• Le CE2 : repaire de mauvais élèves

    Ajouté le
    28
    mai 2014
        
     
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    D'après une étude de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) publiée hier, la classe de CE2 compterait plus de mauvais élèves.

     

    12,7% des élèves ont une faible moyenne

    Au CE2, on comptait 10% d'élèves de niveau relativement faible en 1999. En 2013, la situation s'aggrave et atteint 12,7% d'élèves affichant des moyennes encore plus basses. 

    Il est clair que les élèves entrant en classe de CE2 présentent un niveau généralement bas. Par conséquent, le nombre de très bons élèves a chuté en 14 ans, avec un taux moyen de réussite qui est passé de 66 à 64%. 

    Au vu de ces résultats, une déception s'installe parce que 14 ans plus tôt, ces mêmes enfants en CE2 affichaient des résultats nettement meilleurs, estime Catherine Moisan, directrice de la Depp. 

     

    Les bêtes noires des élèves

    L'étude révèle aussi que les élèves s'en sortent mal en orthographe, vocabulaire et mathématiques. 

    Pour preuve, le taux de réussite en vocabulaire passe de 61 à 55% et celui en orthographe perd 5 points sur le taux de 1999, qui était de 74% sur 74%. 

    Cela explique les lacunes des élèves de 6ème en ces matières. Cependant, le niveau du calcul mental ou posé reste stable avec une hausse des compétences en soustraction. 

    Selon la Depp, ce déclin général est alarmant, il proviendrait d'une dégradation du niveau de maitrise des compétences au CP. 

    Même si entre 1997 et 2011, le taux de réussite au CP augmente de 8 points pour atteindre 74%, et pourtant cela n'est pas perceptible dans leurs résultats au CE2.

    PAR PAUL-EDOUARD COADIC


     


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    Les entreprises ouvrent leurs bases

    de données emploi aux syndicats

    A compter du 14 juin, les entreprises seront tenues de partager certaines informations économiques et sociales avec les élus du personnel, sur support informatique ou papier.

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    La loi de 2013 sur la sécurisation de l'emploi fait obligation aux entreprises de plus de 300 salariés de mettre en place d’ici le 14 juin prochain une base de données économiques et sociales, mise à jour régulièrement. Les représentants du personnel (membres du Comité d'entreprise, CE), délégués syndicaux et élus du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) y auront accès.
     « Aujourd'hui, beaucoup d'informations sont données aux élus mais leur présentation est souvent trop formelle, répartie dans l'année et le plus souvent sans visée prospective », observe le ministère auprès de l'AFP. Mohammed Oussedik, membre de la direction de la CGT, espère lui aussi une "vraie discussion" y compris sur l'usage des aides publiques versées aux entreprises, au moment où il est demandé au patronat des contreparties en terme d'emploi.

    La base de données d’Orange a mobilisé une dizaine de personnes

    Mais l'innovation inquiète certains employeurs. Pour Stéphanie Stein, vice-présidente d'Avosial, syndicat d'avocats d'entreprises, les données prospectives sont « très sensible » et l'exigence stricte de confidentialité pour les syndicats inscrite dans la loi, pas assez sécurisée.
    Pour elle, la base est « une sacrée usine à gaz » dont l'usage sera « à géométrie variable », avec des entreprises ayant envie de partager et d'autres qui « mettront tout ça au fond de la cave », la loi autorisant un support informatique ou papier. Elle estime qu'à la mi-juin, « au doigt mouillé, si un quart des entreprises sont dans les clous, ce ne sera pas mal », le ministère assurant de son côté que "le chantier avance".
    Certaines entreprises se sont tout de même lancées. Chez PSA, par exemple, la base est « opérationnelle »depuis quelques semaines. Pour la confidentialité, le groupe a prévu une traçabilité des connexions, et l'inscription du nom de la personne connectée en cas d'impression de documents. Un aspect qui ne "choque pas" Benoît Finet (CFTC) pour qui la base va permettre de "consulter et archiver" des informations parfois données jusqu'ici simplement oralement.
    Chez Orange, la base informatique qui sera prête mi-juin n'est « pas un sujet majeur d'inquiétude ». Sa mise en place a tout de même mobilisé une dizaine de personnes et environ un millier de représentants du personnel y auront accès (à tout ou partie selon leurs fonctions) sur 100 000 salariés. L'opérateur envisage une "charte d'utilisation et de confidentialité" et n'exclut pas des dispositions à l'image de celles prises par PSA.

