• Pour la Cour européenne des droits de l'homme, l'interdiction de la burqa peut améliorer
    le "vivre ensemble"
    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) conforte la loi française qui interdit le port du voile intégral, niqab ou burqa, dans l'espace public. Les juges estiment que le but du mieux « vivre ensemble » était un objectif légitime de l'Etat français avec cette loi votée en 2010. La requérante, une Française de confession musulmane, se plaignait de ne pouvoir porter publiquement le voile intégral suite à l’entrée en vigueur de ce texte interdisant de dissimuler son visage dans l’espace public. 
    Une femme quitte le tribunal de police après avoir été interpellée pour port du niqab, le 12 décembre 2011, à Paris. Crédits photo : MIGUEL MEDINA/AFP
    01.07.2014Sylvie Braibant
    Les juges européens ont été unanimes : il n’y a pas eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) ni de violation de l’article 9 (droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion) de la Convention européenne des droits de l’homme, commise par l'Etat français avec sa loi d'octobre 2010, consolidée en 2011, interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public, texte qui visait presque exclusivement les femmes revêtues du voile intégral, niqab ou burqa. 

    Dans son arrêt du 1er juillet 2014 qui fera jurisprudence, certainement au delà de la France, si la Cour européenne des droits de l'homme admet que le port du voile intégral ne met pas en cause les valeurs d'égalité des sexes ou de dignité de la personne, elle met en avant une notion jusque là peu usitée dans les prétoires, celle du "vivre ensemble" : "La Cour a souligné que la préservation des conditions du « vivre ensemble » était un objectif légitime à la restriction contestée et que, notamment au regard de l’ample marge d’appréciation dont l’Etat disposait sur cette question de politique générale suscitant de profondes divergences, l’interdiction posée par la loi du 11 octobre 2010 n’était pas contraire à la Convention (européenne des droits de l'homme)." 

    Le "vivre ensemble" défini par la justice européenne 

    Voici comment les juges détaillent ce "vivre ensemble" : "Au titre de la « protection des droits et libertés d’autrui », le Gouvernement invoque le « respect du socle minimal des valeurs d’une société démocratique ouverte », renvoyant à trois valeurs : le respect de l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect de la dignité des personnes et le respect des exigences de la vie en société (le « vivre ensemble »). Si elle ne retient pas les arguments relatifs aux deux premières valeurs, la Cour admet que la clôture qu’oppose aux autres le fait de porter un voile cachant le visage dans l’espace public puisse porter atteinte au « vivre ensemble ». A cet égard, elle indique prendre en compte le fait que l’État défendeur considère que le visage joue un rôle important dans l’interaction sociale. Elle dit aussi pouvoir comprendre le point de vue selon lequel les personnes qui se trouvent dans les lieux ouverts à tous souhaitent que ne s’y développent pas des pratiques ou des attitudes mettant fondamentalement en cause la possibilité de relations interpersonnelles ouvertes qui, en vertu d’un consensus établi, est un élément indispensable à la vie en société. La Cour peut donc admettre que la clôture qu’oppose aux autres le voile cachant le visage soit perçue par l’État défendeur comme portant atteinte au droit d’autrui d’évoluer dans un espace de sociabilité facilitant la vie ensemble. Elle précise toutefois que la flexibilité de la notion de « vivre ensemble » et le risque d’excès qui en découle commandent qu’elle procède à un examen attentif de la nécessité de la restriction contestée." 

    La loi française stipule en son article 1 que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage", sous peine de 150 euros d'amende et/ou d'un stage de citoyenneté. La jeune Française âgée aujourd'hui de 24 ans avait introduit un recours devant la justice européenne dès la promulgation du texte français, en avril 2011. Elle estimait que cette introduction dans l'arsenal législatif et judiciaire français était contraire aux texte fondamentaux européens protégeant la liberté de religion et d'expression. Elle affirmait que porter le voile intégral était un choix personnel qui lui permettait de vivre en conformité avec sa foi, et n'avait pas attendue d'être verbalisée pour porter l'affaire en justice. Contre la plaidoirie de l'Etat français, la Cour a estimé que la plaignante elle était qualifiée pour aller devant les juges européens : "un particulier peut soutenir qu’une loi viole ses droits s’il est obligé de changer de comportement sous peine de poursuites ou s’il fait partie d’une catégorie de personnes risquant de subir directement les effets de la législation critiquée". 

    Des libertés de religion et d'expression non atteintes 

    Les articles 9 et 10 de la Convention européenne des droits de l'homme garantissent les libertés d'expression et de religion en ces termes : 

    "ARTICLE 9 Liberté de pensée, de conscience et de religion 
    1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. 
    2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. 
      
