• Ukraine: l'armée reprend du terrain à proximité

    du site du crash

    Créé le 28/07/2014 à 12h40 -- Mis à jour le 28/07/2014 à 22h50
    <aside>Un homme armé du bataillon de défense Lougansk-1 arrête les véhicules à un barrage près de Lisichansk le 28 juillet 2014

    Un homme armé du bataillon de défense Lougansk-1 arrête les véhicules à un barrage près de Lisichansk le 28 juillet 2014 GENYA SAVILOV AFP

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    Chakhtarsk (Ukraine) - Les forces ukrainiennes se sont lancées lundi à l'assaut de points stratégiques tenus par les insurgés prorusses près du site au-dessus duquel a été abattu l'avion malaisien, livrant d'intenses combats qui ont empêché les experts néerlandais et malaisiens d'accéder aux débris de l'appareil.

    L'ONU a réclamé une enquête «rapide, minutieuse, efficace et indépendante» sur la destruction du Boeing de Malaysia Airlines qui a fait 298 morts et qui selon elle s'apparente à «un crime de guerre».

    Signe que l'escalade se poursuit au niveau international, les dirigeants français François Hollande, américain Barack Obama, allemand Angela Merkel, britannique David Cameron et italien Matteo Renzi ont réaffirmé leur «intention d'adopter de nouvelles mesures» contre la Russie. Ils se sont dits favorables à des «sanctions coordonnées» contre la Russie, accusée de «continuer à livrer des armes» aux séparatistes dans l'est de l'Ukraine.

    L'UE devrait adopter mardi pour la première fois des sanctions économiques d'envergure : accès aux marchés financiers, ventes d'armes, technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et biens à double usage militaire et civil.

    L'ambassadeur russe aux Nations unies Vitali Tchourkine a accusé l'Ukraine de violer la résolution 2166 du Conseil de sécurité en menant une campagne destinée à prendre le contrôle de la zone dans laquelle l'avion s'est écrasé.

    Onze jours après le drame, l'intensification des combats à proximité immédiate rend encore plus difficile l'arrivée d'experts étrangers sur les lieux du drame que contrôlent les séparatistes prorusses où il reste toujours des débris de l'appareil ainsi que des fragments de corps.

    «Les chances ne sont pas très grandes» que toutes les dépouilles et tous les effets personnels retournent aux Pays-Bas, a admis lundi le chef de la police néerlandaise Gerard Bouman.

    «Il et totalement impensable qu'elles (les dépouilles) restent là-bas», a déclaré de son côté Michael Bociurkiw, porte-parole des observateurs de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE).

     

    - Convois d'enfants en fuite -

    Un convoi d'une vingtaine de voitures y compris celles de la presse escortées par les rebelles a quitté dans la matinée Donetsk en direction de cette zone située à une soixantaine de kilomètres plus à l'est. Les journalistes ont été stoppés par les insurgés à Chakhtarsk, à une dizaine de kilomètres du site.

    Aux abords de cette ville, un journaliste de l'AFP a entendu des explosions et vu une dizaine d'automobiles sortir de cette ville. Sur certaines, il était écrit en grosses lettres rouges «ENFANTS». Certaines familles quittaient Chakhtarsk à pied.

    Les policiers et les experts médicaux-légaux ont finalement fait demi-tour, des explosions ayant été entendues non loin d'eux. La veille, les experts avaient déjà renoncé à aller sur place.

    Selon Kiev, les soldats sont entrés à Chakhtarsk et à Torez, à l'est de Donetsk, près de l'endroit de la catastrophe, et ont repris la colline de Savour-Moguyla, tout près de là. Des combats se poursuivaient en outre à Snijné, dans la même zone, selon un porte-parole militaire ukrainien.

    Au nord de la région de Donetsk, les forces ukrainiennes ont également indiqué avoir reconquis la ville de Debaltseve et se préparer en vue de «libérer» le bastion rebelle de Gorlivka où des tirs de lance-roquettes Grad ont provoqué dimanche la mort de 14 civils, dont deux enfants.

    Selon l'ONU, qui a dénoncé l'utilisation d'armes lourdes des deux côtés, les combats ont fait plus de 1.110 morts en plus de trois mois.

    Signe de l'intensité des combats lundi, les forces ukrainiennes ont accusé les séparatistes d'avoir tiré des roquettes Grad sur des habitations de Chakhtarsk, sans pouvoir donner d'indications sur d'éventuelles victimes civiles.

