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  • A Paris, une Gay Pride teintée de « colère »

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-06-29T00:20:04+02:00" itemprop="datePublished">29.06.2014 à 00h20</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-06-29T01:04:37+02:00" itemprop="dateModified">29.06.2014 à 01h04</time>

    <figure>L'édition 2014 de la marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans s'est tenue samedi avec des accents très revendicatifs, contre l'abandon des ABCD de l'égalité et l'interdiction de la PMA.</figure>

     

    « Nous existons, nous exigeons des droits » : des milliers de personnes ont bravé la pluie, samedi 28 juin à Paris, pour prendre part à une Gay Pride aux accents très revendicatifs, notamment à propos de la famille et des discriminations liées à l'orientation sexuelle. Près de 100 000 personnes ont battu le pavé au rythme des sonos, selon les organisateurs. La préfecture de police n'a pas voulu donnerd'estimations sur cet « événement festif ».

    Au milieu des perruques colorées et des costumes excentriques, l'édition 2014 de la marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT) a été très politique. Les participants ont notamment regretté le recul du gouvernement sur les ABCD de l'égalité, expérimentation destinée à lutter contre les stéréotypes sexués à l'école, qui est devenue la cible de mouvements d'extrême droite, de musulmans rigoristes et de catholiques traditionalistes. « Il y a de la colère ou de la déception, selon les tempéraments », résumait Sylvie, 40 ans, de passage avec sa compagne et leur fils d'un an et demi endormi dans une poussette.

    Lire le décryptage : L' « ABCD de l'égalité », au cœur de la polémique sur la « théorie du genre »

    Comme elle, les marcheurs déploraient aussi que le gouvernement n'ait pas ouvert la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes, ni avancé sur le statut des beaux-parents. Un an après l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, Pascal, 50 ans, est désabusé : « L'an dernier, on a fait la fête, j'ai pu me marier en septembre. Mais cette année, on a l'impression que le gouvernement est figé. Je ne voudrais pas que tous les quinze ans, on ait une avancée et qu'il faille attendre quinze ans de plus pour la suivante. »

     

    « RIEN OBTENU QUI SÉCURISE NOTRE VIE DE FAMILLE »

    Sur l'un des chars, décoré d'outils, de pinceaux et de taches de peinture, une formule résumait le sentiment général : « Egalité : le chantier a été bâclé ». Un autre affichait en grosses lettres : « Gouines en colère ». « On est en colère parce qu'avec le mariage pour tous, on nous avait dit que ça nous permettrait d'adopterles enfants de notre partenaire. Mais en fait, on n'a rien obtenu qui sécurise notre vie de famille », expliquait Aurélia, jeune brune de 35 ans.

    Des décisions de justice récentes ont refusé à des lesbiennes l'adoption de l'enfant de leur conjointe né par PMA à l'étranger. Des refus condamnés cette semaine par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

    Lire le décryptage : GPA, PMA : quel sera l'impact de la décision de la CEDH sur le droit français ?

     

    <figure>Après s'être prononcé pour la procréation médicalement assistée (PMA) pendant la campagne présidentielle, François Hollande a ensuite exprimé plusieurs fois son opposition à une telle législation après son élection.</figure>

     

    Parmi les revendications mises en avant par la Gay Pride figure une nouvelle loi sur la famille. « Il faut que, comme les hétéros, nous puissions déclarer nos enfants en mairie, il faut ouvrir la PMA à toutes les femmes, il faut des ouvertures en matière de filiation en dehors du mariage », a dit Marjorie Monni, porte-parole chargée des questions familiales à l'inter-LGBT.

    « LES ENGAGEMENTS SONT TENUS A MINIMA, ET ENCORE »

    Un autre thème d'importance a été la lutte contre l'homophobie. D'après l'inter-LGBT, la parole homophobe s'est libérée lors des grandes manifestations d'opposants au mariage homosexuel et aurait entraîné une hausse des menaces et des actes homophobes. La chanteuse britannique Tara McDonald, marraine de l'événement, s'est dite « choquée » par ces manifestations. « Cela montre qu'il reste du travail à faire, selon elle. Il faut faire évoluer les mentalités et éduquer les gens. »

    Lire : Les transsexuels en attente d'une reconnaissance

    Sans quoi les conséquences peuvent être lourdes. « Il y a deux jours encore, un jeune s'est jeté d'un pont parce que sa famille le rejetait, racontait Nicolas Rividi, porte-parole de l'inter-LGBT sur les discriminations. Là encore, le compte n'y est pas du côté du gouvernement. Les engagements sont tenus a minima, et encore. »

    Face à ces critiques, le Parti socialiste s'est fait discret. Seul poids lourd du PS, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a défilé avec quelques-uns de ses adjoints. Une poignée de jeunes socialistes ont déployé des banderoles roses, sans char ni trompette.


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    L'Assemblée impose les femmes

    dans les conseils d'administration

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-06-27T07:20" itemprop="datePublished" pubdate="">27/06/2014 à 07:20</time> - Modifié le <time datetime="2014-06-27T14:49" itemprop="dateModified">27/06/2014 à 14:49    </time>lien

    La France, qui présente le meilleur taux de femmes dans les instances dirigeantes au monde, vient d'ouvrir la voie à davantage de parité.

