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Attentat évité : trois complices présumés en garde à vue
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INFO E1 - Trois personnes soupçonnées d'être complices de Sid Ahmed Ghlam ont été placées dimanche en garde à vue, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat évité à Villejuif.

Selon nos informations, trois personnes ont été placées dimanche en garde à vue dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Sid Ahmed Ghlam, mis en examen pour assassinat et pour un projet d'attentat contre au moins une église de Villejuif. Un Français de 27 ans a été interpellé dimanche matin à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, selon une source policière. Son ADN a été identifié sur une brosse à cheveux découverte au domicile parisien de Ghlam. On ignore pour l'heure le degré d'implication éventuelle de l'homme interpellé dimanche.

Sid Ahmed Ghlam silencieux. Depuis une semaine, les enquêteurs tentent de déterminer les soutiens dont semble avoir bénéficié le suspect. Sid Ahmed Ghlam est connu des services de police depuis le printemps 2014 pour s'être radicalisé. Le parquet de Paris a relâché une femme de son entourage âgée de 25 ans, interpellée mercredi à Saint-Dizier, en Haute-Marne, où a vécu Sid Ahmed Ghlam. Mercredi, le procureur de la République François Molins avait indiqué qu'après avoir livré des explications "fantaisistes", le suspect s'était enfermé dans le mutisme.

Suspecté d'avoir projeté un attentat. Sid Ahmed Ghlam est soupçonné d'avoir voulu attaquer au moins une église de Villejuif et d'avoir tué Aurélie Châtelain. Le corps de la jeune femme de 32 ans avait été retrouvé dans sa voiture, dans cette commune au sud de Paris. Sid Ahmed Ghlam a été arrêté fortuitement cette même matinée, après avoir appelé le Samu en raison d'une blessure par balle à la cuisse. Les policiers ont alors rapidement découvert un important arsenal dans la voiture et au domicile de ce jeune Algérien de 24 ans.

Télécommandé depuis la Syrie ? Les services d'enquête soupçonnent son projet d'attentat d'avoir été "télécommandé à distance" par "un ou de mystérieux" hommes établis vraisemblablement en Syrie et lui ayant "ordonné clairement" de frapper des églises. "Ce type d'individu n'agit pas seul", a déclaré de son côté le Premier ministre, Manuel Valls, qui a évoqué "une commande (...) pour cibler une église". Les enquêteurs s'interrogent aussi sur l'importance et la provenance de l'arsenal retrouvé dans sa voiture et à son domicile.

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