Un homme soupçonné d'une trentaine de viols ou tentatives de viols dans la forêt de Sénart (Essonne) entre 1995 et 2001 est en garde à vue. Arrêté lundi, il a été interpellé après une longue enquête ayant permis de le confondre via son ADN, a appris l'AFP mardi de sources policières.
Les enquêteurs sont remontés au suspect en comparant l'ADN prélevé sur les victimes avec ceux enregistrés au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) susceptibles d'être issus de la même parenté. Ils ont ainsi mis en évidence les profils génétiques de membres de sa famille, avant de l'identifier.
Le suspect a été arrêté à Roubaix (Nord) par la police judicaire de Lille alors qu’il venait de l’étranger. Il a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judicaire (PJ) de Versailles (Yvelines) en charge de l’enquête. Cet homme pourrait être présenté à un juge ce mercredi avant une éventuelle mise en examen. Il pourrait être lié à une longue série d’agressions sur des femmes qui ont eu lieu dans cette forêt de la banlieue sud de Paris entre 1995 et 2001.
Des faits sur lesquels les enquêteurs de la PJ de Versailles travaillaient depuis plusieurs mois. En octobre dernier, ils s’étaient d’ailleurs présentés au domicile du suspect à Corbeil-Essonnes (Essonne) mais l’homme qu’ils recherchaient était visiblement en fuite.
A la fin des années 1990, un homme avait semé la panique dans la région en s’attaquant à des joggueuses ou de simples promeneuses selon un scénario quasi immuable. L’agresseur avait pour habitude de sillonner les allées de la forêt de Sénart aux commandes d’un cylomoteur. C’est comme cela qu’il repérait ses futures victimes.
Toujours casqu é, il doublait ces femmes seules pour s’immobiliser quelques dizaines de mètres devant elles. Ils descendait alors de son deux-roues qu’il faisait mine de réparer sans éveiller la méfiance des promeneuses.
Une fois à sa hauteur, ces femmes étaient empoignées, entraînées à l’écart et agressées sexuellement. Le «â€Švioleur à la mobylette » ne semblait pas avoir de victimes types puisqu’il s’en était pris à des jeunes femmes comme à des quinquagénaires.
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Par marialis2.2 dans Afrique et Moyen- orient - Lutte contre le terrorisme le 30 Décembre 2015 à 15:55<article><header>
Attentats de Paris :
les commandos étaient pilotés en direct
depuis la Belgique
Une enquête du "Monde" permet notamment de préciser les liens entre les terroristes des attentats de Paris et la Belgique.
</header>Profils des terroristes et suspects des attentats du 13 novembre à Paris. AFP/montage<aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="obs-article-brelated">
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Une enquête du "Monde" publiée ce mercredi 30 décembre apporte plusieurs précisions sur la préparation des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, ainsi que sur leur déroulement. Des informations récoltées dans les quelque 6.000 procès-verbaux de l'enquête, auxquels les journalistes du quotidien ont eu accès.
On y apprend notamment qu'un individu avec lequel des terroristes ont été en contact a pu coordonner, depuis la Belgique, les attaques simultanées.
Un interlocuteur en Belgique (ou plus)
A 21h42, un membre du commando du Bataclan, où 90 personnes seront tuées, envoie depuis un téléphone Samsung un SMS annonçant : "on est parti, on commence". Le téléphone est ensuite jeté dans une poubelle devant la salle, comme la presse l'avait déjà révélé en novembre.
Le destinataire de ce texto se trouve en Belgique, précise "Le Monde" dans son enquête. La ligne a été ouverte au nom de Salah Abdeslam. Elle est active depuis le 12 novembre au soir et se désactive "juste après la réception du texto". Depuis l'activation de la ligne, 25 échanges ont eu lieu entre ce numéro et le téléphone Samsung qui a fini dans la poubelle.
L'enquête du "Monde" révèle l'existence d'un second numéro, qui a "borné" (il a été repéré) au même endroit que le destinataire du "on est parti, on commence". Ce second numéro "a appelé dans la soirée Abdelhamid Abaaoud", qui faisait partie du commando des terrasses.
"Les enquêteurs en déduisent qu’au moins un homme a coordonné les attaques en temps réel depuis la Belgique", indique le quotidien. Mais ils ignorent encore de qui il s'agit.
