• Les indignés de Wukan

    LEMONDE | 03.03.12 | 16h01   •  Mis à jour le 03.03.12 | 16h08

     

     

    Le 21 décembre 2011, des villageois de Wukan attendent le retour du leader Lin Zulian après sa rencontre avec un représentant du gouvernement, pour un accord sur les saisies illégales de terre et la mort en détention d'un leader local à Wukan.

    Le 21 décembre 2011, des villageois de Wukan attendent le retour du leader Lin Zulian après sa rencontre avec un représentant du gouvernement, pour un accord sur les saisies illégales de terre et la mort en détention d'un leader local à Wukan. AFP/MARK RALSTON

    Wukan (Chine) Envoyé spécial - C'est une topographie bénie des dieux et les gens de Wukan en sont fiers : le mont de la Tête-du-Tigre verrouille l'estuaire qui protège le gros village et son port de pêche des périls de la mer de Chine. On est ici en pays teochew, cette communauté de l'est du Guangdong connue pour ses traditions séculaires, ses pirates et sa diaspora. Aujourd'hui, Hutoushan ("la tête du tigre") fait, elle aussi, partie des terres collectives dont les quelque 15 000 habitants de Wukan ont été dépossédés, le plus souvent à leur insu, ces vingt dernières années, par une clique de dirigeants corrompus.

    En attendant le jour où elles reviendront aux gens de Wukan, Zhuang Liehong se plaît à imaginer, là-haut, une statue de la liberté, le bras levé, comme à New York. Ce serait une attraction touristique idéale pour le "village de la démocratie", comme Wukan est désormais désigné sur des sites Internet chinois. "Sauf qu'on ne pourrait pas prononcer le mot démocratie, se reprend-il. Mais les gens savent bien de quoi il s'agit !"

    A 28 ans, Zhuang Liehong est l'un de ceux qui ont mené la fronde des habitants de Wukan contre un abus du pouvoir local, qu'ils accusent de détourner des biens collectifs à des fins privatives. Il a toujours une plaisanterie en réserve, et chaque fois qu'il reçoit un appel sur son portable, c'est une version tonitruante et rock de L'Internationale qui retentit. Malgré la tragédie de décembre 2011 - lorsque Xue Jinbo, l'un des quatre représentants du village arrêtés au côté de Zhuang Liehong, est mort en détention -, Wukan bruisse d'une effervescence joyeuse en ce mois de février où les habitants se préparent à aller aux urnes pour désigner un nouveau comité du village. Le processus se déroule en plusieurs étapes : l'élection d'une commission électorale début février, puis d'une centaine de délégués villageois, et enfin, samedi 3 mars, de l'équipe dirigeante, le tout au suffrage direct.

    L'échelon du village est le seul en Chine où les élections libres sont autorisées depuis les années 1990. Mais l'exercice est vite devenu, en l'absence de garde-fou, une parodie de démocratie : ainsi à Wukan où l'ancien chef du village et secrétaire du Parti est resté au pouvoir pendant quarante et un ans, "protégé" par les échelons administratifs supérieurs. Chassé lors des manifestations de l'automne, il est actuellement détenu par la commission disciplinaire du Parti.

    A Wukan, fin février, les 109 délégués réunis dans la salle des fêtes, un théâtre surélevé qui fait face à un temple orné de deux dragons, examinaient sur un plan distribué à chacun la délimitation des terres collectives du village. Et quelques-uns des contrats secrets passés par l'administration précédente. Les villageois n'ont jamais rien touché à l'occasion de ces ventes - sauf lors de la construction de la principale route (50 euros par habitant). Parfois, des terres cultivées étaient préemptées : "On nous disait que cela deviendrait une zone de développement industriel et qu'on aurait des actions. Mais rien ne venait !", explique Zhang Bingchai, un père de famille de 45 ans. Ces terrains gelés auraient permis aux cadres du village et aux sociétés avec lesquelles ils faisaient affaire d'obtenir des prêts bancaires, dénoncent les villageois. L'enjeu du scrutin du 3 mars, pour eux, c'est donc de recouvrir leurs droits sur ces terres. Ils veulent notamment que soient appliquées au plus vite les clauses des contrats prévoyant que les terrains restés inoccupés plus de deux ans retournent au village.