    ARTICLE 10 Liberté d’expression 
    1. Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations. 
    2. L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire." 

    L'approche est tout à la fois suffisamment stricte et souple pour laisser une assez large aux Etats membres de l'Union européenne dans leur conception du "vivre ensemble" et de la "laïcité". Si le voile intégral est ainsi interdit en France ou dans le Tessin suisse (non membre de l'Union européenne, il est autorisé ailleurs, comme en Allemagne et même jusque dans les prétoires au Royaume Uni, quoique à Londres certains appellent de leurs voeux une loi plus coercitive dans un pays pourtant allergique à toute réglementation...  

    Cette fois la Cour n'a pas affronté directement la question de la laïcité, un sujet sur lequel elle botte souvent en touche et qu'elle laisse à l'appréciation des Etats, tant il est délicat. Ainsi en mars 2011 elle avait jugé qu'il n'y avait pas d'atteinte à la laïcité en Italie, dans une école aux murs ornés de crucifix, parce que c'était à chaque pays de définir ce concept... 

    Des motivations si disparates 

    En avril 2010, alors que le débat faisait rage en France, nous avions rencontré des jeunes femmes qui avaient franchi le pas. Comme la requérante d'aujourd'hui, elles exprimaient avant tout un choix individuel, souvent contre l'avis de leurs familles, mélange de provocation "adulescente", d'interprétation restrictive des textes religieux et d'auto protection contre le harcèlement sexuel masculin. 

    Après la décision de la Cour de cassation confirmant le licenciement de l'employée de la crèche Baby-Loup au motif qu'elle portait le voile dans l'exercice de son travail, cet arrêt européen renforce la conception française restrictive de la laïcité.  Une laïcité dont on constate qu'elle est plus contraignante pour les femmes que pour les hommes. 
    Les différents types de voile musulman, ceux qui couvrent le visage et ceux qui le dégagent - Source National Post, Canada

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    Après Herzog et Azibert, Sarkozy devrait être bientôt entendu

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-06-30T09:11:53+02:00" itemprop="datePublished">30.06.2014 à 09h11</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-06-30T13:21:47+02:00" itemprop="dateModified">30.06.2014 à 13h21</time> |Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme

     
    lien Thierry Herzog devant le domicile de Nicolas Sarkozy, le 23 mars 2013.
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    L'avocat de Nicolas Sarkozy Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert ont été placés en garde vue, lundi 30 juin au matin, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la policejudiciaire, selon les informations du Monde. M. Azibert a été interpellé à l'aube à son domicile bordelais. Un autre haut magistrat, Patrick Sassoust, avocat général à la chambre criminelle de la Cour de cassation a également été placé en garde à vue, lundi.

    Les trois hommes devaient être interrogés dans le cadre de l'enquête pour « trafic d'influence » et « violation du secret de l'instruction » menée par les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut, du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. Selon plusieurs sources, M. Sarkozy lui-même devraitêtre à son tour convoqué dans les locaux de l'OCLCIFF, à Nanterre, dans les jours qui viennent.

    Comme l'avait révélé Le Monde le 8 mars, les enquêteurs pensent avoir mis au jour un « réseau » d'informateurs, au sein de la police et de la justice, susceptible de renseigner les proches de l'ancien président de la République dans les procédures judiciaires pouvant le menacer.

    Lire le décryptage : Six affaires qui menacent Nicolas Sarkozy

    INTERCEPTIONS TÉLÉPHONIQUES

    Les soupçons sont apparus au détour d'une information judiciaire pour « corruption » ouverte au printemps 2013 à Paris. Confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman, elle vise un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. Dans le cadre de cette procédure, les enquêteurs ont placé sous surveillance téléphonique plusieurs proches de l'ancien chef de l'Etat, puis M. Sarkozy lui-même, à partir de septembre 2013.

    Après avoir constaté que M. Sarkozy se montrait laconique au téléphone, ils ont découvert qu'il disposait d'un second portable, enregistré sous un nom d'emprunt, un certain Paul Bismuth. A son tour, cet appareil est placé sous surveillance, révélant alors des échanges avec un autre téléphone mobile acquis sous une fausse identité : en l'occurrence, le portable acquis tout spécialement par MeHerzog pour échanger en toute confidentialité avec son client.

