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    Coups de vieux à l’UMP

    CECILE CORNUDET / EDITORIALISTE | <time datetime="2014-09-22T18:44:12+02:00">LE 22/09 À 18:44, MIS À JOUR À 18:50   </time>lien 
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    • <figure itemid="/medias/2014/09/22/1045426_coups-de-vieux-a-lump-web-tete-0203794753918_660x352p.jpg" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption itemprop="description">

    Cécile Cornudet, éditorialiste aux Echos - Crayonné réalisé par Fabien Clairefond pour Les Echos


     
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  • Une guerre de l’âge est en train de s’engager à l’UMP. Juppé « trop vieux », sous-entend Sarkozy, qui fait monter des trentenaires... et inquiète les quadras.

    Il est beaucoup question d’âge dans les matchs qui s’engagent à l'UMP (pour le parti, puis pour la future présidentielle). En privé, Nicolas Sarkozy raye régulièrement celui d’Alain Juppé, qui aura 72 ans en 2017. Le quadra Bruno Le Maire défie Nicolas Sarkozy sur le thème du « renouveau », manière polie d’en faire un homme du passé. L’ancien président lui-même assume ses cheveux grisés mais en mettant en avant des élus trentenaires, comme Gérald Darmanin, le député-maire de Tourcoing, son futur porte-parole de campagne. Conjuguer ainsi la « sagesse » (terme de Nicolas Sarkozy) et la jeunesse est-il la meilleure façon de répondre au rejet des Français pour leur classe politique ?

    Car c’est l’obsession. Le discrédit politique est tel que les responsables cherchent désespérément la recette qui conduira les électeurs à les regarder différemment. Premier réflexe : changer la vitrine, en produisant des nouvelles têtes. Les difficultés de François Hollande réhabilitent la valeur de l'expérience ? Certes, mais le besoin de changement écrase tout et suscite même un vent de panique chez tous ceux qui se sentent frappés d’un soudain coup de vieux. Autant dire presque tous.

    Deux stratégies

    Les quadras voient arriver d’un mauvais œil les jeunes loups aux dents forcément longues. Deux stratégies. L’offensive risquée, de Bruno Le Maire ou de Xavier Bertrand, qui ont décidé d’accélérer le temps, de revendiquer les premières places et d’affronter directement leurs aînés. Ou la patience inquiète de Laurent Wauquiez, François Baroin et NKM. Ils font le pari de se ranger derrière Nicolas Sarkozy, mais doivent se serrer pour faire de la place aux jeunes, sans encore pouvoir accéder aux toutes premières. Inconfort garanti. Rachida Dati et Nadine Morano ont déjà quitté le banc.

    Les quadras ne sont plus jeunes, les plus âgés doivent s’excuser et trouver des parades, et les plus jeunes ne sont pas sereins pour autant. Ils ont vu l’affaire Thévenoud et compris que leur jeunesse n’était pas un bouclier infaillible.

    Faute d’avoir trouvé l’élixir redorant leur blason, les politiques plongent dans des querelles de générations... celles-là même qui ont nourri, des décennies durant, le rejet des Français pour leurs dirigeants.

    A LIRE AUSSI :

    DOSSIER Sarkozy de retour en politique

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  • Qui est Hervé Gourdel, le Français enlevé en Algérie ?

    <article><header>

    Qui est Hervé Gourdel, le Français enlevé en Algérie ?

    Le Nouvel Observateur avec AFP

    <time>Publié le 23-09-2014 à 05h43   </time>lien 

    Ce Niçois de 55 ans, enlevé en Algérie par un groupe djihadiste

    est un guide de haute montagne, passionné de photographie.

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    Hervé Pierre Gourdel est un guide haute montagne chevronné. Captured'écran(Facebook)
    Hervé Pierre Gourdel est un guide haute montagne chevronné. Captured'écran(Facebook)
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    Le Niçois de 55 ans, Hervé Gourdel, enlevé en Algérie par un groupe djihadiste, guide de haute montagne du parc national du Mercantour, au nord de Nice, est un passionné de photographie et de voyages.

