• France

    Échirolles. Marée humaine pour dire «non» à la violence

    3 octobre 2012 -

    Une marée humaine a déferlé, hier, à Échirolles, commune traumatisée par le meurtre de deux jeunes sans histoire, Kevin et Sofiane. Pendant ce temps, suite à un vaste coup de filet, 12 personnes ont été placées en garde à vue.

     

    Quatre jours après le drame, 10.000 personnes vêtues de blanc ont participé, hier soir, à une marche à la mémoire de Kevin et Sofiane, les deux jeunes tués dans un parc de la Villeneuve, à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble (Isère).

    «Écoutez vos parents»

    Brandissant une pancarte «Kevin et Sofiane, Non à la violence», Aymen marchait, l'air sombre. «C'étaient mes potes, c'étaient des exemples», s'est-il exclamé, rappelant que Kevin était étudiant et Sofiane éducateur, dans ce quartier marqué par une forte inactivité des jeunes. Tenant des ballons, des roses ou des fleurs blanches, cette marée humaine, avec nombre de jeunes, a afflué aux abords du lycée Marie-Curie d'Échirolles, où avaient été scolarisées les victimes. En tête de cortège, marchaient dignement les parents de Sofiane et la mère de Kevin, tandis que des pancartes rédigées par leurs soins proclamaient: «Soyez respectueux et prudents, écoutez vos parents, évitez les problèmes, rien ne vaut la vie et la famille». Les obsèques sont prévues aujourd'hui à 14h à la mosquée d'Échirolles.

    Douze gardes à vue

    Parallèlement, l'enquête sur ce double meurtre a progressé à la suite d'une série d'interpellations. Douze personnes ont été placées en garde à vue pour «assassinats». «Il faut déterminer qui a fait quoi. Aucun des gardés à vue n'a reconnu les faits», a indiqué le procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Parmi eux, deux jeunes frères de 19 et 20 ans, tous deux militaires. «Les militaires sont à l'origine de la bagarre. Ils ont dit qu'ils réservaient leurs explications au juge. Ils le feront demain», a précisé le magistrat. Il a évoqué le statut à part de leur mère, unique interpellée à ne pas avoir participé à la rixe, a priori. Les autres gardés à vue sont tous de «très jeunes adultes», de 18à 21 ans, dont aucun ne travaille, et «la plupart ont des casiers judiciaires pour vol avec violences, violences avec armes et en réunion», a précisé le procureur. Trois autres ont échappé au coup de filet. Ils ont un «profil très violent».

    Trente coups de couteau

    Pour un motif apparemment futile, Kevin et Sofiane ont été lynchés, vendredi soir, par un groupe d'une quinzaine de jeunes munis de manches de pioche, de couteaux, marteau et bâton. Les deux victimes ont reçu plusieurs coups de couteau, «sept à huit» pour Kevin, et «une trentaine» pour son ami Sofiane.

    Déjà en 2010

    Ce nouveau drame à la Villeneuve est venu raviver le souvenir des trois nuits d'émeutes en 2010, consécutives à la mort d'un jeune habitant tué lors d'un échange de tirs avec la police après qu'il eut braqué un casino. Ces heurts avaient été suivis du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, promettant une «guerre nationale» contre les «voyous». Hier, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a dénoncé «ce massacre», et annoncé l'intégration du quartier au dispositif de zones de sécurité prioritaire. L'emploi du mot «massacre» par le ministre a été aussitôt critiqué par l'avocat de deux gardés à vue. Sur France 2, hier soir, Manuel Valls a par ailleurs expliqué que le chef de l'État était allé «comme un père» à Grenoble, dans une démarche d'«apaisement».


