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Par marialis2.2 le 19 Février 2012 à 19:04
Combattre la misère de pope en fils
Ca se voit comme le nez – proéminent – au milieu de la figure : ces deux-là sont du même sang. Pour qui douterait encore, il y a les yeux, doux et un peu tristes, le sourire las, le débit lent et grave…
Teoharis Massaras et son père ont en commun plus que les traits du visage. Ils se sont tous deux donné pour mission d’atténuer les effets de la paupérisation massive qui frappe leur ville de Patras (250 000 habitants). Teoharis au service de l’Etat, Père Ermolaos au service de l’Eglise.
Teoharis, 45 ans, reçoit dans son petit bureau du centre-ville, où le va-et-vient est incessant. Le jeune adjoint au maire pour la politique sociale n’a pas trop à se plaindre : le budget qui lui est alloué a doublé depuis deux ans. Mais il l’avoue d’emblée et avec une franchise étonnante : ses services sont dépassés par l’ampleur de la crise.
Le chômage – il l’évalue à 30 % dans la ville – et la baisse des salaires – de 20 à 30 % officiellement, jusqu’à 50 % en réalité – ont précarisé des pans entiers de la société. Il y a encore un an, la mairie distribuait des repas à 400 familles. Elles sont aujourd’hui 1 000 à recevoir nourriture et médicaments, sous condition d’un revenu maximum de 6 000 euros par an. 500 demandes sont en souffrance.
"Le profil des bénéficiaires a brusquement changé, explique cet homme affable, qui fut banquier, assureur et professeur de religion avant de rejoindre la vie politique en "indépendant". Nous avons vu arriver des chômeurs, bien sûr, mais aussi des commerçants, des retraités, des pères de famille qui ne peuvent plus payer la cantine de leur enfant." A ceux-là, la mairie donne un repas chaud, un pain et un fruit par jour et par membre de la famille.
Autre nouveauté, l’apparition des sans-abris. "Il y en avait quelques uns avant, mais seulement des désaxés ou des toxicomanes. La ville a été prise de court, nous n’avons toujours pas fini la construction de notre premier centre d’accueil de nuit", soupire M. Massaras. En attendant, dans un pays où la cellule familiale reste le principal refuge, la municipalité s’efforce de remettre en contact les sans-abris avec leur famille.
A l’église Sainte-Sophie, à quelques rues de là, la distribution se fait une fois par semaine, le samedi. Les bénéficiaires, qui n’ont pas à justifier de leur situation, repartent avec un sac en plastique plein à craquer. On y trouve : pâtes, sucre, viande, lait, café, farine, légumes et huile. "Nous soutenons 200 familles dans le quartier, mais aussi des gens qui viennent de plus loin pour ne pas être reconnus par leurs voisins", explique le Père Ermolaos. Sur toute la ville de Patras, 1 500 familles sont aidées par l’Eglise orthodoxe, bien plus aguerrie et implantée que cet Etat grec qu’a choisi son fils.
Le Père Ermolaos, 71 ans, est un vieux routard de l’humanitaire. Depuis qu’il est devenu pope, en 1966, il a sillonné la planète à la tête de convois d’aide : Serbie, Bosnie, Albanie, Bulgarie, Géorgie, Philippines… "Et pas seulement pour venir en aide aux chrétiens", précise-t-il en déballant des dizaines de photos où on le voit, robe noire et barbe de plus en plus blanche, porter des cartons.
A Patras, le prêtre a commencé à travailler en 1995 auprès des milliers de migrants bloqués à proximité du port en attendant d’embarquer pour l’Italie. "Pour eux, c’est plus difficile d’obtenir des dons", explique le religieux, qui a étendu son programme de distribution de nourriture aux familles grecques en septembre 2011 et parvient, malgré la crise, à financer ses opérations. "Quand les gens voient venir le père Ermolaos, ils savent que j’ai vraiment besoin d’eux."
Père et fils ont aussi décidé de mettre leurs forces en commun. Teoharis explique s'appuyer largement sur les réseaux de l'Eglise, et le Père Ermolaos accueillera, à partir de la semaine prochaine, au sein de Sainte-Sophie la permanence d'un médecin envoyé par la municipalité. Une sorte d'alliance du sabre et du goupillon revisitée à la sauce de la crise grecque...
Dernière question : les activités sociales de l’Eglise sont-elles favorisées par les exemptions fiscales dont elle bénéficie ? L’homme se raidit légèrement et répond brièvement : "Ceux qui prétendent que nous ne payons pas d’impôt sont une minorité influencée par la gauche et l’extrême gauche. L’Eglise paie ses impôts."
Benoît Vitkine
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Par marialis2.2 le 19 Février 2012 à 17:40
Le 10 mars, chaque année, les Tibétains commémorent le soulèvement populaire qui eut lieu à Lhassa le 10 mars 1959.
C’est au cours des années 1949/1950 que les troupes de l’armée chinoise envahirent le territoire tibétain.