    Les interceptions téléphoniques ont révélé que M. Sarkozy et son avocat semblaient très bien renseignés sur la procédure Bettencourt, alors examinée par la Cour de cassation. Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation – il est affecté à une chambre civile – et ami de vingt ans de M. Herzog, est suspecté par les enquêteurs d'avoir joué les informateurs.

    Lire le décryptage :  Ecoutes de Sarkozy : qui sont les acteurs de l'affaire ?

    « SCANDALE D'ETAT »

    S'il n'est pas directement lié à l'affaire Bettencourt, puisqu'il s'occupe de dossiers civils, M. Azibert a accès au service intranet de la haute juridiction. Tous les avis y sont consignés, notamment les travaux préparatoires aux débats. Les écoutes suggèrent que M. Azibert, en échange des renseignements qu'il délivre, aurait souhaité bénéficier d'un coup de pouce de M. Sarkozy pour obtenir un poste en principauté de Monaco.

    « Ces communications mettent en évidence que ce magistrat aurait fait part à Thierry Herzog de son souhait d'être nommé conseiller au tour extérieur au Conseil d'Etat de Monaco et que Nicolas Sarkozy aurait assuré qu'il l'aiderait dans ce projet “avec ce qu'[il] fai[t]” (selon Thierry Herzog) », résumait ainsi, le 26 février, la chef du parquet national financier, Eliane Houlette, dans un rapport destiné au parquet général. Interrogé par Le Monde, M. Herzog avait dénoncé, le 8 mars, « une affaire politique ».

    « Cette affaire de pseudo-trafic d'influence, avait ajouté l'avocat, est en réalité un scandale d'Etat, mais pas au sens où on l'entend. Pour qu'il y ait trafic d'influence, il faudrait qu'il y ait ou qu'il y ait eu influence, c'est-à-dire des pressions d'un haut magistrat sur le président de la chambre criminelle de la Cour de cassation et les dix magistrats qui la composent ! Non seulement on ne peut exercer une influence que l'on n'a pas, mais M. Azibert ne siège pas à la chambre criminelle. »

    La révélation de cette affaire avait contraint M. Sarkozy à sortir du silence médiatique qu'il s'était imposé. Dans une tribune publiée par Le Figaro le 21 mars, l'ex-président avait dénoncé des « coups tordus » et des « manipulations grossières », mis en cause implicitement le pouvoir en place, et accusé la justice française d'avoir recours aux méthodes « de la Stasi », l'ancienne police politique est-allemande, réputée pour sa propension à placer sur écoute nombre de sesconcitoyens.

    Regarder la vidéo : Pourquoi les écoutes « témoignent du système Sarkozy »

     

     

     

     

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  • <article><header>

    BNP accepte de verser 9 milliards de dollars

    de pénalité aux Etats-Unis

    <time>Publié le 30-06-2014 à 07h57Mis à jour à 15h44   </time>lien 

    Le conseil d'administration de la banque française s'est entendu sur les sanctions à venir. L'accord ainsi conclu doit être officialisé dans la nuit de lundi à mardi.

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    Le Conseil d'amdministration de la banque française a validé l'accord prévoyant 9 milliards de dollars d'amende. (Loïc Venance - AFP)
    Le Conseil d'amdministration de la banque française a validé l'accord prévoyant 9 milliards
    de dollars d'amende. (Loïc Venance - AFP)
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    BNP Paribas s'apprête à solder à un prix record lundi 30 juin ses déboires américains, en écopant d'une amende pharaonique de près de neuf milliards de dollars qui lui évitera un procès aux Etats-Unis mais risque de peser sur les relations transatlantiques.

    Après plusieurs mois d'âpres négociations, l'accord à l'amiable entre la première banque française et les autorités américaines doit être officialisé lundi vers 20h GMT après la clôture de Wall Street.

    La pénalité financière attendue sera la plus lourde jamais infligée par les Etats-Unis à une banque étrangère.

    BNP Paribas s'est retrouvé dans le collimateur du département de la Justice (DoJ) et de Benjamin Lawsky pour des transactions en dollars vers des pays soumis à des sanctions économiques américaines, notamment le Soudan, l'Iran et Cuba entre 2002 et 2009.

    BNP a accepté de plaider coupable et de payer 8,9 milliards de dollars (6,4 milliards d'euros) d'amende, selon des sources concordantes. Ce montant est huit fois supérieur à celui provisionné par le groupe, qui disposait de 94,4 milliards de fonds propres à fin 2013.

    Un accord trouvé ce week-end

    Au moins 2 milliards de dollars seront versés aux services de Benjamin Lawsky, qui va en outre imposer à BNP du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015 une suspension de ses opérations de "compensation" (règlement) en dollars, nécessaire pour ses activités à l'international, selon les sources.