    Si le village d'insurgés a échappé à la normalisation à la mode chinoise - répression, diabolisation, déni -, c'est grâce à l'intervention, le 21 décembre, de l'émissaire du chef du Parti de la province du Guangdong. Dans une sorte de "Je vous ai compris", celui-ci a publiquement reconnu, fait extrêmement rare en Chine, que les demandes des villageois étaient "raisonnables". Et dans les jours qui ont suivi, les "meneurs", promis à de lourdes peines, étaient libérés.

    Cette approche, qui a eu un grand retentissement dans le pays, s'inscrit dans une dynamique politique nouvelle : Wang Yang, le chef du Parti du Guangdong, une figure montante appelée à rejoindre les plus hautes instances du Parti à Pékin fin 2012, cherche à promouvoir des réformes de gouvernance. Et début février, le premier ministre, Wen Jiabao, s'est rendu dans un autre village du Guangdong, pour en appeler à "respecter les droits des villageois sur leurs terres", notamment au moyen de "procédures électorales justes et transparentes" - un message de soutien évident à l'expérience de Wukan. "Wukan a montré la voie d'une résolution pacifique et rationnelle des conflits. Pour l'instant, le résultat est gagnant-gagnant : les violences ont cessé, et les villageois sont revenus dans un cadre juridique existant", se félicite Xiao Bin, un professeur d'administration publique de l'université Zhongshan, à Canton, qui ausculte les réformes de la province.

    Pour les villageois, le chemin est semé d'embûches. Les échelons administratifs qui séparent le village de la province - comme le bourg de Donghai et la ville de Lufeng - et qui sont soupçonnés d'avoir profité du pillage des terres, cherchent à reprendre la main : au moins l'un des 109 délégués s'est vu proposer un "salaire" secret de la part du gouvernement local pour servir d'informateur. Les autorités de Lufeng veulent en outre empêcher Xue Jianwan, 22 ans, la fille de Xue Jinbo, meneur mort dans des conditions à ce jour suspectes, de se présenter aux élections au motif qu'elle est institutrice. Aucun dispositif de recours n'a été mis en place pour garantir le bon déroulement du scrutin, le "groupe de travail" envoyé à Wukan par la province se bornant à "observer".

    Faire valoir leurs droits les plus élémentaires a longtemps paru illusoire aux gens de Wukan : "On savait tous qu'il y avait des problèmes avec les terres. Quand je demandais à ma mère, elle me disait : "Ils sont violents et trop nombreux." Finalement, ce sont les jeunes qui ont pris les choses en main", explique Chen Suzhuan, une jeune femme de 30 ans qui a fait partie du comité provisoire du village insurgé et a depuis été élue déléguée. La colère a commencé à frémir en avril 2009, quand un tract distribué la nuit dans les boîtes aux lettres, et signé par un mystérieux "Patriote n°1", a dénoncé pour la première fois les ventes illégales de terres. Un numéro de QQ, le service de messagerie en ligne, y était inscrit. Très vite, l'espace en ligne animé par Patriote n°1, et baptisé "Les jeunes au sang chaud", est devenu un lieu de débat animé pour les jeunes adultes du village, souvent employés dans les grandes villes de la région - Canton, Foshan, ou Shenzhen - dans les services ou le petit commerce.

    En juin 2009, plusieurs d'entre eux, à l'initiative de Zhuang Liehong, tentent de porter en haut lieu leurs doléances. "On voyait bien qu'ailleurs, les terres, ça rapporte", explique Hong Ruichao, un beau gaillard de 26 ans, l'un des quatre meneurs emprisonnés en décembre. Aucune de leurs démarches auprès du bourg, de la préfecture et de la province n'aboutit. "On était des boules de billard que tout le monde se renvoie", poursuit Hong Ruichao. Leurs familles reçoivent des visites intimidantes en pleine nuit. Parfois, on cherche à les acheter : "Ils m'ont dit, tu vas te marier. Alors on t'offre une maison. Et puis de l'argent. J'ai tout refusé", raconte Zhuang Liehong.