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  • 26 septembre 2012, par Frédéric Potet


    Il vit dans un mobil-home, ses voisins lui construisent une maison

    C’est une histoire comme on en voit dans les émissions de téléréalité, sauf que la télé n’est pas venue. Une histoire de solidarité et de proximité qu’on peut lire, aussi, comme un contre-pied à la crise. L’histoire d’un père de famille vivant seul dans un mobil-home d’un autre âge et à qui ses voisins vont construire une maison. Une vraie maison en ossature de bois et aux normes "bâtiment basse consommation", avec trois chambres, 90 m2 de surface au sol et un poêle canadien au milieu. Sauf imprévu, la masure se dressera à Noël à la sortie du village de Saint-Martin-des-Fontaines (Vendée), à l’endroit même où Fred –l’homme ne souhaite pas voir apparaître son nom – a acheté un terrain pour se rapprocher de la mère de ses quatre enfants dont il est séparé.

    Fred, devant son mobil-home © Théophile Trossat

    Fred a 47 ans, une jolie paire de bacchantes et est originaire de l’Oise, où il exerçait le métier d’électromécanicien avant que tout bascule. C’était en 2006: un divorce l’éloigne de ses enfants dont il obtient la garde un week-end sur deux. Deux ans plus tard, son ex-épouse décide d’aller vivre en Vendée. Presque au même moment – "malheureusement et heureusement", dit-il –, il se fait licencier de l’entreprise où il était chargé de l’entretien des machines-outils. Il suit le mouvement, direction le bocage, pas le choix : "En restant dans l’Oise, je n’aurais vu les enfants qu’une fois par an", explique-t-il. Si l’aîné, aujourd’hui âgé de 23 ans, vit sa vie de chauffeur routier, les autres – deux garçons et une fille de 8 à 14 ans – ont besoin de leurs deux parents. Et réciproquement.

    Les trois premiers mois, Fred les passe dans un camping-car installé dans la cour de la maison de son ex-femme, dans le village d’Auzay. Comme le bonhomme a quelques économies, il acquiert un joli terrain de 3.600 m2 à 16 kilomètres de là, à Saint-Martin-des-Fontaines, 160 habitants. Le prix de vente – 32.000 euros – lui paraît tout à fait acceptable, pour lui "qui vient de Paris" comme on dit au village. Il est en réalité bien supérieur à la moyenne du marché… Peu importe, son idée est de "faire construire", ce qu’il a déjà fait deux fois dans le passé : "Venir ici était comme prendre un nouveau départ dans la vie. J’étais alors loin de penser que j’en arriverais là." Fred a oublié un élément essentiel : l’emploi est une denrée rare dans ce sud vendéen saigné à blanc par les fermetures d’usines (SKF en 2009, Plysorol cet été). Il trouve un job dans une entreprise de maintenance agricole, devient maçon, travaille dans une ferme, et vivote avec les Assedic entre deux CDD. Il achète également des poules et des moutons, pour sa consommation personnelle.

    http://crise.blog.lemonde.fr/files/2012/09/Ratouit_Trossat-31.jpg

    Fred possède six poules et neuf moutons © Théophile Trossat

    Entre-temps, Fred a fait "rapatrier" sur place son vieux mobil-home, une antiquité de 27 m2 dans lequel il accueille ses enfants pendant le week-end. La vie y est heureuse mais spartiate, surtout les nuits de grand froid quand le poêle à bois peine à diffuser une chaleur constante en raison de l’absence d’isolation. Réglementairement, ce type de chauffage est interdit dans une habitation mobile. Tout aussi réglementairement, un mobil-home ne peut rester plus de trois ans au même endroit. Fred en est à son quatrième hiver sur place : il suffirait de pas grand-chose à une autorité vaguement sourcilleuse pour le faire expulser de son gourbi ambulant.

    Sauf que voilà, Fred a des voisins. Des voisins pas comme les autres, sans doute. En face de chez lui, habite Bernard Anonier, un céréalier à la retraite, et quelques mètres plus loin Pierre-Alain Petit, un salarié de l’usine de briques située à l’autre bout du hameau. Le premier préside une association composée majoritairement d’agriculteurs ; le second tient en parallèle un bistrot appelé La Coussotte, où siège une autre association dont le but est d’organiser la brocante annuelle du village.

