• À Marseille, le G7 des finances tente de concilier relance et rigueur

    À Marseille, le G7 des finances tente de concilier relance et rigueur

    À Marseille, le G7 des finances tente de concilier relance et rigueur

    Réunis à Marseille, dans le sud de la France, les ministres des Finances et dirigeants des banques centrales du G7 examinent les moyens à mettre en œuvre pour enrayer le ralentissement économique mondial tout en obéissant aux exigences de rigueur.

    Par Dépêche (texte)
     

    REUTERS - Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 planchent vendredi sur les réponses à apporter au ralentissement économique mondial, dans un cadre contraint par des finances publiques fragiles, en particulier dans la zone euro.

    Présidente du G7, la France souhaite que les sept grandes économies (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie) adressent un message coordonné mais adapté à la situation de chacun.

    Le sommet de Marseille intervient ainsi au lendemain de l'annonce par le président américain Barack Obama d'un plan de près de 450 milliards de dollars pour stimuler l'économie, à l'heure où les marchés financiers s'inquiètent du tassement de la croissance, voire d'un risque de récession.

    Cette annonce a été saluée jeudi par la directrice générale du Fonds monétaire international: pour Christine Lagarde, les économies avancées doivent chercher à stimuler la croissance par tous les moyens. Mais elle a aussi appelé les membres de la zone euro à mettre rapidement en oeuvre le plan du 21 juillet visant à enrayer la crise des dettes souveraines.

    "La viabilité budgétaire doit être restaurée", a-t-elle dit. "Mais nous savons aussi que (agir) trop vite nuirait à la reprise et aggraverait les perspectives de l'emploi. Le défi est donc de trouver un rythme d'ajustement qui ne soit ni trop rapide, ni trop lent."

    L'appel de Christine Lagarde fait écho au néologisme de "rilance" qu'elle avait employé lorsqu'elle occupait les fonctions de ministre de l'Economie et des Finances en France. Et il a visiblement été bien reçu par son successeur à Bercy, François Baroin, pour qui la première préoccupation du G7 est aujourd'hui la croissance.

    "S'agissant de la direction à prendre entre relance et consolidation budgétaire, certains sont partisans d'une action uniforme. Pour ma part, j'ai tendance à rechercher ce qui est le plus adapté à la situation de chacun", explique-t-il dans un entretien au Figaro.

    Marge de manœuvre limitée

    La marge de manoeuvre du G7 est limitée, soulignent des analystes, par le niveau élevé des dettes publiques et le rejet des mesures d'assouplissement monétaire par les pays émergents qui les accusent de nourrir l'inflation et les bulles.

    Les politiques de relance monétaire et la santé du système financier seront également au coeur des discussions, après que certaines grandes banques ont vu leur cours de Bourse s'effondrer ces dernières semaines.

    Christine Lagarde a recommandé aux économies avancées de recourir à une politique monétaire "hautement accommodante", au lendemain d'un discours du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, qui a déçu les marchés en ne donnant aucune précision sur les mesures de soutien à l'économie.

    La Banque centrale européenne a parallèlement laissé entendre jeudi que le cycle de relèvement de ses taux directeurs entamé en avril était interrompu, la croissance s'annonçant au mieux faible.

    Gavin Friend, stratégiste à la National Australia Bank, jugeait cette semaine improbable que ce G7 accouche de grandes décisions, tout en soulignant que les attentes des marchés étaient si fortes qu'une incapacité à produire une déclaration probante pourrait décevoir.


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