• Algérie: Bouteflika: la fin du suspense...

    SA CANDIDATURE OFFICIELLEMENT CONFIRMÉE PAR LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

    Bouteflika: la fin du suspense

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    La décision du président Bouteflika de se représenter ne peut être que bien accueillieLa décision du président Bouteflika de se représenter ne peut être que bien accueillie

    Une déclaration de candidature ne fait pas le candidat. A ce stade, personne n'est candidat. Les seuls candidats seront annoncés par le Conseil constitutionnel.

    Fin du suspense. Le président Abdelaziz Bouteflika a décidé, hier, de se représenter à l'élection présidentielle du 17 avril prochain. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui l'a annoncé à partir d'Oran où il assistait à la conférence africaine sur l'économie verte.
    Cette annonce appelle des remarques. Pourquoi c'est Sellal qui fait l'annonce? Le président aurait bien pu le faire. Les services de la Présidence ont fait état seulement de l'accomplissement des formalités. La réponse comporte plusieurs volets. La première est que Bouteflika n'est pas candidat. Comme il n'y a pas encore de candidats du tout. Tous ceux qui se présentent comme tels ne sont en réalité que des candidats à la candidature. Ne seront candidats que ceux dont les dossiers seront validés par le Conseil constitutionnel après le 4 mars. Aujourd'hui il ne s'agit, conformément à l'art. 136 du Code électoral, que de «La déclaration de candidature à la Présidence de la République (qui) résulte du dépôt d'une demande d'enregistrement auprès du Conseil constitutionnel contre récépissé».
    D'ailleurs, c'est exactement ce qui s'est passé. Le président a déposé sa demande et fait retirer les formulaires de signatures. C'est tout. Par respect des institutions, le président Bouteflika, préfère attendre la décision du Conseil constitutionnel avant de se considérer candidat de plein droit. S'il y met la forme plus que d'autres, c'est précisément parce qu'il est président de la République. A ce titre, il doit montrer l'exemple et se comporter comme l'exige l'Etat de droit compris dans son programme. Une déclaration de candidature ne fait pas le candidat. Oui, mais! Direz-vous. Quand on a déjà été, par le passé, un candidat validé par le Conseil constitutionnel, pourquoi douterait-il aujourd'hui? Le dossier exigé par le Conseil constitutionnel comporte 14 pièces.

    Le certificat médical
    Parmi ces pièces, une attire particulièrement l'attention. La septième. Le certificat médical de l'intéressé délivré par des médecins assermentés. Chacun sait qu'il a eu un AVC et qu'il a dû être hospitalisé. Les opposants en avaient fait un tel tapage que cela n'a échappé à personne. D'ailleurs, il est à prévoir que ce «plat» ne va pas tarder à nous être resservi. Il le sera même si personne n'est encore candidat comme nous l'avons précisé plus haut. La seule autorité devant laquelle les candidats doivent soumettre leur dossier étant le Conseil constitutionnel, vous l'aurez compris, le président Bouteflika ne répondra à aucune attaque sur cette question. Nous l'avançons car nous sommes certains de son souci de respecter scrupuleusement les lois du pays. Ce qui est sûr, maintenant qu'il se représente, c'est que l'état de santé du président lui permet de se représenter. C'est une bonne nouvelle. Humainement, d'abord et politique, ensuite. Sellal l'a confirmé hier. «Le président Bouteflika est en bonne santé. Il a toutes les capacités intellectuelles pour assurer cette responsabilité» a-t-il cru bon de souligner. Ne feront semblant d'en douter que ses adversaires. Les Algériens ont pu vérifier la bonne marche des affaires de l'Etat sans discontinuer. Tout le monde sait qu'un président qui reçoit longuement des personnalités internationales comme le président malien Ibrahim Boubakar Keïta, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, un ministre saoudien, un ministre égyptien et bien d'autres au cours du seul mois de janvier dernier, ne peut qu'être en pleine capacité de ses moyens. Surtout que ses visiteurs viennent demander son avis, voire ses conseils sur les situations des plus complexes que vit le monde. Qu'il nous soit permis de faire un peu d'humour. Ses opposants crient à son incapacité de diriger tout en ayant une crainte démesurée à l'affronter à l'élection. Ou c'est lui qui est trop fort ou c'est eux qui sont trop faibles. Dans les deux cas, l'Algérie est entre de bonnes mains.

    Guerre et paix
    Revenons aux choses sérieuses. La décision que vient de prendre le président Bouteflika de se représenter est celle du moudjahid qui se donne corps et âme à son pays. Bien que ce qu'il a accompli, pour l'Algérie et les Algériens depuis 1999, soit considérable, pour ne pas dire titanesque, il lui reste à parachever et consolider ses réalisations. La paix est à nouveau menacée. La Réconciliation nationale exige encore un peu de temps. Le développement économique est à portée de main avec l'assise des infrastructures de base. L'emploi qui va avec est primordial pour le bien-être des Algériens. La crise du logement n'est pas loin d'être résorbée, surtout le logement social qu'attendent encore beaucoup de citoyens démunis, et bien d'autres chantiers en cours et qu'il doit mener à terme. Il suffit de se rappeler dans quel état était l'Algérie au moment de son arrivée à la tête de l'Etat. Pas de logements. Pas d'eau H24. Pas d'économie. Autant dire rien. Et pour cause? Le pays était en guerre contre le terrorisme. Rien n'est possible en période de guerre. C'est pourquoi, le président Bouteflika a commencé par la paix. Il a réussi, n'en déplaise à tous ceux qui, de mauvaise foi, font semblant de l'oublier. Il a eu le génie de prévoir les risques de l'instabilité qui a gagné pas mal de pays sous le label du «printemps arabe». Il a eu le génie d'avoir su nous mettre à l'abri de la crise financière et économique qui secoue le monde entier, en remboursant par anticipation dès l'année 2006 (alors que la crise n'a éclaté qu'en 2008). La reconstruction et le développement n'ont pris leur élan qu'après toutes ces étapes préliminaires. Il faut le dire sans ambages. Aujourd'hui, l'Algérie et les Algériens ont plus besoin du président Bouteflika que lui de nous. De sa riche expérience des affaires de l'Etat et du monde. De son expertise que les étrangers et non des moindres, sollicitent.

    Campagne électorale
    Les Algériens savent tout cela. Et lorsque Sellal dit que sa campagne électorale sera assurée par ses comités de soutien, on a envie de répondre qu'il n'en a pas besoin. Tous les Algériens savent ce qu'il a donné à ce pays et ce qu'il peut encore lui donner. Pour preuve, la télé privée, Ennahar TV, diffuse depuis quelques semaines, une émission intitulée En toute franchise. C'est une émission qui recueille l'avis des citoyens rencontrés dans la rue sur divers candidats à l'élection présidentielle. Les réflexions entendues ne sont tendres pour aucun des candidats cités. La majorité (sans aucune invite du journaliste) préfère «garder» le président Bouteflika à qui, au passage, ils souhaitent bonne santé et longue vie. Ce n'est pas une vue de l'esprit mais bien une réalité. Nous conseillons à tout le monde de suivre cette émission.
    Ceci dit, la nouvelle de la décision du président Bouteflika de se représenter ne peut être que bien accueillie. Pour toutes les raisons évoquées plus haut. Et d'autres que, faute de place, nous n'avons pas pu citer. La scène politique prendra, à n'en pas douter, une nouvelle tournure. Elle sera bien animée. Tant que c'est dans le respect de chacun, le débat aussi vif soit-il sera le bienvenu. Car toujours enrichissant!


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