     

      

    Bernard Anonier (à gauche) est président de l'Association des bassins versants de la grande fontaine © Théophile Trossat

    Fred, qui a le contact facile, a sympathisé avec ses voisins. Ceux-ci vont lui rendre son amitié, en… s’inquiétant pour lui. Notamment en 2010 quand la tempête Xynthia fait décoller le bord de son mobil-home de plusieurs dizaines de centimètres. Idem lors du glacial hiver 2011-2012 : "En me levant le matin, la première chose que je faisais était de vérifier que son poêle était bien allumé", en tremble encore Bernard Anonier. Plusieurs fois, Fred utilisera son sèche-cheveux pour dégeler la porte de son logis de bric et de broc.

    Ce même hiver, à Saint-Christophe-du-Ligneron, une commune du nord du département, un drame fait la "une" des journaux : un père et son fils périssent dans l’incendie de leur mobil-home. "Cela a été le déclencheur, poursuit Bernard Anonier. On s’est rendu compte qu’il y avait chez nous le même potentiel de catastrophe. Et même pire encore. Imaginez : un vieux mobil-home avec un poêle à bois et trois enfants dedans ! On était dans une situation de non-assistance à personne en danger." La dégradation de la situation financière de Fred – acculé par un découvert de 1.400 euros et plusieurs impayés – ne laissait entrevoir aucun espoir de changement, sinon radical : "Avec le risque d’expulsion qui pesait sur lui, il sentait bien que la prochaine étape serait la “boîte en carton”, comme il disait pour expliquer qu’il redoutait de devenir SDF."

      

    Snoopy, le chien de Fred © Théophile Trossat

    Pas d’hésitation : les deux associations décident de s’unir dans le but de construire une maison à Fred. La première, qui sommeillait depuis dix ans, a conservé un petit trésor de guerre (20.000 euros), reliquat de l’époque où elle organisait des championnats du monde de moissonneuses-batteuses. La seconde, en revanche, n’a plus un centime en caisse à cause de la pluie qui a gâché la brocante du village en 2011. Tout cela étant bien maigre, un dossier est envoyé à l’émission de TF1 "Tous ensemble", version française du programme américain "Les Maçons du cœur". "La production nous a appelés deux fois mais elle n’a pas donné suite", explique Bernard Anonier.

    Privés de télé, la confrérie des voisins –une douzaine de personnes – va alors contacter des PME des environs, et miser sur la seule stratégie possible : le système D. Les débuts sont hésitants. Ici comme ailleurs, la crise est dans la bouche de tous les artisans et entrepreneurs dont la priorité est de maintenir leur niveau d’activité, pas d’aider quelqu’un qui galère. Mais certains vont jouer le jeu. Assez vite, tel fournisseur accepte d’offrir la structure en béton de la maison, et tel autre les planches d’épicéa nécessaires à la construction des parois. Un chef de chantier propose de superviser bénévolement les travaux, des peintres iront donner un coup de pinceau pendant le week-end. Une enseigne de Fontenay-le-Comte promet de livrer un plein camion de meubles et un paysagiste de planter 250 bulbes dans le jardin. Relayé par le quotidien Ouest-France, le projet se transforme en chaîne de solidarité.

    Au final, une cinquantaine de partenaires financeront en dons et en services 80% de l’opération dont le coût avoisine les 100.000 euros. "Curieusement, ce sont surtout de jeunes entrepreneurs qui ont mis la main au portefeuille, indique Bernard Anonier. Leur geste est très beau en cette période de crise. C’est à se demander si la solidarité n’est pas plus importante quand les temps sont difficiles."

    http://crise.blog.lemonde.fr/files/2012/09/Ratouit_Trossat-21.jpg

    Le plan de la future maison © Théophile Trossat

    Tout, néanmoins, ne va pas être un long fleuve tranquille. Au village, Fred a aussi appris à composer avec les regards obliques. "Sa présence a créé une gêne. Comme un sentiment de honte devant quelqu’un en détresse qu’on ne sait pas comment soutenir", glisse une habitante. "Pourquoi l’aider, lui, alors qu’il n’est pas originaire du village" est une phrase qui a, semble-t-il, pas mal circulé dans le bourg. Mobil-home oblige, certains ont également vu en lui un membre de la communauté des gens du voyage. "Fred, c’est un peu le Rom du pays, dit Bernard Anonier. Les Roms, soit on les expulse, soit on les garde. Nous, on a décidé de le garder. Et ce que nous aimerions beaucoup, maintenant, c’est que d’autres personnes montent des projets similaires ailleurs. Car des gens en difficulté, ce n’est pas ce qui manque."