    Tout s'accélère en septembre 2011, avec le chantier d'un complexe touristique sur l'une des dernières terres vierges du village. Les villageois organisent des marches de protestation. Mais la police intervient, sous les objectifs des téléphones portables, qui montrent les policiers s'en prendre violemment aux habitants. Vieux, jeunes, femmes et enfants canardent alors la police qui se retire, puis mettent à sac le commissariat. Wukan est aux mains de ses habitants, mais sera assiégé jusqu'au 21 décembre. Lin Zuluan, 67 ans, un cadre du bourg à la retraite très respecté dans le village, rejoint la direction du mouvement après l'arrestation de plusieurs organisateurs. "J'ai appelé un ami qui avait une clinique et me suis porté garant pour tous les frais des blessés. A ce moment, on n'avait aucune réponse de la part des autorités, l'incident était présenté comme instigué par "des forces hostiles" et moi, un manipulateur à leur service", raconte-t-il.

    Quand le gouvernement provincial choisit la conciliation en décembre, Lin Zuluan est l'interlocuteur idoine : il sera nommé en janvier chef du Parti de Wukan, en remplacement de l'ancien chef démis. Il est aujourd'hui le favori aux élections pour le poste-clé de chef de village.

    La manière dont les gens de Wukan ont su exploiter Internet et les médias a été décisive dans leur combat. Wu Jijin, un fils de pêcheur de 16 ans qui a quitté l'école, fait partie de ceux dont les messages et les photos tweetés ont touché le plus d'utilisateurs sur Weibo, le site de microblogging chinois. Et alors que la presse chinoise n'a jamais été autorisée à couvrir librement ces événements, les gens de Wukan ont courtisé les médias étrangers et d'Hongkong, ouvrant même un centre de presse. "C'est la première fois que je vois une telle conscience et une telle ouverture d'esprit", explique, à Canton, la documentariste Ai Xiaoming, chroniqueuse de la prise de parole citoyenne en Chine par les nouveaux médias.

    A Wukan, personne n'a oublié le rôle de deux "anges gardiens" de la révolte. Xue Jinbo, dont la mort, à 42 ans, a galvanisé la résistance de la population. Et le Patriote n°1, qui s'est tu en décembre, quand Internet a été nettoyé des références à Wukan. Est-il caché ? Arrêté ? Personne ne sait. "Son esprit est parmi nous", assure Zhuang Liehong.

    Brice Pedroletti


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  • I

    Publié le 29/02/2012 | 22:35

    5ème Journée mondiale des maladies rares

    Par VB  

    Un stand d'information était installé dans les locaux de la C.P.A.M. de Reims.

    Un stand d'information était installé dans les locaux de la C.P.A.M. de Reims.

    Caroline Jouret, France 3 Champagne-Ardenne

     

    A la C.P.A.M. « Alliance Maladies Rares » a sensibilisé le public sur ces maladies dites orphelines.
    On les appelle "orphelines" parce qu'elles touchent moins d'une personne sur 2000.

    Soit, en France moins de 30 000 personnes par maladie "rare". Ce qui représente tout de même près de 3 millions de personnes dans l’hexagone et 30 millions en Europe.

     

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    << Voir le reportage de Caroline Jouret et Yves Biron

     

    Il existe plus de 6000 maladies rares, et on en découvre en moyenne 5 par semaine. Des maladies peu connues, et dont les symptômes sont divers et variés, ce qui explique qu'il soit terriblement difficile de poser un diagnostic.Qui plus est: ces maladies peuvent se déclarer à tout âge.

    Pour Elvida, la jeune femme qui a bien voulu témoigner pour France 3 Champagne-Ardenne, tout a commencé quand elle a eu 8 ans.

     

    Une trace rouge est apparue sur son front. Les médecins qui l'ont auscultée, ont minimisé ce symptôme. Une petite fille pouvait s'être blessée en jouant, peut-être un coup reçu sur le front, bref, rien d'inquiétant. Sauf que la maladie a évolué. Lentement au début, puis rapidement passé l'âge de la puberté.

