été approuvée par la FDA.

    Il existe désormais de nombreuses familles de molécules de thérapies ciblées des cancers agissant chacune sur des cibles différentes pour bloquer la prolifération des cellules cancéreuses. Par opposition, la chimiothérapie traditionnelle bloque seulement la multiplication de ces cellules, mais avec plus d'effets secondaires. "Avec le développement de la médecine génomique ces dernières années, il est possible de relever le défi des cancers résistants aux traitements standard, en révélant de nouvelles cibles à l'intérieur de leurs mécanismes cellulaires", a commenté le cancérologue Gregory Masters de l'Helen Graham Cancer Center à Newark.

     

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  • Roland-Garros : Gaël Monfils tient sa revanche

    Par Victor Dhollande-Monnier

    Publié le 31 mai 2014 à 18h05      lien    Mis à jour le 31 mai 2014 à 18h26

     
     
    Roland-Garros : Gaël Monfils tient sa revanche
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    Gaël Monfils : "je ne sais même pas comment j'ai fait pour gagner ce cinquième set". © REUTERS

    AU BOUT DE L'EFFORT - Le Français Gaël Monfils s'est hissé en 8es de finale de Roland-Garros en battant l'Italien Fabio Fognini.

    Gros combat. Il ne faut jamais enterrer Gaël Monfils. Même balayé dans la quatrième manche par l'Italien Fabio Fognini (6-0), même diminué physiquement, le Français s'est repris dans le cinquième et dernier set pour arracher

    son ticket pour les huitièmes de finale de Roland-Garros. Après trois heures de jeu, "la Monf" est venu à bout du

     15e joueur mondial en cinq manches (5-7, 6-2, 6-4, 0-6, 6-2). Il affrontera au prochain tour l'Américain Donald

    Young ou l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez.

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    Roland-Garros : Gaël Monfils tient sa revanche

    © REUTERS

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    Une cinquième et une revanche. Monfils, 27 ans et 28e mondial, atteint pour la cinquième fois ce stade de la compétition. Son meilleur résultat reste une demi-finaliste en 2008. Il a aussi disputé deux quarts de finale en 2009 et 2011. Le Français a pris sa revanche sur celui qui l'avait battu au second tour de Roland-Garros en cinq manches il y a quatre ans.

    Un match plutôt étrange. On pouvait s'attendre à un grand match de tennis entre ces deux spécialistes de terre battue. Mais le spectacle s'est finalement mué en une partie assez monotone, ou les deux hommes ont joué au chat à la souris du fond du court.


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    Coke et prostituées vont doper le PIB du Royaume-Uni

    Par L'Expansion.com avec AFP, publié le <time datetime="2014-05-30 20:51:00" itemprop="datePublished" pubdate="">30/05/2014 à 20:51</time><time datetime="2014-05-30 21:17:39" itemprop="dateModified">, mis à jour à 21:17    </time>lien

    Après la Suède, l'Italie et l'Espagne, c'est maintenant le Royaume-Uni qui va compter les revenus d'activités illégales comme le trafic de drogue et la prostitution dans son Produit Intérieur Brut (PIB). 

     

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    Coke et prostitués vont doper le PIB du Royaume-Uni

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    Des prostituées boulevard Ney à Paris. Photo d'illustration.

    AFP/MIGUEL MEDINA

    </figcaption></figure>

    De la coke et des prostitutées... Pour les PIB. Après la Suède, l'Italie et l'Espagne, c'est

    maintenant le Royaume-uni qui va intégrer -à partir de septembre- les revenus illégaux

    générés par le trafic de drogue et la prostitution dans le calcul de son Produit Intérieur

    Brut. Une opération qui pourraient doper le PIB de 10 milliards de livres -12,3 milliards

    d'euros- à en croire des évaluations officielles publiées jeudi. 

    La prise en compte de ces activités illégales dans le PIB est prévue par des règles européennes dans le but de comparer les économies des pays membres de l'UE, mais aussi de gonfler le PIB et donc de minorer l'importance

    de la dette, explique BFM Business

    La France s'est conformée à ces nouvelles règles en mai, mais l'Insee a refusé d'intégrer l'économie illégale dans

    le calcul du PIB. 

    58 000 prostituées ayant entre 20 et 30 clients par semaine

    Retour au Royaume-Uni où, selon les estimations de l'Office national des Statistiques (ONS) fondées sur des

    données datant de 2009, la prostitution ferait augmenter le PIB de 6,5 milliards d'euros, et le trafic de drogue de quelque

    5,4 milliards d'euros.  