Le Tibet lança un appel à la communauté internationale qui resta sans réponse. Seule face à la Chine, une petite délégation tibétaine fut contrainte de signer, en 1951, à Pékin, l’infâme « Accord en 17 Points » dans lequel le Tibet faisait abandon de sa souveraineté. Un accord inique, qui sera dénoncé plus tard par le XIVème Dalaï-Lama. Il s’ensuivit, pour le Tibet bouddhiste et la Chine communiste, une période de neuf années de coexistence difficile.
Les Tibétains du nord-est et de l’est du Tibet, qui assistèrent les premiers à l’intrusion de l’Armée populaire de libération, fuirent devant la répression chinoise croissante et durent gagner les zones rurales. C’est là qu’une résistance armée s’organisa, laquelle se propagea bientôt dans tout le Tibet. Tristement célèbres dans la mémoire des Tibétains, les provinces de l’Amdo et du Kham furent la scène d’un cycle résistance-répression qui contraignit des milliers de Tibétains à fuir vers le Tibet central et vers Lhassa, relativement plus sûrs. Mais le ressentiment de ces populations, engendré par l’arrogance avec laquelle la Chine traitait le gouvernement tibétain, s’abreuvait encore des récits de destruction des monastères et de massacre de lamas et de moines que rapportaient les réfugiés venus du Tibet oriental. Bientôt, le mécontentement qui couvait se traduisit par une défiance ouverte à l’égard de la Chine.
Le 10 mars 1959, ce sont des dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui descendent dans les rues de Lhassa pour réclamer l’indépendance du Tibet. Ce mouvement de protestation, porté par une population déjà exaspérée, fut réprimé dans un bain de sang. Selon une estimation chinoise, près de 87 000 Tibétains furent massacrés dans le seul Tibet central. Il fallut un peu plus de trois jours à l’Armée Populaire de Libération pour venir à bout du soulèvement, mais elle ne réussit pas à étouffer le mouvement de résistance qui se répandait dans tout le Tibet.
Le soulèvement du 10 mars et sa répression inconditionnelle eurent pour conséquence la fuite vers l’Inde du Dalaï-Lama, des membres de son gouvernement et d’environ 80 000 Tibétains. Le gouvernement tibétain en exil, depuis son siège de Dharamsala, petite ville située au nord de l’Inde dans les contreforts de l’Himalaya, a développé, sous la conduite du Dalaï Lama, une résistance non violente à l’occupation chinoise, résistance qui a donné naissance à un Mouvement pour la liberté du peuple tibétain étendu aujourd’hui à l’échelle mondiale.
Aussi chaque année, où qu’ils soient, les Tibétains commémorent le 10 mars, pour qu’eux-mêmes se souviennent, et pour rappeler au monde que les Tibétains qui sont morts pour la cause de la liberté ne sont pas morts en vain, que leur mort est un sacrifice juste et noble, consenti pour que puisse renaître un Tibet libre et indépendant.
Source : Bureau du Tibet
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Dans la banlieue d'Athènes, l'Église orthodoxe nourrit les victimes de la crise Dans la banlieue d'A
Par marialis2.2 le 18 Février 2012 à 17:29Dernière modification : 18/02/2012- Crise économique - Grèce - Religion
Dans la banlieue d'Athènes, l'Église orthodoxe nourrit les victimes de la crise
Depuis deux ans, les églises orthodoxes de la paroisse de Glyfada, dans la banlieue d'Athènes, voient affluer de plus en plus de désœuvrés aux repas qu'elles distribuent. Aux immigrés d'Europe de l'Est se joignent désormais des Grecs.
"Avant, 20 ou 25 personnes venaient manger ici, à l'église de Voula. C'étaient essentiellement des sans-abri. Maintenant, on voit arriver des familles, des travailleurs, mais qui ne s'en sortent pas". Dans son bureau proche de l'église en question, le père Konstantinos, à la tête de la métropole [archevêché orthodoxe] de Glyfada, qui regroupe cinq paroisses du sud d'Athènes, secoue tristement la tête. La crise n'a pas épargné cette banlieue plutôt aisée d'Athènes, où il officie depuis dix ans. Avant, c'étaient majoritairement des étrangers venus d'Europe de l'Est qui venaient frapper à la porte de l'Eglise orthodoxe pour chercher un peu de nourriture et de quoi se vêtir. "Il y a aussi de plus en plus de Grecs aussi, ajoute le religieux. C'est vraiment un phénomène nouveau, ici."
Au sein de cette métropole orthodoxe, chaque paroisse organise la soupe populaire et les traditionnelles bonnes œuvres à sa façon. La métropole, elle, se charge de récupérer les dons collectés dans les supermarchés et de les redistribuer aux différentes églises. C'est le fruit d'une opération lancée en décembre dernier, 15 jours avant Noël, entre la télévision nationale Blue Sky et l'Église grecque. À Glyfada, 20 tonnes de produits non périssables ont ainsi été distribuées - en plus des 400 repas chauds donnés chaque jour dans les 20 églises que compte la Métopole. Face aux demandes de plus en plus pressantes, l'Eglise grecque s'est aussi mise à récolter des vêtements.