    En juin, la mairie lui a proposé un logement, mais Fred n’a pas rempli le dossier, craignant de ne pouvoir assumer le loyer de 380 euros. Sa demande de permis de construire a en revanche été acceptée, mais le conseil municipal s’est opposé à payer le prolongement du tout-à-l’égout jusqu’à son terrain (5.600 euros). "Cela aurait créé un précédent, justifie le maire, Roger Hervé (sans étiquette). Des cas sociaux, il y en a d’autres sur la commune. Si on commence à donner à quelqu’un, tout le monde demandera la même chose. Nos moyens ne nous le permettraient pas."

    Et Fred, qu’en pense-t-il, lui ? Derrière ses moustaches, le gaillard cache difficilement sa gêne : "Cette maison ne sera jamais la mienne. Ce sera celle de mes enfants et la “leur”, mais je laisserai toujours la porte grande ouverte", dit-il. Avant cela, il a fallu le convaincre, ce qui ne fut pas une mince affaire, comme s’en souvient Pierre-Alain Petit, l’autre cheville ouvrière du projet: "Fred est quelqu’un qui dit n’avoir besoin de rien et qui ne veut pas qu’on l’aide. Résultat : j’ai dû lui rentrer dedans !" C’était au comptoir de La Coussote, un soir de mars. "Tu es un dur, mais je te ferai chialer. Avant six mois, tu auras une grosse surprise", avait tonné le patron des lieux. Fred a fini par craquer, comprenant qu’on ne lui racontait pas d’histoire.

    © Théophile Trossat

    Les premiers travaux devraient commencer ces prochains jours et durer jusqu’en décembre. Le vieux mobil-home ne sera démonté qu’au dernier moment et jeté à la benne. Fred conservera son châssis métallique pour le recycler en barbecue géant. A Noël, cette année, ce sera méchoui pour tout le monde.

    Pour prendre contact avec les deux associations de Saint-Martin-des-Fontaines: un.toit.pour.une.famille@gmail.com


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  • Accueil > TopNews > Baisse de vitesse sur le périph' à Paris: automobilistes et motards protestent

    Baisse de vitesse sur le périph' à Paris: automobilistes et motards protestent

    Créé le 25-09-2012 à 20h31 - Mis à jour à 21h46  
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    Plusieurs associations représentatives des automobilistes et des motards ont protesté mardi contre le souhait de la mairie de Paris de voir la vitesse maximale autorisée sur le périphérique abaissée à 70 km/h, dénonçant "un nouveau coup" après le réaménagement des voies sur berge.
(c) Afp

    Plusieurs associations représentatives des automobilistes et des motards ont protesté mardi contre le souhait de la mairie de Paris de voir la vitesse maximale autorisée sur le périphérique abaissée à 70 km/h, dénonçant "un nouveau coup" après le réaménagement des voies sur berge. (c) Afp

    Plusieurs associations représentatives des automobilistes et des motards ont protesté mardi contre le souhait de la mairie de Paris de voir la vitesse maximale autorisée sur le périphérique abaissée à 70 km/h, dénonçant "un nouveau coup" après le réaménagement des voies sur berge.

    Adjoint au maire de Paris en charge de l'environnement, l'écologiste René Dutrey a annoncé lundi que la mairie de Paris avait demandé cet abaissement au gouvernement. La mesure, susceptible selon lui de contribuer à diminuer la pollution sonore et atmosphérique, est "bien partie", a-t-il précisé.

