• Grèves après une agression à la SNCF :

    une heure suffirait selon Pépy

    Publié le 02.02.2014, 19h50 | Mise à jour : 21h20

    Le président de la SNCF Guillaume Pepy a estimé dimanche que les arrêts de travail déclenchés spontanément par les cheminots à la suite d'une agression devraient avoir une durée symbolique au lieu de pénaliser les voyageurs pendant des heures.

    Le président de la SNCF Guillaume Pepy a estimé dimanche que les arrêts de travail déclenchés spontanément par les cheminots à la suite d'une agression devraient avoir une durée symbolique au lieu de pénaliser les voyageurs pendant des heures. | AFP ARCHIVES/ERIC PIERMONT.

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    Le de la Guillaume Pepy a estimé dimanche que les arrêts de travail déclenchés spontanément par les cheminots à la suite d'une agression devraient avoir une durée symbolique au lieu de pénaliser les voyageurs pendant des heures. «Il faut (...) tenir compte du sentiment d'émotion. Les cheminots ont des tripes, ils sont comme tous les salariés. Mais en même temps, il n'y a aucune raison de pénaliser des centaines de milliers de personnes», a affirmé le dirigeant sur Europe 1.

    Guillaume Pepy a expliqué qu'il travaillait avec les à des réponses aux salariés de la SNCF dans ce type de situation. «Qu'une délégation soit reçue par le préfet dans ces situations là, qu'on fasse une conférence de presse avec les syndicats pour alerter l'opinion, mais pas plus d'une heure (d'arrêt, NDLR) ce serait raisonnable», a-t-il dit.

    L’agression d’un cheminot le 22 janvier gare Saint-Lazare (Paris IXe) avait ainsi entraîné une paralysie du trafic toute la journée.
     

    LeParisien.fr


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  • Les Pussy Riot espèrent une révision judiciaire

    de leur condamnation

    Créé le 18/01/2014 à 22h10 -- Mis à jour le 18/01/2014 à 22h20
    Deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot, Maria Alyokhinafor (g) et  Nadezhda Tolokonnikova (d), le 18 janvier 2014 à Singapour
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    Deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot, Maria Alyokhinafor (g) et Nadezhda Tolokonnikova (d), le 18 janvier 2014 à Singapour Mohd Fyrol AFP

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    Singapour - Deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot ont indiqué samedi à Singapour qu'un tribunal de Moscou devait réexaminer leur condamnation le 24 janvier prochain et réaffirmé qu'elles allaient poursuivre leur combat en faveur des droits de l'homme.

    Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, libérées fin décembre grâce à une amnistie, étaient venues à Singapour à l'occasion d'une remise de prix «Prudential Eye Awards» destinés à des artistes asiatiques. Elles avaient été sélectionnées pour leur vidéo montrant le groupe chanter une «prière punk» contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur à Moscou, mais finalement pas couronnées.

    «Nous avons une organisation qui doit devenir une ONG pour défendre les droits des prisonniers», a dit Mme Alekhina à la presse après la cérémonie.

    Mme Tolokonnikova a ajouté qu'un tribunal de Moscou avait accepté de revoir leur condamnation .

    «Nous retournerons à Moscou et le 24 janvier il y aura une audience sur notre procès, parce que la Cour suprême de Russie avait trouvé qu'il était marqué par des violations», a-t-elle dit. «Le tribunal municipal de Moscou doit se pencher sur ces questions», selon elle.

    Le 12 décembre dernier, la Cour suprême russe avait ordonné le réexamen de la condamnation des deux jeunes femmes, estimant notamment que les motifs du délit n'avaient pas été démontrés.

    Selon la cour, le tribunal de première instance n'a pas fourni de preuves que les deux jeunes femmes, condamnées à deux ans de camp pour avoir chanté en février 2012 leur «prière punk» anti-Poutine avaient été mues par «la haine contre un groupe social».

     

     

     

     

    © 2014 AFP

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  • Dernière modification : 22/11/2013 

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    Francis Collomp s'est évadé après avoir appris le meurtre des reporters de RFI

    Francis Collomp s'est évadé après avoir appris le meurtre des reporters de RFI
    © RFI

    L’ex-otage Francis Collomp est revenu, au micro de RFI, sur ses 11 mois de captivité aux mains d'Ansaru, au Nigeria. À travers son récit, il explique comment l’annonce de la mort des deux envoyés spéciaux de RFI au Mali l’a poussé à tenter l’évasion.

