• Les forces pro-Ouattara partent à l'assaut d'Abidjan

    publié le 04/04/2011 à 16:22  Côte d'Ivoire

    Les forces d'Alassane Ouattara ont lancé lundi une offensive contre les troupes de son rival Laurent Gbagbo à Abidjan, où la France a renforcé ses effectifs.

    Une colonne de plusieurs dizaines de véhicules remplis de soldats et munis de mitrailleuses lourdes a pénétré vers midi dans la capitale économique ivorienne, a constaté un journaliste de Reuters au nord de l'agglomération.

    Des tirs et plusieurs explosions ont retenti quelques minutes après leur entrée dans la ville.

    Plusieurs centaines de troupes pro-Ouattara sont massées à la périphérie nord et annoncent depuis plusieurs jours un "assaut final" sur Abidjan.

    Leur commandant, Issiaka "Wattao" Ouattara, a affirmé disposer de 4.000 hommes auxquels s'ajouteraient 5.000 hommes déjà présents dans la ville.

    A la question de savoir combien de temps pourrait durer l'offensive, Wattao a répondu: "On sait quand ça commence, mais il pourrait falloir 48 heures pour nettoyer proprement (la ville)."

    Le président sortant Laurent Gbagbo, déclaré battu à l'élection présidentielle du 28 novembre par la commission électorale, refuse de céder le pouvoir. Gbagbo rejette ce résultat invalidé et accuse l'Onu, qui a certifié la victoire de Ouattara, de partialité.

    La crise politique a fait plus de 1.500 morts au cours des cinq derniers mois.

    Dès jeudi, après quatre jours d'une progression fulgurante des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) du nord vers le sud du pays, le camp Ouattara avait prédit que la chute de Gbagbo n'était plus qu'une question d'heures.

    Mais les forces de Ouattara ont rencontré une vive résistance à Abidjan où les troupes de Gbagbo tiennent des positions autour du palais présidentiel, de la résidence de Gbagbo et du siège de la RTI, la télévision d'Etat.

    Les combats ont été moins intenses dimanche et lundi matin qu'au cours des jours précédents, permettant à des habitants de s'aventurer dehors pour chercher de l'eau ou de la nourriture.

    Dimanche sur la TCI, la télévision contrôlée par le camp Ouattara, le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, a expliqué que la stratégie avait consisté à encercler la ville, harceler les positions des troupes pro-Gbagbo et réunir des renseignements sur leur arsenal.

    "La situation est désormais mûre pour que l'offensive soit rapide", a-t-il déclaré.

    Le président sortant s'appuie sur 3.000 membres de la Garde républicaine, un nombre indéterminé de soldats et les "Jeunes Patriotes", qui ont formé une chaîne humaine autour du palais présidentiel et de sa résidence.

    Un journaliste de Reuters a pu voir de nombreux jeunes partisans de Gbagbo massés près du palais, sous la garde de soldats nerveux armés de kalachnikov.

    Les "Jeunes Patriotes" sont appelés à se mobiliser via des annonces diffusées par la RTI, qui envoie des messages virulents contre la France, qualifiée d'"armée d'occupation", et les Nations unies.

    Les autorités françaises ont ordonné dimanche soir le regroupement sans délai de tous les Français d'Abidjan, au nombre d'environ 12.000, mais leur évacuation n'a pas été décidée.

    La France a également envoyé 150 soldats supplémentaires dans le pays pour protéger les civils, portant à quelque 1.650 hommes l'effectif de sa force Licorne sur place, a-t-on appris auprès de l'état-major des armées.

    Par Reuters


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  • Pourquoi tout s'accélère en Côte d'Ivoire

    Par Vincent Hugeux, publié le 31/03/2011 à 16:20, mis à jour à 16:46       

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    Pourquoi tout s'accélère en Côte d'Ivoire

    Côte d'Ivoire: un militant pro-Gbagbo dans une rue d'Abidjan alors que les forces de Ouattarra se rapprochent de la capitale, le 31 mars 2011.  

    AFP/ JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

    Réputé favorable au sortant Laurent Gbagbo, battu dans les urnes, le statu quo ivoirien n'était qu'apparent.

    La guerre d'Abidjan aura-t-elle lieu? Ce jeudi, en milieu d'après-midi, nul ne le sait encore. Seule certitude: l'étau se resserre d'heure en heure sur la capitale économique, donc sur le clan du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo. Vers 15h, les "Forces républicaines de Côte d'Ivoire" (FRCI), acquises au président élu Alassane Dramane Ouattara, alias ADO, et à son Premier ministre Guillaume Soro, avaient percé sur au moins deux axes: à l'est, jusqu'à Aboisso (110 km d'Abidjan), près de la frontière ghanéenne, et au nord-ouest dans les environs de Nzianouan (130 km), sur la route qui file de Yamoussoukro, conquise hier soir sans combattre, au fief du "Gbagboland". 

