• La Banque d'Espagne menace

    la Catalogne d'une sortie

    de la zone euro

    <section class="signature"> Par Romaric Godin  |  <time datetime="2015-09-21CEST17:29:00+0200" itemprop="datePublished"> 21/09/2015, 17:29 </time>  |  1154  mots </section>

    <aside class="sharelinks" data-href="http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-banque-d-espagne-menace-la-catalogne-d-une-sortie-de-la-zone-euro-507046.html" data-lang="fr" data-lead="Le gouverneur de la banque centrale espagnole, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, tente de reprendre la menace utilisée en Grèce de l'expulsion de la zone euro pour décider les Catalans à ne pas voter pour les listes indépendantistes le 27 septembre." data-nomsource="La Tribune" data-title="La Banque d'Espagne menace la Catalogne d'une sortie de la zone euro" data-twittervia="latribune">

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    Va-t-on vers un "Catexit" ?

    <figcaption class="legend ta-l"> Va-t-on vers un "Catexit" ? (Crédits : reuters.com) </figcaption> </figure> <section class="chapo"> Le gouverneur de la banque centrale espagnole, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, tente de reprendre la menace utilisée en Grèce de l'expulsion de la zone euro pour décider les Catalans à ne pas voter pour les listes indépendantistes le 27 septembre. </section>

    Vous avez aimé la menace du Grexit et l'utilisation du système bancaire pour faire céder le gouvernement grec cet été ? Vous adorerez la menace du « Catexit », autrement dit celle d'expulser une Catalogne devenue indépendante de la zone euro. Cette nouvelle version a été ouvertement utilisée ce lundi 21 septembre par le gouverneur de la Banque d'Espagne, Luis Maria Linde.

    Le « Catexit »

    Ce dernier a ainsi déclaré que si la Catalogne se séparait de l'Espagne, le nouvel Etat serait « automatiquement exclu de la zone euro, car ce processus implique la sortie de l'Union européenne. » Et Luis Maria Linde d'aller encore plus loin dans les menaces en dressant le tableau cataclysmique d'un « Catexit. » « Les banques catalanes pourraient cesser d'avoir accès au refinancement de la BCE », explique-t-il. Dans ce cas, la Catalogne serait obligée d'émettre sa propre monnaie qui serait sans doute dévaluée. Et Luis Maria Linde rajoute encore l'horreur à la menace : « les dépôts pourront alors être gelés, comme cela a été le cas en Amérique latine ou en Grèce. »

    Utiliser une recette qui a bien fonctionné

    A six jours des élections régionales catalanes qui prennent la forme d'un référendum de substitution, la Banque d'Espagne - et donc la BCE - rejoue la partition grecque, chypriote et irlandaise qui a si bien fonctionné jusqu'ici pour obtenir des électeurs ou des gouvernements ce que désire la banque centrale. La menace de couper l'accès à l'euro et de provoquer un chaos économique par « un mauvais choix » semble donc devenir un mode de gouvernance de la zone euro de la part de l'Eurosystème. Ce qui est nouveau, c'est qu'on est ici non pas dans un choix purement économique, mais dans un choix politique. La Banque d'Espagne sort ici ouvertement de sa neutralité politique en cherchant à apeurer les électeurs catalans. Sa déclaration suit les annonces ce week-end des grandes banques espagnoles qui avaient menacé de quitter la Catalogne si cette dernière sortait de l'UE en cas d'indépendance.

    Provoquer la panique pour gagner les élections

    Il semblerait que, à Madrid, les élections du 27 septembre commencent à provoquer la panique et que l'on essaie d'affaiblir le mouvement indépendantiste catalan par la peur et la menace. Une technique qui avait déjà été utilisée avec succès en Ecosse voici un an lors du référendum du 18 septembre 2014. Dans les sondages, en effet, les deux listes indépendantistes, la CUP d'extrême-gauche et la liste commune indépendantistes Junts pel Sí obtiennent toujours la majorité des sièges. En termes de voix, elles restent minoritaires, mais certaines enquêtes, comme celle de Metroscopia du 16 septembre, leur attribuent près de 50 % des voix (49,6 % pour Metroscopia). En cas de double majorité, il sera difficile de stopper la volonté indépendantiste des Catalans.

