• Attentats de Paris: une dixième personne inculpée à Bruxelles,

    pour "assassinats terroristes"

    Une dixième personne, un jeune homme de 22 ans, a été placée en détention préventive à Bruxelles pour "assassinats terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste" dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, a annoncé jeudi le parquet fédéral belge.

    • avec AFP
    • Publié le 31/12/2015 | 10:25
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    Le suspect a été arrêté mercredi en début de soirée dans cette rue de Molenbeek. © THIERRY ROGE / Belga / AFP

    © THIERRY ROGE / Belga / AFP Le suspect a été arrêté mercredi en début de soirée dans cette rue de Molenbeek.

    Ayoub B., un Belge né en 1993, a été interpellé mercredi au moment d'une perquisition dans la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean. "Le juge d'instruction a délivré ce matin (jeudi) un mandat d'arrêt à son encontre du chef d'assassinats terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste", selon un communiqué.

    Selon les médias belges, la perquisition de mercredi s'est déroulée rue Delaunoy, à Molenbeek, la commune de Bruxelles d'où est originaire Salah Abdeslam et qui a servi de port d'attache à plusieurs membres de cellules jihadistes. Trois jours après les attentats de Paris, le 16 novembre dans la matinée, les forces spéciales belges étaient déjà intervenues au numéro 47 de cette rue. Selon des informations de la chaîne publique RTBF, des "traces" du passage de Salah Abdeslam avait été détectée lors de cette première perquisition. La chaîne publique belge en tirait comme conclusion qu'il avait été extrait par des complices avant l'intervention des forces de l'ordre. Salah Abdeslam, dont le frère Brahim s'est fait exploser devant un bar parisien le 13 novembre au soir, fait l'objet d'un avis de recherche en Belgique.

    Au total dix suspects ont été inculpés et incarcérés en Belgique dans l'enquête sur les attentats de Paris.

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  • Menaces d'attentats : Bruxelles annule

    ses festivités du Nouvel An

    <figure class="fig-photo"> Les militaires belges sur la Grand place de Bruxelles. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Le bourgmestre de Bruxelles a pris cette décision face au risque élevé d'attentat dans la capitale belge où le niveau d'alerte terroriste est à 3 sur 4 et alors que des perquisitions ont encore eu lieu ce mercredi à Bruxelles.

     

    Alors que le pays est sur le qui-vive depuis les attentats de Paris du 13 novembre, la décision du maire de Bruxelles était attendue. Le bourgmestre de la capitale belge a en effet annoncé mercredi à la télévision l'annulation des festivités du Nouvel An et du feu d'artifice prévus dans le centre-ville, invoquant des risques d'attentats.

    «Malheureusement, le feu d'artifice et tout ce qui était prévu demain (jeudi) soir et qui devait rassembler beaucoup de monde sur le centre de Bruxelles, nous sommes contraints de l'annuler compte tenu de l'analyse du risque faite par le centre de crise», a déclaré le bourgmestre Yvan Mayeur en direct sur la chaîne publique RTBF. «Il vaut mieux ne pas prendre le risque», a expliqué l'édile, alors que la situation ne permet pas de «garantir le contrôle de tout le monde venant sur l'événement».

    «Les enquêtes sont toujours en cours, le parquet bruxellois, le parquet fédéral, continuent de travailler sur cette menace», a encore indiqué Yvan Mayeur. Ce mercredi, dans le quartier sensible de Molenbeek-Saint-Jean, une perquisition liée aux attentats de Paris a eu lieu. Plusieurs terroristes qui ont fait 130 morts le 13 novembre à Paris sont issus de cette commune de Bruxelles et notamment Salah Abdeslam.

    Une sécurité renforcée partout dans le monde

    La veille, deux personnes ont été arrêtées. Elles sont soupçonnées d'avoir préparé des attentats dans la capitale belge pour les fêtes de fin d'année. Évoquant des menaces «sérieuses», le parquet a indiqué que «plusieurs lieux emblématiques de Bruxelles» étaient visés. Et d'autres enquêtes sont toujours en cours dans des dossiers liés au terrorisme, dont celui lié aux attentats de Paris. Neuf personnes ont été inculpées et placées en détention dans ce dossier en Belgique.