    "Après la grande annonce du +réaménagement+ des voies sur berges qui conduiront à leur fermeture orchestrée dès le printemps 2013, c'est à présent au boulevard périphérique que s'attaque Bertrand Delanoë, maire de Paris, avec en filigrane, la volonté de dégoûter l'automobiliste de la circulation parisienne", a réagi dans un communiqué "40 millions d'automobilistes".

    Pour l'association, qui revendique 320.000 adhérents, c'est un "un nouveau coup porté aux résidents de banlieue qui devront subir une nouvelle fois l'idéologie infondée du maire de Paris en terme de lutte contre notre liberté de circuler".

    "A 70 km/h, il est impossible d'utiliser pleinement une 5e ou une 6e vitesse obligeant le conducteur à rétrograder, ce qui engendre de la pollution et des nuisances sonores supplémentaires", a pour sa part estimé l'Automobile Club Association, qui regroupe "plus de 700.000 membres cotisants".

    La Fédération française des motards en colère a dénoncé un "effet d'annonce", alors que "les Franciliens qui empruntent chaque jour (le périphérique) au ralenti (...) ne demanderaient pas mieux que de pouvoir rouler au moins à 70 km/h".

    L'opposition UMP au Conseil de Paris a elle aussi marqué sa désapprobation: "Je crois que ça n'est pas la solution. Personne ne peut croire que cela réduira la pollution et le bruit. En revanche cela aggravera la congestion de cette voie déjà très saturée", a déclaré à l'AFP le président du groupe UMPPA (Union pour une majorité de progrès à Paris et apparentés), Jean-François Legaret.

    Le député EELV de Paris Denis Baupin a en revanche salué une demande "triplement bénéfique", car elle signifiera "moins de bruit, moins de pollution, moins d'embouteillages".

    La mairie avait à plusieurs reprises sous le précédent quinquennat adressé cette demande à la préfecture de police, sans succès. Un voeu en ce sens avait été adopté par le Conseil de Paris en juillet 2011.

    "La baisse de la vitesse sur le périphérique est une mesure qui économiquement coûte peu cher et a une efficacité environnementale forte, principalement parce que vous améliorez la fluidité du périphérique", a expliqué lundi M. Dutrey.

    La mairie de Paris a annoncé la fermeture à la circulation automobile d'une partie des voies sur berge de la rive gauche, à compter du printemps 2013. Rive droite, des aménagements ont d'ores et déjà été réalisés pour permettre aux piétons de se promener en bord de Seine (mise en place de six feux tricolores, rétrécissement des voies).


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    Pourquoi la France ne doit pas accorder l’asile à Firmin Findiro
    Par Gaspard Zangbi

                   

    La France, signataire de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés devenu le cadre juridique de définition du droit d’asile dans les États signataires, ne saurait refuser à Firmin Findiro le privilège de déposer une demande d’asile.

    La France, patrie des droits de l’Homme, ne saurait protéger un persécuteur hors pair qui se passe aujourd’hui pour un persécuté, un soi-disant magistrat qui se parjure sans le moindre scrupule, une fourberie personnifiée que l’on doit au contraire arrêter et accuser de faux et usage de faux.

    Au meilleur de ma connaissance, relever un ministre de ses fonctions n’est pas une persécution. Il est de notoriété publique que Firmin Findiro fut limogé du gouvernement Touadéra le 16 juillet 2012. C’est le seul et unique évènement qui lui soit arrivé.

    Ce trapu tortionnaire de la trame d’Idi Amin Dada était ministre de la Justice et de la Moralisation, Garde des Sceaux et cumulativement procureur de la République. Il affectionnait son surnom de demi-dieu et défendait bec et ongles le principe de deux poids et deux mesures pour la justice. Il fabriquait à volonté les charges et pièces à conviction proportionnellement à la supposée capacité de payer de ses victimes ou de leurs parents. Firmin Findiro croit plus profondément que tout que la justice n’est pas la même pour tous.