    A ce stade, le "squatter présidentiel" semble confronté à une alternative aux allures de dilemme. Ou il se conforme à la résolution 1975, votée dans la nuit à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies, et qui "l'exhorte" à s'effacer "immédiatement". Ou il s'obstine, au risque d'un carnage, à livrer bataille, avec le concours des unités qui lui demeurent fidèles et de milliers de "jeunes patriotes", miliciens enrôlés à la hâte et, pour la plupart, à peine formés au métier des armes. 

    La rapidité de le progression des FRCI a sidéré les "ivoirologues" les plus avertis. Plusieurs facteurs contribuent néanmoins à l'éclairer. 

    Une offensive éclair en préparation depuis des semaines

    Le temps militaire n'est pas le temps politique. Quatre mois après le ballottage remporté par Ouattara, l'impasse diplomatique, scandée par l'échec de diverses tentatives de médiation, a imposé dans les esprits l'image de l'enlisement. Or, voilà des semaines que l'ex-rébellion nordiste des Forces nouvelles (FN), pourvue de milliers de combattants aguerris et d'un arsenal robuste, enrichi récemment avec le concours du Nigeria et du Burkina Faso, prépare cette offensive-éclair.  

    Le signal du changement de cap stratégique est survenu voilà quelques jours, quand le tandem ADO-Soro a signifié que l'ère des palabres était révolue.

    Côté Gbagbo, on a senti le vent tourner. Pour preuve, ces appels répétés à l'ouverture sans délai d'un "dialogue inter-ivoirien", puis à un "cessez-le feu immédiat." Déroutant à première vue, le manque de pugnacité des "Forces de défense et de sécurité", supposées loyales au mauvais perdant, s'explique elle aussi. Si Gbagbo a su à grand frais garnir ses armureries, s'il a monnayé la loyauté de maints officiers supérieurs et choyé des unités d'élites renforcées au prix d'un recrutement essentiellement ethnique, s'il a misé sur l'apport de mercenaires libériens ou sierra-léonais, la troupe était pour sa part majoritairement favorable à Alassane Ouattara.  

    Etouffement économique

    A quoi bon mourir pour un pseudo-chef d'Etat à la destinée incertaine, traité en paria par l'essentiel de la communauté internationale? Et qui peinait de plus en plus à régler la solde des troufions et les salaires des fonctionnaires. A cet égard, la stratégie de l'étouffement économique, volontiers moquée car jugée inopérante, aura en partie au moins porté ses fruits. On avait eu l'occasion de le dire et de l'écrire à l'époque: face à un sortant pourvu d'un coquet trésor de guerre, que la maîtrise de certains circuits économiques et le concours de l'allié angolais lui permettaient d'alimenter à la marge, ce genre de dispositif requiert une bonne dose de patience. Le temps, entendait-on, travaille pour celui qui tient la présidence. Et non pour son rival, reclus avec les siens en son quartier-général de l'Hôtel du Golf. Pas si sûr.... 

    La défection du général Philippe Mangou, chef d'état-major de l'armée de Gbagbo, réfugié depuis hier avec femme et enfants dans la résidence de l'ambassadrice d'Afrique du Sud, atteste la friabilité du soutien de l'élite galonnée à une coterie repliée sur elle-même et semble-t-il engagée dans une dérive religieuse de type messianique.  

    Autre indice : le report inexpliqué de l'adresse télévisée que Laurent Gbagbo devait prononcer dans la soirée de mercredi. En ouverture du journal de la mi-journée, ce jeudi, le présentateur de la Radio-Télévision ivoirienne a jugé utile de démentir la "rumeur" selon laquelle le sortant aurait lui aussi cherché refuge dans une chancellerie étrangère. 

    Dans l'équation ivoirienne, une autre inconnue a joué à coup sûr. Happée depuis plus de deux mois par les vertiges des révoltes arabes, les Occidentaux et l'Onu ont enfin mesuré le péril mortel que le statu quo faisait peser sur le "pays des Eléphants." La résolution mentionnée plus haut et le ferme réquisitoire asséné voilà peu par le président américain Barack Obama ont à l'évidence accru la pression sur le dernier carré des jusqu'au-boutistes. Et incité ceux qu'ils entraînaient dans leur fuite en avant à réfléchir.


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  • Règlement de la crise ivoirienne / Ouattara, droit dans le mur ?..

    Publié le lundi 28 mars 2011   |  Le Temps   COTE D'IVOIRE


     

    © Présidence par Aristide (Photo d`archive) Défense
    Jeudi 17 mars 2011. Abidjan, Hôtel du Golf. Par ordonnance du Président de la République de Côte d`Ivoire, SEM Alassane Dramane Ouattara décrète la fusion des deux armées, les Forces Armées Nationales et des Forces Armées des Forces nouvelles, en une nouvelle institution, les Forces Républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI)


     

     

    Aussitôt nommé par l’Union africaine, le haut Représentant de l’Organisation panafricaine est contesté par le camp Ouattara. L’intransigeance de ce dernier dans le règlement de la crise post-électorale ne peut que le perdre. Analyse !