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">En France, il y a 30 % de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises.<figcaption>En France, il y a 30 % de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises. © AltoPress / Maxppp</figcaption></figure>
     
     
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    Déjà adopté dans son intégralité par le Sénat en avril, le projet de loi de Najat Vallaud-Belkacem pour l'égalité hommes-femmes l'a également été par les députés à l'Assemblée nationale, dans la nuit de jeudi à vendredi. Violences faites aux femmes, congé parental, parité en politique..., la ministre des Droits des femmes s'en félicite elle-même : "La force de ce texte, c'est qu'il est global, qu'il aborde toutes les problématiques de l'égalité." Parmi ces problématiques, celle de la représentation des femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises, dont le renforcement n'était pas souhaité par le gouvernement mais que les députés ont voulu accentuer.

    Un problème de "praticabilité" (NVB)

    Un amendement porté par Sandrine Mazetier, députée PS, étend le quota obligatoire de 40 % de femmes dans les conseils d'administration des entreprises de plus de 500 salariés aux entreprises de plus de 250 salariés et non cotées en Bourse. La mesure sera applicable au 1er janvier 2020 et ne concerne toutefois que les entreprises réalisant un chiffre d'affaires de plus de 500 millions d'euros pendant trois ans. Najat Vallaud-Belkacem n'était elle-même pas favorable à cette extension de la loi Copé-Zimmermann, votée en 2010, qu'elle juge "prématurée" et qui pose des problèmes de "praticabilité", mais les élus ont voté l'amendement, consolidant ainsi davantage l'égalité hommes-femmes dans les instances dirigeantes des entreprises.

     
     

    La mesure adoptée par l'Assemblée ne concerne que les entreprises du secteur privé, mais les députés ont également voté un amendement pour l'application du quota de femmes dans les instances dirigeantes du secteur public dès 2017, et non plus 2018 comme prévu initialement. Les élus français veulent voir davantage de femmes dans les conseils d'administration, logique pour un pays qui vient de détrôner les États-Unis au classement des pays ayant le meilleur taux de femmes au sein des conseils d'administration.

    La France championne du monde

    Dévoilé lors du Sommet mondial des femmes, début juin à Paris, le "Fortune Global 200" est le classement des 200 plus grandes entreprises mondiales en matière de parité, réalisé par le Comité international des femmes dirigeantes (CWDI). Dans le top 10, le comité a recensé pas moins de sept entreprises françaises. Parmi elles, la Société générale, qui est la seule entreprise avec plus de 40 % de femmes dans son conseil d'administration, BNP Paribas, Saint-Gobain, Axa, GDF Suez, Peugeot et Total, toutes excellentes élèves quant à la proportion obligatoire de femmes dans les instances dirigeantes.

    La loi Copé-Zimmermann, qui impose le quota minimal de 40 % de femmes dans les conseils d'administration, doit être appliquée dans toutes les entreprises concernées d'ici à 2017. Les élus tablaient sur un taux de 20 % en 2014, mais, bonne surprise, la France est déjà à 29,7 % cette année. La mesure fonctionne si bien en France qu'elle a été adoptée dans de nombreux pays tels que l'Espagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Belgique, l'Inde et même les Émirats arabes unis !

    L'exemple australien

    En tout et pour l'instant, 22 pays ont imposé des quotas de femmes dans les instances dirigeantes de leurs grandes entreprises. Mais, mieux encore, certains n'ont pas eu besoin de le faire. En Australie, le législateur a posé des obligations de parité, mais aucun quota, et en dix ans, la part de femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises du pays est passée de 8,6 à 18,1 %.

    Néanmoins et malgré ces résultats encourageants, les trois économies les plus puissantes du monde - les États-Unis, la Chine et le Japon -, qui possèdent plus de la moitié des 200 plus grandes entreprises de la planète à elles trois, présentent les plus faibles hausses de taux de féminisation des conseils d'administration. La route est longue...

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    Des Bonnets rouges interpellés devant chez Ayrault

    Par Gaétan Supertino avec AFP

    Publié le 28 juin 2014 à 21h39Mis à jour le 28 juin 2014 à 21h40      lien     

     

     
    IMAGE D'ILLUSTRATION - Six personnes ont été interpellées devant le domicile de Jean-Marc Ayrault à Nantes.
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    IMAGE D'ILLUSTRATION - Six personnes ont été interpellées devant le domicile de Jean-Marc Ayrault à Nantes. © Reuters

    PRESSION SOCIALE - En marge d'une manifestation,six Bonnets rouges ont été interpellés samedi devant le domicile de l'ancien Premier ministre.