    Encore un bluff ?

    Les menaces de Luis Maria Linde sont cependant un peu courtes et pourraient bien relever du même bluff que celui du Grexit. La liste Junts pel Sí n'entend pas, en effet, déclarer unilatéralement l'indépendance, sauf si Madrid provoque une épreuve de force. Le programme de cette liste est celui d'une séparation négociée et sanctionnée par un référendum qui a toujours été refusé par Madrid. Or, les indépendantistes souhaitent intégrer l'Europe dans ce processus. Junts pel Sí est en effet une liste pro-européenne, militant pour une Catalogne intégrée dans la zone euro et l'UE. L'idée est de négocier les modalités de la séparation, y compris au niveau financier et monétaire. Cette négociation serait logique puisque les Traités, contrairement à ce que dit Luis Maria Linde, ne prévoient pas le cas de la sécession. Il faudra donc discuter pour combler ce vide.

    Le risque du « Catexit » pour la zone euro

    Un « Catexit » chaotique provoqué par une BCE inflexible n'est, en réalité, pas davantage crédible que l'était le Grexit. La Catalogne représente 17 % du PIB espagnol, le cinquième de la zone euro. L'effondrement de son économie provoquerait une onde de choc qui menacerait le reste de l'Union monétaire. D'autant que, à la différence de la Grèce, la Catalogne est une économie très ouverte et c'est aussi une économie de transit par laquelle passe l'essentiel des exportations espagnoles.

    Expulser manu militari la Catalogne serait jouer un jeu dangereux. D'autant que ce pourrait aussi être interprété comme un précédent par ceux qui souhaitent sortir de la zone euro. Certes, ce ne serait pas un précédent aussi franc que le Grexit, mais le mythe fondateur de « l'irréversibilité de l'euro » serait mis à mal, car les citoyens catalans seraient alors violemment privés de leur monnaie. Du reste, les fondements juridiques d'une telle expulsion seront contestables, puisque le cas serait nouveau.

    Enfin, le gouvernement catalan ne serait pas entièrement démuni de moyens de réponse. Il pourrait répondre en instaurant un contrôle des capitaux et une contribution exceptionnelle pour conserver l'euro et s'appuyer sur des réserves de devises. Son économie en pâtirait lourdement, mais ce serait aussi un coup dur porté aux sociétés espagnoles et aux nombreuses entreprises étrangères présentes en Catalogne. La BCE pourra-t-elle prendre un tel risque en plein marasme économique mondial ? Par ailleurs, la Catalogne pourrait refuser de reprendre une partie de la dette espagnole, laissant un poids insupportable au reste de l'Espagne et provoquant donc un doute sur la solvabilité du pays. Bref, la menace d'une expulsion dans négociation n'est pas très crédible. Luis Maria Linde profite sans doute de son statut de membre du Conseil des Gouverneurs de la BCE pour agiter un chiffon rouge en espérant qu'il aura le même impact que les menaces précédentes appliquées aux pays déjà cités.

    Un jeu dangereux

    Mais, cette fois, les Catalans pourraient ne pas se laisser prendre. Plus Madrid joue les gros bras et les menaces (début septembre, le ministre de la Défense avait évoqué l'emploi des forces armées contre la Catalogne), plus les indépendantistes progressent dans les sondages. Une autre enquête publiée ce week-end sur la télévision catalane 8TV montrait que 58,2 % des Catalans étaient prêts à « assumer le fait que la Catalogne indépendante soit expulsée de l'UE. » L'Eurosystème prend donc un risque considérable, d'abord celui de renforcer l'indépendantisme, ensuite celui de s'aliéner un mouvement largement pro-européen qui ferait finalement passer l'indépendance avant sa présence dans l'UE, quitte à y revenir ensuite. Reste à savoir si la menace de la Banque d'Espagne sera reprise, en cas de victoire indépendantiste, par la BCE. Si c'est le cas, la question de l'indépendance de cette institution devra à nouveau être posée.