Ce que contenait le téléphone Samsung
En début d'après-midi, le jour des attentats, le propriétaire du Samsung retrouvé dans la poubelle devant le Bataclan a téléchargé Telegram, une application de messagerie sécurisée. Des dizaines de recherches de photos et de plans détaillés du Bataclan ont aussi été effectuées.
Selon "Le Monde", "les ADN mêlés d’Ismaël Mostefaï et de Foued Mohamed-Aggad [morts au Bataclan] seront retrouvés sur le boîtier".
Le Samsung a été retrouvé par les enquêteurs dans une poubelle devant le Bataclan. (SIPA)
Le convoi des terroristes depuis la Belgique
L'enquête du "Monde" apporte aussi des précisions sur le trajet des différents convois de terroristes depuis la Belgique et jusqu'à Paris. Partis à 3 heures du matin le 12 novembre de Molenbeek (Bruxelles), à bord d'une Clio et d'une Seat, ceux que les enquêteurs ont identifiés comme étant Brahim et Salah Abdeslam et Mohamed Abrini ont fait une halte à Charleroi, "dans un quartier réputé pour ses arrivages d’armes et ses livraisons de drogue".
Le convoi a été rejoint en route par un troisième véhicule, une Polo. Les images de vidéosurveillance de stations-service permettent aux enquêteurs de déterminer qui se trouvait dans cette troisième voiture, explique "Le Monde" :
Deux des tueurs français du Bataclan – Ismaël Mostefaï, 29 ans, et Samy Amimour, 28 ans – ainsi qu’un Belge de 20 ans, Bilal Hadfi, un des futurs kamikazes du Stade de France."
Un quatrième passager, vêtu d'un bonnet de lunettes de soleil, n'a pas pu être formellement identifié mais pourrait être Foued Mohamed-Aggad, 23 ans, de l'équipe du Bataclan.
Les équipes arrivent à Paris dans la soirée et vont loger à Alfortville (pour l'équipe du Bataclan) et à Bobigny (pour celles des terrasses et du Stade de France). Leurs dîners seront composés de pizza (raclette et saumon) et d'Oasis pour l'équipe d'Alfortville, et d'une boîte de thon pour celle de Bobigny.
Un passage étonnant à l'aéroport de Roissy
Le lendemain, jour des attentats, la Clio quitte le pavillon de Bobigny vers 18 heures. Elle fait un passage à l'aéroport de Roissy, "où elle stationne entre 18h20 et 19h20. Une halte qui "intrigue" les enquêteurs, indique "Le Monde". Et qui était préméditée, comme l'a montré l'analyse du GPS de la voiture ainsi qu'un papier retrouvé dans le véhicule.
La Clio sera retrouvée dans le 18e arrondissement de Paris. (AFP)
L'enquête n'a pas permis de déterminer le but du trajet à Roissy, précise le quotidien : "S’agissait-il de récupérer un complice ?"
La Clio retourne ensuite à Bobigny. A 19 heures 40, la Polo quitte Alfortville. Son départ marque le début des attaques coordonnées qui feront 130 morts à Paris et à Saint-Denis.
A.R.
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Ce qu'il faut savoir sur la hausse des frais bancaires à partir de du 1er janvier 2016
La majorité des banques ont prévu de faire payer la tenue des comptes courants à leurs clients mais plusieurs alternatives existent pour échapper à cette augmentation des frais bancaires. lien
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<aside class="article-tool js-social-hitcount" data-hitcount-url="/article/share/7781073122" id="article-tool" style="top: auto;">Depuis l'automne dernier les clients de la BNP Paribas et de la Société générale ont normalement reçu une lettre pour leur notifier une hausse de leurs frais bancaires à compter du 1er janvier 2016. La tenue des comptes courants sera facturée 2,5 euros par mois pour les clients de la BNP (soit 30 euros l'année) et 2€ par mois pour la Société générale. La facturation des frais de tenue de compte est devenue la règle parmi les grandes compagnies bancaires depuis 2015, elles seront près de 80% à avoir supprimé la gratuité de ce service en 2016.
Le Crédit Lyonnais a aussi annoncé qu'il suivrait la tendance dans le courant de l'année prochaine. La Caisse d'Épargne Île-de-France - la seule de 17 agences du groupe à ne pas faire payer le service jusqu'à présent - a aussi annoncé qu'elle ferait payer 15€ par an à ses clients pendant l'année 2016. De son côté, la Banque Postale a adopté une hausse minime de ses frais de comptes courants, qui passent de 4,20 euros à 6,20 euros, mais la facture va s'alourdir pour de nombreux services.