    "C'est une épreuve pour nous", a indiqué lundi 22 septembre la mère de 82 ans d'Hervé Gourdel, très inquiète, au côté de son époux de 88 ans. Fatiguée des sollicitations de la presse, elle n'a pas souhaité donner de plus amples précisions sur le voyage de son fils.

    Elle a néanmoins mentionné à l'hebdomadaire "L'Express" qu'il était arrivé samedi en Kabylie pour entamer un trekking d'une dizaine de jours. Elle a parlé pour la dernière fois à son fils par téléphone dimanche : "Tout allait bien, il nous a dit qu'il entamait une randonnée de deux jours et qu'il serait peut-être difficilement joignable."

    La montagne fut tout d'abord une passion contractée très jeune puis vite dévorante", explique Hervé Gourdel sur son site internet professionnel.

    "Le diplôme de guide m'a permis de gagner ma vie loin des bureaux en grimpant, en skiant, en parcourant des cours d'eau, en parlant de la montagne..., en transmettant un enthousiasme et des connaissances", confie-t-il, en énumérant aussi ses voyages au Népal ou en Jordanie.

    Photographe passionné

    Passionné de photographie, il expose sur internet des photos de ses randonnées. "J'ai toujours eu envie de fixer ces paysages si extraordinaires à mes yeux!". "C'est dans l'Atlas marocain que j'ai commencé à évoluer. J'ai eu envie de ramener des images des gens qui y vivent", ajoute-t-il.

    Il conjugue depuis peu ses deux passions, en organisant des stages de montagne sur le thème de la photo.

    Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a déclaré connaître "personnellement ce grand professionnel de la montagne", inscrit au bureau des guides de Saint-Martin-Vésubie.

    C'est un homme unanimement apprécié tant pour ses compétences que pour ses qualités humaines. Il était encore ce week-end à Saint-Martin-Vésubie lors d'une cérémonie d'hommage à un guide disparu", a ajouté l'élu.

    Hervé Gourdel a créé en 1987 un bureau de guides de montagne d'été, basé dans cette localité des Alpes-Maritimes, aux portes du parc du Mercantour. Il organise en outre des stages dans l'Atlas marocain depuis une vingtaine d'années.

    Allégeance à l'Etat islamique

    Un groupe lié aux jihadistes de l'Etat islamique (EI) a revendiqué lundi dans une vidéo le rapt du Français en Algérie et menacé de l'exécuter dans les 24 heures si la France n'arrêtait pas ses frappes contre l'EI en Irak.

    Dans cette vidéo, le groupe djihadiste algérien "Jund al-Khalifa" (les soldats du Califat), qui a fait allégeance à l'EI, montre l'otage qui demande au président français de le sortir de cette situation. Il est assis à terre, entouré de deux hommes masqués et armés de kalachnikov.

    L'otage dit qu'il est originaire de Nice et qu'il est guide de haute montagne. Il précise être arrivé samedi en Algérie et avoir été kidnappé dimanche soir.

    </article>

    Sur le web : Qui est Hervé Gourdel, l’otage français aux mains des jihadistes algériens ?
     

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  • Premières frappes de l'armée américaine en Syrie contre l'Etat islamique

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    Premières frappes de l'armée américaine en Syrie contre l'Etat islamique

    C'est un tournant dans la lutte contre ce groupe jihadiste qui use des vastes portions de territoire qu'il a conquis en Syrie comme base de départ de son offensive dans l'Irak voisin.

    lien Un avion de combat américain F/A-18C Hornet décolle du pont du porte-avions USS George H.W. Bush le 15 août 2014 en mer du Golfe.

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    Un avion de combat américain F/A-18C Hornet décolle du pont du porte-avions USS George H.W. Bush le 15 août 2014 en mer du Golfe. (MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP)

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    <section>Par Francetv info avec AFP et Reuters

    Mis à jour le <time datetime="2014-09-23T06:10:28+02:00" itemprop="dateModified">23/09/2014 | 06:10</time> , publié le <time datetime="2014-09-23T05:51:34+02:00" itemprop="datePublished">23/09/2014 | 05:51</time>

    </section><section>
    </section>

    C'est un nouveau front qui s'ouvre contre les jihadistes de l'Etat islamique. L'armée américaine et des "partenaires" ont mené pour la première fois, tôt mardi 23 septembre au matin, des raids contre des positions de l'Etat islamique en Syrie, a annoncé le Pentagone dans la nuit de lundi à mardi. Damas affirme avoir été informé par Washington de ces frappes.

