• Les Burkinabés massivement mobilisés contre « un coup d'Etat constitutionnel »

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-10-29T04:14:15+01:00" itemprop="datePublished">29.10.2014 à 04h14</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-10-29T05:39:25+01:00" itemprop="dateModified">29.10.2014 à 05h39</time>

    lien Des centaines de milliers de Burkinabés sont descendus dans la rue, mardi 28 octobre, pour dénoncer un projet de révision constitutionnelle permettant le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré.
    <figure></figure>

    La scène est extrêmement rare dans un pays d'Afrique subsaharienne. Des centaines de milliers de Burkinabés sont descendus dans la rue, mardi 28 octobre, pour dénoncer un projet de révision constitutionnelle permettant le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré, avec pour résultat une manifestation politique d'une ampleur historique sur le continent. Les syndicats ont appelé à une grève générale mercredi 29 octobre.

    • Qu'implique cette révision constitutionnelle ?

    L'Assemblée nationale doit examiner, jeudi 30 octobre, un texte visant à réviserl'article 37 de la Loi fondamentale. Ce dernier vise à faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels. Un changement qui permettrait à l'actuel chef de l'État, Blaise Compaoré, de concourir à nouveau à la présidentielle. Ce dernier devrait quitter la tête du pays en 2015.

    Au Burkina, où 60 % des 17 millions d'habitants ont moins de 25 ans et n'ont jamais connu d'autre régime, une grande partie de la jeunesse refuse une perpétuation de son pouvoir. Si la modification de l'article 37 est évoquée depuis des mois, l'annonce le 21 octobre du projet de loi a fait franchir un cap aux contestataires. Un référendum peut être organisé en cas d'adoption du texte, sauf si celle-ci se fait avec plus de deux tiers des voix. 

    • Quel en est le véritable risque ?

    L'opposition craint en effet que ce changement constitutionnel, qui ne devrait pasêtre rétroactif, conduise Blaise Compaoré – déjà élu quatre fois avec des scores à la soviétique – à accomplir non pas un, mais trois mandats supplémentaires : soit 15 ans de plus au pouvoir.

    Un scénario classique en Afrique. Ces dernières années, il a été employé dans au moins huit pays, où certains présidents sont aux affaires depuis plus d'une trentaine d'années : AlgérieTchadCamerounTogoGabonGuinée équatoriale,AngolaOugandaDjibouti.

    Lire nos explications : Ces chefs d’Etat africains qui s'accrochent au pouvoir

    • Blaise Compaoré, 27 ans à la tête du pays

    Le président burkinabé, âgé de 63 ans, est à la tête du pays depuis 27 ans. Il est sur le point de terminer son deuxième quinquennat (2005-2015) après avoireffectué deux septennats (1992-2005). Il est arrivé au pouvoir en 1987 à la faveur d'un coup d'État, marqué par l'assassinat jamais élucidé du président Thomas Sankara, icône du panafricanisme. C'était le troisième putsch auquel cet ex-capitaine participait.

    Blaise Compaoré a déposé l'uniforme et rétabli le multipartisme en 1991.  Il a déjà modifié à deux reprises l'article 37 de la Constitution, en 1997 puis en 2000, pourpouvoir participer aux élections. Mais « l'affaire Zongo », du nom d'un journaliste retrouvé mort alors qu'il enquêtait sur un meurtre impliquant le frère du président, provoque une grave crise politique peu après sa réélection en 1998.

    En 2000, la Constitution est amendée : le septennat devient quinquennat, renouvelable une fois. Le Conseil constitutionnel autorise toutefois la candidature de Blaise Compaoré en 2005, au nom de la non-rétroactivité d'une révision de la Loi fondamentale. Il figure pour le moment en sixième position des présidents africains en terme de longévité. 

    • Des réactions internationales timorées

    Blaise Compaoré dispose d'une solide image à l'étranger, notamment en France, malgré des trafics d'armes et de diamants avec les insurrections angolaise et sierra-léonaise épinglés par l'ONU ou sa proximité avec le défunt « Guide » libyen Mouammar Kadhafi et le dictateur libérien Charles Taylor. Il est crédité d'avoirplacé son petit pays enclavé au cœur de la diplomatie africaine, en s'imposant comme l'un des grands médiateurs dans les conflits qui agitent le continent.

