• Dernière modification : 30/07/2013 

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    Reportage : l'expropriation des fermiers blancs,

    enjeu de la présidentielle au Zimbabwe

    © AFP

    La loi sur l’expropriation des fermiers blancs est l’un des enjeux de l’élection présidentielle de mercredi au Zimbabwe. Le candidat de l’opposition veut la supprimer tandis que Robert Mugabe veut renforcer les nationalisations. Reportage.

    Par Caroline DUMAY (vidéo)lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Située à une quarantaine de kilomètres d’Harare, la capitale du Zimbabwe, la ferme possédée aujourd’hui par monsieur Chidziri appartenait, avant son expropriation en 2001, a des propriétaires blancs. Elle produit désormais du tabac. Son gérant, Tendai Mukombero, supervise d’ailleurs la construction d’un nouvel entrepôt. Les affaires marchent plutôt bien, bien mieux qu’il y a dix ans.

    "Le plus dur, au début, c’était que monsieur Chidziri n’avait jamais été agriculteur, explique Tendai Mukombero. Et puis il n’avait pas d’argent pour acheter des équipements et payer le personnel. " L’actuel propriétaire des lieux travaillait en effet dans les douanes zimbabwéennes. Il a refusé de nous recevoir dans sa nouvelle demeure. La redistribution des terres est trop politique, nous a-t-on fait savoir.

    "C'est la France qui possède le Congo-Brazzaville ?"

    Dix ans après l’expropriation des fermiers blancs, le président Robert Mugabe continue à en faire son cheval de bataille. Mais il veut aller plus loin dans la nationalisation du reste de l’économie. Ainsi, une loi impose désormais aux sociétés étrangères de céder 51 % de leur capital à des partenaires locaux. Pour Robert Mugabe, les ressources minérales doivent appartenir aux Africains.

    "Si vous allez au Gabon ou au Congo, dans ces pays qui ont du pétrole, vous verrez que les étrangers ont tout, explique le président. On vous dit que le pétrole appartient à la France. À la France ? Pourquoi ? C’est la France qui possède le Congo-Brazzaville ? Nous, les Africains, il faut que nous arrêtions d’être aussi stupides !"

    Mugabe promet de se retirer en cas de défaite

    Son rival, Morgan Tsvangirai, a promis de revenir sur cette loi qui effraie les investisseurs. Mais son objectif, pour l’instant, est que ces élections se fassent en toute légitimité. Or les anomalies sont nombreuses. Au siège du parti de l’opposition, on en conteste la crédibilité. "Le nombre de bureaux de vote a été réduit, ici à Harare, pour nous affaiblir, dénonce Nelson Chamisa, porte-parole du MDC, le parti de Morgan Tsvangirai. Nous avons évoqué tous ces problèmes avec la SADC (Communauté de développement du sud de l’Afrique, NDLR), l’Union africaine et bien sûr avec les observateurs internationaux."

    La campagne électorale a été bien moins violente que celle de 2008, mais ce scrutin reste crucial. Les deux poids lourds de la politique zimbabwéenne s’affrontent devant les urnes pour la troisième fois en quinze ans. Coup de bluff ou signe de changement, Robert Mugabe, 89 ans, a promis mardi 30 juillet de se retirer s’il perdait l’élection présidentielle de mercredi. "C'est une chose normale. Si vous (...) vous alignez dans une compétition, il n'y a que deux résultats possibles, gagner ou perdre. (...) Si vous perdez, il faut que vous vous rendiez, si vous gagnez, ceux qui perdent doivent se rendre", a-t-il déclaré en direct à la télévision nationale.


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  • Mali - 
    Article publié le : mardi 30 juillet 2013 à 20:37 - Dernière modification le : mardi 30 juillet 2013 à 23:23
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    Présidentielle malienne: «large avance» pour IBK au premier tour, selon des résultats partiels

    IIbrahim Boubacar Keïta.

    IIbrahim Boubacar Keïta.

    AFP PHOTO GEORGES GOBET

     

    Par RFI

    Le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre malien de l'Administration territoriale, s'est adressé à la presse, ce mardi 30 juillet. Selon lui, « au tiers du dépouillement de l'ensemble » des bulletins du vote, « les écarts sont importants » entre les candidats, et s'ils sont confirmés, « il n'y aura pas de deuxième tour ». Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) pourrait emporter l'élection présidentielle dès le premier tour. Le camp de Soumaïla Cissé conteste la véracité de ces déclarations.

    Il ne s'agit pas de résultats définitifs mais d'une tendance et selon précisément les tendances qui se dégagent, Ibrahim Boubacar Keïta « a une large avance sur les autres candidats », a déclaré le ministre, le colonel Moussa Sinko Coulibaly qui s’exprimait devant la presse, à Bamako, peu avant 17H00 locales.