    Malgré les ordonnances de non-lieu, malgré la confirmation par la Cour de cassation de la décision de mise en liberté rendue par la cour d’appel de Bangui, Firmin Findiro maintient en détention arbitraire et séquestration depuis juin 2010 une vingtaine de personnes innocentes. Leur seule faute, c’est soit être au mauvais endroit au mauvais moment soit être parents à Jean Daniel Dengou ou à Symphorien Balemby gratuitement désignés par Firmin Findiro et François Bozizé comme étant les incendiaires du super marché Rayan du Libanais Ali El Akhras alias La Crasse. Qui plus est, l’érudit Firmin Findiro, magistrat hors classe (sans blague !), propose de troquer leur liberté contre la reddition des incendiaires désignés.

    Il me semble que l’une des règles de demande d’asile stipule que tout demandeur d’asile doit demander l’asile dans le premier pays sûr où il arrive. Le Congo Brazzaville est un pays sûr, signataire de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés devenu le cadre juridique de définition du droit d’asile dans les États signataires. Firmin Findiro, on le sait maintenant, est arrivé en France en provenance de Brazzaville sous le coup de faux et usage de faux !

    Firmin Findiro possède des propriétés au Cameroun dont il a la nationalité par alliance. Il y a accompagné et installé confortablement sa famille vers la fin juillet-début août 2012. Tout objet de valeur fut librement et en toute sécurité transféré de Bangui à Yaoundé. On croyait qu’il déménageait au Cameroun où il envisageait d’entreprendre des études de second cycle de droit à l’Université de Yaoundé. Mais le voilà qui revient à Bangui et va chercher sa mère au village pour venir prendre soins de lui.

    On murmure à Bangui notamment dans l’entourage de Sinféï Moïdamsé que Firmin Findiro compte demander refuge pour des raisons humanitaires compte tenu de son bilan de santé. A ma connaissance, l’infrastructure hospitalière camerounaise est développée et fonctionnelle sinon la Centrafrique n’y évacuerait pas ses malades nécessitant des soins spécialisés ou intensifs. Comme partout en zone Cemac, la trithérapie est gratuite à Yaoundé et partout sur le territoire camerounais. Firmin Findiro a, par ailleurs, les moyens pour se faire livrer la trithérapie par DHL de partout au monde.

    Mieux encore, à la fin juin 2012, Firmin Findiro alors tout puissant demi-dieu de Bangui de passage à Paris a cru bon demander l’asile politique auprès de l’Ambassade du Botswana à Paris plutôt qu’auprès de l’OFPRA. La France serait-elle subitement devenue terre d’asile aux yeux de Findiro ?

    Firmin Findiro, de par sa double nationalité centrafricano-camerounaise, est en réalité un ballon d’essai pour les Tolmo, Sinféï, et consort qui ont déjà les fausses identités et billets d’avion prêts pour rejoindre Paris via Douala pour les uns et Ndjamena pour les autres. Accorder l’asile politique ou humanitaire en France à cet individu, c’est ouvrir béantes les portes de la France aux multiples tortionnaires de la zone Cemac dont les centaines de millions de FCFA mal acquis ont été placés à dessein dans les banques françaises. Accorder l’asile politique ou humanitaire en France à cet individu c’est encourager nos tortionnaires à bafouer davantage nos droits pour finir sereinement leur séjour terrestre dans le luxe et le confort en France.

    Le déficit de la démocratie, la mal gouvernance, la corruption et l’impunité sont devenus, hélas, la marque distinctive de la zone Cemac. Devant ces fléaux, le mieux que la France (l’OFPRA) peut faire pour décourager et freiner les singeries se profilant à l’horizon c’est, primo, renvoyer Firmin Findiro à Brazzaville (le premier pays sûr où il a séjourné des jours durant avant d’embarquer pour Paris) et, secundo, expulser celui-là même qui a fortement monnayé ses papiers administratifs français et son intervention au niveau de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville pour permettre à Firmin Findiro d’atterrir en France. Il me paraît urgent et nécessaire de réprimander exemplairement ce genre d’abus de services de défense des droits humains. La demande d’asile de Firmin Findiro n’est rien d’autre qu’un pied de nez aux nombreuses victimes de sa tyrannie au cours des dix dernières années et aux organisations de défense des droits humains.