    Le chef militaire des rebelles, Igor Strelkov, a de son côté évoqué la présence de plus de 200 blindés ukrainiens et évoqué «30 morts et blessés» du côté des séparatistes. «Nos combattants sont à l'attaque», a-t-il assuré.

    Il a démenti la prise revendiquée par Kiev de Savour-Moguyla, hauteur qualifiée par la présidence ukrainienne de «stratégique» car à la frontière des régions de Donetsk et de Lougansk et de celle de Rostov-sur-le-Don en Russie. Mercredi dernier, deux avions de chasse ukrainiens ont été abattus au-dessus de cette colline.

     

    - Les boîtes noires parlent -

    «Les Ukrainiens ont pris possession d'une partie du territoire du crash», a malgré tout reconnu devant la presse Vladimir Antioufeev, numéro deux du gouvernement séparatiste de la République autoproclamée de Donetsk.

     

    A Kiev, Andriï Lyssenko, porte-parole de l'état-major de l'opération militaire, a indiqué que l'armée se trouvait «du côté sud» du site et ne livrait aucun combat, respectant le cessez-le-feu décrété par le chef de l'Etat à sa proximité immédiate. «Dès que les rebelles se retireront, nous occuperons ce territoire».

    L'avion malaisien qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur a été abattu le 17 juillet. Kiev et les Occidentaux ont presque ouvertement accusé les séparatistes et leurs protecteurs au Kremlin d'être responsables du drame. M. Strelkov a martelé lundi que ni lui ni ses subordonnés n'avaient abattu le Boeing et que les rebelles ne disposaient pas des missiles Bouk montrés du doigt.

    Selon le Conseil national de Sécurité et de Défense ukrainien, les données des boîtes noires ont révélé une «décompression» liée à la «forte explosion» d'un missile à fragmentation.

    En visite à Kiev lundi, la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop et son homologue néerlandais Frans Timmermans ont discuté de la possibilité de laisser les policiers de leurs pays porter des armes dans la zone du crash. Le chef de la diplomatie néerlandaise a ainsi signé un accord en ce sens, mais le déploiement d'une telle mission requiert le feu vert du Parlement ukrainien, qui devra se prononcer jeudi à huis clos.

     

     © 2014 AFP

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  • Ioukos: la Russie condamnée à verser 50 milliards de dollars aux ex-actionnaires

     

    Créé le 28/07/2014 à 10h50 -- Mis à jour le 28/07/2014 à 23h30
    <aside>Tim Osborne, directeur de GML, ancien actionnaire majoritaire de Ioukos, le 28 juillet 2014 lors d'une conférence de presse à Londres

    Tim Osborne, directeur de GML, ancien actionnaire majoritaire de Ioukos, le 28 juillet 2014 lors d'une conférence de presse à Londres LEON NEAL AFP

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    Londres - La Russie a été condamnée lundi à payer 50 milliards de dollars d'indemnités aux ex-actionnaires de Ioukos, un revers pour le pouvoir de Vladimir Poutine accusé d'avoir orchestré le démantèlement de la compagnie pétrolière pour des raisons politiques.

    Cette décision de la cour permanente d'arbitrage de La Haye a aussitôt été contestée par Moscou, qui a jugé le tribunal incompétent.

    Le jugement est favorable aux anciens actionnaires majoritaires de cette compagnie fondée par l'ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski, milliardaire brutalement tombé en disgrâce et emprisonné il y a un peu plus de dix ans.

    «Le tribunal a de façon unanime et spécifique confirmé que l'offensive de la fédération de Russie contre Ioukos, ses fondateurs, dont Mikhaïl Khodorkovski, et ses employés, était motivée par des raisons politiques», s'est réjoui Tim Osborne, directeur de GML, l'ancien actionnaire principal.

    Cette décision intervient dans une période déjà tendue pour le pouvoir en Russie, qui fait l'objet de sanctions croissantes des Occidentaux pour son implication dans la crise en Ukraine.

    Fustigeant des «lacunes importantes» dans ce jugement, le ministère russe des Finances a assuré de son côté que le tribunal d'arbitrage permanent de La Haye n'était «pas compétent» sur ce sujet.

    Le ministre des Finances Sergueï Stortchak a parlé du lancement d'une «contestation avec pour but d'obtenir une annulation» du verdict et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a prévenu que Moscou utiliserait «toutes les options juridiques disponibles» pour l'emporter.

    Plusieurs experts ont toutefois estimé qu'il serait difficile pour la Russie de renverser cette décision sans précédent dans l'histoire de la justice commerciale internationale - qui porte sur un montant équivalent à 37 milliards d'euros.