    Par Charlotte BOITIAUX (texte)
     

    À chaque interview qu’il accepte de donner depuis sa libération, Francis Collomp a toujours un mot pour eux. Entre deux récits de sa captivité, l’ex-otage français qui a réussi à fausser compagnie à ses geôliers après 11 mois de détention au Nigéria, n’oublie jamais de rendre hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux envoyés spéciaux de RFI assassinés au Mali, le 2 novembre dernier.

    L'interview de Francis Collomp, vendredi 22 novembre
    Francis Collomp, ex-otage français
    (06:15)
     
     

    "Je ne suis pas du genre à chialer mais [leur mort] m’a énormément touché", précise l'ex-otage à l'antenne de RFI, vendredi 22 novembre. Cet assassinat fut aussi, paradoxalement, sa raison de vivre. "[Mes ravisseurs] sont liés à Aqmi et ils n’ont laissé aucun otage vivant… L’émotion passée, ça m’a donné le courage de penser à nouveau à m’évader", explique l'ingénieur, en essayant, comme à chaque interview, de dissimuler ses larmes. "Je dédie mon escapade, le fait que j’ai réussi à fuir, à Gigi [surnom donné à Ghislaine Dupont par ses collègues de RFI] et à Claude", ajoute-t-il, sobrement.

    Sur France 2, la veille, Francis Collomp, racontait déjà, submergé par l’émotion, comment l’odieux assassinat des deux journalistes avait motivé sa décision. "Ces gens-là ont toujours tué leurs otages. Je savais que si je ne réussissais pas mon évasion j’étais mort."

    Il doit sa libération à son audace, donc, mais aussi à une erreur de l’un de ses ravisseurs. "Il est venu faire ses ablutions et j’avais noté qu’il avait oublié ses clés à l’extérieur [de l'une des portes de sa cellule]. Il a commencé ses ablutions et j’ai ouvert la poignée, tout doucement." La suite va très vite. Il enferme son geôlier, part en courant et attrape une moto taxi.

    "Tu es fada, tu vas te faire tuer"

    Il n’a pas d’argent pour payer son chauffeur mais lui propose la petite LED batterie qu'il possède en échange de la course. Pas question, en effet, de le dédommager en lui donnant son poste radio RFI, "c’est un souvenir énorme pour moi". Sa captivité a été rythmée au son de Radio France internationale. "Grâce à votre journal, j’ai entendu que des bombes avaient explosé à Kano [au nord du Nigeria]. Ils s’étaient aperçus [que je savais] où j’étais […] J’ai tout de suite fait la liaison. Comme quoi, RFI rend bien service." Francis Collomp sera ensuite déplacé dans une autre ville, Zaria, d'où il s'échappera.

    L'ancien otage raconte enfin son hostilité à l’égard de ses ravisseurs. "J’étais très virulent. Quand ils ont pris la famille Moulin Fournier et les enfants, je les ai violemment agressés". Un comportement qu’il savait dangereux. "Je me disais : ‘tu es fada, tu vas te faire tuer’". Qu’importe, l’otage résiste, s’oppose à l’idée de se convertir. Prend des coups. Mais refuse d’être encensé par les médias. "Je n’accepte en aucun cas d’être qualifié de héros, précise-t-il sur France 2. Là-bas, on n’est pas un héros, on est rien du tout, on est comme un chien qui attend sa pitance."

    Reste l’humour pour tenir le coup. Et essayer de faire le deuil. "Retournerez-vous en Afrique ?", lui demande enfin le journaliste de RFI. "En Afrique oui. Au Nigeria ? Je pense que tout le monde me prendrait pour un fada. Et je pense que ma femme partirait en courant et divorcerait, alors qu’on a 35 ans de vie commune…", conclut-il, un sourire dans la voix.