     

    Elvida a vu appaître des bosses puis des boursoufflures sur le côté gauche de son visage, comme si elle était victime d'une méga-allergie permanente accompagnée de terribles maux de tête. Les parents d'Elvida ont emmené leur fille voir une multitude de médecins, y compris dans d'autres pays que le leur: la Serbie, qu'ils ont fuit pendant la guerre. Personne n'a su dire ce dont souffrait leur enfant.

     

    Qu'a celà ne tienne! Elvida ne s'est jamais découragée. Au contraire, elle s'attache à prouver chaque jour sa normalité, avec une farouche détermination. Arrivée en France avec sa famille, sans connaître un mot de français, elle a appris la langue.

     

    C'est grâce à l'association "Alliance Maladies Rares" qu'elle a pu enfin un jour être renseignée sur ses symptômes et être orientée vers le seul service spécialisé pour sa maladie rare "artérioveineuse". Il se trouve à Paris, à l'hôpital Lariboisière. Pourtant celà n'a rien changé: un traitement ou une intervention chirurgicale serait risqués pour l'oeil du côté où la maladie s'est développée. Un risque de cécité.

     

    Elvida qui a vécu dans un pays en guerre, relativise. Elle assume sa maladie, malgré des regards ou des attitudes qui parfois la blessent. La moitié de son visage est souvent le matin, enflé comme s'il y avait un oedème, puis il se résorbe au fil des heures. La peau du côté atteint, n'a pas sa couleur normale. Mais Elvida, elle, ne veut pas être différente des autres jeunes femmes. Elle camoufle ce qu'elle peut, à l'aide de maquillage. Et elle avance avec courage.

     

    Sans le bac, elle s'est inscrite pour étudier et obtenir une Capacité en Droit, tout en continuant à apprendre le français.

    Ses cours, elle les travaillait le soir, sous tutorat. Après avoir réussi l'examen, la jeune femme s'est inscrite à l'université ou elle étudie pour obtenir une licence en Droit.

     

    Parallèlement, elle a créé une association "La Vida", pour donner des cours de danse orientale Egyptienne dans le cadre de l'université, mais aussi dans les maisons de quartier. Un art qu'elle pratique en professionnelle, se produisant régulièrement dans des spectacles publics. 

    Grâce à son association, donne aussi sa chance à de jeunes artistes du rap et du R'n B: grâce à un studio d'enregistrement monté par son trésorier. Et surtout, Elvida collecte des fonds pour aider la recherche dans le domaine des maladies rares.

     

    A seulement 21 ans, cette jeune femme qui cache son visage abimé par la maladie sous une longue mèche de cheveux, fait preuve d'une force et d'une énergie admirables.

    Elle a trouvé le temps de contribuer à la 5ème journée mondiale des maladies rares, ce mercredi 29 Février, pour témoigner dans notre reportage, mais aussi pour être présente dans l'après-midi sur le stand d'information du public installé dans les locaux de la C.P.A.M., rue du Ruisselet, à Reims.

     

     Pour en savoir plus

     

    Le site Orphanet recense et décrit ces maladies.

    http://www.orpha.net/consor4.01/www/cgi-bin/?lng=FR


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    Map: Tibetan self-immolations from 2009-2012

    Last Updated: February 23, 2012, 12:42 EST

    Since 2009 there have been 23 confirmed self-immolations within Tibet, 12 occurring in 2011 and 10 in 2012. Below is a map marking the locations of the self-immolations; 15 in Ngaba, two in Tawu and one in Kardze, Yulshul, Chamdo, Dzamtang and Darlag county.

    Detailed information about each self-immolation can be found on our self-immolation fact sheet.

    Click map for larger image

    Note on geography:
    Tibet was traditionally comprised of three main areas: Amdo (north-eastern Tibet), Kham (eastern Tibet) and U-Tsang (central and western Tibet). The Tibet Autonomous Region was set up by the Chinese government in 1965 and covers the area of Tibet west of the Dri-chu (Yangtse river), including part of Kham. The rest of Amdo and Kham have been incorporated into Chinese provinces, and where Tibetan communities were said to have 'compact inhabitancy' in these provinces they were designated Tibetan autonomous prefectures and counties. As a result most of Qinghai and parts of Gansu, Sichuan and Yunnan provinces are acknowledged by the Chinese government to be 'Tibetan.' ICT uses the term 'Tibet' to refer to all Tibetan areas currently under the jurisdiction of the People's Republic of China.