    Par ailleurs, la Belgique et notamment Bruxelles, qui abrite les institutions européennes et l'Otan, est placée depuis fin novembre au «niveau 3 d'alerte terroriste», soit un cran en-dessous du niveau maximal, ce qui correspond à une «menace possible et vraisemblable». La capitale belge a même vécu pendant presque six jours au niveau 4, fin novembre.

    La Belgique n'est pas le seul pays à se doter d'un arsenal sécuritaire renforcé pour le passage à la nouvelle année. À commencer par Paris où le feu d'artifice a également été annulé. L'ouverture des Champs-Élysées sera rognée et la présence des militaires dans les rues sera plus importante que les années précédentes puisque quelque 11.000 hommes - policiers, militaires, pompiers - assureront la sécurité dans la capitale française contre 9000 en 2014. De même, à Strasbourg, le dispositif de sécurité sera renforcé par la présence des militaires qui patrouilleront dans la métropole alsacienne: les poubelles seront rentrées et les vitres d'abribus retirées. Hors de France, à New-York, la sécurité sera «plus conséquente que jamais», a indiqué le maire de la ville, Bill de Blasio. Au total, «près de 6.000» officiers de police seront présents à Times Square ou dans ses environs pour assurer la sécurité des lieux, a indiqué mardi le chef de la police de New York, Bill Bratton.


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  • France 3 piégée par un mystérieux imam

    <figure class="fig-photo"> Capture d'écran / France 3 <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description"></figcaption> </figure>

    LE SCAN TÉLÉ / VIDÉO - Dimanche 27 décembre, la chaîne publique a invité Rachid Birbach pour réagir aux incidents survenus à Ajaccio. Sauf que celui qui se présente comme «le président de l'assemblée des musulmans de Corse», n'est en réalité qu'un illustre imposteur.

     

    «J'aimerais tout d'abord vous remercier de m'avoir invité». Cette phrase que l'on a coutume d'entendre de la bouche des invités au début d'une interview télévisée prend ici une toute autre tonalité. Car son auteur, Rachid Birbach a magnifiquement réussi son coup. Lors de l'émission Soir 3 en date du dimanche 27 décembre, il est parvenu à se faire inviter en la présumée qualité de «président de l'Assemblée des musulmans de Corse». Un titre qui, pour France 3, lui confère toute légitimité pour aborder les incidents qui ont embrasé la Corse la semaine passée, notamment le saccage d'une salle de prière musulmane en représailles de l'agression de pompiers à Ajaccio. Mais dès le lendemain de l'émission, la chaîne nationale est littéralement vouée aux gémonies sur les réseaux sociaux.

    Comme le rapporte le site Arrêt sur Images, Rachid Birbach n'en est pas à son coup d'essai. Son parcours est jalonné de mensonges en tout genre. Déjà en 2013, l'homme se présentait en tant qu'imam d'Auxerre, organisant une «conférence d'amitié judéo-musulmane» en présence notamment du président du conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier», rappelle Arrêt sur Images. Jusqu'à ce qu'un an plus tard, l'association Avicenne, qui gère la mosquée d'Auxerre, dénie à Rachid Birbach le titre d'imam dont il se prévaut. «Nous ne nous exprimons pas sur le fond des propos de M. Birbach, car notre association, de par ses statuts, est apolitique», soulignent des membres d'Avicenne au journal de L'Yonne, soucieux de se démarquer de l'intéressé. «Ses propos n'engagent que lui, pas les fidèles de cette mosquée car M. Birbach n'est pas notre imam, ni l'imam d'aucune mosquée à Auxerre.» Le bureau de l'association, présidé par Khalid Jlibane, rappelle qu'Avicenne «n'a aucun lien organique avec ce personnage». Joint au téléphone par le même journal, Rachid Birbach assure qu'il est «un imam conférencier auxerrois. Je peux prêcher où je veux», ajoute-t-il.