    Pour l'instant, l’ex-ministre des Finances, Soumaïla Cissé, est deuxième, devant Dramane Dembélé, troisième. Concernant le taux de participation, « au moment où je vous parle, le taux que nous avons est de 53,5%, un taux à l'échelle nationale », a expliqué Moussa Sinko Coulibaly. A Bamako, la capitale, ce chiffre « tourne autour de 60% ».

    Aucun chiffre sur les résultats eux-mêmes

    A l'exception du taux de participation, le ministre de l'Administration territoriale n'a voulu fournir aucun chiffre. Il a indiqué qu’Ibrahim Boubacar Keïta disposait d’une « large avance » ; que « les écarts » avec les autres candidats étaient « importants » précisant que si ces écarts se confirmaient « il n’y aura pas de deuxième tour » fixé le 11 août.

    Pressé, par les journalistes présents, de donner le pourcentage obtenu par IBK, le ministre a refusé de répondre et il a fallu également lui arracher les noms des candidats arrivés en deuxième et troisième position, à savoir Soumaïla Cissé, suivi par le candidat de l'Adema, Dramane Dembélé.

    « Nous espérons pouvoir terminer le dépouillement aujourd’hui (ce mardi), au plus tard demain (mercredi) », a-t-il affirmé.

    Alors pourquoi le ministère de l’Administration territoriale cache-t-il ces chiffres ? Mystère. Et pourquoi, sur la base d'un tiers seulement des résultats, anticipe-t-on qu'il pourrait ne pas y avoir de deuxième tour ? A ces questions, posées par RFI, le colonel Moussa Sinko Coulibaly a répondu par le silence.

    En tout cas, cette absence de transparence - à ce stade des résultats - est incompréhensible. Est-elle destinée à préparer les esprits et l'opinion à une victoire d'IBK, dès le premier tour ? Beaucoup le pensent et en particulier, bien-sûr, ceux qui ont voté pour Soumaïla Cissé. Leurs premières réactions n’ont d’ailleurs pas tardé.

    Tendances officielles contestées par le camp Cissé

    Ces premières données - portant sur un tiers des bulletins dépouillés - communiquées par le ministre malien de l’Administration territoriale et qui placent, largement en tête, le candidat Ibrahim Boubacar Keïta, ont été immédiatement contestées par le coordinateur de la campagne de Soumaïla Cissé, lors d’un point de presse, à Bamako.

    « Ce que le ministre a dit n’es pas proche de la vérité. (…) Ce qu’il a dit n’est pas juste. On ne sera pas d’accord », a prévenu Gagnon Coulibaly, avant de poursuivre : « Notre mandataire nous a informés qu'ils sont à 12%, au lieu du tiers » des bulletins dépouillés et la déclaration du ministre « nous a étonnés », a affirmé Gagnon Coulibaly.

    « En extrapolant jusqu'à proclamer une victoire au premier tour » d'un des candidats, le ministre de l'Administration territoriale « sort de son rôle en proclamant des résultats. Nous avons des inquiétudes et nous sentons que c'est une intention de mettre le feu aux poudres. Ça peut nous amener très loin », a-t-il déclaré.

    De son côté, Adama Koïta, porte-parole d'une coalition de partis, alliée à la candidature de Soumaïla Cissé, va encore plus loin et exige qu’une commission indépendante internationale prenne en main le dépouillement.

    « Nous demandons ; nous exigeons la démission du ministre de l’Administration territoriale et nous demandons la mise en place d’une commission internationale indépendante du dépouillement, impartiale, puisque le ministère a montré qu’il n’est plus impartial et qu’il est là pour un candidat.», a-t-il lancé.

    tags: Mali - Présidentielle Mali 2013

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    Togo : le parti du président obtient la majorité absolue

    aux élections législatives

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-07-29T00:34:34+02:00" itemprop="datePublished">29.07.2013 à 00h34</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-07-29T00:35:09+02:00" itemprop="dateModified">29.07.2013 à 00h35</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père le général Gnassinbé Eyadéma qui régna sur le Togo d'une main de fer pendant trente-huit ans. </figure>

    Le parti du président Faure Gnassingbé, l'Union pour la République (UNIR), a obtenu 62 des 91 sièges du Parlement togolais lors des élections législatives de jeudi, selon des résultats officiels provisoires rendus publics dimanche 28 juillet. Le parti d'opposition le mieux placé est le Collectif Sauvons le Togo (CST), avec 19 sièges, selon ces résultats provisoires diffusés par la Commission électorale sur la télévision officielle. Les résultats doivent encore être vérifiés par la Cour constitutionnelle.

