Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a reçu jeudi 3 janvier les familles de quatre otages français enlevés il y a plus de deux ans dans le nord du Niger et a réaffirmé dans un communiqué qu'ils étaient "vivants et en bonne santé" malgré des conditions de détention "très dures".
Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Ferret, tous collaborateurs du groupe nucléaire public français Areva et de son sous-traitant Satom (Vinci) enlevés le 16 septembre 2010 par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sur le site d'extraction d'uranium d'Arlit, sont "correctement nourris et [peuvent] avoir accès à un médecin" selon le ministre, ajoutant : "Nous avons à nouveau pu faire passer aux otages des produits d'hygiène et des médicaments. Les courriers préparés par les familles leur ont bien été transmis comme les fois précédentes."
Laurent Fabius, qui recevra le 10 janvier les familles des cinq autres otages détenus en Afrique, a également fait part de la "détermination" des autorités et des entreprises françaises. "Beaucoup de ces informations sont confidentielles et n'ont donc pas à être rendues publiques. Aussi frustrant que cela puisse être, le traitement des affaires d'enlèvement exige en effet la plus grande discrétion, dans un souci d'efficacité", a-t-il rappelé, assurant que le centre de crise du ministère des affaires étrangères était entièrement mobilisé et disponible pour recevoir les familles.
Le mois dernier, AQMI a accusé le gouvernement français de bloquer les négociations, affirmant que les otages étaient "jusqu'à présent vivants". Le lendemain, le 26 décembre, Paris a exigé "la libération sains et saufs" des Français. Neuf sont actuellement retenus en otages à l'étranger, tous sur le sol africain. Parmi eux, au moins six sont aux mains d'AQMI.