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  • Groupe Facebook anti-radars :

    relaxe générale en appel

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    Crédits : Gilles_Paire/iStock/Thinkstock
    Justice

    C’est finalement une relaxe générale qui a été prononcée hier à l’encontre des membres du groupe Facebook « qui te dit où est la police en Aveyron » condamnés l’année dernière à un mois de suspension de leur permis de conduire. La cour d’appel de Montpellier a ainsi « blanchi » une dizaine d'internautes qui avaient décidé de contester leur condamnation.

    Un groupe Facebook est-il un « dispositif » ?

    La décision du tribunal correctionnel de Rodez, rendue le 3 décembre 2014 (et révélée dans nos colonnes), avait suscité beaucoup de réactions. Les quinze internautes condamnés avaient été poursuivis par le procureur de la République, lequel expliquait à l’époque vouloir « tuer dans l’œuf » ces groupes Facebook servant à signaler la présence des forces de l’ordre (contrôles d’alcoolémie, radars, etc.). Selon lui, ces pratiques mettaient « en péril tous les contrôles routiers ».

    La justice avait donné raison au ministère public, considérant que ces individus avaient eu accès à des informations permettant d’éviter des contrôles. Le magistrat en charge du dossier s’était appuyé sur l’article R413-15 du Code de la route, qui interdit de faire usage de tout « dispositif » de « nature ou présenté comme étant de nature à (...) se soustraire à la constatation [d’infractions routières] ». Aux yeux du juge, le groupe Facebook litigieux s’apparentait effectivement à un dispositif immatériel ayant « clairement » pour « destination » de passer entre les mailles du filet « de par son propre intitulé », insistait la décision, « au-delà des informations que ses membres [pouvaient] également donner sur les embarras routiers et/ou les conditions de circulation ».

    Revirement attendu en appel

    Seule une partie des condamnés a semble-t-il décidé de faire appel de ce jugement, puisque Centre Presse Aveyron rapporte qu’une « relaxe générale » a été prononcée hier après-midi par la cour d’appel de Montpellier au profit de 13 internautes (sur 15). Si la motivation du juge n’est pas encore connue, le ministère public avait requis en juin dernier la confirmation des condamnations prononcées en première instance, tout en demandant « une individualisation des peines en fonction du degré d’implication et des antécédents judiciaires des prévenus », indiquent nos confrères.

    Pour Maître Josseaume, l’un des avocats de la défense, ce nouveau jugement « crée un rééquilibrage entre ce qui est accepté par l'administration et les pratiques spontanées d'usagers. Il aurait été injuste que l'État accepte des outils d'aide à la conduite qui donnent des informations sur les contrôles et qu'il interdise des pages Facebook fournissant un service identique », a-t-il déclaré au Figaro. Les condamnations décidées par le tribunal de Rodez avaient à cet égard choqué dans la mesure où même les forces de l’ordre signalent parfois leurs contrôles sur leurs propres pages Facebook...

    Face à ce qui est désormais perçu comme une autorisation d’utiliser de tels groupes, le Parquet pourrait être tenté de se pourvoir en Cassation.


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    Bourse: Volkswagen et les autres

    constructeurs dévissent

    <time>Publié le 22-09-2015 à 12h35Mis à jour à 15h48   lien </time>

    Ebranlée par le scandale des diesels trafiqués, l'action Volkswagen a fini en baisse de 19,82% aujourd'hui. Elle a perdu 35% en deux jours, entraînant les cours des actions des autres constructeurs dans son sillage.

    </header>
     (c) Sipa (c) Sipa
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    À lire aussi

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    L'action Volkswagen a encore plongé mardi 22 septembre, après l'avertissement lancé par le constructeur automobile sur les premières conséquences financières de sa tricherie aux normes anti-pollution dévoilée vendredi. A la clôture, le titre du premier constructeur européen s'enfonçait de 19,82% pour finir à 106 euros, ce qui amène à 35% sa dégringolade sur deux séances. Ce sont ainsi 25 milliards d'euros de capitalisation boursière qui se sont évaporés en deux jours, plus que celle du français Renault.

