• Irak 29/01/2013 à 15h40

    Les paris de Nadir Dendoune, journaliste français détenu à Bagdad

    Camille Polloni | Journaliste Rue89


    Nadir Dendoune en 2010, alors qu’il organisait la Journée sans immigrés (Audrey Cerdan / Rue89)

    Vers 20h45 lundi soir, Nadir Dendoune, journaliste indépendant de 40 ans, poste un message sur sa page Facebook. Pas tout à fait lui, en réalité : le texte parle de Nadir à la troisième personne (il a été retiré depuis). Le journaliste aurait été arrêté à Bagdad et détenu depuis cinq jours dans une prison irakienne.

    Au bout de plusieurs commentaires incrédules et quelques blagues, sa sœur Houria confirme que c’est sérieux. Des amis à lui y vont de leur conseil, témoignent de leur soutien, glissent le numéro de la cellule de crise au ministère des Affaires étrangères. Les derniers qui pensent encore à une plaisanterie se font rabrouer.

    Les nombreux messages apparaissent au fur et à mesure, comme un tchat un peu surréaliste autour de la détention de leur ami qui devait rentrer en France dans les jours qui viennent. Mardi, un nouveau post a remplacé l’ancien :

    « Pas trop d’initiatives persos pour l’instant, merci. Plein de choses sont faites. Restons vigilants. On vous donne des nouvelles dans la journée de mardi. »

    Reportage sans autorisation

    Entre temps, une dépêche AFP citant une source consulaire a fait état de la situation de Nadir Dendoune, « arrêté par la police irakienne pour avoir pris des photos sans autorisation à Bagdad » :

    « Nadir Dendoune a été arrêté dans le quartier de Dora (sud-ouest) “en milieu de semaine dernière” et “est toujours en détention, il n’a pas été encore inculpé”, a ajouté la source consulaire. Les autorités irakiennes ont assuré qu’il “est bien traité, il n’a pas de problème médical”, selon elles.

    Selon sa sœur Houria Dendoune, contactée par l’AFP, le journaliste aurait été arrêté alors qu’il prenait des photos d’une usine de traitement des eaux. »

    La dépêche précise que Nadir Dendoune, qui a la triple nationalité française, algérienne et australienne, faisait un reportage pour Le Monde Diplomatique sur les dix ans de l’invasion du pays.

    Un journaliste parieur

    Il est aussi collaborateur de L’Humanité et chroniqueur pour Le Courrier de l’Atlas, dans lequel il a publié plusieurs billets sur son voyage en Irak, mettant à profit son surnom revendiqué : « le tocard ».

    En 2010 et 2011, Nadir Dendoune a publié trois articles sur Rue89. Diplômé sur le tard du Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, le journaliste a toujours réussi ses défis un peu dingues :

    • faire 3 000 km à vélo en Australie (puis faire le tour du monde) ;
    • être bouclier humain en Irak en 2003 ;
    • gravir l’Everest (oui oui) à 37 ans ;
    • organiser une « journée sans immigrés » pour montrer leur importance dans l’économie française.

    En septembre, il publie une tribune reprochant à Canal Plus d’avoir masqué son tee-shirt « Palestine » au Grand Journal.

    Le précédent américain

    En mai 2003, des journalistes français avaient déjà été arrêtés à Bagdad et détenus trois jours, cette fois-ci par les Américains. C’était une équipe de Canal Plus : un rédacteur, un journaliste reporter d’images, un traducteur et leur chauffeur.

    Leur crime : avoir tourné sans autorisation des images d’un bâtiment, appartenant – ils l’apprennent plus tard – aux Forces spéciales américaines. Les quatre hommes, pourtant identifiés comme journalistes, sont arrêtés par des Irakiens armés, se souvient aujourd’hui Michel Despratx, le rédacteur de l’équipe. Avant d’être confiés aux Forces spéciales américaines :

    « Nous avons été maltraités, encagés, avec le statut de prisonnier de guerre. Nous avons vécu deux simulacres d’exécution, une fois alignés contre un mur, l’autre au bord d’un fleuve, avant que l’armée américaine nous sorte de là. Un général américain nous a ensuite présenté des excuses officielles. »

    A l’époque, un article de Télérama raconte l’épisode. Et précise :

    « A une semaine du transfert de souveraineté, les conditions de travail des journalistes n’ont jamais été aussi exécrables. “ Plus dangereux que pendant la guerre ”, commente-t-on dans les rédactions. [...]

    Dans ce climat pourri, entre attentats quotidiens, enlèvements et balles perdues, les reporters hésitent de plus en plus à sortir de leur hôtel bunkerisé. »

    Comme les journalistes de Canal Plus il y a dix ans, Nadir Dendoune a pris le risque de sortir.


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  • 24 janvier 2013 - 13H44  lien

     

    Florence Cassez est arrivée

    Florence Cassez, libérée mercredi après sept ans de prison au Mexique, est arrivée en France jeudi en début d'après-midi, a-t-on appris de sources aéroportuaires.

    Florence Cassez, libérée mercredi après sept ans de prison au Mexique, est arrivée en France jeudi en début d'après-midi, a-t-on appris de sources aéroportuaires.

    AFP - Florence Cassez, libérée mercredi après sept ans de prison au Mexique, est arrivée en France jeudi en début d'après-midi, a-t-on appris de sources aéroportuaires.

    La Française de 38 ans, qui a quitté Mexico mercredi soir peu après la décision de la Cour Suprême ordonnant sa libération, est accompagnée de son père Bernard, à bord d'un avion d'Air France qui a atterri à Roissy-Charles-de-Gaulle à 13H38, selon ces sources.