"Comme tous les acteurs du secteur, nous avons besoin de couvrir nos charges, liées à l’investissement dans les services de banque digitale notamment", se justifiait Yves Nanquette, le directeur général de LCL, pour qui "afficher d'emblée le 'tout gratuit', c'est la négation du service". Du côté de la BNP, on met en avant "les moyens déployés pour contrer le risque de fraude" et "un environnement législatif de plus en plus exigeant", rapportent Les Échos.Des recours restent possibles
Cette augmentation globale des frais bancaires n'a pas laissé les clients indifférents. L'Association françaises des usagers des banques (AFUB) a déjà annoncé qu'elle allait saisir l'autorité de la concurrence et l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), le gendarme du secteur bancaire, pour contester la hausse des frais bancaires.
Le secrétaire général de l'AFUB, Serge Maître, rappelle qu'à défaut d'un refus écrit adressé avant le 1 janvier 2016, les banques considèrent que leurs clients acceptent cette nouvelle hausse dont ils doivent avoir été informés par courrier deux mois auparavant. Un simple courrier recommandé devrait suffire pour cela, en vertu de l'article L312-1-1 du code monétaire et financier.
Serge Maître affirme que 20.000 plaintes ont été déposées dans ce sens dans Le Parisien. Mais il semble que la plupart des banques adressent des fins de non-recevoir devant ces demandes, et poussent leurs clients à résilier leurs comptes ou à souscrire à une offre comprenant plus de services, mais facturée plus chère. Certains clients sont cependant exonérés de ces hausses de frais : les jeunes de moins de 26 ans, les clients en procédures de surendettement ou ayant de faibles ressources, ou encore les clients "Priority" de BNP Paribas.L'alternative des banques en ligne
Une autre solution pour échapper à la hausse des frais bancaires est aussi de transférer ses comptes dans une banque en ligne. Ces établissements bancaires dématérialisés offrent une gamme de services basiques à titre gratuit. Ironie du sort, la très grande majorité d'entre elles sont détenues par les compagnies bancaires classiques. Boursorama appartient à la Société générale, Hello Bank à la BNP ou Fortuneo au Crédit Mutuel.
Ces établissements sont de surcroît plus regardants sur leur clientèle. ING Direct et Fortuneo exigent une revenu net mensuel de 1.200 euros de la part de leurs clients, 1.000 euros chez Boursrama. Parallèlement à cette hausse des frais, les banques traditionnelles commencent à fermer de plus en plus d'agences en France.
La Société générale a annoncé la fermeture de 400 de ses agences d'ici cinq ans, soit près de 20% de son réseau. Le Crédit agricole et BNP Paribas prévoient également de réduire la voilure de leur réseau dans les années à venir, comme on le découvre dans Libération. Si un français sur dix s'est aujourd'hui tourné vers les banques en ligne la tendance pourrait augmenter face à la hausse des frais et la fermeture des guichets traditionnels.
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Essonne : l'affaire des viols en série
en forêt de Sénart rebondit 20 ans après
Laurent Degradi (avec AFP) | <time datetime="2015-12-29T19:55:58+01:00" itemprop="datePublished">29 Déc. 2015, 19h55</time> | MAJ : <time datetime="2015-12-29T20:49:48+01:00" itemprop="dateModified">29 Déc. 2015, 20h49 lien </time>
<figure> <figcaption class="articleChapeau ">ILLUSTRATION. L'homme a été arrêté après une série de viols
dans la forêt de Sénart (Essonne). (LP/ Céline CAREZ.)
</figcaption> </figure>
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Erdogan accuse le dirigeant
du
parti pro-kurde de trahison
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le <time datetime="29/12/2015 19:38:24" itemprop="datePublished" pubdate=""> 29/12/2015 à 19:38 </time> , mis à jour à <time datetime="29/12/2015 20:49:47" itemprop="dateModified"> 20:49 lien </time>Selahattin Demirtas (d), dirigeant du parti pro-kurde HDP, avec les "Mères du samedi", qui défilent chaque semaine à la mémoire de leurs fils portés disparus depuis leur interpellation par les forces de l'ordre lors de la campagne antirebelles lancée dans les années 1990 dans le sud-est à majorité kurde du pays. Istanbul, le 31 octobre 2015.