    Chez Total, un simple serveur partagé

    Chez Total, la négociation est en cours mais l'entreprise « ne souhaite pas mettre en place une vraie base qui facilite notre travail d'analyse », mais « simplement un serveur partagé avec des documents à imprimer », se plaint Khalid Benhammou (CFE-CGC). Les syndicats ont dû négocier pour être avertis des mises à jour « par des alertes mail ».
    Dans les entreprises de moins de 300 salariés, qui ont un an de plus pour se conformer, « ça renâcle », observe Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME (petites et moyennes entreprises). « On n'avait pas imaginé que cette base générerait des coûts induits », ajoute-t-elle. Toutes les entreprises ont jusqu'à fin 2016 pour compléter la base. Mais si rien n'est fait à la date du 14 juin, elles risquent une condamnation pour délit d'entrave.

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  • ITALIE       L'horreur au fond de la mer

    Le quotidien La Repubblica a diffusé une vidéo choc de l'épave d'une embarcation de migrants qui, le 3 octobre dernier, avait coulé au large de Lampedusa, avec à son bord 545 personnes.
     
    Photographie de la marine italienne lors d'un sauvetage au large de Lampedusa, le 17 mars 2014 (AFP 
PHOTO / ITALIAN NAVY)
    Photographie de la marine italienne lors d'un sauvetage au large de Lampedusa, le 17 mars 2014 (AFP PHOTO / ITALIAN NAVY)
    AFP
    Le quotidien La Repubblica a diffusé hier en exclusivité sur son site internet une vidéo choc, tournée par l’équipe chargée de récupérer les corps des migrants morts dans le naufrage de leur bateau, le 3 octobre 2013, près de Lampedusa, au sud de la Sicile. 366 des 545 réfugiés que transportait l’embarcation, des migrants majoritairement originaires d’Erythrée, dont beaucoup de femmes et d’enfants, avaient alors trouvé la mort au cours de ce naufrage. Ce fut la pire tradégie de l’immigration en Italie depuis l'après-guerre. Des funérailles nationales avaient été décrétées par Enrico Letta, alors chef du gouvernement italien. 

    La vidéo tournée au lendemain du drame montre plusieurs corps gisant au fond de l'eau, des réfugiés pris au piège ou tentant de sortir de l’épave. Certains corps sont enlacés. Interviewé par la Repubblica, le président du Conseil italien, Matteo Renzi a déclaré ”Cette vidéo me donne la chair de poule. L’UE ne peut plus tourner la tête”.

    Attention, ces images peuvent choquer.
    Note :

     


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  • Challenges > Luxe > Quand les milliardaires régatent aux Caraïbes
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    Quand les milliardaires régatent aux Caraïbes

    Olivier Peretié <time>Publié le 16-05-2014 à 20h09     </time>lien

     

    Pier Luigi, chef d’une grande maison milanaise, a plus d’une passion dans la vie. Celle-ci nous immerge aux Caraïbes, pour courir une épreuve qu’il a contribué à créer : La Loro Piana Caribbean Superyacht Regatta.

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    A la barre du Rainbow, Pier Luigi Loro Piana, régatant, fin mars, au large des îles Vierges. Carlo Borlenghi
    A la barre du Rainbow, Pier Luigi Loro Piana, régatant, fin mars, au large des îles Vierges. Carlo Borlenghi
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    Indifférents, ils attendent. Leurs gueules baveuses émergent à peine de l’émeraude en fusion. La houle atlantique explose sur leurs dents d’argent. Ils sont là impassibles, immobiles, immuables sous le soleil des Caraïbes. Une escadre de géants ailés se rue sur eux. Ces cathédrales de toile plient sous la puissance de l’alizé. Les récifs des îles Vierges patientent, prêts à les broyer. Debout comme un Nelson au-dessus d’un pont à moitié submergé, pareil à un insecte sous le mur de toile, cramponné à la barre d’un de ces zeppelins inexorables, un petit homme rond exulte.

