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    Toulouse, le terrible 5 à la suite

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    <figure id="123456789">Mark Chisholm et les Bayonnais sont récompensés de leurs intentions par une rare et précieuse victoire bonifiée sur le Stade Toulousain.<figcaption>Mark Chisholm et les Bayonnais sont récompensés de leurs intentions par une rare et précieuse victoire bonifiée sur le Stade Toulousain. (ICON SPORT)</figcaption>
    COMPTE-RENDU
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    Par Sylvain Labbe
    Publié le <time datetime="2014-09-26T22:50:00+02:00" pubdate="">26 septembre 2014 à 22h50</time>
    Mis à jour le <time datetime="2014-09-27T00:12:33+02:00">27 septembre 2014 à 00h12</time>
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    Et de cinq revers de rang pour le Stade Toulousain qui, malgré une entame parfaite à Bayonne et une avance de dix points, s’incline une nouvelle fois sur la Côte Basque (35-19). Face à un Aviron plein d’enthousiasme et opportuniste, l’équipe de Guy Novès, trop vite réduite à 14, encaisse 4 essais en suivant et s’enfonce un peu plus dans la crise et au classement.

    Sur la Côte basque, la bête toulousaine est blessée, mais certaines attitudes, certains regards noirs au coup d’envoi, alors que tombent des tribunes de Jean-Dauger les derniers couplets du Vino Griego, ne trompent pas. Sur le premier ballon, la première séquence, longue de plus deux minutes, développée par Thierry Dusautoir et ses partenaires, la férocité, le jeu simple et à une passe des visiteurs déjà fait mouche avec cet essai d’Alexis Palisson que transforme en bord de touche le revenant Luke McAlister (0-7, 4e). Le ton est donné par ce Stade revanchard, dont la première séquence défensive à l’intensité égale confirme dans la foulée cette entame fracassante, confirmée par la première pénalité de Luke McAlister suite à un plaquage sans ballon peu évident sur Dusautoir (0-10, 8e).

    M. Minery abuse de la vidéo et se laisse abuser lorsqu’il sort pour Yoann Maestri  le carton jaune qui revenait plutôt au Bayonnais Dewald Senekal, coupable d’une charge dangereuse sur Jean-Marc Doussain (10e). Une mauvaise inspiration qui trahit la réalité de cette entame de match et permet à l’Aviron et à Blair Stewart de se relancer (3-10, 11e). D’autant plus qu’à quinze contre quatorze, Joe Rokocoko vient conclure en coin la grosse pression de ses avants (8-10, 19e). M. l’arbitre s’illustre une fois encore en choisissant après le retour de Maestri d’infliger la sanction suprême, le carton rouge, à Corey Flynn pour un stamping réel, mais qualifié de "volontaire sur une articulation", en l’occurrence la cheville d’Aretz Iguiniz. La sanction est immédiate avec le nouvel essai en force du talonneur Antoni Etrillard (15-10, 26e).

    Servat : "Les choses s’acharnent…"

    "Quand on n’est pas bien au classement, les choses s’acharnent…", relève en bord de touche, au micro de Canal+ Sport, William Servat. Mais le Stade s’accroche grâce à la botte de McAlister (15-13, 29e). Le buteur néo-zélandais rate la cible au moment de redonner l’avantage aux siens (32e). Mal lui en prend. Sur un jeu au pied suicidaire d’Alexis Palisson et surtout une mauvaise couverture dans le champ profond, notamment de Vincent Clerc, Scott Spedding déchire un premier rideau toulousain en lambeaux et envoie Charles Ollivon au troisième essai (22-13, 34e). A la pause, une dernière pénalité, signée Stewart, accable un peu plus le Stade, dont l’entame tout feu tout flamme n’est plus qu’un lointain souvenir (25-13, 40e).

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    La vidéo, toujours et encore, qui, avant de tuer ce jeu, a raison deToulouse sur ce match

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    La vidéo, toujours et encore, qui, avant de tuer ce jeu, a raison de Toulouse sur ce match. M. Minery se couvre sur chacune de ses décisions et, alors que McAlister traduit au pied la courageuse résistance de son équipe (48e, 55e), l’arbitre accorde une pénalité pour un plaquage haut imaginaire de Gaël Fickou sur Marvin O’Connor (52e), qui laisse le Stade à distance (28-19). Mais toujours dans la course malgré tout dans une fin de match, où Bayonne, malgré sa supériorité, peine à décrocher l’essai du bonus, dont Spedding est privé sur une défense désespérée dans son en-but de McAlister (71e). Mais au bout de l’effort et de l’amertume, c’est sur ce secteur de la mêlée fermée, talon d’Achille toulousain, surtout après la sortie sur blessure de Cristopher Tolofua, que l’Aviron s’en va signer sa victoire bonifiée sur un essai de pénalité (35-19). Un bonus que n’effacera pas l’essai de Vincent Clerc sur la sirène, finalement refusé par la vidéo. Quand ça ne veut pas…      


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  • Une majorité à droite, le FN en embuscade : quels sont les enjeux politiques des élections sénatoriales ?