    Ainsi, Paris, qui a critiqué la semaine dernière le projet constitutionnel, ne se montre pas très virulent à l'égard du chef de l'Etat. Blaise Compaoré fait actuellement office de médiateur au Mali, où l'ex-puissance coloniale est engagée dans une intervention militaire compliquée. De son côté, Washington a fait part, mardi, de sa préoccupation quant à « l'esprit » et aux « intentions » de ce texte. 


    votre commentaire
  • FOOTBALL Ce mardi, les Canaris ont écrasé (4-0) Laval en Coupe de la Ligue devant presque 25 000 personnes…

    FC Nantes: «Le public? Beaucoup de joueurs adverses nous l’envient», estime Bessat

    <figure data-src-format="photo" role="group">Les Canaris sont allés à la fin du match remercier leurs nombreux supporters.<figcaption>Les Canaris sont allés à la fin du match remercier leurs nombreux supporters. - Pierre Minier / Ouest Médias / SIPA</figcaption></figure>

    David Phelippeau

      • Créé le <time datetime="2014-10-28" pubdate="">28.10.2014 à 23:14</time>
      • Mis à jour le <time datetime="2014-10-28">28.10.2014 à 23:14</time>
    •  
      •  

    Tous les voyants sont au vert foncé à Nantes. Invaincus depuis six matchs en L1, les Canaris n’ont pas flanché, mardi soir, pour leur entrée en lice en Coupe de la Ligue (16es de finale) en s’imposant (4-0) contre Laval (L2). Les Nantais, qui avaient ouvert le score très tôt par Shechter (4e), ont parfois fait preuve de dilettantisme en première période,  Mamadou Diallo, avec plus d’adresse, aurait même dû égaliser dans le temps additionnel pour Laval...

    Une soirée parfaite

    Sans doute le tournant de cette rencontre qui fut à sens unique en seconde période. Bessat (57e), parfaitement servi par le jeune Iloki, Bangoura (72e) d’une frappe enroulée dans la lucarne puis à nouveau Shechter (90e + 2) donnaient plus de relief à cette qualification nantaise. Une soirée parfaite pour l’entraîneur Der Zakarian, qui avait choisi de faire tourner son effectif en prévision du derby de l’ouest contre Rennes dimanche. «On est qualifiés, on a mis la manière, estime le coach Der Zakarian. C’est une très bonne soirée pour nous.»

    25 000 personnes alors qu’ailleurs, ça sonne creux

    Très bonne à beaucoup de titres. Tout d’abord, les trois buteurs - trois attaquants - avaient besoin de scorer pour se rassurer. De plus, les jeunes (Iloki, Alhadhur, Rongier entré en jeu) ont globalement montré qu’on pouvait compter sur eux. Enfin, et sans doute l’enseignement le plus important, Nantes peut se targuer d’avoir un public incroyable. Grâce à des tarifs pour une fois très attractifs (maximum 10 €), 24 500 personnes étaient présentes pour ce duel guère pétillant! Pendant ce temps-là,  dans les autres enceintes, la Coupe de la Ligue n’a pas fait recette.

    «Un truc de malade»

    «Le stade, il vit car il voit une équipe qui a envie d’aller au fond des choses même si on n’est pas toujours beaux, estime l’entraîneur Michel Der Zakarian. C’est pour ça que les gens sont derrière nous.» Jules Iloki, titulaire pour la première fois, a vécu «un truc de malade». «Tout le match, le public était chaud, j’entendais des cris tout le temps», poursuit le joueur formé à Nantes. «25 000! C’est extraordinaire, conclut Vincent Bessat. On arrive à leur faire plaisir. On leur donne une belle image. Beaucoup de joueurs adverses nous envient…»


    votre commentaire
  • <article style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box; font-family: Georgia, serif; font-size: 16px;"><header>

    SNCM: désaccords persistants, un redressement judiciaire se précise

    <time>Publié le 28-10-2014 à 21h38Mis à jour le 29-10-2014 à 04h56 </time>lien 
     
    </header>

    Marseille (AFP) - Direction, syndicats et actionnaires de la SNCM se sont séparés mardi sur un constat de désaccord, malgré un nouveau rendez-vous fixé au 18 novembre pour évoquer l'avenir de la compagnie qui semble de plus en plus menacée de redressement judiciaire.