    Il tient à deux mains une roue de titane gainée de cuir blond et entre ses bras le sort d’une armée en bleu marine et blanc chargée de manœuvrer son interminable javelot d’aluminium et d’acajou. Il maîtrise de ses dix doigts un monstre de 40 mètres et 176 tonnes gité à mort, écrasé sous la puissance des 1.000 mètres carrés d’une toile assez sophistiquée pour aller dans l’espace. Son œil brille comme celui d’un enfant. Dans moins d’une minute, s’il rate son virement de bord, sa machine lancée tel un poids lourd privé de freins se fracassera contre les rochers de Virgin Gorda, la plus belle des îles Vierges britanniques. Mais lui, il irradie de bonheur sous le masque faussement serein du yachtman modèle.

    "Pigi, tacking in ten, nine, eight, seven…" Le géant, maigre comme un clou, qui se tient à son côté murmure dans le micro de son intercom. Il lance à mi-voix des ordres aux vingt gabiers assis en rang d’oignons au bord du précipice, les pieds dans le vide. Nul pavois, bastingage ou garde-corps sur le pont lisse comme la main de ce monstre marin. Chacun se tient en équilibre du côté de la coque exposé au vent. L’autre côté est sous l’eau. Une légère grimace de concentration plisse un instant la petite moustache de Pigi, surnom de Pier Luigi Loro Piana, le seul homme debout de cet équipage, le maître qui dompte la gouverne de son animal marin, mi poisson, mi oiseau. Il n’est peut-être jamais plus heureux qu’en ces moments de tension extrême. A 50 mètres en arrière, un joli sloop de 30 mètres ose tutoyer les récifs d’encore plus près. Et sur sa hanche bâbord, un énorme ketch couvert d’une muraille de toile semble attendre que ses deux rivaux s’en aillent s’ouvrir en deux sur les brisants pour entamer à son tour sa manœuvre de virement de bord.

    Pigi tient la barre de Rainbow. Cet immense fuseau est la réplique fidèle du voilier vainqueur de l’America’s Cup 1934, aux mains du magnat américain Harold "Mike" Vanderbilt. Il y a quatre-vingts ans, ce Classe J incarnait la performance ultime à la voile. Pigi a décidé de louer ce seigneur surgi du passé pour courir une épreuve qu’il a contribué à créer et que sa maison parraine pour la troisième fois. La Loro Piana Caribbean Superyacht Regatta & Rendez-Vous réunit une escadre unique au monde d’une vingtaine de géants à voile longs comme des porte-avions.

    Ces merveilles de luxe, de style et de haute technologie appartiennent à des gens aussi discrets que fortunés. Ils attirent les rock stars de la voile mondiale, des types médaillés comme des maréchaux et épais comme des tanks. Tous sont heureux de se retrouver au paradis des îles Vierges pour pousser dans leurs retranchements des sculptures de carbone aux intérieurs richement agencés, des monuments assez grands pour toucher les nuages et rétrécir le ciel. A la barre, leurs propriétaires adorent ces jeux d’extase et de frisson. Capitaines d’industrie, financiers ou héritiers, ils tournent autour de l’hiver comme les gens ordinaires autour des ronds-points. Début juin, ils se retrouveront dans les eaux cristallines de la côte sarde pour un nouveau rendez-vous Loro Piana.

    "Nous avons voulu ressusciter l’esprit des courses de yacht club, expliquera plus tard Pidji. Nos régates ne sont pas faites pour les pures machines de professionnels. Elles sont réservées aux grands voiliers taillés pour des croisières autour du monde. Leurs propriétaires tiennent la barre et se retrouvent le soir au club pour dîner entre amis." Le club, c’est le Yacht Club Costa Smeralda créé par l’Aga Khan, qui a ouvert une antenne à Virgin Gorda.

    "Pigi, on vire", dit le géant long comme un jour sans pain. Pier Luigi tourne sa roue, le zeppelin se redresse. L’armée de fourmis bleu et blanc se lève comme un seul homme pour se précipiter de l’autre côté du pont. Les voiles aux dimensions du fronton de Notre-Dame de Paris faseyent et claquent comme le tonnerre, les cordages grincent et craquent, l’écume vole, la bôme qui tient la base de l’immense grand-voile revient au centre du bateau. Elle est si basse que Pier Luigi doit se baisser pour ne pas être assommé.