"Chaque jour, la situation empire pour les gens du fait des taxes de plus en plus nombreuses et des salaires de moins en moins conséquents, poursuit le père Konstantinos. Alors, il nous arrive parfois de leur donner un peu d'argent pour qu'ils puissent régler leurs factures". Distribuée au compte-goutte et après maintes vérifications, cette aide - 100 euros en général - est rarement donnée deux fois à la même famille. Sauf circonstance exceptionnelle. À la métropole, les demandes d'aide explosent. "Avec les coupes dans les salaires, on demande maintenant à des gens qui travaillent de vivre avec 800 euros par mois. Vous vous rendez compte ?", s'insurge le prêtre. Son indignation sonne étrangement : l'oreillette de son téléphone portable vissée à l'oreille, il quitte l'archevêché pour l'église où il officie, dans le nord de Glyfada, au volant de sa rutilante BMW. "Je l'ai acheté avant la crise", s'excuse-t-il un peu piteusement.
"Des repas chauds et bons"
Comme les fonctionnaires, son salaire, versé par l'Etat, a été amputé d'un tiers en deux ans. Mais la très puissante Église grecque, deuxième propriétaire de biens immobiliers dans le pays, reste exemptée de la nouvelle taxe foncière. Ce qui n'a pas manqué de soulever une polémique. L'évocation de ce sujet agace visiblement le père Konstantinos, qui l'évacue d'un revers de la main : "Nous aidons les pauvres, c'est ça notre contribution". Et justement, dans son église, une quinzaine de personnes attend qu'un repas leur soit servi. "Normalement, 35 personnes viennent manger ici. Mais le midi, les enfants sont à l'école, par conséquent certaines ne viennent pas", précise-t-il.
Les repas sont consciencieusement élaborés par quatre volontaires, sous la houlette d'un ancien chef cuisinier de l'hôtel de luxe Hilton, membre de la paroisse. "Les repas sont chauds et, surtout, ils sont bons", assure une des bénévoles. L'odeur alléchante qui se dégage des marmites lui donne raison. Dans le réfectoire de l'église, la quinzaine de personnes venue déjeuner récite la prière avant de s'attabler. Si des visages restent graves, l'ambiance est plutôt détendue. Mary, une Grecque, vient ici tous les jours. Depuis que son mari est mort d'un cancer au mois de septembre, elle ne s'en sort pas. "Le père Konstantinos m'a énormément aidée, même si je ne suis pas orthodoxe. Je lui doit tout, témoigne cette jeune mère de deux enfants. Sans lui, sans l'église, je ne sais pas comment je me serai débrouillée".
À Athènes, les soupes populaires sont prises d'assaut
À la soupe populaire, au coin de la rue Sofokleus et Piraeus, dans le centre d'Athènes, l'ambiance est radicalement différente. La tension est palpable, les visages sont fermés, les regards méfiants, les gens se bousculent, des bagarres éclatent. Dans l'immense file d'attente, se trouvent de très nombreux enfants. "Parfois, ce sont des enfants tout seuls, on ne sait pas d'où ils viennent", raconte Marie Pini, responsable municipale.
Ici, la ville distribue deux repas par jour. Quelque 500 portions le midi, 900 le soir. L'afflux est tel que la police a été dépêchée pour maintenir un semblant de calme dans la file et éviter les débordements. "Le soir, nous nous occupons surtout des sans-abri et des toxicomanes, explique Maria Pini. Les gens de la classe moyenne viennent plutôt le midi, ou viennent prendre un peu de pain, de farine, de sucre ou de conserves quand des distributions sont organisées pour aller cuisiner chez eux, c'est une habitude que les gens ont gardée. En ce moment, la situation est chaotique. Nous sommes débordés".
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Par marialis2.2 le 16 Février 2012 à 15:42
Exclusif: dans une lettre commune, syndicats et patronats grecs dénoncent la baisse des salaires
Emmanuel Lévy - Marianne | Mercredi 15 Février 2012 à 18:01 | Lu 4491 foisMarianne s’est procurée la lettre envoyée par les partenaires sociaux grecs à leur gouvernement, ainsi qu’aux membres de la Troïka. Organisations patronales unanimes (commerces, industries, professions libérales) et syndicats s’accordent dans cette missive datée du 4 février pour dénoncer ce n-iéme plan de rigueur visant cette fois à réduire le niveau des salaires.