    Parlant de l’appétit sexuel, Hampaté Ba disait «certes, il faut de la femme. Mais pas au point où le sexe prend constamment la place de ton cerveau. Sinon, soit le chaume de ta respectabilité sera consumé, soit tu seras humilié». Cette citation peut être ramenée au niveau de l’attitude de Ouattara dans le traitement de la crise ivoirienne.

    Pris dans le tourbillon du pouvoir, il refuse toujours d’apprécier sainement la réalité du terrain politique post-élection.

    Pas question pour lui de discuter avec Gbagbo tant que ce dernier n’aura pas quitté le pouvoir.

    Sur la base d’une victoire entachée de graves irrégularités, Ouattara s’englue dans un hermétisme suicidaire. L’ambition présidentielle de Ouattara est légitime. Cadre des finances internationales, il a été Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire. Le débat sur sa nationalité a vécu. Son combat pour ne pas mourir apatride est juste. Parce que Ouattara n’a pas demandé à venir en Côte d’Ivoire. On le lui a demandé. On a bidouillé dans les documents officiels pour faire de lui un Ivoirien « plein ». Peu importe, s’il a réussi à sortir la Côte d’Ivoire du marasme économique.

    Après un tel sacrifice pour sauver le bateau Ivoire, il avait droit à la reconnaissance de la Nation. Et non pas à une traque de Bédié et ses concepteurs d’Ivoirité. Mais les moyens utilisés par Ouattara pour revendiquer son appartenance à la Nation ivoirienne sont-ils légaux? Avons-nous besoin d’éventrer des femmes, d’assassiner froidement des gendarmes, de brûler vives d’innocentes populations pour revendiquer un droit ? Le droit à la vie ne prime-t-il pas sur le droit de Ouattara à être Ivoirien ou candidat à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire ? Tout ça, les Ivoiriens ont passé l’éponge là-dessus. Non pas par faiblesse, mais par tolérance. Pour sortir de la spirale de la violence et construire un bien commun : la Côte d’Ivoire.

    Malheureusement, cette attitude a été mal perçue par Ouattara et ses sbires. Pour eux, la candidature de Ouattara est le couronnement d’une lutte armée. La hauteur d’esprit de Laurent Gbagbo qui a autorisé Ouattara à compétir est minimisée. Depuis l’éclatement de la crise post-électorale, la folie meurtrière s’est à nouveau emparée de Ouattara et ses partisans. Des femmes, des enfants et vieillards ont été surpris dans leur sommeil par ses nervis à Anonkoi Kouté, dans la commune d’Abobo, avant d’être brûlés vifs ou exécutés. Pourquoi ?

    Pour un simple fauteuil présidentiel. Ces tueries qui s’apparentent à une épuration ethnique n’ont d’autres buts que de dresser les populations les unes contre les autres. Histoire de justifier l’entrée officielle en guerre de l’Onu et de la France en Côte d’Ivoire. C’est vrai, la soldatesque sarkozienne fera d’une bouchée la minuscule armée ivoirienne. Et après ? Que fera-t-elle des milliers d’Ivoiriens qui continuent de jurer leur fidélité à Laurent Gbagbo ? Va-t-on les exterminer pour porter Ouattara au pouvoir ? Que va-t-il se passer après ? Croire que Ouattara va s’installer paisiblement dans le fauteuil de Gbagbo sous la protection française, c’est être affligé d’une naïveté incurable. Bien au contraire, ce pays va prendre inexorablement la voie sinueuse de l’implosion sociale. Le pouvoir deviendra amer pour tous. En ce moment, l’on parlera de discussions. Après des décomptes macabres. Si c’est le rêve caressé, en secret, par les pourfendeurs de Gbagbo, qu’on y aille.

    Quatre mois après la présidentielle, Laurent Gbagbo a toujours les leviers du pouvoir, en dépit des nombreuses tentatives d’étranglement économique de son pouvoir. L’armée lui reste toujours fidèle et loyale. C’est une donnée importante. Cela devrait amener les anti-Gbagbo à réviser leur position et à dire à Ouattara que la solution à des problèmes politiques ne se trouve pas aux extrêmes. La seule issue à laquelle il s’accroche, la force, est une voie sans issue. Demain, il sera un peu tard.