    Pour mesurer les revenus issus de la prostitution, les statisticiens prennent en compte le coût de la location des

    lieux de prostitution, les achats de préservatifs et de "vêtements de travail". Ils ont évalué à 58 000 le nombre des prostituées au Royaume-Uni et à entre 20 et 30 le nombre de leurs clients hebdomadaires. 

    En ce qui concerne le trafic de drogue, l'ONS prend en compte la production et la vente de crack, de cocaïne, d'héroïne, de cannabis, d'ecstasy et d'amphétamines. 

    Une évaluation "inquiétante" selon des associations

    Des militants luttant contre les violences faites aux femmes ont jugé "inquiétante" l'évaluation financière de ces activités. Une porte-parole de l'association Eaves s'est déclarée "surprise et attristée que des activités illégales,

    des délits et abus (...) soient considérés comme partie intégrante du PIB". 

    Au Royaume-Uni, la prostitution en elle-même n'est pas illégale mais les activités commerciales qui l'entourent le sont, comme la tenue de maisons closes. 

    Le secrétaire d'Etat à la prévention de la délinquance Norman Baker a réaffirmé l'engagement du gouvernement

    à lutter contre "les dégâts et l'exploitation engendrés par la drogue et la prostitution". 

     
     
    • L'Éco du soir: Italie: le PIB sera boosté par les revenus générés par la prostitution, la drogue
    • et les divers trafics - 23/05

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    Ukraine: Obama va rencontrer le président élu Porochenko

    <time>Publié le 31-05-2014 à 07h45Mis à jour à 16h20      </time>lien 

     

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    Manifestants devant le siège de la délégation de l'UE à Kiev: "Non à la guerre", "Où sont vos sanctions ?", demandent les protestataires aux dirigeants européens, le 30 mai 2014(c) Afp
    Manifestants devant le siège de la délégation de l'UE à Kiev: "Non à la guerre",
    "Où sont vos sanctions ?", demandent les protestataires aux dirigeants européens,
    le 30 mai 2014 (c) Afp
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    Kiev (AFP) - La Maison Blanche a annoncé vendredi que le président Barack Obama rencontrerait le président élu ukrainien Petro Porochenko le 4 juin en Pologne, lors d'une semaine diplomatique chargée qui sera aussi marquée par la présence en France du président russe Vladimir Poutine.

    Ce regain d'activité diplomatique interviendra alors que l'est de l'Ukraine est en proie à des combats meurtriers entre les insurgés prorusses et les forces de Kiev.

    Parallèlement, l'Ukraine a effectué un premier paiement à la Russie pour régler son énorme dette gazière, ce qui pourrait lui permettre d'échapper à une menace imminente de coupure du gaz.

    M. Obama, qui avait appelé au téléphone M. Porochenko, un milliardaire pro-occidental, pour le féliciter de sa victoire à l'élection présidentielle anticipée du 25 mai, va le rencontrer mercredi 4 juin lors d'une visite officielle en Pologne, a indiqué la Maison Blanche.

    Cette rencontre, qui interviendra peu avant l'investiture de M. Porochenko prévue le 7 juin, se déroulera dans le cadre d'une tournée européenne de M. Obama qui le conduira aussi en Belgique et en France, a précisé son conseiller adjoint de sécurité nationale, Ben Rhodes.

    M. Obama veut "dire directement au président élu Porochenko son engagement" envers l'Ukraine, a précisé M. Rhodes lors d'une conférence téléphonique.

    Le déplacement de M. Obama en Pologne vise à assurer les pays d'Europe orientale de l'engagement de Washington à défendre la sécurité de ses alliés au sein de l'Otan, après le rattachement de la Crimée par la Russie aux dépens de Kiev.

    Au cours de sa tournée, M. Obama se rendra à Paris jeudi pour des entretiens avec le président François Hollande, le jour où le chef de l'Etat français recevra M. Poutine.

    Le président russe a confirmé vendredi qu'il se rendrait en France les 5 et 6 juin pour un entretien bilatéral et pour la commémoration du débarquement allié de 1944 en Normandie. Cette confirmation a été donnée au cours d'"une conversation téléphonique à l'initiative de la partie française", a précisé le Kremlin.