    PSA, Renault, Porsche... en forte baisse

    Le géant allemand de l'automobile va passer une provision d'environ 6,5 milliards d'euros dans ses comptes du troisième trimestre pour faire face à cet énorme scandale, selon un communiqué publié ce mardi. "Les objectifs de résultats du groupe pour l'année 2015 vont être ajustés en conséquence", a ajouté l'entreprise, numéro un mondial des ventes. Jusqu'ici, le groupe Volkswagen prévoyait pour l'exercice en cours une hausse jusqu'à 4% de son chiffre d'affaires et une marge d'exploitation, mesure de sa rentabilité, comprise entre 5,5% et 6,5%.

    Les autres valeurs automobiles ne parvenaient pas à relever la tête, entraînées à la baisse par Volkswagen.  Nous assistons à "une contagion du scandale Volkswagen qui jette un doute" sur le secteur automobile et ses sous-traitants, plongeant les investisseurs dans "l'affolement", souligne Xavier de Villepion, un vendeur d'actions parisien chez HPC. Vers 15h30, l'action Peugeot perdait 7,24% à 14,085 euros, Renault reculant pour sa part de 5,99% à 67,36 euros. Faurecia (-7,44% à 27,820 euros), Valeo (-3,79% à 113 euros) et Michelin (-2,74% à 80,82 euros) n'étaient pas épargnés.

    A Francfort, Porsche cède 18,10% à 41,44 euros tandis qu'à Milan, Fiat Chrysler Automobiles (FCA) perdait 4,47% à 12,08 euros. "Après les banques ou les laboratoires pharmaceutiques, le secteur automobile est clairement dans le viseur de la justice américaine: VW pourrait ainsi servir d'exemple", soulignent de leur côté les stratégistes du courtier Aurel BGC.

    (avec AFP)


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  • Rugby 22/09/15 - 19h10

    Mondial de rugby: le XV de France

    en mode découverte à Londres

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    Les joueurs du XV de France en balade près de Tower Bridge, le 22 septembre 2015 à Londres - FRANCK FIFE/AFP

    Les joueurs du XV de France en balade près de Tower Bridge, le 22 septembre 2015 à Londres -

    FRANCK FIFE/AFP

    Découverte du stade Olympique, visite de François Hollande et balade au coeur de Londres : le XV de France a rompu la routine mardi, à la veille d'affronter la Roumanie pour son deuxième match de la Coupe du monde.

    Dix jours après son arrivée en Angleterre, le XV de France a changé un peu d'air en déménageant temporairement dans le centre de la capitale britannique, afin d'économiser mercredi du temps de transport pour se rendre au stade.

    Partis peu après 09H00 locales en direction du parc olympique de Stratford, pour le traditionnel entraînement de veille de match, joueurs et encadrement ont été longuement pris dans les bouchons et ont débarqué dans l'enceinte avec près d'une heure de retard sur le planning prévu.

    Cela n'a pas empêché tout le monde de prendre des marques dans le stade de 54.000 places qui a accueilli les Jeux de Londres en 2012 et où un seul match de rugby a été organisé par le passé, entre les Barbarians et les Samoa il y a un mois. Durant quelque 45 minutes, les Bleus ont répété leurs lancements et montées défensives sous la houlette de Dimitri Szarzewski, capitaine pour la deuxième fois de sa carrière en l'absence de Thierry Dusautoir.

    Après que quelques joueurs (Sofiane Guitoune, Dimitri Szarzewski, Yannick Nyanga) et l'entraîneur des arrières Patrice Lagisquet eurent satisfait aux obligations médiatiques, l'ensemble des troupes a gagné l'hôtel situé à quelques encablures de la Tour de Londres.