    "Le bilan de cette réunion est très négatif, très inquiétant", a réagi à la sortie de la préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille Pierre Maupoint de Vandeul, délégué CFE-CGC, soulignant la volonté réitérée de l'ensemble des actionnaires, "y compris l'Etat", d'aller au redressement judiciaire.

    "Un temps considérable a été perdu, on devrait avoir des garanties sur le volet social, mais Transdev (le principal actionnaire de la SNCM) ne veut pas s'avancer", a renchéri Maurice Perrin, lui aussi de la CFE-CGC.

    Proposée par le médiateur Gilles Bélier, la date du 18 novembre pour une nouvelle réunion de médiation --alors que la réunion de mardi devait clore un cycle entamé au lendemain d'une grève de 17 jours fin juillet-- "a été acceptée par tous les participants", a souligné M. Perrin.

    Toutefois, Transdev a prévenu mardi soir qu'il ne se sentait "en aucun cas lié par la prolongation de la médiation au-delà du 31 octobre", et souhaité qu'un redressement judiciaire intervienne "au plus vite".

    "Chaque jour qui passe compromet (...) un peu plus les chances de trouver un repreneur et de préserver le maximum d’activités et d’emplois", selon Transdev, déplorant "des initiatives qui, en retardant une échéance inéluctable, risquent de conduire à une situation désespérée".

    Mardi après-midi à l'Assemblée nationale, le secrétaire d'Etat auxTransports Alain Vidalies avait à nouveau plaidé pour le redressement judiciaire de la compagnie, le qualifiant même de "probabilité forte dans un proche avenir".

    Le lancement d'une telle procédure, rejetée par les syndicats, doit permettre de "sauver un maximum d'emplois, grâce au maintien de la délégation de service public (DSP) dans la transmission au repreneur", a déclaré Alain Vidalies.

    La délégation de service public pour assurer la continuité territoriale avec laCorse, un marché de plus de 600 millions d'euros, a été attribuée à la SNCM jusqu'en 2022.

    - Lourd passif -

    La question de sa transmissibilité à un éventuel repreneur a justement été évoquée au cours de la réunion en préfecture, a souligné M. Maupoint de Vandeul, évoquant les "grandes inquiétudes" à cet égard: "Aller au redressement judiciaire sans garantie sur la DSP, c'est un toboggan vers la liquidation".

    Transdev (coentreprise de Veolia et de la Caisse des Dépôts), qui détient 66% du capital de la compagnie maritime, contre 25% à l'Etat et 9% aux salariés, s'était engagé à ne pas saisir le tribunal de commerce avant la fin initiale de la médiation, le 31 octobre.

    "Le moratoire a été prolongé jusqu'au 18 novembre", a déclaré à l'issue de la réunion de mardi Frédéric Alpozzo, représentant CGT des marins, avant que Transdev ne publie son communiqué, laissant planer le doute sur ses intentions d'ici au 18 novembre.

    "Nous ne voulons ni le redressement judiciaire, ni la liquidation, ni la peste, ni le choléra", a tonné le syndicaliste, en assurant que "d'autres solutions d'intérêt général étaient possibles".

    Les actionnaires et la direction maintiennent que le placement en redressement judiciaire est la seule solution pour éponger son passif financier (14 millions d'euros de perte en 2012) et s'affranchir des condamnations de Bruxelles.

    Début septembre, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a en effet confirmé la condamnation de la SNCM à rembourser 200 millions d'euros d'aides de l'Etat jugées illégales. Et la compagnie maritime reste en outre toujours sous la menace d'une obligation de rembourser également 220 millions d'euros reçus de l'Etat au titre de la délégation de service public pour la période 2007-2013.

    Les actionnaires assurent que seul le recours au tribunal de commerce permettrait de sauver la compagnie d'une liquidation pure et simple, et attirer les potentiels candidats à une reprise des actifs de la société, dont la société américaine Baja Ferries.

    Transdev pourrait ainsi demander à la SNCM le remboursement de ses créances dès les premiers jours de novembre, afin de provoquer ce placement en redressement judiciaire.