Dans leur plaidoyer, les partenaires sociaux dressent un constat catastrophique des politiques restrictives menées depuis la crise : non seulement les efforts demandés ont été importants mais ils ont été contreproductifs. Le pouvoir d’achat des salaires a été attaqué à la hache. Outre le recul du salaire moyen de 14,3% entre 2010 et 2011, il leur a fallu supporter une progression de la fiscalité sans précédent. L’œcuménisme étant de sortie, la hausse importante de la fiscalité des entreprises est, elle aussi, pointée du doigt. Au contraire, les partenaires sociaux s’étonnent de la faiblesse de l’action anticorruption. Et plus généralement s’inquiètent d’une politique vantant la compétitivité et qui ignore la lutte contre les rentes comme celle contre une bureaucratie pléthorique….Entre les lignes, on voit bien que la question taboue de la fiscalisation de l’Eglise orthodoxe, jusque là sanctuarisée, est interrogée…
Bref, entre une rue à feu et à sang et une unité des partenaires sociaux, on voit mal comment le gouvernement de Lucas Papademos trouvera le soutien populaire au plan imposé par la troïka.
(Traduction assurée par Melpomeni Konstantinidi.)
Confédération Générale des Travailleurs de Grèce (GSEE) Fédération des Professionnels, des Entreprises et des Industries (SEV)
Confédération Générale des Industriels et Commerçants de Grèce (GSEVEE)
Confédération Nationale du Commerce Hellénique (ESEE)
Athènes, le 3 février 2012
A l’adresse du
Premier Ministre
M. L. PAPADEMOS
Monsieur le Premier Ministre,
Le gouvernement grec – se faisant l’écho de la position de la Troïka – a demandé aux partenaires sociaux - principaux négociateurs sociaux – de débattre et de se prononcer sur des questions relatives au coût salarial (13ème et 14ème mois, salaire minimum défini par la Convention Collective Nationale du Travail, gel des augmentations et bonus), ainsi qu’au coût non-salarial (cotisations sociales et autres, intervention de l’Etat et ses conséquences sur la compétitivité structurelle).
Le principal argument justifiant les demandes de baisse des rémunérations du secteur privé de l’économie était le renforcement de la compétitivité, des entreprises et de l’économie, ainsi que de l’emploi qui s’est littéralement effondré (selon les données d’EUROSTAT, le taux de chômage au mois d’octobre 2011 était de 19,2%).
Le dialogue social est une institution en matière de communication ; il est ancré dans le Traité de l’Union Européenne et devra constituer, dans notre pays également, le principal « outil » des accords et ses résultats devront être respectés.
Si l’on tient compte du fait que :
- - les rémunérations du secteur privé ont été réduites en moyenne de 14,3% en 2010 et en 2011 outre les baisses découlant de la fiscalité et des contributions spéciales,
- - le pays traverse depuis 4 ans une situation de récession sans précédent sans que se dessine la moindre perspective relance – même anémique – pour 2012 ni pour 2013,
- - la compétitivité au niveau national est davantage fonction (si l’on la compare au coût salarial) de paramètres tels que la bureaucratie nourrie par la multiplication des lois, l’interventionnisme étatique, le régime fiscal, la corruption et la mentalité rétive à la création d’entreprises,
- - la révision à la baisse des salaires a une influence directe et proportionnelle sur les ressources des Caisses de Sécurité Sociale,
- - le débat ne portera pas sur d’autres ressources au-delà de la cohésion sociale ; cela a une incidence directe sur l’économie, provoquant une récession qui pourrait éventuellement se solder par des tensions et des heurts sociaux,
- - l’on constate des pressions accrues sur les entreprises qui ont un impact sur leur viabilité en raison des charges fiscales exceptionnelles, de l’augmentation des coûts des matières premières et du travail, du manque de liquidités, etc…
Les organisations patronales (SEV, GSEVEE, ESEE) et des travailleurs (GSEE) s’accordent sur la nécessité:
- - de maintenir ce qui est prévu dans le Convention Collective Nationale pour les salaires les plus faibles, ainsi que pour les 13ème et 14ème mois.
- - de lancer, dès à présent , pour les questions des charges non-salariales et de la compétitivité structurelle, un dialogue tripartite (gouvernement, Employeurs et Représentants des Travailleurs), puis d’ancrer ses résultats dans la législation. Ce dialogue doit passer par la baisse des cotisations de Sécurité Sociale et contribuer à rechercher des solutions équivalentes acceptées par les partenaires sociaux pour les questions cruciales suivantes : compétitivité, régime fiscal simple et stable, simplification des procédures de création et de fonctionnement des entreprises, utilisation des terrains, règles de concurrence loyale, base électronique pour allier offre et demande sur le marché du travail, etc…
Le maintien du cadre de fonctionnement ultérieur des conventions collectives demeure une question essentielle dans le domaine de l’autonomie collective et des négociations.
La composante des travailleurs (GSEE) n’a pas marqué son accord à la proposition des organisations patronales selon laquelle il n’y aurait aucune révision à la hausse des rémunérations du secteur privé en 2012 et 2013.
Durant la période à venir et dans le cadre du Dialogue Permanent prévu par la EGSEE 2008-2010, les partenaires sociaux seront appelés à négocier des questions plus vastes en tenant compte de la proposition-invitation du Bureau International du Travail, de sorte à affronter de la manière la meilleure possible les problèmes qui se feront jour dans cette nouvelle conjoncture.