    Six Bonnets rouges ont été interpellés samedi devant le domicile de Jean-Marc Ayrault à Nantes après une manifestation pour la réunification bretonne samedi dans cette ville. Les militants interpellés faisaient partie d'un groupe d'une vingtaine de manifestants antifiscalistes et régionalistes qui s'étaient rassemblés devant la résidence de l'ancien Premier ministre, vers 18h, jetant de la farine et des oeufs sur le portail avant de chanter "La blanche Hermine" et de scander "Naoned e Breizh" (Nantes est breton).

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    Des couteaux trouvés. Vers 20h, Jean-Marc Ayrault et son épouse sont sortis de leur domicile et sont montés dans une voiture tandis que les manifestants étaient tenus à distance par des CRS. Au final, six personnes ont été interpellées: trois pour dégradations après des jets de fumigène sur la voiture de police qui gardait le domicile de l'ancien premier ministre et trois pour port d'armes prohibées, des couteaux trouvés sur eux lors des contrôles d'identité, a indiqué sur place le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Christophe Bertrand.

    Vers 20h30 tous les manifestants étaient partis et les services de la ville nettoyaient les abords du domicile du couple Ayrault. De 8.500 à plus de 15.000 personnes, selon la police et les organisateurs, avaient auparavant manifesté pacifiquement à Nantes pour un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, une option écartée dans le projet de réforme territoriale du gouvernement.


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  • Wimbledon : Alizé Cornet élimine Serena Williams

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-06-28T21:11:34+02:00" itemprop="datePublished">28.06.2014 à 21h11</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-06-28T23:53:54+02:00" itemprop="dateModified">28.06.2014 à 23h53</time>

     

    <figure>La Française Alizé Cornet a réussi un exploit le 28 juin en éliminant la numéro un mondiale Serena Williams au troisième tour de Wimbledon.</figure>

     

    La numéro un mondiale Serena Williams, méconnaissable, a été éliminée au troisième tour de Wimbledon après sa défaite samedi 28 juin face à la Française Alizé Cornet, 24e mondiale, en trois sets (1-6, 6-3, 6-4). La Niçoise n'avait encore jusqu'ici jamais dépassé le troisième tour à Wimbledon. Elle affrontera au prochain tour la Canadienne Eugenie Bouchard (numéro 13), victorieuse de l'Allemande Andrea Petkovic (numéro 20) en deux sets 6-3, 6-4.

    C'est la troisième fois d'affilée que l'Américaine subi une élimination précoce en Grand Chelem. A Roland-Garros, elle avait quitté le tournoi dès le deuxième tour et en huitièmes de finale à Melbourne. L'an dernier, l'Américaine avait été sortie dès les huitièmes de finale à Londres. En quinze participations, l'Américaine a été sacrée à cinq reprises (2002, 2003, 2009, 2010, 2012).

    WILLIAMS EST RETOMBÉE DANS SES TRAVERS

     

    <figure>Serena Williams, numéro un mondiale, a été éliminée par la Française Alizé Cornet au troisième tour de Wimbledon, le 28 juin.<figcaption data-caption="Serena Williams, numéro un mondiale, a été éliminée par la Française Alizé Cornet au troisième tour de Wimbledon, le 28 juin. | AFP/CARL COURT">Serena Williams, numéro un mondiale, a été éliminée par la Française Alizé Cornet au troisième tour de Wimbledon, le 28 juin. | AFP/CARL COURT</figcaption></figure>

     

    Crispée, en manque de punch dans ses coups et lente dans ses déplacements, SerenaWilliams est retombée dans ses travers, comme à Roland-Garros où la jeune Espagnole Garbine Muguruza l'avait dominée en deux sets (6-2, 6-2).

    Cette fois-ci, les choses avait pourtant bien débuté pour l'Américaine. Incisive dans la première manche, elle s'est mise à jouer court et à douter subissant la loi de Cornet qui réussissait tout ce qu'elle entreprenait et utilisait la volée à bon escient. Visage crispé, pas agressive dans ses coups, Williams encaissait une série de cinq jeux d'affilée avant de se ressaisir en fin de deuxième set mais trop tard pour empêcher la Française d'égaliser.

     

    Dès le début du premier jeu de l'ultime manche, la numéro un mondiale devaiteffacer quatre balles de break pour rester dans le coup. Mais ce n'était que partie remise pour Cornet qui allait chiper, deux fois la mise en jeu de son adversaire pour mener 3-2, puis 5-2, avant de servir pour le match. Avec l'énergie du désespoir, Serena Williams revenait à 5-4 mais allait commettre deux fautes grossières pour permettre à Cornet de l'emporter.

    CORNET : « MA PLUS GRANDE VICTOIRE »

    « Si on m'avait dit cela, il y a deux semaines, je ne l'aurais pas cru, a déclaré ensuite jeune Française (24 ans). C'est ma plus grande victoire en Grand Chelem. »

    « Cela prouve que j'ai bien progressé. Avant, je n'aimais pas l'herbe. J'ai beaucoup travaillé pour améliorer mon jeu, notamment mon coup droit, qui était ma faiblesse sur herbe et mes déplacements. Pour réussir sur cette surface, vous devez vous convaincre que vous l'aimez. A la fin, j'ai embrassé le gazon. Cela méritait bien un baiser. »

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