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    ArcelorMittal: 6000 emplois menacés

    AFP Mis à jour <time class="updated" datetime="01-02-2012T17:07:00+02:00;">le 01/02/2012 à 17:07</time> | publié <time datetime="01-02-2012T17:04:00+02:00;" pubdate="">le 01/02/2012 à 17:04</time> Réagir

    Quelque 6.000 emplois risquent de disparaître en Europe chez le leader mondial de la sidérurgie ArcelorMittal, craignent les syndicats qui vont se réunir le 6 février à Bruxelles pour envisager les suites à donner à la journée de mobilisation européenne de décembre. "Ce qui se passe aujourd'hui a commencé en 2011 avec des arrêts dits temporaires, comme à Liège, Florange, et cela va s'opérer jusqu'à fin 2012", a expliqué mercredi à l'AFP Jacques Laplanche, secrétaire général CGT du Comité d'entreprise européen.

    Au total, près de 6.000 emplois directs sont menacés en 2012, selon lui.
    La semaine dernière, le sidérurgiste prévoyait la suppression d'environ un millier d'emplois dans sa filiale polonaise après avoir annoncé que 630 employés (soit environ 10% des effectifs) de sa filiale tchèque à Ostrava avaient déjà accepté un départ volontaire.


    Des plans en France, en Espagne, en Pologne, en République tchèque...

    Le groupe, en pleine restructuration de son outil de production européen face à une demande d'acier en berne, a également exprimé son intention de fermer pour une durée indéterminée une aciérie électrique à Madrid, après avoir décidé d'arrêter définitivement deux hauts fourneaux à Liège, en Belgique (soit une perte de 580 emplois), et d'en mettre d'autres, notamment à Florange (Lorraine) en veille. "Il y a une grande inquiétude sur l'avenir de la phase à chaud de Florange", déclare M. Laplanche, redoutant que la fermeture "pour une durée indéterminée" du dernier des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal encore en activité en Lorraine ne soit définitive. Six cents postes sont menacés, selon lui. Même crainte au Luxembourg concernant l'aciérie de Schifflange et une chaîne de production de produits longs à Rodange, où 500 emplois seraient menacés, bien que la direction n'évoque qu'une baisse d'activité "temporaire".

    Les plans annoncés en Pologne et République tchèque, "ce n'est qu'une première phase puisque, à terme, le but est de liquider 50% du personnel" dans les pays d'Europe centrale, dit M. La
    planche, ajoutant que 1.100 départs volontaires sont prévus à Galati en Roumanie d'ici à fin 2012. "Cette politique d'arrêts +définitifs temporaires+ permet également au groupe de ne pas répondre à ses obligations en matière de dépollution des sites, ou d'aide à la reconversion des bassins, tant au niveau industriel que la formation du personnel", souligne M. Laplanche. Par ailleurs, 500 postes sont en péril dans la distribution et 300 dans l'informatique, selon lui.

    ArcelorMittal comptait fin septembre 265.000 salariés dans le monde.


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