    La mise en place de cette interdiction sera progressive, BNP ayant des opérations en cours.

    La banque va en effet avoir un délai jusqu'au 31 décembre 2014 pour trouver une solution de remplacement, à savoir une banque qui accepte de régler pour elle les paiements en dollars, ont précisé les sources.

    Cette sanction concernerait les activités très lucratives de négoce de pétrole et de gaz, au coeur de l'affaire.

    Un Conseil d'administration extraordinaire de BNP Paribas a approuvé dans le week-end ces sanctions. Cette instance a tenu deux réunions, l'une samedi et l'autre dimanche, a dit à l'AFP une source.

    "Nous serons sanctionnés lourdement. Parce que des dysfonctionnements sont intervenus et que des erreurs ont été commises", avait prévenu le directeur général Jean-Laurent Bonnafé dans une note aux salariés du groupe diffusée vendredi 27 juin.

    Menace d'impact sur le traité UE-USA

    L'aveu de sa culpabilité épargnera à la banque un procès, sans pour autant lever tous les risques: il l'expose à des demandes de dédommagement de tiers ou à la perte de gros clients institutionnels potentiellement amenés à couper les ponts avec elle.

    Les déboires de BNP Paribas ont pris un tour hautement politique et provoqué des remous jusqu'au sommet de l'Etat en France, où François Hollande a tenté début juin d'intercéder auprès de Barack Obama. Sans succès, le président américain excluant la moindre intervention.

    Sans contester la légitimité des sanctions, les autorités françaises n'ont cessé de plaider pour qu'elles restent "justes et proportionnées", une exigence réitérée dimanche 29 juin au soir par le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg.

    "Nous sommes en droit de demander un certain équilibre", a dit ce dernier.

    Il a renouvelé la menace brandie à plusieurs reprises par le chef de la diplomatie de Paris, Laurent Fabius, d'un impact de l'affaire sur les négociations en cours pour la conclusion d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

    "Dans le cadre du traité transatlantique, la négociation va se durcir", a prédit Arnaud Montebourg.

    Des têtes sont tombées...

    Au-delà des sanctions financières, BNP Paribas a dû, pour apaiser l'ire américaine, faire tomber des têtes.

    Deux hauts dirigeants, dont le directeur général délégué Georges Chodron de Courcel, et une douzaine de banquiers liés aux opérations litigieuses ont ou vont quitter la banque en conséquence de l'affaire, selon les sources proches du dossier.

    L'enquête des autorités américaines a porté sur plus de 100 milliards de dollars de transactions, pour déterminer ensuite que quelque 30 milliards de dollars avaient été dissimulés afin de contourner les sanctions, selon les mêmes sources.

    D'après l'une d'elles, BNP aurait mené certaines transactions prohibées jusqu'en 2012, alors que les investigations des services de Benjamin Lawsky étaient déjà bien engagées.

    (avec AFP)

     

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  • Brésil 2014 : la France vient à bout du Nigeria

    et passe en quarts de finale (2-0)

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-06-30T20:04:25+02:00" itemprop="datePublished">30.06.2014 à 20h04</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-06-30T23:30:34+02:00" itemprop="dateModified">30.06.2014 à 23h30</time> |Par Adrien Pecout    lien Les Bleus après l'ouverture du score face au Nigeria.

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    Longtemps accrochés, les Bleus se sont qualifiés pour les quarts de finale du Mondial en s'imposant contre le Nigeria en huitièmes (2-0), lundi 30 juin, à Brasilia, grâce à des buts de Pogba et Yobo contre son camp. L'équipe de Francerecontrera au prochain tour le vainqueur du match entre l'Allemagne et l'Algérie, programmé dans la soirée.

    Après les fiascos de 2002 et 2010, où la France avait plié bagage dès les phases de poule, les Bleus de Didier Deschamps ont d'ores et déjà rempli leur objectif :accéder aux quarts de finale. Acquise dans la douleur, cette qualification fut plus plus ardue à obtenir qu'au tour précédent, la France ayant fini en tête du groupe E grâce à deux larges succès sur le Honduras (3-0) et la Suisse (5-2), puis un nul contre l'Equateur (0-0).

    Revivez le film du match : les Bleus filent en quarts

    « On ne s'attendait pas à un match facile, on a subi par moments et on prouve que même si on a moins le ballon, on peut rester organisés », savourait Yohan Cabaye, au micro de beIN Sports, à l'issue de ce huitième face au Nigeria. Le milieu du Paris-Saint-Germain s'apprête donc à disputer un nouveau quart de finale sous le maillot des Bleus, après celui perdu contre l'Espagne à l'Euro 2012(2-0).