Le présent courrier est également envoyé aux Présidents des Partis Politiques du Parlement Hellénique.
Pour la Confédération Générale des Travailleurs de Grèce
Le Président, G. Panagopoulos, le Secrétaire Général, N. Kioutsoukis
Pour l'Union des Industriels
Le Président, D. Daskalopoulos, le vice-président, Ch. Kyriazis
Pour la Confédération Générale – Professions Libérales – Petite Industrie – Commerce
Le Président, D. Asimakopoulos, le Secrétaire Général, N. Skorinis
Pour la Confédération Nationale du Commerce grec
Le Président, V. Korkidis, le Secrétaire Général, G. Karanikas
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Par marialis2.2 le 15 Février 2012 à 16:16
Ecoutez les autistes!
Jean-Claude Maleval lien
Le 13 février 2012, Libération a publié un article intitulé “Autisme : les psys réduits au silence ». Le quotidien cite un rapport, en cours d’élaboration, de la Haute Autorité de Santé où l’on lirait page 27 : « L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle. ». La réponse de Jean-Claude Maleval, professeur de psychopathologie à Rennes 2 à la polémique. (NDLR)Les autistes qui écrivent ne sont pas des fous littéraires. Ils ne croient pas comme ces derniers avoir fait une grande découverte. Ce sont des sujets à prendre au sérieux. Ils s’expriment pour faire savoir qu’ils sont des êtres intelligents, pour être traités avec plus de considération, et pour appeler à un respect de leurs inventions élaborées pour contenir l’angoisse. Souhaitent-ils qu’on interdise légalement leur écoute pour les soumettre, le plus souvent sans leur consentement, à des méthodes d’apprentissage ? Faut-il prendre le parti de les écouter ou celui de les contraindre ? Choisir de les écouter expose à se confronter à des opinions dérangeantes.
Une des autistes de haut niveau parmi les plus connues, Donna Williams, n’hésite pas, à l’égard du traitement de l’autisme, à s’engager fortement : « la meilleure approche », écrit-elle, ce serait « celle qui ne sacrifierait pas l’individualité et la liberté de l’enfant à l’idée que se font de la respectabilité et de leurs propres valeurs les parents, les professeurs comme leurs conseillers »[1]. Une autre confirme : « … les personnes qui m’ont le plus aidée ont toujours été les plus créatives et les moins attachées aux conventions » [2] La psychanalyse n’est pas une, elle est multiple, comme le sont les pratiques psychanalytiques ; elles ont pourtant toutes un point commun : elles sont fondées sur l’écoute de l’autre. Songer à interdire légalement l’écoute d’un groupe humain révèle une idéologie politique sous-jacente des plus inquiétantes. Certes, toute écoute n’est pas psychanalytique, mais comment le législateur fera-t-il la différence entre la pratique psychanalytique nocive de l’écoute et celle bénéfique autorisée? Est-il de surcroît de son rôle de prôner des approches sourdes à l’écoute des singularités du sujet autiste? Cela paraît en rupture avec la Déclaration des droits des personnes autistes, proposée par Autisme Europe et adoptée par le Parlement Européen le 9 mai 1996 . En cette dernière, il est demandé de reconnaître et de respecter les désirs des individus, de sorte que les autistes devraient avoir « le droit de ne pas être exposés à l’angoisse, aux menaces et aux traitements abusifs ». Comment cela pourrait-il se faire sans être à leur écoute ?
Toutes les pratiques psychanalytiques ont en commun de prôner le respect du singulier et sa non résorption dans l’universel. C’est ce que souhaitent unanimement les autistes qui s’expriment. Ce n’est pas aux études randomisées permettant une évaluation scientifique impeccable auxquelles il convient de demander en premier lieu comment y faire pour traiter l’autisme ; ce sont les sujets concernés qui ont le plus à nous apprendre. Ils possèdent un savoir précieux sur eux-mêmes. Prenons au sérieux les conseils donnés par Jim Sinclair aux parents, tout aussi pertinents pour les éducateurs et les cliniciens : « nos manières d’entrer en relation, affirme-t-il au nom des autistes, sont différentes. Insistez sur les choses que vos attentes considèrent comme normales, et vous rencontrerez de la frustration, de la déception, du ressentiment, peut-être même de la rage et de la haine. Approchez respectueusement, sans préjugés, et ouverts à apprendre de nouvelles choses, et vous trouverez un monde que vous n’auriez jamais pu imaginer » [3]. Une autiste mutique cultivée telle que Annick Deshays se montre tout aussi véhémente pour revendiquer une prise en charge des autistes qui ne fasse pas l’impasse sur leur singularité : « Pourquoi faire des palabres sur des écrits officiels concernant la prise en charge des personnes autistes si les intéressées elles-mêmes n’ont pas droit aux informations, encore moins à la parole ?[4] écrit-elle sur son ordinateur. Elle s’oppose aux méthodes éducatives qui dressent a priori le programme des étapes du développement à franchir : « Dresser un plan scientifique d’éducation avec les autistes, de manière uniforme et unilatérale, dispense un régime de protectrice dictature, affirme-t-elle. […] Il prime d’abord de trouver la faculté (ou les facultés) de chaque personne autiste avant d’établir une démarche éducative ». Elle considère que « Faire du comportementalisme c’est inciter à nous rendre « facile » par un formatage réduisant notre liberté d’expression ; c’est durcir notre grave problème d’identification et d’humanisation ». Elle cherche à se faire entendre auprès des spécialistes pour faire passer le message suivant : « Dire aux décideurs, dès aujourd’hui, que penser pour nous risque de vider la « substantifique moëlle » de notre raison d’exister » [5] À l’encontre de ces méthodes, elle prône « le risque d’un dialogue », la volonté d’ « apprivoiser la peur isolante », elle invite même à chercher à « goûter les traits humoristiques propres » à la manière des autistes de « visionner la vie », tout cela, ajoute-t-elle, « oblige à travailler plus en unicité qu’en uniformité, plus en relation duelle qu’en propos unilatéraux ». À l’instar de la plupart des autistes, elle demande à être considérée comme un sujet capable d’une créativité qu’il convient de prendre en compte : « Hisser nos connaissances selon notre bon vouloir, souligne-t-elle, déploie un potentiel qui nous est propre ». « Plus je prends part aux décisions me concernant, ajoute-t-elle, plus j’ai l’impression d’exister tout entièrement »[6].