    Vendredi 26 septembre 2014 à 17h32

    Le Sénat pourrait rebasculer à droite dimanche, lors du renouvellement de la moitié des sièges de la Haute Assemblée. Francebleu.fr vous présente, en cinq questions, les conséquences que pourrait avoir ce troisième revers politique de l'année.

    Hémicycle du Sénat. Les prochaines élections sénatoriales ont lieu le 28 septembre 2014.  © MaxPPP

    "Les municipales sont le premier tour des sénatoriales" dit-on dans les murs du Sénat. Ce dimanche, la moitié des sièges de la Haute assemblée va être renouvelée par un scrutin indirect, c'est-à-dire que ce sont les maires des communes, les grands électeurs, qui vont désigner les nouveaux sénateurs.

    >> A lire aussi : les élections sénatoriales, comment ça marche ?

    1. Le Sénat peut-il basculer à droite ?

    La gauche dispose à ce jour d'une faible majorité : elle détient 177 sièges sur les 348, soit neuf sénateurs de plus que la droite, qui en compte 168. Avec le renouvellement dimanche de la moitié des sièges, la droite pourrait facilement gagner les sept sièges manquant pour faire basculer la majorité.

    Avec une élection municipale favorable à la droite - les grands électeurs étant constitués à 95% des maires des communes -, on peut donc s'attendre à un bon résultat électoral pour l'opposition.

    2. Quelles conséquences pour le gouvernement ?

    Sur le papier, en cas de désaccord entre le Sénat et l'Assemblée nationale sur un texte législatif, le dernier mot est donné aux députés. Mais un Sénat tenu par l'opposition jouerait la montre, en adoptant toutes les astuces procédurières pour ralentir l'adoption d'un texte auquel il serait hostile. Ceci dit, même à gauche, il est arrivé au Sénat de voter contre certains projets importants du gouvernement, à savoir tous les textes budgétaires ou la réforme territoriale.

    En revanche, un troisième revers électoral, après les municipales et les européennes, constituerait un message politique négatif, alors que François Hollande n'a pas encore réalisé la moitié de son mandat.

    >> A lire aussi : Infographie | Quel est le rôle du Sénat ?

    3. Qui pourrait devenir le nouveau président du Sénat ?

    A ce jour, le président du Sénat est socialiste. Il s'agit du sénateur Jean-Pierre Bel, qui a annoncé renoncer à la vie politique une fois les élections terminées et son successeur désigné. Pour prendre sa place, le président du groupe PS Didier Guillaume s'est pour l'instant manifesté. A droite, outre Gérard Larcher, battu par Jean-Pierre Bel en 2011 pour la tête du Sénat, l'ancien premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin s'est montré intéressé, tout comme l'UMP Philippe Marini et la centriste Nathalie Goulet.

    L'élection du président du Sénat aura lieu le 1er octobre. Dans la Ve République, il est considéré comme le deuxième personnage le plus important car il pourrait assurer l'intérim en cas d'empêchement du président de la République, de décès ou de démission. Il possède un important pouvoir de nommination trois des neuf membres du Conseil constitutionnel et un membre du Conseil supérieur de la magistrature. Enfin, il est consulté par le Président avant toute dissolution de l'Assemblée nationale et a le pouvoir de saisir le Conseil constitutionnel si les textes votés ne lui paraissent pas conformes, ou le Conseil d'État sur une proposition de loi.

    4. Quelles seront les répercussions en cas d'arrivée d'un sénateur FN ?

    L'arrivée potentielle d'un, voire de deux sénateurs appartenant au Front national au Palais du Luxembourg, comme le prévoit Florian Philippot, le vice-président du FN, serait une première. Mais sans groupe politique, ce sénateur serait très isolé et disposerait de très peu de moyens.