Reuters/Murad Sezer
</figcaption> </figure> </header>Le dirigeant du principal parti pro-kurde, Selahattin Demirtas, considéré comme le principal rival du président turc, fait l'objet d'une nouvelle enquête pour "crimes contre l'ordre constitutionnel" après des déclarations sur la volonté d'autonomie des Kurdes face à la répression en cours dans le sud-est du pays.
Recep Tayyip Erdogan hausse encore d'un cran le ton contre les Kurdes. Le président islamo-conservateur a dénoncé ce mardi comme une "trahison" la "revendication autonomiste" de Selahattin Demirtas, dirigeant du principal parti pro-kurde de Turquie.
"Ce que ce coprésident a fait constitue une trahison, une provocation très claire", a-t-il dit devant la presse à l'aéroport d'Istanbul avant de se rendre en visite en Arabie Saoudite. "De quel droit pouvez-vous parler dans le cadre de notre structure unitaire d'établir un Etat dans le Sud-Est, dans l'Est ?", a demandé l'homme fort de Turquie, prévenant que "ni la volonté nationale, ni les forces armées ne permettront une telle situation".
Il réagissait aux propos tenus par Selahattin Demirtas, chef de file du parti de la démocratie des peuples (HDP), considéré comme le principal rival du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Selon les médias turcs, Demirtas a déclaré dans un discours, vendredi, que les Kurdes de Turquie devaient décider s'ils voulaient vivre en autonomie ou "sous la tyrannie d'un homme". Lors d'une visite à Moscou, le 22 décembre, il avait déjà dit que les habitants du sud-est de la Turquie embrassaient l'idée d'autonomie comme moyen de résistance à la dictature imposée par le gouvernement turc.
Le sud-est de la Turquie en état de siège
Le dirigeant kurde faisait allusion à l'opération militaire d'une ampleur inédite menée depuis deux semaines dans plusieurs villes du sud-est anatolien contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et surtout son organisation de jeunesse, le YDG-H. Celle-ci a lancé un "soulèvement" dans les centres urbains, alors que traditionnellement elle affronte l'armée dans la campagne. Les combats ont fait plus de 200 morts dans les rangs des séparatistes mais n'épargnent pas les civils. Confrontés à des coupures d'eau, d'électricité et de réseau mobile. Dans cet état de siège, les hôpitaux, les administrations locales et les écoles sont à l'arrêt. Selon le HDP, plus d'une centaine de civils ont été tués.
"Ce que vous méprisez en parlant de "fossés" et "barricades" est en fait une résistance contre les coups, avançait Selahattin Demirtas dont les propos sont rapportés par le quotidien Hürriyet . Les gens doivent-ils se comporter comme des agneaux à l'abattage face à toutes ces pressions? Qu'ont fait les gens lors du siège de Sarajevo ?(...) Ils ont creusé des fossés, ils ont creusé des tunnels."
Nouvelle enquête contre Demirtas
La justice turque a par ailleurs ouvert lundi une enquête à l'encontre de Selahattin Demirtas, accusé de crimes contre l'ordre constitutionnel pour ces propos.Le parquet d'Ankara n'a pas précisé la peine encourue par le leader kurde de 42 ans. En juillet, déjà, le parquet de Diyarbakir (sud-est) avait ouvert une enquête contre Selahattin Demirtas pour "troubles à l'ordre public" et "incitation à la violence" lors de manifestations pro-Kurdes en octobre 2014, accusations pour lesquelles il risque jusqu'à 24 ans de prison.
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Le préfet autorise le rejet des boues rouges dans le Parc national des Calanques
Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-12-29T20:08:32+01:00" itemprop="datePublished">29.12.2015 à 20h08 lien </time>
C’est un revers pour les défenseurs de l’environnement et pour la ministre de l’écologie dans l’affaire des boues rouges. Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a autorisé la société Alteo, mardi 29 décembre, à poursuivre l’exploitation de ses usines sur le site de Gardanne et à rejeter en mer, pendant six ans, les effluents aqueux résultant de la production d’alumine, en plein cœur du Parc national des Calanques (Bouches-du-Rhône).
Une décision qu’a aussitôt dénoncée Ségolène Royal. « Je désapprouve cette décision, je n’ai pas du tout changé d’avis, a réagi la ministre.Je pense que c’est une mauvaise décision qui est essentiellement suscitée par le chantage à l’ emploi », a-t-elle ajouté. Fin novembre, la ministre de l’écologie avait déclaré qu’elle n’était « pas favorable au renouvellement » de l’autorisation de rejet.