     

    - François Hollande en visite -

     

     

    Là, la cinquantaine de membres de la délégation française a reçu la visite un peu improvisée du président François Hollande, au tout début d'un court séjour au Royaume-Uni durant lequel il doit rencontrer le Premier ministre britannique David Cameron.

    M. Hollande, accueilli par le président de la Fédération française (FFR) Pierre Camou, a exprimé son soutien aux Bleus et a reçu en retour un maillot des mains de Thierry Dusautoir.

    Après un quart d'heure d'entretien, M. Hollande a quitté les Bleus qui se sont ensuite rendus en ordre dispersé en visite dans Londres. Les huit joueurs, dont Thierry Dusautoir, qui ne prendront pas part au match de mercredi se sont dirigés à pied vers une salle de musculation de l'autre côté de la Tamise en empruntant le cadre majestueux du Tower Bridge.

    Les autres se sont éparpillés, comme le manageur Philippe Saint-André et Serge Blanco, partis en vadrouille entre les averses qui ont baigné la capitale britannique.

    Mercredi, ce sera programme classique, entre balade, réveil musculaire, collation et sieste avant le départ au stade. Le coup d'envoi est programmé à 20H00 locales, 21H00 françaises.


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  • Marine Le Pen va être jugée pour

    «incitation à la haine raciale»

    <figure class="fig-photo"> Marine Le Pen, présidente du FN <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    LE SCAN POLITIQUE/VIDÉO - La présidente du FN a été renvoyée en correctionnelle après avoir comparé en

    2010 les «prières de rue» des musulmans à l'Occupation.

     

    Dans la famille Le Pen, les outrances verbales se retrouvent régulièrement dans le collimateur de la justice. Après les comparutions nombreuses de Jean-Marie Le Pen pour des propos relevant d'incitation à la haine raciale, c'est au tour de la présidente du FN d'être renvoyée devant le tribunal correctionnel pour des propos tenus en décembre 2010. La fille de Jean-Marie Le Pen était alors en bonne intelligence avec son père. Lors d'une réunion publique à Lyon, la future présidente du FN avait comparé les «prières de rue» des musulmans privés de salles de prière à l'occupation nazie en France pendant la seconde guerre mondiale.

    «Je suis désolée mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire», avait alors déclaré Marine Le Pen, saluée par les applaudissements de l'auditoire. «C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», avait-elle insisté pour justifier le parallèle.

    Regardez les propos incriminés tenus par Marine Le Pen à partir de 2'40'':

    «On est plus prompt à poursuivre ceux qui dénoncent les comportements illégaux des fondamentalistes qu'à poursuivre les fondamentalistes qui ont des comportements illégaux», a déploré sur Twitter la candidate aux élections régionales, avant d'assurer qu'elle se défendra en personne. «Je ne vais pas rater une telle occasion», a-t-elle lancé à l'AFP, confirmant sa présence lors de l'audience du 20 octobre.

    Cette convocation devant la justice paraît tardive pour des faits datant de 2010, d'autant qu'une première enquête avait été classée sans suite en 2011. Mais, saisi par une association antiraciste, le doyen des juges d'instruction de Lyon avait rouvert une information judiciaire en janvier 2012. Il a ensuite été nécessaire d'attendre que soit votée la levée de son immunité parlementaire le 2 juillet 2013 par le Parlement européen, pour ouvrir la voie à une mise en examen, survenue le 10 juillet 2014.

    L'annonce de ce renvoi en correctionnelle n'a pas manqué de susciter la colère des lieutenants et soutiens de la président du FN. «En France les islamistes peuvent bafouer la loi tranquillement. Malheur en revanche à ceux qui les dénoncent! Soutien à Marine», a twitté le vice-président du FN Florian Philippot. L'eurodéputée FN Dominique Bilde a renchéri: «Les prières de rue islamistes, qui continuent partout en France, sont bien une occupation!». Nicolas Bay, secrétaire général du FN, a de son côté cru voir derrière cette décision l'ombre de la garde des Sceaux: «La mission de Christiane Taubira consiste à harceler judiciairement la seule opposition politique. Les criminels peuvent dormir tranquille...»


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