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  • Consommation d'énergie : les députés vont étudier l'idée d'un bonus-malus


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    Un compteur électrique EDF éclairé par une bougie

    Les députés vont examiner la semaine prochaine une proposition de loi PS qui vise à créer un mécanisme complexe de bonus/malus sur la facture d'énergie des consommateurs d'ici un an et qui va étendre les tarifs sociaux à quatre millions de ménages "en précarité énergétique".

    "C'est un signal, pas une punition, et l'occasion de changer de modèle" pour aller vers la transition énergétique, souligne auprès de l'AFP le député PS François Brottes, auteur de la proposition de loi et président de la commission des Affaires économiques.

    La facture pourra ainsi être allégée ou alourdie de "quelques dizaines d'euros", prend-t-il soin de repréciser.

    Cet élu de l'Isère assume par écrit le caractère alambiqué du dispositif: "l'apparente complexité du mécanisme proposé pour la tarification progressive résulte d'un choix mûrement réfléchi", peut-on lire dans l'exposé des motifs du texte. Ce qui fait dire au député UMP Daniel Fasquelle que le texte est "mal ficelé" et d'une "effroyable complexité". Quant au chef de file des députés UMP, Christian Jacob, il juge ce projet "collectiviste" et "gauchiste".

    Au lendemain de la conférence environnementale, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a exhorté les parlementaires écologistes à "soutenir" ce texte qui "jette les bases" d'une "logique plus vertueuse appelant à la sobriété des comportements dans la consommation d'énergie".

    Concrètement, le texte pose le principe du calcul d'un volume de base, établi selon le nombre d'occupants, le lieu d'habitation et le mode de chauffage, avec trois paliers correspondant aux besoins les plus essentiels jusqu'au superflu.

    En commission, les députés ont ajouté le critère de l'âge, car les personnes âgées ont besoin de vivre dans des appartements ou maisons plus chauffés, ainsi que celui de l'utilisation d'appareils spécifiques (appareils respiratoires, fauteuils roulants ou encore voitures électriques).

    Un brûleur à gaz

    Toutes ces données seront collectées en même temps que la feuille d'impôt, et transmises sous forme de barème aux fournisseurs. Un amendement a d'ailleurs été adopté en commission pour s'assurer que les données relatives aux bonus/malus "ne seront pas vendues par les fournisseurs d'énergie".

    La question des logements mal isolés, "des passoires" qui peuvent être occupés par des ménages modestes, doit être réglée avec le lancement d'ici quelques mois de "la boîte à outils pour la rénovation thermique des logements", dont le chantier a été annoncé au terme de la conférence environnementale, selon M. Brottes.

    Cela devrait coïncider avec l'entrée en vigueur de la tarification progressive de l'énergie qui, vu la complexité de sa mise en oeuvre, ne pourra être effective que fin 2013-début 2014.

    Le texte va aussi étendre à 4 millions de ménages les tarifs sociaux de l'énergie (gaz, électricité), ainsi que la trêve hivernale à tous les consommateurs.

    Les ménages qui se chauffent au fioul sont pour l'instant exclus du dispositif, mais une solution pourrait être trouvée au cours du débat. L'idée de mettre en place un chèque énergie a un temps été évoquée. Pour les locataires, il sera aussi possible de déduire le malus du loyer.

    Un député UMP de la Droite Populaire, Dominique Tian, a déposé des amendements visant à réduire les "avantages" tarifaires accordés aux salariés d'EDF et de GDF, proposant notamment de supprimer le "tarif agent" et de leur faire payer 50% de leur consommation. Mais, pour M. Brottes, la proposition de loi n'a pas vocation à revenir sur les statuts des agents.

    En revanche, sur proposition du gouvernement, les députés ont voté en commission un amendement permettant aux collectivités gestionnaires d'étendre la tarification progressive à l'eau, à titre expérimental.

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