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  • Accueil > Monde > La Cour suprême du Mexique décide de la libération immédiate de Florence Cassez

    La Cour suprême du Mexique décide de la libération immédiate de Florence Cassez

    Créé le 23-01-2013 à 20h54 - Mis à jour à 21h37lien

    Trois juges sur cinq ont voté en faveur de la remise en liberté de la Française, emprisonnée depuis plus de sept ans. "Je suis folle de joie", a déclaré sa mère.

    Florence Cassez, en juin 2006 à Mexico. (AFP PHOTO/Alfredo ESTRELLA)

    Florence Cassez, en juin 2006 à Mexico. (AFP PHOTO/Alfredo ESTRELLA)
    Sur le même sujet

    La Cour suprême du Mexique a décidé mercredi la libération immédiate de la Française Florence Cassez en raison de la violation de ses droits fondamentaux dans la procédure ayant conduit à sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements.

    Trois juges sur cinq de la première chambre de la Cour suprême ont voté en faveur de la libération immédiate de la Française, emprisonnée depuis plus de sept ans. Elle avait été condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement en 2005. 

    "On pleure de joie", a affirmé Jean-Luc Romero, le président du comité de soutien de Florence Cassez, sur Twitter :  

     

    La mère de Florence Cassez, qui se trouve à ses côtés à Paris, a pris la parole lors d'une conférence de presse organisée dans un café du 12e arrondissement, en compagnie de Jean-Luc Romero, Anne Hidalgo et Frédéric Cuvillier. Valérie Trierweiler, présente à leurs côtés, est partie en taxi quelques minutes plus tôt. 

    "Je suis folle de joie, je peux rien vous dire d'autre, j'ai encore du mal à y croire, je n'y croyais pas, je ne sais pas comment vous l'expliquer", a-t-elle déclaré. "Elle est fabuleuse, elle a bien gagné sa liberté, avec sa force, sa conviction, elle est extraordinaire, j'adore ma fille", a-t-elle encore ajouté. 

    Interrogée sur ce qu'elle allait "garder de cette expérience", "beaucoup de mauvais souvenirs, et ce soutien fabuleux qu'on a eu depuis le début. On a eu un soutien extraordinaire, avec le recul c'est une bonne expérience", a affirmé Charlotte Cassez. "Je suis fascinée de voir à quel point il peut y avoir une solidarité", a-t-elle dit.

    "Elle va maintenant pouvoir refaire sa vie"

    "Qu'est ce que vous aller dire à Florence quand vous allez la retrouver ?" lui a demandé un journaliste. "Rien, je vais la serrer dans mes bras". 

    "Au nom du comité de soutien, je voudrais remercier tous ceux qui pendant sept ans ont soutenu Florence, on cru à son innicence", a déclaré quelques minutes plus tôt Jean-Luc Romero, remerciant notamment "les médias" "Nicolas Sarkozy" et "François Hollande". 

    Anne Hidalgo a également pris la parole. C'est "un moment de bonheur, on avait tous une appréhension parce qu'on a eu des moments de déception dans d'autres périodes. Dans les dessins et les peintures qu'elle a fait ces dernières années, on a vu comme elle a gagné en profondeur. Elle va maintenant pouvoir refaire sa vie", a-t-elle dit. 

    "Ce qu'a vécu Florence, rien ne peut l'effacer ni l'éprouver. C'est un grand moment de joie", a déclaré de son côté Frédéric Cuvillier. 

    "Une période particulièrement douloureuse qui prend fin"

    Le président François Hollande a réagit quelques minutes plus tard. Dans un communiqué de l'Elysée, le chef de l'Etat a "salué la décision de la Cour suprême du Mexique", ajoutant que "la France remerci(ait) tous ceux qui, au Mexique comme dans notre pays, se sont engagés pour que la vérité et la justice prévalent".

     

    Le président, qui a appelé la mère de Florence Cassez sitôt la décision connue, selon son entourage, a dit que "ses pensées" allaient à la Française emprisonnée depuis plus de sept ans, "à sa famille et à ses proches". "Pour eux, comme pour tous ceux qui se sont mobilisés pour notre compatriote, c'est une période particulièrement douloureuse qui prend fin", a-t-il poursuivi.


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    Tallinn, première capitale de l'UE à inaugurer les transports publics gratuits

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-01-09T15:46:49+01:00" itemprop="datePublished">09.01.2013 à 15h46</time>

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    Tallinn est depuis le 1er janvier la première capitale européenne à instaurer la gratuité des transports publics sur l'ensemble des lignes de bus et de tramway pour tous ses habitants.

    La mairie de Tallinn, capitale de l'Estonie, a annoncé mercredi 9 janvier la mise en place de bus supplémentaires, le nombre d'usagers des transports en commun ayant augmenté depuis l'entrée en vigueur de cette mesure. Les recettes de la vente de tickets ne couvraient qu'un tiers des frais de fonctionnement du réseau et il s'agit aussi de limiter l'usage de la voiture en ville, ont expliqué les édiles de la cité.

    Les 419 830 citoyens domiciliés dans la capitale estonienne et tous les futurs résidents peuvent bénéficier de cette gratuité après avoir acquitté la somme de deux euros pour obtenir une carte verte spéciale. Ils doivent ensuite la personnaliser par internet ou dans un bureau de poste.

    Ceux qui ne résident pas officiellement à Tallinn peuvent acheter leur billet auprès des chauffeurs de bus et de tram, ou bien se procurer la même carte verte et la recharger avec des tickets payants. Les transports en commun demeurent également gratuits pour toute personne âgée de plus de 65 ans.

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