    5. Le Sénat peut-il mettre en danger le gouvernement ?

    Le Sénat ne dispose pas du pouvoir de renverser le gouvernement : à l'inverse des députés, ils ne peuvent en aucun cas voter une motion de censure. En revanche, le Président ne peut pas dissoudre l'assemblée des sénateurs et provoquer de nouvelles élections.


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  • Grève à Air France : les pilotes exigent

    un médiateur, Matignon refuse

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      • Par Valérie Collet
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 3 heures" data-original="le 26/09/2014 à 23:13" datetime="2014-09-26T23:13:47+02:00" itemprop="dateModified">le 26/09/2014 à 23:13</time>
      •  
      • Publié <time data-ago="il y a 7 heures" data-original=" le 26/09/2014 à 19:32" datetime="2014-09-26T19:32:22+02:00" itemprop="datePublished">le 26/09/2014 à 19:32</time>
    <figure>L'aéroport de Marseille.<figcaption itemprop="description">

     

    </figcaption></figure>

    Les pilotes d'Air France en grève depuis douze jours n'acceptent pas les dernières propositions de la direction, soutenues par Matignon. Ils réclament la nomination d'un médiateur. Matignon s'y oppose.

     
     

    La tension est loin de retomber chez Air France. Le principal syndicat de pilotes, SNPL, a refusé ce soir les dernières propositions de la direction et conditionné l'arrêt de la grève, entamée le 15 septembre, à la nomination d'un médiateur. Une demande aussitôt rejetée par Matignon. «Les médiations sont utiles lorsque le dialogue social n'a pas lieu, dans le cas d'Air France il a eu lieu. Depuis 12 jours la négociation a été intense, des avancées ont été faites par la direction. La négociation est maintenant arrivée à son terme. Une solution de sortie du conflit est sur la table, aux pilotes de s'en saisir. Il n'y a pas lieu de relancer une nouvelle négociation avec un médiateur. Chacun est maintenant face à ses responsabilités», a fait savoir le cabinet du Premier ministre Manuel Valls.

    Le protocole en discussion ne satisfaisait pas les dernières revendications des pilotes d'Air France. Le «groupe unique de pilotes» qui garantissait le statut d'Air France aux pilotes de Transavia a été abandonné. Pour «garantir la compétitivité» de la low-cost française, les pilotes seront employés aux conditions de Transavia France, a proposé la direction d'Air France. Deux contrats de pilotes coexisteraient pour les pilotes d'Air France volontaires pour travailler chez Transavia France. Cela leur permettrait de poursuivre leur carrière dans la compagnie à bas coûts. Ainsi, il n'existerait qu'une seule «liste de séniorité» pour leur offrir davantage d'opportunités de carrière.

    Si cet accord avait été signé en l'état, les pilotes n'auraient rien gagné dans ce conflit. Ils auraient créé la polémique sur les «délocalisations» et le «dumping social» et obtenu le retrait d'un projet modeste de low-cost européenne, sans obtenir gain de cause sur leur seule préoccupation: la création d'un statut de pilotes commun à Air France, Transavia et Hop! dans le court et le moyen-courrier. Face à eux, la direction aurait réussi à préserver le développement de Transavia France, mais amputée de sa grande cousine européenne, censée lui donner une taille critique sur le marché très concurrentiel du low-cost.


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  • Devant la Grande Mosquée de Paris :

    « Nous sommes tous Hervé Gourdel »

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-09-26T19:49:25+02:00" itemprop="datePublished">26.09.2014 à 19h49</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-09-26T19:52:14+02:00" itemprop="dateModified">26.09.2014 à 19h52</time> |Par Elise Barthet

    lien François Akan, assistant commercial, présent devant la Grande mosquée  de Paris, le 26 septembre.
    <figure></figure>

    « Pires que des animaux », « des psychopathes », « des criminels »... Dans la foule rassemblée devant la Grande Mosquée de Paris, les condamnations pleuvent contre les assassins d'Hervé Gourdel. Le guide de haute montagne, décapité mercredi 24 septembre en Algérie par le groupe djihadiste Jund Al-Khilafa, a été tué par de « mauvais musulmans », répète-t-on. « Des fous haineux, des méchants ».