    Puis le vent reprend de l’autre côté et l’univers de teck et d’acajou bascule à nouveau, les voiles se gonflent, les cordages se muent en barres d’acier, le géant repart, le silence revient, les récifs défilent le long du bordé empanachés d’écume, ils montrent leurs dents comme des animaux enragés, furieux d’être entravés quand leur proie s’échappe. Le géant mince comme un Touareg a l’air content. Son ordre est tombé au bon moment, il a mis dans le vent ses deux adversaires les plus proches. Ce long garçon n’est pas un novice : Francesco De Angelis a remporté la Coupe Louis-Vuitton sous les couleurs de Prada. A son côté se tient un type à l’embonpoint paysan qui délivre de temps à autre un oracle. C’est un Néo-Zélandais nommé Brad Butterworth. Lui, il a gagné l’America’s Cup à quatre reprises…

    Si Pier Luigi s’entoure de professionnels, c’est pour se perfectionner dans l’art subtil de la régate. Il a sur l’eau la même exigence, la même obsession de la qualité qu’à terre. Avec Sergio, son frère récemment décédé, il a développé la maison familiale Loro Piana jusqu’à en faire un joyau de la couture, du luxe et de la décoration, présent dans le monde entier. Le groupe LVMH a récemment acquis 80% du capital de cette prestigieuse firme piémontaise pour la modique somme de 2 milliards d’euros.

    Du cachemire et du baby cachemire, du lin, de la laine mérinos et de la fibre de fleur de lotus, Pigi connaît tout. Il arpente la terre ferme, de la Birmanie à la Mongolie, de l’Argentine à la Nouvelle-Zélande. Il court à la recherche des matières les plus pures. Il protège les chevreaux d’Oulan-Bator, la vigogne du Pérou ou d’Argentine. Présider aux destinées de l’entreprise qui produit de luxueuses étoffes pour la décoration, fournir les plus précieux cachemires, inventer les vêtements les plus doux, tel était le moteur de Pier Luigi depuis quarante ans.

    "Je ne suis pas un technicien, je suis un passionné, jure-t-il. Je veux tout savoir et tout comprendre." Pier Luigi parle ainsi du vin comme un œnologue et des autos comme un ingénieur. Il est intarissable sur les blancs du sud de Naples et sur les qualités de ses trois voitures personnelles, toutes à propulsion électrique : "Une Smart et une C-Zéro pour la ville, et une grande berline Tesla Model S pour la route." L’autre jour, un type en Porsche ne s’est pas bien comporté avec Pigi. Il a voulu le distancer. Il ne savait pas à qui il avait affaire, ni qu’une Tesla en a assez sous le capot pour tenir n’importe qui, surtout à l’accélération. "Moi, on ne me largue pas !" commente-t-il.

    A bord de Rainbow, les fourmis s’agitent au loin sur la plage avant. Il s’agit de hisser une bulle de Nylon aussi vaste que le dôme des Invalides. Une fois coiffé de cette coupole mouvante, le vénérable Classe J connaît l’humiliation. Des unités plus modestes, mais de conception beaucoup plus récente, remontent le dinosaure avec la légèreté de gazelles insouciantes. A l’évidence, l’homme qui n’aime pas être largué n’apprécie pas. "Mon bateau personnel, My Song, ne mesure que 25 mètres, mais il est plus rapide queRainbow. Je ne comprends pas très bien la démarche qui consiste à reconstituer un bateau d’il y a quatre-vingts ans. C’est vrai qu’un Classe J est d’une beauté sublime. Mais il est seulement beau. Aujourd’hui, on sait faire des bateaux performants et tout aussi élégants."

    Après quatorze ans de bons et loyaux services, en course à Palma, Saint-Tropez et Porto Cervo comme en croisière chaque été dans son jardin des îles grecques, My Song doit céder la place à une nouvelle unité. "Avec le rachat de Loro Piana, je devrais avoir un peu plus de temps pour moi. Je travaille donc avec mes architectes navals préférés sur la conception d’un successeur de My Song. Il devrait être plus grand, plus performant, plus moderne. Mais toujours aussi beau."

