Le groupe minier sud-africain Gold One a annoncé mardi 9 octobre le licenciement de plus de 1 400 employés de sa mine d'Ezulwini, à l'ouest de Johannesburg, qui avaient entamé une grève sauvage le 1er octobre.
La direction, qui avait d'abord suspendu les grévistes après avoir obtenu de la justice du travail l'interdiction du mouvement, a "conclu que, dans la plupart des cas, il n'y avait pas suffisamment de facteurs atténuants contre la sanction du licenciement", a-t-elle précisé dans un communiqué. Les 1 435 mineurs concernés, sur un effectif total de 1 900 personnes à Ezulwini, peuvent faire appel jusqu'à jeudi.
DES CONFLITS SOCIAUX ILLÉGAUX
Coté à Johannesburg et Sydney, Gold One est contrôlé par des capitaux chinois (Baiyin Nonferrous Metal Group et China-Africa Development Bank, notamment). Suivant un processus courant dans les conflits sociaux jugés illégaux en Afrique du Sud, le groupe avait déjà licencié en juin plus de la moitié des employés de sa principale mine d'or de Modder East (est de Johannesburg) après une grève sauvage organisée par un syndicat minoritaire. La plupart avaient été réembauchés. Le conflit avait fait deux morts, selon la direction.
L'Afrique du Sud est touchée depuis deux mois par une vague de grèves qui a démarré de façon sanglante à la mine de platine de Marikana près de Rustenburg (nord) avant de s'étendre à tout ce bassin minier, puis à des mines d'or et, dans un moindre mesure, de chrome et de charbon.
Lire : La bataille mondiale des mines
Lire également : Afrique du Sud : un mort dans les affrontements entre mineurs grévistes et policiers