    La direction de la SNCM a également opté pour la solution du redressement, mais son analyse est vigoureusement contestée par les syndicats, qui estiment qu'une telle opération ne les prémunira pas contre des condamnations européennes mais permettra en revanche aux actionnaires de faire un plan social à moindre frais.

     

    </article>


    votre commentaire
  • <article><header>

    Amendes et sursis pour les militants de la Confédération paysanne

    <time>Publié le 28-10-2014 à 08h53Mis à jour le 29-10-2014 à 03h54</time>

    lien

    </header>
    Des militants de la Confédération paysanne rassemblés le 1er juillet 2014 devant le palais de justice d'Amiens(c) Afp
    Des militants de la Confédération paysanne rassemblés le 1er juillet 2014 devant le palais de justice
    d'Amiens (c) Afp
    <aside></aside>

    Amiens (AFP) - Les neuf militants de la Confédération paysanne impliqués dans des actions jugées délictueuses contre la ferme des 1.000 vaches ont écopé d'amendes et jusqu'à cinq mois de prison avec sursis mardi devant le tribunal correctionnel d'Amiens, sur fond demanifestation contre "l'agriculture industrielle".

    Les peines prononcées sont un peu plus sévères que les réquisitions du parquet, qui avait qualifié le dossier d'"éminemmentpolitique".

    Les neuf prévenus --six hommes et trois femmes-- étaient poursuivis à la suite de deux actions coup de poing de la Confédération paysanne sur le chantier de la ferme des 1.000 vaches, à Drucat-Le Plessiel, près d'Abbeville(Somme) en septembre 2013 et mai 2014. Les parties civiles ont estimé les dégâts à plus de 150.000 euros mais le tribunal a demandé un expertise, renvoyant l'audience pour intérêt civil au 15 juin.

    La procureure adjointe d'Amiens avait ainsi demandé au tribunal: "Peut-on, au nom d’un idéal, faire des choses que la loi réprouve?".

    "C'est en menant des actions de protestation, de refus, de désobéissance civile, qu’on peut faire changer une loi", avait déclaré l'un des prévenus au cours du procès, Thierry Bonnamour.

    "S'ils ont désobéi c'est parce qu'ils n'avaient pas d'autres choix. La désobéissance c'est l'ultime moyen d'agir quand on a utilisé tous les autres moyens. La désobéissance, c'est prendre un risque", a enchéri l'un des trois avocats des prévenus, Me Laëtitia Peyrard.

    Combat du pot de terre contre le pot de fer, a plaidé son collègue Me Grégoire Frison, s'en prenant vertement au porteur du projet, Michel Ramery, certes issu d'une famille de fermiers picards, mais qui a fait fortune dans le BTP, dans le Nord.

    Justifiant une action civique et syndicale, les avocats ont comparé les neuf militants aux faucheurs volontaires d'OGM. Baisse du nombre de laitières autorisées dans la ferme à 500, baisse de la puissance autorisée du méthaniseur à venir, débat public: la mobilisation a eu des conséquences concrètes positives, ont-ils insisté.

    "C'est un simulacre de justice, une heure de délibéré pour un dossier important, comme on a eu un simulacre en instruction", a regretté Laurent Pinatel à la sortie de l'audience, parlant d'un "déni de l'action syndicale". Le porte-parole de la Confédération paysanne a reçu la peine la plus lourde, cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende. Il était poursuivi pour dégradation et recel.

    Quatre autres militants accusés de dégradations ont reçu de deux à quatre mois avec sursis et une amende pour deux d'entre eux. Un sixième militant a pris quatre mois avec sursis et une amende pour vol. Enfin, trois autres militants ont été condamné à une amende de 300 euros pour refus de prélèvement ADN.

    La défense devrait "très certainement" faire appel.

    La partie civile, de son côté, s'est rebiffée à l'audience, refusant le rôle de "suppôts de satan" que certains veulent lui faire jouer, selon les mots de Me Frank Berton.

    "Dans cette enceinte certains ne supporteront pas que je dise que je suis paysan", a témoigné Michel Welter, le directeur d'exploitation de la ferme, assurant être "très respectueux du bien-être des bêtes" au sein d'un groupement de producteurs réunis pour survivre.