    Double discours

    N'en reste pas moins qu'à plusieurs reprises, ses déclarations souffrent d'une ambiguïté qui appelle à s'interroger sur ses réelles convictions. Preuve en est lorsqu'il reprend à son compte tous les thèmes développés par les communicants israéliens dont celui qui veut que le Hamas utilise les civils palestiniens comme des «boucliers humains», comme le rapporte le Huffington Post en août 2014. Sur France 3, Rachid Birbach s'en est curieusement pris au Conseil français du culte musulman (CFCM) ainsi qu'à l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), «les responsables de tout ce que la communauté musulmane est en train de vivre», martèle-t-il. Avant d'enchaîner: «ces gens-là (CFCM), ils ne veulent que l'argent ; ils ne sont pas là pour faire un suivi éducatif ni quoi que ce soit». Manifestement embarrassée, la journaliste de l'émission souligne bien à l'adresse de l'invité que «vous êtes seul responsable de vos propos».

    Etrennant donc son étrange costume de «président de l'Assemblée des musulmans de Corse», Rachid Birbach dégage à première vue le profil d'un homme rassembleur et modéré. Il annonce par exemple qu'il organisera «une réunion le 2 janvier prochain à Ajaccio avec les présidents des mosquées». Sauf que la pompeuse dénomination «Assemblée des musulmans de Corse» n'est autre que le nom d'une association au sens juridique du terme, et non celui d'une entité religieuse. Ce que n'a pas manqué de rappeler le - vrai - président du Conseil régional du culte musulman corse, Mouloud Mesghati, sollicité l'été dernier par Rachid Birbach: «Il voulait faire une association avec moi, en me disant qu'il connaissait beaucoup de monde, Sarkozy, Hollande. [...] Mais moi, je suis élu, toutes les mosquées de Corse sont affiliées au CRCM, je n'ai rien voulu faire avec lui. Il est revenu plusieurs fois en Corse entre juillet et octobre. Il ne connaissait pas l'île, c'était la première fois qu'il venait ici. Il a essayé d'appeler des mosquées, il voulait faire des choses avec elles mais tout le monde l'a rejeté.»

    Acculée, France 3 s'est expliqué auprès d'Arret Sur Images sur le choix de son invité: «Il nous a été recommandé par M. Chalghoumi, l'imam de Drancy», a expliqué la chaîne. Face au tollé suscité, la présidence de France Télévision aurait sommé de passer à la trappe le journal télévisé du jour qui contenait entre autre l'interview de Rachid Birbach, selon L'Express.


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    Abou Mohammed Al-Adnani,

    voix de l’Etat islamique et cerveau présumé

    des attentats de Paris

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-12-30T15:09:15+01:00" itemprop="datePublished">30.12.2015 à 15h09</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-12-30T16:01:04+01:00" itemprop="dateModified">30.12.2015 à 16h01</time> | Par

    Abou Mohammed Al-Adnani dans une vidéo postée sur YouTube, en juillet 2012.

    L’enquête sur les attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre a mis à jour une coordination en temps réel des attaques, depuis la Belgique, selon les informations révélées par Le Monde . La question du rôle joué par Abou Mohammed Al-Adnani, porte-parole de l’organisation Etat islamique (EI), dans les opérations extérieures du mouvement djihadiste se pose à nouveau. Ce dernier serait le véritable cerveau des attaques du 13 novembre, selon une thèse avancée par le spécialiste du terrorisme Alain Bauer au lendemain des attentats. Une théorie reprise par le New York Times ultérieurement.

    Pour le quotidien américain, les attentats récemment revendiqués par l’EI en Egypte, au Liban puis en France, témoignent d’un changement de stratégie du mouvement terroriste. Bien coordonnées, ces attaques seraient « dirigées depuis la Syrie ». Le véritable instigateur de ces opérations ne serait autre qu’Abou Mohamed Al-Adnani, sans qu’on sache s’il joue un rôle de donneur d’ordres ou de planificateur.

    L’homme fait désormais partie des terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis. En août 2014, il avait été désigné par le département d’Etat comme « terroriste mondial » et figure depuis sur la liste officielle américaine antiterroriste « Rewards for Justice », qui promet la somme de 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros) pour tout renseignement permettant sa capture. Le 14 décembre, CNN l’a désigné comme le responsable le plus recherché par les Etats-Unis au sein du mouvement djihadiste, devant même Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’EI et calife autoproclamé.