    C'est un tournant dans la lutte contre les jihadistes extrémistes du groupe Etat islamique, dont le centre de commandement se trouve en Syrie, et qui usent des vastes portions de territoire qu'ils y ont conquis comme base de départ de leurs offensives dans l'Irak voisin.

    Des frappes sur le fief des jihadistes

    "Je peux confirmer que l'armée américaine et des forces de nations partenaires mènent une action militaire contre les terroristes de l'EIIL en Syrie au moyen d'avions de chasse, de bombardiers et de missiles Tomahawk", indique le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, dans un communiqué.

    Il ne précise pas où les frappes ont eu lieu mais, selon le New York Times, Raqa, qui est de facto le centre du pouvoir de l'Etat islamique, a été visé de même que la frontière, très poreuse, entre la Syrie et l'Irak.

    Participation de plusieurs pays arabes

    Le communiqué ne dit rien non plus des partenaires qui y sont évoqués mais toujours selon le New York Times "plusieurs pays arabes alliés y ont participé" et la chaîne de télévision ABC précise qu'il s'agit du Bahrein, du Qatar, de la Jordanie, de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Ce que confirme un membre de l'administration américaine.

    "La décision de lancer ces frappes a été prise plus tôt dans la journée par le commandant de la région militaire centre [CENTCOM, chargé des opérations dans cette région ndlr] en vertu de l'autorisation qui lui a été donnée par le commandant en chef [le président Barack Obama]", souligne le communiqué du porte-parole du Pentagone.

     
    <section class="share" style="margin-top: 10px; margin-bottom: 30px; overflow: hidden; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 24px; background-color: rgb(255, 255, 255);">
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  • Air France : le sacrifice proposé par Juniac laisse les pilotes de marbre

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    Air France : le sacrifice proposé par Juniac laisse les pilotes de marbre

    Pauline Damour

    <time>Publié le 22-09-2014 à 17h44Mis à jour à 19h20   </time>lien 

    Le patron d'Air France-KLM est prêt à oublier ses ambitions pour Transavia en dehors de France et des Pays-Bas. Le SNPL et les autres syndicats lui répondent non. La grève continue.

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    Alexandre de Juniac le PDG du groupe Air France KLM et Frédéric Gagey, le patron d'Air France. (AFP)Alexandre de Juniac le PDG du groupe Air France KLM et Frédéric Gagey, le patron d'Air France. (AFP)
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    Faudra-t-il sacrifier Transavia Europe pour permettre la survie de Transavia France? Obligé de reculer face à la grève des pilotes, Alexandre de Juniac a annoncé ce lundi 22 septembre après-midi la suspension jusqu’en décembre du projet de créer une compagnie paneuropéenne basée en dehors de l’Hexagone avec des pilotes sous contrat locaux. Une "ultime proposition" pour mettre fin au conflit qui cloue au sol plus de la moitié des avions depuis huit jours. Soit le conflit le plus long depuis celui de 1998.

    Présenté aux investisseurs le 12 septembre, le projet Transavia qui a mis le feu aux poudres avait pour ambition "d’imposer le groupe dans le top cinq des principaux low cost d’ici 2017" selon le PDG d’Air France-KLM. Grâce à une flotte constituée de 115 avions d’ici 2019 et un investissement de l'ordre de 1 milliard d’euros. Mal perçu par les pilotes qui n’y avaient pas été associés, le projet devrait faire l’objet "d’une négociation avec toutes les catégories de salariés" à partir du 25 septembre a promis Alexandre de Juniac quelques heures avant d’apprendre que le SNPL, majoritaire chez les pilotes, rejetait sa proposition. Ce dernier considérant qu’il s’agissait d’un "écran de fumée qui n’offre pas plus de garanties que les annonces précédentes et qui ne résout aucun problème". 

    Dans un communiqué commun, les syndicats de pilotes, la CGT, le SNPNC-FO, l'Unac, l'Unsa et Sud-Aérien ont dans la soirée réclamé "le retrait sans condition du projet Transavia Europe, synonyme de délocalisation de nos emplois", condition pour mettre fin au conflit.