    Ce jour-là, le vénérable Rainbow barré par Pigi remporte la régate du jour et la deuxième place dans sa classe au général. Et, à la remise des prix, Pier Luigi Loro Piana, vice-président de la maison qui porte son nom, fait un discours lumineux où il est question d’élégance, d’excellence et surtout de passion.    
     

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    L'UFC-Que choisir dénonce "le matraquage des copropriétaires" par les syndics

    Alors que la loi Duflot est censée offrir aux copropriétaires plus de transparence dans la gestion de leur bien immobilier, les syndics prennent le prétexte de ces nouvelles obligations pour augmenter leurs tarifs, dénonce ce 15 mai l'association de consommateurs.

    Coralie Cathelinais 
    Le 15/05/2014 à 13:05 
    Mis à jour le 15/05/2014 à 13:19
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    La loi Alur doit permettre aux copropriétaires d'avoir une meilleure visibilité sur la gestion de leur bien. (Joel Saget-AFP)

    La loi Alur doit permettre aux copropriétaires d'avoir une meilleure visibilité sur la gestion de leur bien. (Joel Saget-AFP)

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    "Il y a urgence à mettre fin à cet enfumage des syndics de copropriété autour de loi Alur" a exhorté Alain Bazot, le président de l'UFC-Que choisir, ce 15 mai, lors de la présentation du 2eme observatoire sur les pratiques tarifaires et contractuelles des syndics.

    Selon l'association de consommateurs, les professionnels profitent du flou autour de la date d'application de la loi portée par l'ex-ministre du Logement Cecile Duflot pour augmenter leurs tarifs. Car si le texte a bien été promulguée en mars dernier, elle nécessite la parution d'environ 200 décrets d'application pour prendre effet. Et aucun calendrier n'est pour l'instant fixé.

    Faire payer les comptes séparés

    L'abus le plus courant relevé parmi les grands réseaux nationaux (1) audités par l'association consiste à faire payer au prix fort la création d'un compte séparé. Cette mesure doit permettre aux copropriétés d'avoir une transparence totale sur leurs finances et de sécuriser les sommes qui y sont déposées. La loi Alur précise que cette création de compte doit être gratuite.

    Or les syndics n'ont retenu que la première partie des recommandations du texte la loi et poussent les copropriétaires à ouvrir dès maintenant un compte en le monnayant au prix fort. Selon les estimations de l'UFC-Que Choisir, le surcoût atteint 25%. Une estimation qui rejoint celle de la Fnaim.

    Autre pratiques déloyales : le manque de transparences des tarifs. La loi Alur encourage la création de forfaits de prestations. Mais les professionnels ont mis au point des formules à prix très bas pour attirer les clients, mais dans lesquelles ils manquent les services essentiels.

    Et naturellement, les prestations annexes sont facturées, elles aussi, au prix fort. Pour exemple, le simple forfait administratif qui comprend la gestion de taches de base comme l'envoi de lettre et les photocopies, revient en moyenne entre 25 à 30 euros par an et par lot.

    Du personnel chèrement rémunéré

    Autre pratique qui fait gonfler la facture : les vacations horaires du personnel présent lors des assemblées générales par exemple. Foncia a choisi de facturer sans justification l'heure de présence d'une assistante du cabinet 62 euros, et 131 euros si c'est le directeur. De plus, les cabinets appliquent une majoration en cas de présence en dehors des heures ouvrables, qui peut aller jusqu'à 177 % chez Nexity. Foncia détient le record : la présence d'un directeur du cabinet après 19h30 est facturée 225 euros de l'heure. Et toute heure entamée est due !

    Pour mettre fin à ce "matraquage des copropriétaires", l'UFC-Que choisir presse le gouvernement de publier les décrets Alurs attendus. Et faute d'être reçue par les ministères du logement et de la justice malgré ses demandes, l'association a envoyé ce jour des préconisations sur le montant plafonds des frais privatifs et sur la limitation des prestations particulières.

    (1) L'observatoire a passé en revue près de 1.000 formules de contrats proposées par Nexity, Foncia, Citya-urbania, Immo de France et Loiselet et Daigremont.

     

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