     

    Pour leur premier rendez-vous du Mondial à 13 heures (heure locale), sous la chaleur de Brasilia et à 1 172 mètres d'altitude, les Bleus ont vécu une entame difficile contre les champions d'Afrique en titre. Mais ils le doivent surtout à la prestation d'une équipe du Nigeria joueuse et combative qui leur aura causé bien des désagréments, surtout en première période.

    « UNE HONTE »

    Dominateurs dans leurs duels, les « Super Eagles » se sont créé les premières occasions. Aux 25 mètres, le coup franc d’Emmanuel Emenike est trop enlevé (17e minute). Le même Emenike inscrira même un but deux minutes plus tard… refusé par l’arbitre de la rencontre, en raison d'un hors-jeu (19e).

    Un fait de jeu qui n'a pas plu au sélectionneur nigérian, Stephen Keshi. « Je veuxsavoir pourquoi l'arbitre a refusé un but au Nigeria et pourquoi le ralenti n'a pas été diffusé sur l'écran géant. C'est une honte. Une défaite fait toujours mal mais quand vous voyez que votre équipe joue bien, c'est encore plus dommage de perdredans ces conditions et ça fait mal. »

     

    <figure>L'ouverture du score de Paul Pogba, sur un corner de Mathieu Valbuena. </figure>

     

    Emmenée par un Paul Pogba volontaire, mais parfois malheureux dans sestransmissions, l’équipe de France a peu à peu refait surface en première période. Le milieu de terrain de la Juventus, positionné très haut, a armé une reprise de volée limpide, sur une remise de Mathieu Valbuena. Le Nigérian Vincent Enyeama était à la parade (22e).

    Très en jambes, Blaise Matuidi a aussi apporté de la percussion. Le milieu du Paris-Saint-Germain a servi Mathieu Debuchy, bien lancé à droite, dont la frappe de l’extérieur du droit passe au-dessus (40e).

    ENYEAMA CRAQUE

    De nouveau bousculés au retour des vestiaires, les Bleus ont accentué leur pression en fin de seconde période. Yohan Cabaye a d'abord trouvé la transversale sur un missile déclenché côté droit (77e). Puis Karim Benzema a, à son tour, inquiété Enyeama de la tête. Encore une fois impeccable, le gardien du Nigeria a sauvé sur sa ligne la tête de l’avant-centre madrilène, à la réception d’un coup franc (79e).

    Mais le dernier rempart du Nigeria (et de Lille) a toutefois dû s'incliner sur uncorner frappé côté gauche par Valbuena. Paul Pogba a repris de la tête pourcatapulter le ballon dans les cages vides, Enyeama ayant commis une sortie hasardeuse (1-0, 80e). Sa première bévue de la rencontre.

    Le but contre son camp de l'ancien Marseillais Joseph Yobo, sous la pression d'un Griezmann décisif, donnera au succès des Bleus encore plus d'ampleur, dans le temps additionnel (2-0, 90e + 2).

    Lire : Didier Deschamps : « Très fier de faire partie des huit meilleures équipes »

     

    <figure>Victorieuse du Nigeria sur le tard, la France accède aux quarts de finale et rencontrera le vainqueur du match Algérie-Allemagne.</figure>

     

    L'aventure s'arrête là pour les coéquipiers de Vincent Enyeama. Le gardien nigérian avait gratifié son équipe de 18 arrêts en phase de poule, record du tournoi. Alors qu'il visait son premier quart de finale en cinq participations à la Coupe du monde, le Nigeria aura donc craqué en toute fin de rencontre face à des Bleus réalistes, comme contre l'Italie en 1994 et le Danemark en 1998.

    Notre note de blog : La France ne sait pas perdre en 8e de finale

    Au cours de ses treize précédentes participations, la France, elle, n'avait chuté qu'une fois en huitième de finale, lors de l'édition 1934 organisée dans l'Italie de Mussolini, face à la « Wunderteam » autrichienne (3-2).

    Tenus en échec ce soir jusqu'à la 80e minute, les Bleus de 2014 ont finalement franchi l'obstacle, à l'instar de leurs prédécesseurs en 1938, 1958, 1982, 1986, 1998 et 2006. Ils rêvent désormais du dernier carré, au bout d'un quart de finale prévu vendredi à 18 heures, contre le vainqueur d'Allemagne-Algérie.

     

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