Faute d’être entendus, beaucoup d’autistes finissent par se résigner à ce qu’on leur impose ; en revanche, quand le sujet possède les moyens de s’exprimer, il s’en insurge. Ainsi Williams ne cache pas sa révolte en présence de certaines techniques éducatives. Dans les années 1990, elle fit un stage en Australie dans une maison spécialisée pour enfants en difficulté. Elle y observa deux éducateurs zélés dans leur travail avec une autiste. Elle fut frappée par leur méconnaissance du monde intérieur de l’enfant. « J’étais malade, écrit-elle, de les voir envahir son espace personnel avec leur corps, leur haleine, leurs odeurs, leurs rires, leurs mouvements et leurs bruits. Quasiment fous, ils agitaient des hochets et des objets devant elle comme deux sorciers trop zélés espérant exorciser l’autisme. Selon eux, apparemment, il lui fallait une overdose d’expériences que leur infinie sagesse « du monde » savait lui apporter. S’ils avaient pu utiliser un levier pour forcer l’ouverture de son âme et la gaver « du monde », ils l’auraient sans doute fait sans même remarquer la mort de leur patient sur la table d’opération. La petite fille criait et se balançait, se bouchant les oreilles avec ses bras pour amortir le bruit et louchant pour occulter le matraquage de la détonation visuelle. J’observais ces gens, souhaitant qu’ils connaissent eux aussi l’enfer des sens. J’observais la torture d’une victime qui ne pouvait pas se défendre dans un langage compréhensible. […] Ces chirurgiens opéraient avec des outils de jardinage et sans anesthésie »[7] Sans doute s’inspiraient-ils d’une méthode classique d’apprentissage, qui consiste à présenter un stimulus en séquences répétées, puis à observer la réponse de l’enfant, et à donner une conséquence pour la renforcer ou l’inhiber. C’est une application systématique de ces principes qui est prônée par la méthode ABA, fondée par Lovaas. Cela pendant deux ans, à raison de 40 heures par semaine, avec des enfants dont le consentement n’est pas recherché, bien que l’on sache que, pour la plupart, ils ressentent les demandes comme intrusives et menaçantes.