    Aller vite et plus fort sur Transavia France

    Visiblement désappointé par ce nouveau refus, le patron du groupe a renvoyé la balle dans le camp des pilotes jugeant que le "conflit n’avait plus de raison d’être" et que les motifs de la grève n’étaient "ni clairs, ni justifiés".   Or le temps presse. "Même si le projet Transavia ne représente que 10% de l’investissement total (10 milliards d’euros) que nous mettons en place avec Perform 2020 pour redresser le groupe, a rappelé le patron du groupe, il est impossible d’abandonner la moitié du marché européen à nos concurrents !".

    D’où la contrepartie à la suspension de Transavia Europe: aller "plus vite" et "plus fort" sur Transavia France. En passant la flotte d’avions de 14 à 37 avions d’ici 2019. C’est le projet initialement développé par la direction mais que cette dernière avait un temps proposé de revoir ses ambitions à la baisse, en redescendant à 30 avions, au cours des dernières négociations avec les pilotes pour faire cesser le conflit. Désormais c’est donnant-donnant : si les pilotes refusent cette proposition, "nous serons contraints de dénoncer l'accord de création de Transavia France actuellement en vigueur" a prévenu Juniac.

    Pas question d'accepter le contrat unique

    Reste que cette procédure prend du temps : 15 mois, entre le préavis et le délai de viduité. Donc autant de temps gagné pour les concurrents comme EasyJet ou surtout Ryanair qui lorgne de près le marché français au départ de la province. Air France n’a donc pas beaucoup de marge de manœuvre. Avec 11% de part de marché, la compagnie reste très loin derrière ses principaux concurrents qui en occupent plus de 40%. Pas question non plus de céder sur les coûts d’exploitation : à  5,6 centimes d’euros par siège au kilomètre parcouru fin 2013 (pour une recette de 5,3 centimes), Transavia France est à peine rentable et affiche des ratios entre 15 et 20% plus élevés que ceux d’Easyjet à distance équivalente. "On voit donc bien dans la situation actuelle que la direction a peu de marge pour négocier, explique Yan Derocles, analyste aérien chez Oddo Securities. D’autant qu’il lui faut aussi redresser son marché domestique lourdement déficitaire".

    Pas question donc pour Frédéric Gagey, le patron d’Air France, d’accéder à la requête des pilotes de créer un contrat unique aux conditions d’Air France pour les avions de plus de 110 sièges ni à changer de flotte pour voler sur les A 320 de la compagnie tricolore  au lieu des B737 de Transavia.  "C’est tout bonnement impossible, rappelle-t-il. Car ce n’est ni le même réseau, ni le même produit et au final cela impacterait la marge deTransavia de 2 à 3%. Soit tout juste l’écart qui nous permet de basculer vers un modèle rentable".

    </article>

    Sur le web : Juniac, PDG de Air France KLM: "la grève me paraît sans motif"
     

     

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  • Air France: à J+8, le conflit se radicalise

    8, le conflit se radicalise
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    Air France: à J+8, le conflit se radicalise

    <time>Publié le 22-09-2014 à 14h57Mis à jour à 22h52</time>

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    Le président du SNPL, Jean-Louis Barber, le 17 septembre 2014 à l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy(c) AfpLe président du SNPL, Jean-Louis Barber, le 17 septembre 2014 à l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy (c) Afp
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    Paris (AFP) - La sortie de crise espérée lundi n'a pas eu lieu: les pilotes d'Air France, en grève depuis huit jours, ont refusé une "ultime" proposition de la direction et même durci leur position sur l'avenir de la low cost du groupe, avec le soutien d'autres syndicats.

    Plus de la moitié des avions d'Air France sont cloués au sol depuis le 15 septembre. Il s'agit de la grève la plus longue menée par des pilotes depuis 1998.

    Dans la matinée, le PDG du groupe AF-KLM Alexandre de Juniac pensait débloquer la situation avec une "ultime proposition": mettre en sommeil jusqu'à la fin de l'année le projet de création de nouvelles bases Transavia en Europe. Et accélérer parallèlement son développement en France.

    Il espérait apaiser les craintes de "délocalisation" d'emplois français formulées par les pilotes.