    Tché Bi Tché
    zanbi05641405@yahoo.fr


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  • Côte d'Ivoire : l'ONU inquiète

     

    Par Europe1.fr avec AFP

    Publié le 24 mars 2011 à 22h50 Mis à jour le 24 mars 2011 à 22h50

     

    Valérie Amos, sous-secrétaire générale de l'ONU pour les affaires humanitaires, a exprimé jeudi "une grave inquiétude" à propos de la situation humanitaire qui se détériore rapidement en Côte d'Ivoire. Plus de 460 personnes ont été tuées depuis début décembre, beaucoup plus ont été blessées, y compris des femmes et des enfants. Quelque 500.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et plus de 90.000 ont fui le pays, a-t-elle souligné.

    "L'escalade de la violence et l'utilisation d'armes lourdes, particulièrement dans des zones urbaines, fait monter le bilan (des morts et des blessés) dans la population civile", a-t-elle dit. "Je suis aussi inquiète du harcèlement d'immigrés d'autres parties de l'Afrique de l'Ouest, dont des milliers fuient le pays", a-t-elle ajouté. "J'appelle ceux impliqués dans la violence à respecter les civils", a-t-elle ajoute.

    Le président sortant Laurent Gbagbo refuse de céder la place au président internationalement reconnu Alassane Ouattara, suscitant une tension croissante dans le pays et la crainte d'une nouvelle guerre civile.


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  • Côte d'Ivoire : le spectre d'une faillite hante la région

    Proche de Laurent Gbagbo, le gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dacoury-Tabley, voit son poste menacé.
    Proche de Laurent Gbagbo, le gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dacoury-Tabley, voit son poste menacé. Crédits photo : GEORGES GOBET/AFP

    Le gouverneur de la BCEAO est sur la sellette pour avoir aidé Gbagbo. 

    La paralysie économique et politique en Côte d'Ivoire se transforme en cauchemar pour les autres États d'Afrique de l'Ouest. Le pays à lui seul pèse près de 40 % du PIB (produit intérieur brut) de la région, cumule les deux tiers de ses bons du Trésor, et représente 22 % de sa population. «C'est un acteur essentiel sur le marché monétaire et financier», souligne el-Hadji Abdou Sakho, commissaire chargé des politiques économiques à l'Uémoa (Union économique et monétaire ouest-africaine).

    La Banque mondiale a gelé tous ses financements et fermé son bureau d'Abidjan, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) ne verse plus un centime à la Côte d'Ivoire en attendant que la crise se résolve. Dès le mois de décembre dernier, les ministres des Finances de l'Uémoa ont demandé à la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) de reconnaître pour seule signature autorisée à gérer les comptes du pays celle du président ivoirien «légitimement élu», Alassane Ouattara. Avec le Bénin, le Burkina-Faso, le Mali, le Niger, le Togo, le Sénégal et la Guinée-Bissau, ces huit pays, qui ont en commun le franc CFA comme monnaie unique, se servent de la BCEAO comme institut d'émission.

    Menace sur le franc CFA

    Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter son poste, a immédiatement jugé la décision «illégale », estimant que les ministres «outrepassaient leurs prérogatives» et allaient «créer le désordre». Or, jusqu'à vendredi dernier, affirme Ali Daou, chargé de programme à l'Unesco à Bamako, il a «réussi à sortir 70 milliards de francs CFA via la Banque centrale». Un chiffre qui correspond à peu près à ce que la Côte d'Ivoire doit débourser chaque mois pour payer ses fonctionnaires et que confirme une bonne spécialiste du dossier qui estime par ailleurs qu'il a les moyens de mobiliser mensuellement jusqu'à 240 milliards de francs CFA. «En réalité, il joue sur les impôts des grandes sociétés d'État et étrangères ainsi que sur des redressements fiscaux non justifiés », explique un économiste. Du coup, Laurent Gbagbo menace de créer sa propre monnaie et de sortir du franc CFA.

    Cette crise, qui faisait encore l'objet d'une réunion des ministres de Finances au Mali au début du mois, promet d'être maintenant, «le seul vrai point à l'ordre du jour» de la Conférence des chefs d'État de l'Uémoa, qui s'ouvre samedi prochain à Bamako, selon ses organisateurs. Certes, personne ne veut croire à un effondrement de la Côte d'Ivoire. Mais tout le monde y songe. «C'est une éventualité que nous refusons d'envisager parce qu'elle est incompatible avec notre processus d'intégration», insiste el-Hadji Abdou Sakho.

    Résultat, c'est le gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dacoury-Tabley, qui se retrouve l'homme à abattre. Ivoirien, proche de Laurent Gbagbo, il aurait traîné les pieds pour obéir aux directives des responsables financiers de l'Uémoa, avoue un avocat européen. «Il doit partir samedi, c'est aux chefs d'État d'en décider», juge Ali Daou. «Il faut en tout cas qu'il se passe quelque chose de fort à ce sommet», confirme le commissaire chargé des politiques économiques à l'Uémoa.

     

     

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