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Concordia : les victimes gagnent le premier bras de fer
Mots clés : NAUFRAGE, NANTERRE, COSTA CROISIERE, CONCORDIA
Par Laurence De Charette Mis à jour <time class="updated" datetime="13-02-2012T16:47:00+02:00;">le 13/02/2012 à 16:47</time> | publié <time datetime="13-02-2012T16:43:00+02:00;" pubdate="">le 13/02/2012 à 16:43</time> Réagir
L'épave du Costa Concordia. Crédits photo : FILIPPO MONTEFORTE/AFPINFO LE FIGARO - Le tribunal de Nanterre a contraint la compagnie Costa Croisières à laisser trois mois aux victimes pour étudier son offre d'indemnisation forfaitaire de 11.000 euros.
Les victimes du Concordia ont obtenu gain de cause lundi 13 janvier devant le tribunal de Nanterre: le juge a enjoint Costa Croisières de laisser trois mois de réflexion aux naufragés pour accepter ou non la proposition de dédommagement forfaitaire de 11.000 euros avancée par la compagnie, qui voulait contraindre les passagers à se prononcer sous dix jours.
Le «collectif des rescapés français du Concordia» et la Fenvac (fédération des victimes d'accidents collectifs) s'étaient élevés contre cette pratique qui revenait selon eux à «mettre le couteau sous la gorge» des victimes, qui, pour beaucoup, ont réalisé d'importantes dépenses pour regagner leur domicile, récupérer leur véhicule ou racheter des effets personnels indispensables restés au fond de la mer. Les représentants des passagers ont donc protesté avec succès contre ce délai imposé par le croisiériste aux rescapés sommés, en outre, de renoncer à un éventuel procès -«du chantage», selon la Fenvac.
«… ces victimes, dont le préjudice corporel et moral n'est pas encore consolidé, sont pour certaines encore marquées par le détresse morale provoquée par cette catastrophe maritime» écrit le juge. «Les victimes ne disposent pas encore des éléments nécessaires et suffisants pour apprécier la pertinence de l'offre qui leur est faite, tandis qu'un certain nombre d'entre elles sont confrontées à des difficultés financières», insiste-t-il.
Le jugement note en outre que Costa a refusé la médiation qu'avaient acceptées les associations.
Le parquet de Paris a ouvert au début du mois une enquête préliminaire sur le naufrage du Concordia. Concrètement, l'ensemble des passagers vont être entendus par la gendarmerie maritime, dont l'objectif est d'en savoir plus sur les circonstances du naufrage, les conditions d'évacuation du bateau, les exercices de sécurité, etc. Un travail qui permettra également d'évaluer le préjudice personnel des passagers.
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Tags : Concordia, justice, famille, droits
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