    « Le bon musulman, il veut aller au paradis. Si tu tues des innocents, tu ne vas pas au paradis, c'est comme ça », assène François Akan, 33 ans, assistant commercial, les paumes tournées vers le ciel comme on clame une évidence. Le jeune homme s'est rendu à la mosquée ce vendredi pour prier. Il y vient chaque semaine, reconnaît et salue des frères dans la petite assemblée.« L'islam, assure-t-il, n'a rien à voir avec cet assassinat horrible. Ce n'est pas parce que les Américains du sud du pays sont protestants que le protestantismeest la religion de l'esclavage ou de la ségrégation raciale. »

    « TOUS HERVÉ GOURDEL »

     

    Mêlés aux fidèles, beaucoup, dans la foule d'hommes et de femmes de toutes origines qui se pressent sur la petite place, sont venus en réponse à l'appel de Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman et recteur de la Grande Mosquée de Paris. Certains brandissent des pancartes « Pas en mon nom », le mot d'ordre lancé après l'assassinat de l'humanitaire britannique David Haines, et repris sur les réseaux sociaux français. D'autres tendent des encarts « Nous sommes tous Hervé Gourdel ».

    Lire la tribune : « #Notinmyname, mais au nom de qui au juste ? »

    <figure>Mhmend Brahmi, 72 ans, est venu d'Epinay pour manifester devant la Grande mosquée, vendredi 26 septembre.</figure>

    Mhmend Brahmi, retraité de 72 ans, est né en Kabylie, la région où a péri l'otage français. Installé dans l'Hexagone depuis cinquante ans, dont près de quarante à travailler pour Alstom, il est spécialement venu d'Epinay pourtémoigner son soutien. « Je manifeste rarement, explique-t-il, mais ce meurtre me rappelle les années noires de la guerre civile en Algérie [après l'annulation des élections qui avaient vu la victoire des islamistes]. Le chaos a duré plus sept ans, on avait peur pour nos familles, ça ne doit pas se reproduire. »

    Cet extrémisme renaissant, Marir M'Barek, travailleur social à Bezons (Val d'Oise), l'observe en militant épuisé de ne pouvoir l'empêcher. L'homme de 48 ans au sourire paisible évoque des « délinquants » embrigadés par de « pseudos imams qui prêchent avec le Coran dans une main et le portefeuille dans l'autre ». Il en veut à certaines municipalités d'avoir « acheté la paix sociale ces vingt dernières années en aidant ces religieux au détriment des associations laïques. La lutte qui commence avec ces types va être terrible », craint-il.

    « DEUX POIDS DEUX MESURES ? »

    Mais ces dénonciations et le principe même du rassemblement ne font pas l'unanimité devant la mosquée. A plusieurs reprises, des hommes prennent à partie les manifestants pour leur reprocher d'oublier « les 2 000 morts de Gaza ». « Est-ce que les Juifs vont devant les synagogues quand Israëlassassine ? » « Il y a deux poids deux mesures, parce que c'est un blanc »,lancent-ils. Rapidement, les esprits s'échauffent, les énervés sont mis à l'écart.

    Mais si certains, comme Moussa Niambele, 62 ans, président de l'AMO (Association des musulmans de l'ouverture), condamnent « des amalgames », d'autres entendent cette colère. Elle résonne avec celle de ces croyants plus ou moins pratiquants, lassés de devoir donner à l'opinion des gages de bonne citoyenneté. « Les musulmans n'ont pas à se justifier pour ce crime atroce qu'ils n'ont pas commis », s'indigne Saïd Aboudi, jeune homme de 35 ans. Une ligne défendue depuis mercredi par le Collectif contre l'islamophobie.

    <figure class="illustration_haut " style="box-sizing: border-box; margin: 0px 0px 15px; position: relative; width: 534px;">Devant la Grande mosquée de Paris, le 26 septembre.</figure>
     

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  • Les Etats-Unis ont identifié l'assassin des journalistes Foley et Sotloff

     

    Créé le 25/09/2014 à 19h50 -- Mis à jour le 25/09/2014 à 23h30
    <aside>Le directeur du FBI, James Comey (g), le 30 juin 2014 à Washington

    Le directeur du FBI, James Comey (g), le 30 juin 2014 à Washington SAUL LOEB AFP

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    Washington - Les autorités américaines sont convaincues que l'organisation jihadiste Etat islamique tentera d'agir aux Etats-Unis en représailles de leurs frappes en Syrie, a déclaré jeudi le patron du FBI, annonçant avoir identifié l'assassin de journalistes américains décapités.