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  • Tibet Press Watch - Winter 2012

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    You may flip through the Tibet Press Watch below or download the entire issue as a PDF.

     

       
    In this issue:
     

    Letter from the President

    Dear Friend of Tibet,

    This edition of the Tibet Press Watch focuses on the self-immolations in Tibet. Since Tapey, a young monk from Kirti monastery in eastern Tibet, set himself ablaze in February 2009, there have been 16 additional self-immolations in Tibet.

    These acts of protest have been remarkable in their extreme nature, but they represent a continuum of resistance against Chinese policies that effectively rob Tibetans of every other form of self-determination.

    We are confronted at once by the tragedy and the strength of these acts, and we are compelled to reach. I believe the self-immolations wish to provoke an international reaction that moves China to back off its heavy-handed policies in Tibet and allow the Dalai Lama’s return to Tibet.

    During a recent memorial for the great Czech freedom fighter Václav Havel, my thoughts kept drifting back to the Tibetans who are sacrificing their lives for the cause of freedom in their own land.

    So much of what Havel communicated about the struggle against Communist Czechoslovakia was intended to be universal in its experience and application, whether his writings on ‘the power of the powerless’ or ‘living in truth.’

    In an essay, “Politics and Conscience,” written by Havel more than a quarter century ago, he embraces the notion of transcendent power, based on truth:

    “…I think that is an experience of an essential and universal importance—that a single, seemingly powerless person who dares to cry out the word of truth and to stand behind it with all his person and all his life, ready to pay a high price, has surprisingly great power...”

    The Tibetans who have self-immolated are challenging the Chinese party state and, indeed, all of us, to see their individual self-sacrifice as a means of discerning the truth in Tibet. And so our work at the International Campaign for Tibet goes beyond reporting on the self-immolations to raising the consciousness of those who are the intended audiences of the Tibetan self-immolators.

    We are pleased that the United States government has been swift and direct in its response and appears to be leading an unambiguous international call for China to change course in Tibet.

    At the same time, we are dismayed that the Chinese government chooses to respond with brute force in Tibet and with the tired accusations that foreign governments are meddling in its internal affairs. The articles reproduced in this Tibet Press Watch should give you a good sense of the international response.

    I hope you will remember too that each of the men and women who set themselves ablaze is an individual with friends and family, and a unique personal store. We should get to know them as best we can, and we invite you to visit our website for this purpose.

    There is so much that you can do to be a part of our work for Tibet—and you can also find ways to take action on our website.

    Our obvious task right now is to share the truth of the self-immolations in Tibet. Please turn to page 15 to make a personal effort to help ICT spread the word. Thank you.

    In solidarity,
    Mary Beth Markey
    Mary Beth Markey


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  • Dear Marylise,

    Losar Tashi Delek! At ICT, we will honor Losar by renewing our efforts to work for peace and justice in Tibet and we thank you for your support in standing with people of Tibet at this time.

    Losar The word Losar is derived from two words, “Lo” meaning “year” and “sar” meaning “new.” For centuries, Losar, Tibetan New Year has been a time of celebration, a time for families to come together and be thankful for their blessings, for religious faith to be honored in prayer and a time when neighbors and friends greet each other with “Losar Tashi Delek!” or (Best wishes for an auspicious New Year!”). But this year’s Losar is marked with sorrow, with repression in Tibet reaching new lows, so it will be observed as a time for quiet reflection and tribute to all those Tibetans who have sacrificed their freedom and even their lives in protest against Chinese policies in Tibet.

    We humbly wish you a Losar Tashi Delek, and best wishes for the Tibetan Water Dragon Year 2139.

    Mary Beth Markey
    Mary Beth Markey
    President

    This painting of the Eight Auspicious Symbols of Tibetan Buddhism is by 15 year-old Shaokyi Amdo, a student of the Capital Area Tibetan Association’s weekend Tibetan language school for Tibetan-American children living in the Washington DC metro area. The eight symbols are very popular in Tibet and represent the eight precious offerings made by the gods to Shakyamuni Buddha upon his enlightenment.

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