    Venus de toute la France, entre 1.500 et 4.000 manifestants selon les sources, s'étaient retrouvés dès le matin devant le palais de justice pour soutenir les prévenus. Parmi eux des dirigeants d'EELV et l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne José Bové.

    La plupart avait quitté les lieux avant le rendu du délibéré. Quelques dizaines d'entre eux ont tout de même accueilli les prévenus à leur sortie, scandant "résistance!".

    Les manifestants avaient entamé leur journée de protestation par une minute de silence en hommage à Rémi Fraisse, jeune homme tué dimanche par une explosion lors d'une confrontation avec la gendarmerie sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).

    Même s'ils ont toute la journée pris la parole pour faire le procès de l'agriculture industrielle, l'ambiance à Amiens est restée bon enfant, au milieu des tentes, barnums, sonos, et autres stands d'alimentation bio.

    </article>

    Sur le web : Ferme des 1000 vaches: procès de la Confédération paysanne
     
     
     
     
     

    votre commentaire
  • WEB La page Facebook de l'association «Un bracelet contre le cancer» a été bloquée

    après la publication d'une photo de femme enceinte dénudée...

    Facebook n’aime pas les poitrines dénudées,

    même contre le cancer du sein

    <figure data-src-format="photo" role="group">Le logo Facebook, le 24 juillet 2014, à Austin (TExas). <figcaption>Le logo Facebook, le 24 juillet 2014, à Austin (TExas). - Darren Abate/AP/SIPA</figcaption></figure>

    20 minutes avec AFP

      • Créé le <time datetime="2014-10-28" pubdate="">28.10.2014 à 19:03</time>
      • Mis à jour le <time datetime="2014-10-28">28.10.2014 à 19:03</time>
    •  
      •  

    La page Facebook de l'association «Un bracelet contre le cancer» a été bloquée après la publication d'une photo de femme enceinte dénudée, dans le cadre d'une campagne de sensibilisation sur le dépistage du cancer du sein, a-t-on appris mardi auprès de l'association, basée à Pontarlier (Doubs).

    Chaque jour depuis le 1er octobre, l'association «Un bracelet contre le cancer» publie sur sa page Facebook la photographie d'une femme malade ou bien portante, jeune ou âgée, plus ou moins dénudée, avec un message visant à sensibiliser le public sur la nécessité du dépistage du cancer du sein.

    «C'est aberrant (...). Il n'y a rien de choquant»

    Samedi, la photo d'une femme enceinte aux seins découverts a été publiée sur la page Facebook de l'association, mais la page a rapidement été bloquée. «C'est aberrant, notre page a été bloquée parce qu'on a montré une femme dénudée. Il n'y a rien de choquant», a déclaré Isabelle Tarby, secrétaire de l'association. L'association a reçu un message de Facebook, stipulant que le contenu de la page ne «respecte pas les conditions d'utilisation de Facebook».

    La photo a été signalée par un utilisateur 

    Selon Facebook, joint par l'AFP, la photo a été signalée par un utilisateur à l'équipe en charge de faire appliquer les règles et les standards du site, qui exclut les images de nudité. Dans ses règles, Facebook impose «des limites à l'affichage de certaines parties du corps».

    «Notre objectif était de dire que tout le monde pouvait être touché et qu'il est très important de se faire dépister. Les clichés, pris par un photographe amateur, ne sont ni provocants, ni dans des positions pornographiques. Ils sont d'ailleurs exposés à l'hôpital et à la Chapelle des Annonciades de Pontarlier», dit Isabelle Tarby.

    Tout en rappelant ses règles d'utilisation, Facebook a salué l'initiative et la campagne de sensibilisation de l'association «Un bracelet contre le cancer», dont la page a été rétablie dimanche sans les photos de femmes dénudées.

    «Nous avons décidé de retirer toutes les photos de la campagne pour garder notre page Facebook, qui nous donne un vrai lien avec les personnes qui échangent sur le cancer du sein», indique Isabelle Tarby. Elle a précisé qu'un film des photos de la campagne de sensibilisation a été réalisé et diffusé sur Youtube.


    votre commentaire