    «Il n'y a aucun doute», a déclaré le directeur du FBI James Comey. Les jihadistes de l'EI «veulent faire quelque chose en représailles aux actions de l'Amérique et de ses alliés (...). Je suis certain qu'ils désirent trouver un moyen de frapper ici», a-t-il assuré lors d'une table ronde au siège du FBI avec quelques journalistes.

    Les Etats-Unis et leurs alliés arabes frappent depuis mardi des cibles jihadistes en Syrie et ont commencé, dans la nuit de mercredi à jeudi, à frapper les installations pétrolières contrôlées par le groupe extrémiste EI. Depuis le 8 août, les Etats-Unis mènent des frappes aériennes contre l'EI en Irak.

    «La logique, s'ils aspirent à devenir les leaders du jihad mondial, est qu'ils ne peuvent pas y parvenir sans frapper l'Amérique», a poursuivi le patron de la police fédérale américaine. «Je n'ai absolument aucun doute que s'ils avaient la capacité --ce dont je doute-- de mener des attaques sophistiquées simultanées (du type du 11-Septembre), ils le feraient», a-t-il ajouté.

    Le responsable américain n'a pas donné de détails sur le type d'attaques que les autorités redoutent mais il a estimé que l'objectif de l'EI était de «tuer ou de brutaliser des Américains innocents».

    Il a du même coup annoncé l'identification de l'assassin des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et du Britannique David Cawthorne Haines, tous trois exécutés par décapitation sur revendication de l'EI.

    «Nous l'avons identifié», a déclaré le chef du FBI, en refusant de donner des indications sur l'identité ou la nationalité du bourreau.

    Sur les vidéos diffusées par l'EI, le meurtrier dont le visage était masqué sous une cagoule noire, proférait, avec un fort accent britannique, des menaces à l'adresse de Barack Obama s'il poursuivait les frappes américaines contre l'EI.

    - Des jihadistes recrutés aux Etats-Unis -

     

    «Je suis de retour, Obama, et je suis de retour à cause de ton arrogante politique étrangère envers l'EI», déclarait notamment l'assassin masqué, debout derrière l'une de ses victimes vêtue d'une combinaison orange, pour rappeler la tenue des prisonniers de Guantanamo.

    L'organisation EI avait revendiqué la décapitation le 19 août du journaliste américain James Foley, le 3 septembre celle de son compatriote Steven Sotloff, et le 13 septembre, celle du travailleur humanitaire britannique David Haines, qui avaient été tous trois enlevés en Syrie.

    Dans une autre vidéo de 55 minutes de l'EI, intitulée «Flames of war» et diffusée le 19 septembre, on voit un militant jihadiste masqué parlant parfaitement anglais mais cette fois avec un accent américain ou canadien.

    «Il n'y a pas de doute que quelqu'un s'exprime avec un accent nord américain sur cette vidéo, donc c'est l'une de nos grandes préoccupations à présent», a déclaré M. Comey.

    Il a parlé de son inquiétude au sujet des combattants jihadistes recrutés aux Etats-Unis pour aller renforcer les rangs de l'EI en Syrie et en Irak.

    Une douzaine de ressortissants américains, selon lui, combattent actuellement avec les organisations terroristes, quelles qu'elles soient. Au total, une centaine ont cherché à les rejoindre, y sont parvenus et sont rentrés sur le sol américain ou se trouvent toujours en Syrie.

    Le chef du FBI s'est dit «inquiet du fait que l'EI cherche encore à motiver et à radicaliser les gens aux Etats-Unis».

    Interrogé sur l'efficacité les récentes frappes ciblées des Etats-Unis contre les membres de Khorassan, un groupuscule proche d'Al-Qaïda, le patron du FBI a dit «continuer à travailler avec l'hypothèse qu'ils sont toujours indemnes».

    Les autorités américaines n'ont pas pu confirmer l'ampleur des dommages subis par Khorassan, ni si son chef avait été tué lors des frappes mardi.

    Elles avaient indiqué que ce groupe s'apprêtait à conduire «une attaque majeure» sur le sol américain. «Cette organisation est au top de la liste de mes préoccupations» depuis «longtemps», a déclaré M. Comey.

    Car «c'est un regroupement de terroristes très, très, très mauvais et expérimentés, sur lequel nous avons peu de visibilité», a-t-il dit. Ils «travaillaient à une attaque», a ajouté le chef de la police, sans pouvoir dire si celle-ci était prévue «demain, dans trois semaines ou dans trois mois».

    «Mais je dois faire comme si c'était demain», a-t-il dit.

     © 2014 AFP

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