    «Elle sera appliquée, que ce soit avec ou sans l'accord de la Russie. Ses avoirs à l'étranger peuvent être saisis», a averti le juriste Konstantin Loukoïanov, cité par l'agence de presse russe Itar-Tass.

    «Si la Russie refuse d'exécuter volontairement la décision de la Cour, les pays qui reconnaissent l'arbitrage devront récupérer les biens russes qui ne sont pas sous le coup d'une immunité», a confirmé Victor Gerboutov, du cabinet de consultants en arbitrage international Noerr.

    Il s'agit donc d'une victoire pour les dirigeants de GML qui estimaient avoir été floués par le dépeçage de Ioukos, l'ex-numéro un du pétrole en Russie accusé par Moscou de fraude fiscale et escroquerie à grande échelle il y a une dizaine d'années.

    - «Mafia liée à l'Etat» -

    Ioukos avait été vendu à la découpe en grande partie au groupe pétrolier public russe Rosneft, un acteur de taille modeste pour le secteur à l'époque, devenu depuis le principal producteur mondial parmi les sociétés cotées.

    Rosneft a réaffirmé lundi que l'achat de ces actifs à l'époque «était tout à fait légitime et conforme à la législation», déniant pouvoir faire «l'objet de quelque réclamation que ce soit».

    Ioukos avait été placé en liquidation judiciaire en août 2006, à l'issue d'un procès retentissant largement considéré comme inspiré par le Kremlin pour contrecarrer les ambitions politiques affichées par son patron Mikhaïl Khodorkovski.

    Le principal objectif de Moscou dans cette procédure «n'était pas de récupérer des impôts mais de précipiter la banqueroute de Ioukos au profit de l'Etat», a souligné M. Osborne lors d'une conférence de presse à Londres.

    La holding basée à Gibraltar qu'il dirige, GML, appartenait à l'époque des faits à M. Khodorkovski, qui en a toutefois cédé les actifs dès 2005 à son ex-partenaire d'affaires et homme de confiance Leonid Nevzline.

    Après avoir passé une décennie derrière les barreaux, l'ex-homme le plus riche de Russie a été gracié à la surprise général en décembre dernier par le président russe Vladimir Poutine.

    Tout en précisant qu'il n'entendait tirer aucun profit financier du verdict, M. Khodorkovski a salué lundi la décision de la cour de la Haye, «premier tribunal indépendant à s'être penché de façon pleine et entière sur le cas Ioukos».

    «Du début à la fin, l'affaire Ioukos a constitué un cas exemplaire du pillage sans réserve d'une entreprise brillante par une mafia liée à l'Etat», a-t-il souligné sur son site internet.

    Les ex-actionnaires majoritaires de la compagnie réclamaient 113 milliards de dollars au total, quatre fois le montant de leur investissement d'origine dans l'entreprise aujourd'hui disparue, arguant que sa valeur serait nettement plus importante aujourd'hui.

    Pour l'emporter, les plaignants se sont appuyés le Traité sur la charte de l'énergie (TCE), qui protège les investissements dans les projets énergétiques, un texte que n'a pas ratifié Moscou.

     © 2014 AFP

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  • Accident d'Air Algérie: Les paramètres du vol extraits d'une boîte noire, pas encore les conversations du cockpit

     

    Créé le 28/07/2014 à 20h08 -- Mis à jour le 28/07/2014 à 20h10
    <aside>Air Algérie

    Air Algérie NEW PRESS/SIPA

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    MONDE - Le Bureau d'enquêtes et d'analyses est en train de décrypter les informations des boîtes noires…

    Les paramètres du vol AH5017 (vitesse, altitude, trajectoire, etc.) ont été extraits de la boîte noire mais la récupération des conversations dans le cockpit contenues dans la seconde boîte était toujours en cours lundi soir, selon une information des enquêteurs français.

    «Les enquêteurs du BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses, chargé de l'enquête technique) ont pu rapidement extraire les données de l'enregistreur de paramètres (...) L'enregistreur phonique a été endommagé par les conditions d'impact. Le travail sur cet enregistreur se poursuit pour en extraire les données», indique le BEA sur son site internet.

    Précieux enregistrements

    Le BEA ne fournit aucun détail sur les paramètres de vol récoltés, soulignant simplement qu'«un travail de décodage et d'analyse détaillée de ces données va à présent s'engager avec les membres de la Commission d'enquête malienne».