    Mais cette offre a été rejetée par le SNPL AF Alpa. Le syndicat majoritaire n'y a vu "qu’un écran de fumée" n'offrant "pas plus de garanties", notamment contre les risques de "dumping social" à l'intérieur du groupe. Il exige désormais le "retrait" pur et simple du "projet de Transavia Europe".

    "Alexandre de Juniac a définitivement perdu la confiance des pilotes et probablement celle des autres catégories de salariés de l'entreprise", a affirmé son président Jean-Louis Barber.

    Peu après, cinq syndicats représentant les diverses catégories de personnel (CGT, SNPNC-FO, Unac, Unsa et SUD-Aérien) se sont associés aux syndicats de pilotes en grève (SNPL, Spaf et Alter) pour réclamer le "retrait sans condition" du projet. Un geste rare chez Air France où les pilotes font souvent bande à part.

    Le SNPL a de nouveau réclamé une intervention du Premier ministre, mais au même moment, Manuel Valls exhortait à "arrête(r) le plus vite possible" la grève. Le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a déclaré qu'il n'y avait "plus aucune raison majeure" de poursuivre le mouvement. L’État est actionnaire de la compagnie à hauteur de près de 16%.

    Visiblement désappointé par le rejet de son offre, le patron du groupe a lui aussi estimé que le conflit n'avait "maintenant plus de raison d'être".

    "Demandez au SNPL pourquoi il continue une grève dont les motifs ne sont ni clairs ni justifiés", a-t-il lancé devant la presse, rappelant que 1.000 emplois sont à la clé dans l'Hexagone, dont 250 pour les pilotes, si la flotte de Transavia France passe de 14 à 37 avions.

     

    - 20 millions perdus chaque jour -

     

    Intervenant sur France 2, M. de Juniac a admis que la compagnie serait contrainte d'abandonner le projet Transavia Europe si elle ne trouvait pas un accord avec les syndicats.

    "Si on ne parvient pas à un dialogue et un accord satisfaisant, on sera obligés d'arrêter. Je le ferai la mort dans l'âme", a-t-il dit, en nuançant toutefois: "ce serait trop tôt" de parler de retrait.

    M. de Juniac a également prévenu qu'"aucune compagnie aérienne n'est immortelle, y compris Air France", alors que ses pertes d'exploitation atteignent "jusqu’à 20 millions d’euros par jour" à cause de la grève.

    Le week-end dernier, le premier syndicat de pilotes a reconduit la grève jusqu'à vendredi, le Spaf et Alter (non représentatif) jusqu'à mercredi.

    En dépit des assurances de la direction, les trois syndicats craignent que l'essor de Transavia en Europe, avec des pilotes sous contrats locaux, ne se fasse "aux dépens" des salariés français du groupe.

    Pour accepter le développement de Transavia France, qu'ils disent souhaiter, les syndicats réclament un contrat unique pour les pilotes aux commandes des gros avions, quelle que soit la marque du groupe (Air France, Transavia ou Hop!).

    Mais M. de Juniac dit qu'aligner les conditions d'emploi de Transavia sur celles d'Air France conduirait la low cost née en France en 2007 "à l'échec" en annulant sa marge de profitabilité, qu'il chiffre à 3%.

    Ce qui a mis le feu aux poudres lundi a été la mise en garde de M. de Juniac aux pilotes. Il a prévenu qu'il n'hésiterait pas à "dénoncer" l'accord conclu avec le SNPL à la création de Transavia France pour limiter la flotte de la low cost et encadrer le détachement des pilotes volontaires d'Air France(avec l'octroi de primes).

    "Alexandre de Juniac essaie d'obtenir par la brutalité finalement les concessions qu'il n'arrive pas à obtenir par la concertation", a dit M. Barber.

    Dans le ciel, la situation est restée compliquée lundi pour les passagers, avec 42% des vols assurés en moyenne et jusqu'à 90% de vols annulés à Marseille. Pour mardi, la compagnie escompte une légère amélioration, avec 48% des vols assurés et un taux de grévistes de 57% (contre 65% lundi).

    </article>
    Sur le web : A J+8, le conflit à Air France se radicalise
     

    <aside class="top-outils" style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box;"></aside>

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