    Lire aussi : Attentats de Paris : les commandos étaient coordonnés en temps réel de Belgique

    Une personnalité d’« ermite soufi »

    Le 29 juin 2014, c’est bien la voix d’Abou Mohamed Al-Adnani qui avait proclamé le califat et le nouveau nom de l’organisation, qui n’entendait plus se limiter à l’Irak et à la Syrie : « Lors d’une réunion, la choura [assemblée] de l’Etat islamique a décidé d’annoncer l’établissement du califat islamique. » Depuis, ses nombreux enregistrements audio rythment les déclarations du « califat ». Le 22 septembre 2014, Al-Adnani avait ainsi publié un message radiodiffusé de 42 minutes dans lequel il encourageait les attaques en Occident :

    « Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien ou tout incroyant (…), dont les citoyens de pays qui sont entrés dans une coalition contre l’Etat islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. »

    Pour David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du djihadisme, ce message est le premier appel explicite de l’EI au djihad contre la France.

    Dès lors, bien connu des services de renseignements américains et européens, Abou Mohammed Al-Adnani pourrait être aujourd’hui à la tête d’un véritable département en charge des « opérations extérieures » de l’EI. Le New York Times révèle ainsi que de nombreux activistes étrangers travailleraient sous la direction de cet homme, figure de longue date de la mouvance djihadiste.

    Né en 1977 en Syrie, Al-Adnani n’était a priori pas destiné à devenir l’orateur consacré du mouvement djihadiste. De son vrai nom Taha Fallaha, ce jeune Syrien avait, selon ses proches interrogés par le journal britannique en arabe Al-Araby Al-Jadid, la personnalité introvertie d’un « ermite soufi ». Ouvrier dans le bâtiment dans la bourgade de Binnish, au milieu de la province d’Idlib, il disparaît en 1998. Son entourage le croit alors mort.

    Lire aussi : Attentats de Paris : l’assaut du Bataclan, raconté heure par heure

    « L’un des premiers combattants étrangers »

    On perd sa trace jusqu’en 2003, date à laquelle il réapparaît en Irak, peu après l’invasion américaine. Selon le département d’Etat, Al-Adnani est « l’un des premiers combattants étrangers à s’opposer aux forces de la coalition en Irak », dès la mi-2003. Il prête à cette époque allégeance à celui que l’on considère comme le véritable fondateur et maître à penser de l’EI, Abou Moussab Al-Zarkaoui, ancien leader de ce qui était alors la branche irakienne d’Al-Qaida, tué dans un raid aérien américain en juin 2006.

    En 2005, Al-Adnani est capturé par les forces américaines dans la province d’Al-Anbar, l’un des bastions de l’insurrection sunnite, sous le faux nom de Yasser Khalaf Nazal Al-Rawi. Lors de son incarcération, il est détenu dans le tristement célèbre camp Bucca, une prison gérée par l’armée américaine dans le sud de l’Irak, par laquelle sont passés plusieurs futurs hauts dirigeants de l’EI.

    Comme beaucoup d’autres djihadistes, c’est ici qu’Al-Adnani a rencontré l’homme qu’il présentera quelques années plus tard comme le nouveau « calife » des musulmans, Abou Bakr Al-Baghdadi.

    Lire aussi : Origine, puissance, financement : les clefs pour comprendre l’Etat islamique

    Relâché en 2010, Abou Mohamed Al-Adnani rentre alors en Syrie. Il réapparaît dans son village natal. Le changement est brutal pour son entourage qui le croyait mort : vêtu à l’afghane et ne s’exprimant plus qu’en arabe littéraire, Taha Fallaha n’existe plus que sous son nom djihadiste d’Abou Mohammed Al-Adnani. Il répand alors l’idéologie d’Al-Qaida dans sa région d’origine.