Depuis son invention la psychanalyse dérange, en révélant que l’homme n’est pas maître de lui-même, contrairement aux illusions de la raison, elle n’annonce pas une bonne nouvelle. Néanmoins, la psychanalyse perdure malgré les critiques incessantes, ce qui témoigne avant tout de sa vitalité. Actuellement, c’est sur le terrain de l’autisme que se concentrent les attaques contre la psychanalyse, venant en particulier d’ « Autisme France », association de parents dont le député Fasquelle reprend l’argumentaire, en faveur de la méthode ABA, en soumettant un projet de loi visant à interdire les pratiques psychanalytiques. En premier lieu, parmi celles-ci, le packing, déjà pratiqué par Esquirol, sous le nom d’emmaillotement humide, cinquante ans avant la naissance de Freud…
Les partisans de la méthode ABA sont récemment sortis de la controverse scientifique légitime en produisant un film de propagande sévèrement condamné par la justice à la suite de plaintes de psychanalystes piégés par la réalisatrice du film. Le défenseur de Sophie Robert, la réalisatrice, a tenté de faire valoir que cette condamnation conduirait à l’interdiction des films de Mickael Moore si elle était confirmée. Mickaël Moore est un réalisateur américain de films engagés (Bowling for Columbine, Farenheit 9/11). Il a subi de nombreux procès, il les a tous gagnés. Il doit donc y avoir une différence entre sa pratique et celle de Sophie Robert. Deux apparaissent évidentes. Mickaël Moore se met en scène et filme les questions qu’il pose à ses interlocuteurs. Sophie Robert n’apparaît pas et coupe au montage certaines questions des réponses données, ce qui change évidemment la portée de la réponse. D’autre part, Mickaël Moore interroge des personnalités représentatives des opinions qu’il combat ; tandis que Sophie Robert interroge certes certaines personnalités représentatives, mais elle convoque de surcroît des psychanalystes que personne ne connaît et qui expriment des opinions qui n’engagent qu’eux-mêmes. Qui voudrait utiliser le même procédé de propagande pour objecter à la méthode ABA irait chercher un éducateur partisan de cette méthode utilisant encore les punitions corporelles – et ce ne serait sans doute pas très difficile à trouver – voire un nostalgique des bons vieux chocs électriques initialement utilisés par Lovaas. Il s’agirait alors certes de propagande car la méthode prône aujourd’hui de ne plus recourir aux conditionnements aversifs et aux punitions. Bref si Mickaël Moore est si présent dans ses films, on peut en déduire qu’il est fier de ce qu’il fait. Sophie Robert a choisi de se cacher. Delion, Golse, Widlôcher et Danon-Boileau dénoncent « un montage tronqué au service d’une cause à démontrer » et visant à les ridiculiser[8]. Les psychanalystes de l’ECF, Laurent, Stevens et Solano, n’ont pas reculé à faire un procès et la déformation maligne de leurs propos a été confirmée par la justice.
Les partisans de l’ABA militent contre une psychanalyse que tantôt ils inventent ou que tantôt ils caricaturent. Elle culpabiliserait les parents. Cette thèse de Bettelheim toujours citée ne faisait déjà pas l’unanimité de son temps. Ils refusent malhonnêtement de prendre en compte que nul psychanalyste sérieux ne la soutient aujourd’hui. Ils soulignent que l’autisme serait un trouble neurobiologique. Or les données les plus probantes en faveur de cette thèse mettent toujours en évidence que des éléments liés à l’environnement interfèrent avec une possible prédisposition génétique. S’il est un fait bien établi c’est que diverses méthodes appliquées de manière intensive (et de préférence au cas par cas) parviennent à modifier les conduites des sujets. Il faut souligner qu’il n’existe aucun traitement biologique de l’autisme et que la découverte de la plasticité cérébrale rend compte de l’efficience des pratiques psychologiques aussi bien que de celles des méthodes d’apprentissage.
Aussi bien intentionnées soient-elles, ces dernières rencontrent des bornes. Leur efficacité, constate le rapport Baghdadli, est généralement limitée à l’acquisition d’une compétence spécifique ciblée par l’intervention étudiée, de sorte qu’elle n’implique pas un changement significatif du fonctionnement de la personne qui bénéficie de l’intervention[9].
Certes, les méthodes d’apprentissage invoquent en leur faveur des statistiques éloquentes attestant de leur efficacité. Sans entrer en d’interminables discussions sur leurs interprétations et sur ce qui est réellement saisi par les chiffres, soulignons surtout qu’il est incontestable que des résultats au moins équivalents peuvent être obtenus par d’autres méthodes plus respectueuses du sujet. À s’en tenir au seuls récits de mère qui sont parvenues, par des méthodes empiriques d’inspiration différentes, à sortir leur enfant du retrait autistique, il apparaît clairement que les améliorations obtenues par la douceur et le jeu ne sont moindres face à celles acquises par la violence et la coercition. Quand les Copeland découvrent dans les années 60 que recourir aux « caresses-récompenses et aux claques-punitions » avec leur fille améliore nettement son comportement, ils croient avoir trouvé la clef si longtemps recherchée du traitement de l’autisme. « Ils essayèrent donc de lui faire toucher tous les objets devant lesquels elle avait témoigné de la terreur. Et ils étaient innombrables. La première fois, elle hurla de toutes ses forces et à bien des reprises, la démarche parut impossible. Mais enfin ils la tinrent solidement par le poignet et lui administrèrent une correction à chaque tentative de résistance. Puisque telle était la méthode adoptée, il fallait la suivre. Et, effectivement, au cours de semaines épuisantes, les réticences de Anne fondirent nettement »[10]Or les améliorations obtenues plus récemment par Anne Idoux-Thivet avec son fils ne furent pas moindres, pourtant elle s’est toujours refusée à « user du bâton et de la carotte », pratiquant une « ludothérapie » orientée par les réactions, les angoisses et les manifestations de la curiosité de son enfant [11]. Bref, le rapprochement de ces deux témoignages opposés atteste que ce qui peut être obtenu par la violence peut l’être mieux encore par le jeu. La cure de Dibs opérée par V. Axline, en s’appuyant sur les jeux de l’enfant accompagnés dans une approche non directive, l’avait établi dès les années 1960.