    Il s'agira de la première rencontre d'un dirigeant occidental avec M. Poutine depuis le rattachement de la Crimée à la Russie.

    M. Rhodes a souligné que la Maison Blanche n'envisageait pas de réunion de M. Obama avec M. Poutine à Paris.

    Le président élu ukrainien se trouvera également le 6 juin en France pour les commémorations du Débarquement, à l'invitation de M. Hollande.

    Sur le terrain, une nouvelle équipe d'observateurs internationaux a disparu dans l'est de l'Ukraine, où se déroulent des combats de plus en plus meurtriers entre rebelles prorusses et forces ukrainiennes.

    L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé avoir perdu le contact avec une équipe composée de quatre étrangers et d'un traducteur ukrainien, arrêtés jeudi soir par des hommes armés à Severodonetsk, dans la région de Lougansk.

    Une autre équipe de quatre observateurs de l'OSCE est portée disparue depuis lundi à Donetsk.

    Ces disparitions reflètent la situation proche de l'anarchie qui règne dans cette région de l'Ukraine, avec des enlèvements, des pillages, des barrages routiers et des bâtiments publics occupés par des hommes en armes.

    Le ministre ukrainien de la Défense, Mikhaïlo Koval, a défendu l'offensive engagée il y a près de deux mois, que Kiev appelle une "opération anti-terroriste" et que Moscou qualifie d'"opération punitive".

    "Nos forces armées ont complètement nettoyé des séparatistes le sud et une partie de l'ouest de la région de Donetsk et le nord de la région de Lougansk", a affirmé le ministre au cours d'une conférence de presse.

    "Nous ne laisserons pas cette gangrène se propager dans les régions voisines", a lancé M. Koval, "nous allons poursuivre notre opération anti-terroriste".

    - Combattants tchétchènes -

    La Russie a accusé vendredi Kiev de violer la Convention de Genève de 1949 sur la protection des civils en utilisant l'aviation et les blindés "dans le but de tuer des civils".

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a une nouvelle fois appelé son homologue américain John Kerry pour l'exhorter à faire pression sur Kiev en vue de lui faire mettre fin à son offensive.

    Plus de 200 personnes - soldats, séparatistes et civils - ont péri dans l'opération déclenchée par le pouvoir de Kiev le 13 avril.

    M. Kerry s'est inquiété de l'intervention de combattants de Tchétchénie, république à majorité musulmane du Caucase russe, qui se rendent selon lui dans l'est de l'Ukraine "pour envenimer les choses, pour engager le combat".

    Le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Borodaï a reconnu cette semaine la présence de Tchétchènes venus pour "protéger le peuple russe".

    Le Service fédéral de sécurité (FSB) russe a pour sa part annoncé avoir arrêté en Crimée un groupe d'ultranationalistes ukrainiens qui voulaient commettre des actes "terroristes" contre des infrastructures de la péninsule.

    - Kiev règle une partie de sa dette gazière -

    Sur le front gazier, l'Ukraine a effectué un premier paiement à la Russiepour commencer à régler sa dette, ont indiqué vendredi plusieurs responsables.

    "Nous n'avons pas encore la solution, mais nous avons fait des progrès", a déclaré à Berlin le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger. Il parlait à l'issue de négociations dans la capitale allemande avec le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak, son homologue ukrainien Iouri Prodan et les patrons du fournisseur russe Gazprom et du distributeur ukrainien Naftogaz.

    Ces négociations étaient cruciales, car Gazprom a menacé de couper le gaz à Kiev dès mardi, mettant aussi en péril l'approvisionnement de l'Union européenne.

    L'Ukraine refusait de régler sa dette - 3,5 milliards de dollars d'impayés - si Gazprom ne s'engageait pas sur des rabais sur les livraisons futures. Gazprom, pour sa part, refuse de parler prix tant que Kiev n'a pas épongé ses arriérés. Le groupe exige en outre le paiement en avance des livraisons de juin, soit 1,66 milliard de dollars.

    Mais Kiev semble avoir fait un pas pour désamorcer le conflit. M. Prodan a confirmé que son pays avait versé vendredi 786 millions de dollars à Gazprom. Ce paiement correspond à la facture de Kiev pour les mois de février et mars, a précisé M. Oettinger
    .

    </article>

    Sur le web: L'Ukraine de Porochenko : le pays face au défi séparatiste, entre autres (Partie 2)

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