    La Syrie ne va pas tarder à être ébranlée par un soulèvement populaire contre le régime de Bachar Al-Assad, qui éclate en mars 2011 dans la foulée des révolutions arabes. L’activiste en profite pour renouer avec ses anciens compagnons d’armes irakiens.

    Une « biographie » d’Abou Mohamed Al-Adnani à des fins de propagande a été publiée le 1er  novembre 2014 sur Internet par un membre de l’EI. Elle dresse un portrait bien éloigné de celui peint par ses proches. Décrit comme un homme instruit ayant grandi dans l’amour de la religion, il serait un fin connaisseur du Coran et du droit islamique. Al-Adnani aurait ainsi été un enseignant, permettant « l’éducation et l’enseignement des moudjahidine ».

    Auteur de nombreux textes et poèmes religieux, il est désigné dans ce document comme un « cheikh », titre réservé aux érudits dans l’ islam. Si aucune allusion n’est faite à un rôle supposé dans les opérations extérieures du groupuscule, cette biographie partisane fait bien état de son statut de porte-parole officiel de l’EI.

    Lire aussi : De Molenbeek à Paris, sur les traces des terroristes du 13 novembre

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    En Syrie , deux opposants arrêtés alors que se profilent les négociations avec le régime

    Le Monde. fr avec AFP | <time datetime="2015-12-30T15:40:42+01:00" itemprop="datePublished">30.12.2015 à 15h40</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-12-30T15:46:08+01:00" itemprop="dateModified">30.12.2015 à 15h46   lien </time>

    ADes membres de l’opposition syrienne lors de leur rencontre à Riyad, le 10 décembre.

    Les négociations entre l’opposition et le régime syriens, qui doivent commencer au début de 2016, s’annoncent compliquées. Mercredi 30 décembre, les autorités syriennes ont arrêté deux dissidents ayant participé, il y a quelques semaines à Riyad, à une réunion des principaux mouvements de l’opposition politique et armée.

    Ahmed Al-Asraoui et Mounir Al-Bitar, deux figures du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), principal bloc d’opposants de l’ intérieur, « ont été arrêtés par les autorités syriennes à la frontière avec le Liban » , a affirmé Yehia Aziz, son secrétaire général.

     

    Une centaine de représentants des principaux courants d’opposition et des groupes arm és avaient annoncé, le 10 décembre en Arabie saoudite, leur accord pour des négociations avec le régime de Damas , en réclamant toutefois le départ du président Bachar Al-Assad au début d’une éventuelle période de transition.

    Les Nations unies, qui ont adopté le 18 décembre une résolution pour un plan de paix en Syrie , espèrent que les pourparlers pourront s’ouvrir le 25 janvier à Genève . Waël Al-Halki, le premier ministre de la Syrie , a répété mercredi que le régime était prêt à y prendre part, même si le pouvoir a précisé plus tôt qu’il attendait de savoir quels groupes de l’opposition y participeraient.

    Lire aussi : Syrie : ce que contient l’accord de l’ONU

    Une mesure qui « ruine » la résolution de l’ONU

    Les deux figures de l’opposition arrêtées font partie de la Haute Commission de l’opposition, une instance formée à l’issue de la conférence de Riyad pour préparer ces négociations.

    Selon M. Aziz, elles étaient en route pour l’ Arabie saoudite, où elles devaient assister à une nouvelle réunion de la Haute Commission, et ont été transférées vers « un lieu inconnu » après leur interpellation. Il a dénoncé ces arrestations ; il estime que « l’on n’a pas recours à de tels procédés lorsque l’on souhaite une solution politique » au conflit.

    « Cette mesure abusive va à l’encontre des efforts politiques de la communauté internationale et ruine la résolution du Conseil de sécurité [de l’Organisation des Nations unies] pour une solution politique négociée » , a ajouté dans un communiqué le CCND, qui exige la « libération immédiate » d’Ahmed Al-Asraoui et de Mounir Al-Bitar.

    Ces arrestations ont eu lieu moins d’une semaine après la mort de Zahrane Allouche dans un raid aérien revendiqué par le régime. Il était le chef du puissant groupe rebelle islamiste Djaïch Al- Islam, qui avait également participé à la réunion de Riyad.

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