Une autre mère d’enfant autiste, Hilde de Clercq, considérant la diversité des méthodes, aboutit à la constatation suivante, à laquelle on ne peut que souscrire, « il est bien plus agréable, pour tout le monde, de suivre la façon de penser de ces enfants et de rester positif, que de leur imposer de s’adapter et d’être confrontés constamment à des problèmes de comportement. La meilleure stratégie pour éviter des problèmes de comportement est de les anticiper »[12]. Or, pour ce faire, il est incontournable de prendre en compte leurs manières de lutter contre l’angoisse, ce que négligent les techniques d’apprentissage.
Toutes les méthodes de traitement de l’autisme possèdent leurs réussites et leurs échecs. Cette diversité résulte pour partie des différences considérables dans le fonctionnement et les attentes des sujets autistes. Cependant elles n’ont pas le même positionnement éthique : pour les méthodes comportementales et cognitivo-comportementales la source du changement est située pour l’essentiel entre les mains de l’éducateur, secondé par les parents ; en revanche pour les méthodes qui prennent en compte la subjectivité, il s’agit de stimuler et d’accompagner une dynamique du changement inhérente à l’enfant. Les méthodes psychodynamiques font le pari d’une responsabilité du sujet qui peut conduire jusqu’à son indépendance par des voies qui sont à inventer et non pas programmées à l’avance (qui aurait fait confiance aux compagnons imaginaires de Williams ou à la machine à serrer de Grandin ?) ; les approches éducatives opèrent un autre choix : elles travaillent avec un enfant qui doit être guidé sur la route d’un développement normalisé, censé valoir pour tous. Dès lors elles parviennent certes le plus souvent à améliorer son autonomie, mais elles peinent à favoriser son indépendance. Nombreux sont aujourd’hui les autistes de haut niveau qui relatent comment ils sont parvenus à l’autonomie puis à l’indépendance, aucun d’entre eux ne fait état d’avoir bénéficié de manière intensive de méthodes éducatives, tous rapportent en revanche avoir inventé des méthodes très originales pour rendre compatible leur fonctionnement autistique avec le lien social.
La psychanalyse du XXIème siècle n’est pas la caricature combattue par « Autisme France ». La plupart de ses détracteurs ignorent que certains psychanalystes (certes sur ce point encore minoritaires) considèrent que l’autisme n’est pas une psychose, qu’à l’encontre de l’opinion de Tustin l’objet autistique peut servir d’appui précieux pour la cure, que les interprétations signifiantes ou oedipiennes sont à proscrire, qu’un « doux forçage » (A. Di Ciaccia) est nécessaire pour susciter les apprentissages, etc. Que reste-t-il alors de la pratique psychanalytique ? Pour l’essentiel la capacité à accompagner le sujet dans ses inventions originales effectuées pour parer à son angoisse. Les méthodes d’apprentissage conduisent parfois un autiste à l’autonomie, mais jamais à l’indépendance à l’égard de sa famille. Ces méthodes postulent d’ailleurs abusivement qu’un suivi sera toujours nécessaire. Nombreuses sont les expériences singulières qui viennent contredire cette assertion. Les témoignages des autistes attestent que jamais un autiste n’a pu accéder à l’indépendance sans avoir bénéficié d’une écoute bienveillante et d’un respect de ses inventions.
Il est cohérent que ceux qui cherchent à gommer la parole des autistes soient les mêmes qui s’appliquent à une propagande caricaturale pour décrier les propos des psychanalystes.
[1] Williams D. Si on me touche, je n’existe plus. [1992] Robert Laffont. Paris. 1992, p. 290.
[2] Grandin T. Penser en images. [1995] O. Jacob. Paris. 1997, p. 114.
[3] Sinclair J. Don’t mourn for us. Autism Network International, Our voice, 1993, 1, 3 ; ou http://web.syr.edu/%7Ejisincla/dontmourn.htm
[4] Deshays A. Libres propos philosophiques d’une autiste. Presses de la Renaisssance. Paris. 2009, p. 57.
[5] Ibid., pp. 114, 116, 121, 124.
[6] Ibid., p. 118.
[7] Williams D. Quelqu’un, quelque part. [1994] J’ai Lu. Paris. 1996, pp. 38-39.
[8] Témoignage de P. Delion. Dossier CIPPA.(Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes s’occupant de personnes avec autisme). Novembre 2011, p. 39. (www.cippautisme.org)
[9] Baghdadli A. Noyer M. Aussiloux C. Interventions éducatives, pédagogiques et thérapeutiques proposées dans l’autisme. Ministère de la Santé et des Solidarités. Direction Générale de l’Action Sociale. Paris. 2007, p. 261.
[10] Copeland J. Pour l’amour d’Anne. [1973] Fleurus. Paris. 1974, p. 39.
[11] Idoux-Thivet A. Ecouter l’autisme. Le livre d’une mère d’enfant-autiste. Autrement. Paris. 2009.
[12] De Clercq H. Dis maman, c’est un homme ou un animal ? Autisme France Diffusion. Mougins. 2002, p. 97.
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