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A tous ceux qui ont osé bravé l'opinion publique en défendant DSK
A tous ceux qui ont osé bravé l'opinion publique en défendant DSK
Coup de théâtre ce vendredi : Dominique Strauss-Kahn a été libéré, suite aux révélations du New York Times sur la femme de chambre qui l'accuse de viol. Voilà de quoi ravir ceux qui défendent, depuis le début de l'affaire, l'innocence de l'ex-président du FMI.
Sélectionné et édité par Aude BaronTemps de lecture : 2 minutes
Coup de tonnerre aux quatre coins de la planète médiatico-politique : la justice new-yorkaise instruisant la désormais célébrissime affaire DSK serait sur le point de reconnaître, par la voix de son procureur, le fameux et surtout très téméraire Cyrus Vance Junior, le non-fondé des accusations de viol à l’encontre de ce même Dominique Strauss-Kahn !
La raison de cet incroyable revirement de situation ? Les évidentes collusions, doublées d’une série de mensonges aux allures d’abjecte manipulation, entre la victime jusqu’ici présumée, Nafissatou Diallo, et d’odieux chefs, pour certains déjà emprisonnés de surcroît, de cartels de la drogue. Bref : ce serait en un terrible piège, et en un encore plus diabolique chantage, que DSK, qui n’a par ailleurs jamais nié le consentement de la relation sexuelle en la circonstance, serait en fait tombé en cette sordide et pénible affaire de mœurs.
Très chère présomption d'innnocence
Je me souviens, à ce propos, d’un article que je fis publier, dans le meilleur de la presse française et internationale, où, après avoir pris, dès le lendemain de ce drame, le 15 mai 2011, la défense de DSK - pour lequel je revendiquais alors, au nom de ce sacro-saint principe universel qu’est celui des droits de l’homme, la présomption d’innocence en même temps qu’une justice digne et un traitement correct. Je disais aussi, en un deuxième temps, éprouver, face à l’ampleur de cette tragédie humaine, de la compassion envers celle qui, sans certes savoir qu’elle bernait le monde entier, n’était encore présentée que comme une modeste et irréprochable femme de chambre.
Mais, vigilance intellectuelle et conscience critique étant théoriquement la difficile mais nécessaire condition de tout philosophe digne de ce nom, j’y émettais toutefois, en ce deuxième article, un doute, plus que raisonnable, fût-ce au prix de me voir moi-même voué ainsi aux gémonies, à mon sens : « A Nafissatou Diallo nos meilleures pensées », y écrivais-je en effet, tout en précisant, textuellement, aussitôt après : « si du moins, ce que l’on ose à peine imaginer, elle n’a pas menti en ses très accablantes et graves accusations contre Dominique Strauss-Kahn. ». Et, dans la foulée, de terminer mon papier par ces mots semblant aujourd’hui, et plus que jamais à la lumière des récentes révélations, particulièrement prémonitoires : « Mais, sur ce fait crucial pour l’avenir dudit procès, la Justice, sinon l’Histoire, tranchera… ».
DSK sur le chemin de l'innocence
Car, de fait, c’est la Justice, sans même devoir attendre l’Histoire, qui, face à ce colossal mais non pour autant surprenant effondrement des accusations de viol en ce lamentable dossier, est en train de rendre aujourd’hui, tel un miracle aussi bienfaisant qu’inespéré, son exemplaire et courageux verdict : la vérité enfin, sinon encore l’innocence, pour Dominique Strauss-Kahn… et, ajouterais-je, sans certes pour autant avoir l’indécence de crier ici à la victoire, pour tous ceux qui, dès le début, ont osé, bravant l’opinion publique et autres préjugés de toutes sortes, le défendre, souvent à leurs risques et périls, contre vents et marées !
L’Histoire se révèle parfois, en effet, ce long et insidieux cauchemar, comme disait le grand Albert Camus, quoique en un tout autre contexte, duquel il n’est pas toujours insensé, malgré les apparences et contre l’adversité, de vouloir se réveiller…
Tags : dsk, justice américaine, nafissatou diallo, piège, innocence
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