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  • La Cour des comptes doute de l'effort des collectivités

    LE MONDE | <time datetime="2013-10-14T12:13:54+02:00" itemprop="datePublished">14.10.2013 à 12h13</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-10-14T12:30:56+02:00" itemprop="dateModified">14.10.2013 à 12h30</time> | Par

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    C'est une première, mais qui est appelée à être reproduite annuellement. La Cour des comptes a présenté, lundi 14 octobre, un épais rapport sur les finances publiques locales. Avec cet opus, elle couvre les trois piliers de la dépense publique : Etat, Sécurité sociale et collectivités territoriales.

    L'enjeu est simple : les finances publiques locales font partie intégrante des finances publiques et de l'appréciation qui peut en être faite au regard de la trajectoire financière de redressement des comptes publics.

    La France ayant pris des engagements de réduction des déficits et de l'endettement publics, les dépenses des administrations publiques locales (APUL) – qui représentent 20 % des dépenses publiques – doivent pouvoir être soumises à une évaluation. D'autant que, au sein des administrations publiques, elles sont passées de 8,6 % en 1983 à 11,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2011, soit une croissance moyenne de 3,1 % par an. "Les collectivités territoriales ne sauraient s'exonérer des contraintes qui résultent du rétablissement de l'équilibre des comptes publics", prévient la Cour.

    "RÈGLE D'OR"

    La loi de programmation des finances publiques 2012-2017 prévoit que les collectivités territoriales participent à l'effort de redressement des comptes publics. Cela a entraîné un gel du concours financier de l'Etat en 2013, puis une diminution qui a été portée à 1,5 milliard d'euros par an pour 2014 et 2015. Mais, parallèlement, les départements ont été autorisés à relever le plafond des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), pour une recette maximale potentielle de 1,4 milliard et le projet de loi de finances prévoit un reversement de 830 millions aux départements afin de leur permettre de faire face aux dépenses de solidarité dont ils ont la charge.

    Pour la Cour, "les tendances de l'évolution des recettes et des dépenses des APUL rendent incertaine la perspective d'un strict retour à l'équilibre en 2015 et celle d'un excédent en 2016 et 2017".

    Le déficit des administrations locales, tenues à une sorte de "règle d'or" les empêchant de voter un budget en déficit, représente à peine, avec 3,1 milliards d'euros, 3 % de l'ensemble des déficits publics et 0,15 point de PIB. Néanmoins, on observe une progression des dépenses en 2012 (+ 7,2 milliards d'euros, + 3 %) supérieure à celle des recettes (+ 5,6 milliards, + 2,4 %). Avec une progression de 3,2 %, les charges de fonctionnement (157,7 milliards) ont augmenté plus vite que les produits de fonctionnement (188,2 milliards), en hausse de 1,7 %.

    La dette des administrations locales atteint 173,7 milliards d'euros fin 2012, en progression de 4,2 % par rapport à l'année précédente. Elle représente 9,5 % de l'ensemble de l'endettement public et 8,5 points de PIB.

    Lire aussi : La santé financière des collectivités locales "se dégrade"

    Les dépenses d'intervention des collectivités territoriales augmentent principalement sous l'effet de la charge des interventions sociales des départements, qui représentent 72 % de l'augmentation constatée en 2012. D'où le choix du gouvernement de leur octroyer des ressources nouvelles pour financer la part non compensée de l'allocation personnalisée d'autonomie, du revenu de solidarité active (RSA) et de la prestation de compensation du handicap.

    Quant aux régions, le projet de loi de finances 2014 prévoit un transfert de ressources fiscales de 900 millions d'euros en remplacement d'une partie de la dotation générale de décentralisation de la formation professionnelle.

    La Cour est critique sur ces transferts puisque, au final, ils annihilent la baisse des concours financiers de l'Etat, prévue dans le programme de stabilité, en faisant porter l'effort sur le contribuable. Dans ses conclusions, elle relève qu'"une gouvernance financière permettant à l'Etat d'assumer pleinement les responsabilités qui découlent des engagements européens de la France reste à construire en ce qui concerne le secteur public local". Si les collectivités territoriales disposent, aux termes de la Constitution, d'une large autonomie, la question reste de savoir comment poser dans la loi des règles plus contraignantes et d'engagement ferme et réciproque entre l'Etat et les collectivités.