    Il rappelle en outre que seul le Président de la Commission d'enquête du Mali «est habilité à communiquer sur le résultat des travaux en cours et sur les prochaines étapes de l'enquête».

    La lecture de l'enregistreur de vol «phonique» est aussi importante que la boîte des paramètres de vol car les enquêteurs doivent croiser les données pour comprendre notamment l'interaction entre agissements des pilotes et répercussion sur l'avion.

    Le BEA a déjà été confronté à la difficulté de lire des boîtes noires qui étaient endommagées. Ce fut le cas en 2009 lors de l'accident de la Yemenia aux Comores. Il avait alors fallu deux semaines aux enquêteurs pour récupérer les données.

    Boîtes endommagées

    En revanche, dans l'enquête sur l'accident survenu fin novembre 2008 d'un avion de XL Airways à Perpignan (sud de la France), le BEA avait dû se rendre chez le constructeur Honeywell aux Etats-Unis pour extraire les données, plus d'un mois après la récupération des enregistreurs.

    Le MD-83, qui devait assurer la liaison Ouagadougou (Burkina Faso) - Alger (Algérie) et qui s'est écrasé jeudi au nord du Mali, avait à son bord 112 passagers, dont 54 Français, et six membres d'équipage.

    Le BEA est l'un des seuls organismes au monde disposant d'outils et de spécialistes capables de décrypter les enregistreurs de vol des avions, plus connus sous le nom de «boîtes noires».

    Grâce à ces enregistrements, près de 90% des accidents peuvent être expliqués.

    Un avion commercial possède réglementairement deux boîtes noires, appelées DFDR (Digital flight Data Recorder), celui qui a pu être lu dans le cas du AH5017, et CVR (Cockpit Voice Recorder).

    Le DFDR enregistre seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol. Le CVR, l'enregistreur de vol «phonique», comprend les conversations, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage. Une analyse acoustique poussée permet même de connaître le régime des moteurs.

     20 Minutes avec AFP

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  • Veto de Royal sur un projet d'autouroute: les élus locaux en appellent à Valls

    La ministre de l'Ecologie a fait savoir, vendredi, qu'elle opposait son véto au projet d'autoroute reliant Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort en Charente-Maritime. "Un caprice" dénoncent des élus locaux, qui désapprouvent la ministre.

    Caroline Piquet avec AFP 
    Le 28/07/2014 à 12:39 
    Mis à jour le 28/07/2014 à 21:59                lien 
     
    La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, ic le 17 mai 2014, a opposé son veto au projet d'autoroute A831. (Xavier Leoty - AFP)

    La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, ic le 17 mai 2014, a opposé son veto au projet d'autoroute A831. (Xavier Leoty - AFP)

     

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    La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a enterré le projet d'autoroute A831 d'une soixantaine de kilomètres reliant Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort en Charente-Maritime, en indiquant, vendredi, au quotidien Sud-Ouest, qu'elle ne lancera pas la procédure d'appel d'offres.

    Une décision qui n'a pas du tout plu aux élus locaux, de droite comme de gauche, qui ont riposté dans la foulée. Seuls satisfaits de cette annonce, les élus régionaux d'Europe Ecologie Les Verts et EELV de la Vendée.

     

    "Un caprice" pour le sénateur Retailleau

    C'est Bruno Retailleau, sénateur (UMP) et président du Conseil général de Vendée, qui s'est montré le plus virulent, dans les colonnes de Ouest-France, dénonçant "le caprice de dame Ségolène Royal, le fait du prince de celle qui se prend peut-être pour Aliénor d'Aquitaine". Dans un communiqué, Bruno Retailleau a raillé "l'archétype d'une caste politicienne (...) que les Français rejettent". 

    Il en appelle à Manuel Valls qui "ne peut pas tolérer de voir son autorité ainsi bafouée". Le président du Conseil général de Vendée considère que "cette affaire est un couac de plus pour le gouvernement, mais surtout un véritable boulet qu'il va traîner pendant des mois". "Ce qui est en jeu, c'est l'intérêt général", assure l'élu qui promet: "si le gouvernement ne lance pas avant la rentrée l'appel d'offres (pour cet autoroute), il peut s'attendre à une véritable guerre de tranchées".

    Un courrier pour dénoncer le "mépris" de la ministre

    Une grande majorité d'élus locaux, dont Jacques Auxiette, président socialiste de la Région des Pays-de-la-Loire, Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime et Olivier Falorni député de Charente-Maritime et des chefs d'entreprises dénoncent tous le "mépris" de la ministre. Un courrier doit être envoyé lundi pour un "arbitrage au plus haut niveau de l'Etat". Et des actions seront envisagées, préviennent-ils dans les colonnes de Ouest-France.