    Le CST a dénoncé des irrégularités dans la tenue du scrutin, alors que les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont estimé que les élections se sont déroulées dans des conditions acceptables. La Commission électorale "avait promis dès le début d'organiser un processus électoral transparent et crédible dans un climat apaisé, et nous sommes ravis d'avoir en général réussi", s'est félicité la chef de la Commission électorale Angele Dola Aguigah.

    Ces élections sont la plus récente étape d'une lente transition vers la démocratie, le Togo ayant été gouverné d'une main de fer pendant plus de trente ans par le président Gnassingbé Eyadéma, jusqu'à sa mort en 2005. Porté au pouvoir par l'armée, son fils Faure Gnassingbé lui a succédé en 2005. Il a remporté en 2005 puis en 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l'opposition. Le parti présidentiel Unir, anciennement RPT, avait obtenu 50 sièges sur 81 lors des législatives de 2007.

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  • Dernière modification : 28/07/2013 

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    Les Maliens se sont rendus aux urnes dans le calme

    Les Maliens se sont rendus aux urnes dans le calme
    © AFP

    Aucun incident majeur n’est venu émailler le premier tour de l’élection présidentielle malienne, qui s’est déroulé dans le calme dimanche. À Gao et à Bamako, la mobilisation a été très forte, selon les envoyées spéciales de FRANCE 24.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Le premier tour de l’élection présidentielle s'est déroulé dimanche dans le calme au Mali, où quelque sept millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour départager 27 candidats. Récapitulatif des évènements de la journée.

    • À Bamako, l'élection s'est déroulée sans incidents majeurs et la mobilisation a été très forte, selon Melissa Bell, envoyée spéciale de FRANCE 24 sur place. De nombreux observateurs internationaux étaient présents pour veiller à la bonne tenue du scrutin.
    • À Gao, l’une des villes les plus occupées par les islamistes en 2012, la journée électorale a commencé très tôt et la mobilisation a été importante malgré de fortes chaleurs. En dépit des menaces proférées par les jihadistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), aucune attaque n’a eu lieu dans cette ville du Nord-Mali. "Le dispositif de sécurité à Gao était considérable, mais la prudence reste de mise jusqu’au coucher du soleil," explique Philomène Rémy, envoyé spéciale FRANCE 24 à Gao. En plus de l’armée malienne, 650 soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) et un contingent du Niger ont été déployés pour l’occasion. Les soldats français, au nombre de mille dans la région, sont, eux, présents en périphérie de la ville. "Le dispositif de sécurité a totalement empêché les kamikazes d’agir," commente sur FRANCE 24 le spécialiste de politique internationale, Mathieu Mabin.
    • À Kidal, où les élections ont été préparées en quinze jours seulement, les Maliens ont été peu nombreux à faire le déplacement jusqu’aux bureaux de vote. Beaucoup en effet ne savaient pas où ils devaient voter, d'après Donaig Ledu, envoyée spéciale de FRANCE 24 dans la ville. Les touaregs ont quant à eux toléré la tenue de ce vote, même si quelques incidents ont été relevés. Certains se sont notamment rassemblés sur la piste de l’aéroport en scandant des slogans en faveur de l’indépendance de l’Azawad, la région du Nord-Mali. Quelques Maliens sur des vélomoteurs ont également paradé près des bureaux de vote en brandissant le drapeau de l’Azawad, rapporte Donaig Ledu.
    • En France, à Montreuil, ville de banlieue parisienne à la forte population malienne, des bureaux de vote ont été installés mais beaucoup d’électeurs n’ont pas pu voter. Dans l’un des foyers abritant les urnes, du matériel de vote n’a en effet pas été livré et le corps électoral a été absent, selon l'envoyée spéciale de FRANCE 24, Alexandre Renard. Les cartes biométriques, permettant le vote, n'ont également pas été remises à tous les électeurs.
    • Les résultats de cette élection, qui se tient avec plus d’un an de retard, ne sont pas attendus avant mardi.

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  • Dernière modification : 27/07/2013 

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    En images : au Mali, dernier jour de campagne pour Soumaïla Cissé

    En images : au Mali, dernier jour de campagne pour Soumaïla Cissé
    © Crédit : Pierre René-Worms

    À 63 ans, l'ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé est l'un des grands favoris de la présidentielle malienne du 28 juillet. Reportage photo de son dernier jour de campagne.

     
     
     
    Dernier jour de campagne pour Soumaïla Cissé. Cet ancien ministre des Finances est l'un des grands favoris de la présidentielle malienne du 28 juillet.Pierre Réné-Worms

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