Depuis près de 50 ans, ce site de production d’alumine, qui sert à fabriquer de l’aluminium, situé près d’Aix-en-Provence, bénéficie d’un droit d’expédier des résidus en mer, à 7 km au large de Marseille et Cassis. Plus de 20 millions de tonnes de boues rouges ont été ainsi déversées sur les fonds marins de la fosse de Cassidaigne.
Lire aussi : Ultime bataille autour des boues rouges en mer
« Une eau claire n’est pas une eau propre »
Il y a quelque mois, la demande d’une poursuite de rejet après par Alteo avait provoqué la colère de plusieurs associations de défense de l’environnement et de riverains, qui dénoncent depuis des années la toxicité des boues rouges. L’accord reconduit en 1996 stipulait que l’industriel avait jusqu’au 31 décembre 2015 pour cesser d’expédier ses déchets en mer. Pour y parvenir, Alteo s’est doté de trois filtres-presses depuis 2007 et les boues rouges déshydratées sont désormais stockées à terre, près de Gardanne. L’industriel voulait toutefois conserver le droit de déverser ses effluents liquides, qui restent chargés en métaux divers.
« Il s’agit de rejet d’effluents liquides, chimiques toxiques et radioactifs, a dénoncé Alain Matési, président de l’association CoLLecT-IF environnement. C’est toujours le dossier des boues rouges même si les rejets n’en n’ont plus la couleur. Ce n’est pas du tout un traitement mais un prétraitement. C’est transparent mais une eau claire n’est pas une eau propre. »
« Un premier défi a été relevé, arrêter le rejet des boues rouges avant le 1er janvier 2016, a indiqué mardi dans un communiqué Frédéric Ramé, le président d’Alteo. Nous entendons relever un second défi, celui de la qualité des rejets liquides d’ici au 31 décembre 2021. »
Le 22 décembre, le Conseil supérieur de prévention des risques technologiques (CSPRT), chargé d’une enquête publique concernant 27 communes, avait déjà rendu un avis favorable aux demandes d’Alteo, malgré les remarques des experts, l’intense mobilisation citoyenne, le refus de plusieurs municipalités et l’opposition de la ministre de l’écologie. « A l’heure où l’opinion française redoute les délocalisations » , il est impératif de« sauvegarder plusieurs centaines d’emplois », avaient justifié les commissaires en charge de l’enquête.
Le site de Gardanne, plus grand centre mondial de production intégré d’alumines, emploie 400 salariés et 250 personnes sous-traitantes.
<article>#Calanques Boues rouges : Ségolène Royal "désapprouve" l'autorisation desrejets dans les Calanques
<time datetime="2015-12-29T20:30:02+0100">Publié le 29/12/15 à 20:30 lien </time><figure><figcaption>(MAXPPP)</figcaption></figure>Ségolène Royal a "désapprouvé" ce mardi la décision d'autoriser le rejet de boues rouges dans le Parc national des Calanques (Bouches-du-Rhöne), annoncée dans la journée par le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
"L'ordre est venu du Premier ministre au préfet, direct", a déclaré la ministre de l'Ecologie à l'AFP. "Je désapprouve cette décision, je n'ai pas du tout changé d'avis, je pense que c'est une mauvaise décision qui est essentiellement suscitée par le chantage à l'emploi", a-t-elle ajouté.
Le préfet a autorisé la poursuite d'activité de l'industriel Altéo et le rejet en mer, pour 6 ans, d'effluents résultant de la production d'alumine, en plein coeur du Parc national des Calanques. Plusieurs associations de défense de l'environnement et de riverains dénoncent la toxicité de ces boues rouges.
Mais pour Ségolène Royal, "il aurait fallu avoir le courage d'imposer à l'entreprise une mutation du site et une dépollution". "Là, l'entreprise a obtenu une dérogation pour continuer à polluer", a-t-elle ajouté, espérant "qu'il y aura des recours pour que toute la clarté soit faite". "Les dernières enquêtes de l'Anses (Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire) publiées il y a quelques jours ont bien montré qu'à l'endroit des rejets, il y avait une contamination beaucoup plus forte, notamment en mercure", une pollution "dangereuse pour la santé."
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