    </article>

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  • Israël prévoit une "longue campagne", la France promet une aide

    Par Gabriel Vedrenne avec agences

    Publié le 28 juillet 2014 à 18h48Mis à jour le 28 juillet 2014 à 21h44     lien 


    Israël prévoit une "longue campagne", la France promet une aide
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    © REUTERS  

    L'ESSENTIEL - Netanyahu a promis une "longue campagne" à Gaza, au terme d'une journée sanglante. La diplomatie piétine.

    L'essentiel. L'idée même d'une trêve semble bien lointaine lundi dans la bande de Gaza. Après de nouvelles frappes, qui ont fait quatre morts côté israélien et sept victimes côté palestinien, l'armée israélienne a demandé lundi soir à la population civile habitant les alentours de l'agglomération de Gaza de se concentrer dans le centre-ville. Dans le même temps, la diplomatie internationale s'active, mais sans résultat apparent. Seul résultat tangible, la France a promis le versement d'une aide de 8 millions en faveur de la population de Gaza.

    Une sortie de crise rapide est donc hypothétique, un scénario confirmé par la déclaration, lundi en fin de journée, du Premier ministre israélien. "Nous devons être prêts à une longue campagne jusqu'à ce que notre mission soit remplie", a prévenu Benjamin Netanyahu, avant d'ajouter : "on ne terminera pas cette opération sans avoir neutralisé les tunnels" qui servent au mouvement palestinien Hamas pour attaquer Israël.

    La France promet 8 millions. François Hollande a annoncé lundi à son homologue palestinien Mahmoud Abbas, lors d'un entretien téléphonique, le versement par la France d'une première tranche d'aide budgétaire de 8 millions d'euros en faveur de la population de Gaza, en proie à un conflit sanglant. Cette somme "s'ajoutera à l'aide humanitaire exceptionnelle de 3 millions d'euros déjà débloquée pour la population de Gaza", a précisé la présidence française.

    L'annonce d'une nouvelle opération d'envergure. L'armée israélienne a demandé lundi soir à la population civile habitant les alentours de l'agglomération de Gaza d'évacuer "immédiatement" leurs foyers pour se rendre dans le centre de cette ville palestinienne, selon un communiqué militaire. "Il y a peu de temps, des appels téléphoniques ont été passés et des SMS envoyés à la population civile de Chajaya, de Zeitoun et de l'est de Jabaliya les exhortant à évacuer immédiatement en direction du centre de la ville de Gaza", a indiqué le communiqué. Ces secteurs sont respectivement situés à la périphérie est, sud et nord de la ville de Gaza.

    >> REPORTAGE - Fuir Gaza, mais pour aller où ?

    De nouvelles victimes. Le conflit en cours a fait de nouvelles victimes dans les deux camps. Cinq soldats ont été tués lundi en Israël quand un obus de mortier tiré depuis la bande de Gaza est tombé tout près de la frontière, dans la région d'Eshkol, a annoncé la radio militaire israélienne. Le tir a depuis été revendiqué par le Hamas. Une heure plus tard, Tsahal annonçait avoir tué cinq combattants palestiniens dans le sud d'Israël.

    Dans le même temps, une puissante explosion dans une aire de jeux d'un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza a coûté la vie à huit enfants et deux adultes lundi, faisant également une quarantaine de blessés, selon les services médicaux palestiniens. Les habitants ont accusé Israël d'avoir mené une frappe aérienne mais l'Etat hébreu a démenti toute responsabilité, déclarant que l'explosion était due à une roquette et qu'il s'agissait d'une erreur de tir du Hamas. Au total, on dénombre au moins 25 victimes, dont onze enfants, au cours de la journée.

    >> LIRE AUSSI - Gaza : la guerre souterraine du Hamas

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    Israël prévoit une "longue campagne", la France promet une aide

    © REUTERS

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    Un autre missile s'est abattu sur le plus grand hôpital de Gaza, sans faire de victime.

    L'Occident veut "augmenter la pression" pour favoriser un cessez-le feu. Même s'il n'est pas certain que leur message soit entendu, les dirigeants français, américain, allemand, anglais et italien ont affirmé lundi au cours d'un entretien téléphonique leur volonté "d'augmenter" la "pression" pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

    >> LIRE AUSSI - La diplomatie internationale "manque de courage" 

     


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