    La rémunération des personnels représente environ 35 % des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales : 52 % pour les communes, 20 % pour les départements, les régions et les intercommunalités. Les transferts liés aux lois de décentralisation de 2004 ont contribué à l'accroissement des dépenses de personnel au cours des dix dernières années (+ 5,3 % en moyenne annuelle).

    "UNE ORGANISATION PLUS RATIONNELLE"

    Cependant, les communes, qui n'ont pas fait l'objet de transferts de compétences de l'Etat, ont connu un accroissement annuel moyen de 3,2 % de ces dépenses. La hausse tient aux choix de gestion des collectivités et à la politique nationale de l'emploi public (revalorisations indiciaires, normes législatives ou réglementaires, etc.). Les mesures décidées au niveau national représenteraient plus de 40 % de la hausse des dépenses de personnel des collectivités.

    Les dépenses de personnel ont augmenté en moyenne annuelle, de 2009 à 2012, de 3,5 % dans les régions, de 2,4 % dans les départements, de 3 % dans les communes et les intercommunalités. Pour la Cour, "la question des effectifs constitue un enjeu majeur" : une variation des effectifs de la fonction publique territoriale de 1 % (environ 18 000 agents) représente environ 500 millions d'euros. "Des marges d'économies permettant de ralentir l'évolution des charges existent", estime la Cour, qui met en exergue les efforts de mutualisation à faire au niveau du bloc communal.

    Si les dépenses de personnel des intercommunalités augmentent, ce qui correspond au processus de regroupement, il conviendrait, estime la Cour, que celles des communes soient, au minimum, stabilisées. "Une organisation plus rationnelle et plus efficace devrait permettre des économies importantes sans remettre en cause les services fournis à la population", conclut-elle.

    Ce qui suppose que le nouvel acte de décentralisation intègre un objectif de rationalisation de l'exercice des compétences par les différents niveaux de collectivités. Le moins que l'on puisse dire est que celui-ci a du mal à s'esquisser.

    Lire aussi : Décentralisation : l'Assemblée doit retisser ce que le Sénat a défait

    Patrick Roger
    Journaliste au Monde


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  • Roms en France, des chiffres inédits

    Un diagnostic de la situation des Roms réalisé par la délégation interministérielle à l’hébergement, que La Croix s’est procuré en avant-première, doit être présenté vendredi 27 septembre à l’Assembléenationale. Selon ce document, il y aurait 394 campements totalisant 16949 personnes.

    26/9/13
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    Famille de Roms dans le Val-d'Oise.

    OLIVIER AUBERT/PICTURETANK

    Famille de Roms dans le Val-d'Oise.

    Avec cet article

    Jeudi 26 septembre, le débat sur les Roms s’est encore envenimé avec les déclarations de Cécile Duflot. La ministre écologiste, qui assistait aux journées parlementaires de son parti Europe Écologie-Les Verts à Angers, a accusé Manuel Valls d’être allé « au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain » avec ses récents propos, n’hésitant pas à en appeler à « la responsabilité du président de la République »

    À quelques mois des élections municipales, le sujet prend ainsi chaque jour plus d’ampleur, y compris au sein de la majorité gouvernementale, où se côtoient deux lignes presque irréconciliables : celle incarnée par le ministre de l’intérieur, pour qui « le mode de vie de cette population » est « en confrontation avec le nôtre » et celle, plus humaniste, incarnée par la circulaire interministérielle datant du 26 août 2012, qui demande aux préfets d’anticiper et accompagner les opérations d’évacuation, avec notamment la recherche de « solutions alternatives ».

    majoritairement en France depuis plus de cinq ans

    C’est dans ce contexte qu’une première radiographie de la situation des campements roms est présentée vendredi 27 septembre à l’Assemblée nationale. Début 2013, le gouvernement a en effet affecté 4 millions d’euros au financement de diagnostics sociaux dans les campements et au développement d’actions d’insertion. Le préfet Alain Régnier, délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), a été chargé de cette mission par le premier ministre. C’est un premier bilan qu’il s’apprête à détailler devant les députés, accompagné de la ministre déléguée à la réussite éducative, George Pau-Langevin, qui prendra la parole au nom du gouvernement.

    Roms


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