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    Mort d'un Algérien en France : Alger exige des explications

    <time>Publié le 23-08-2014 à 16h55Mis à jour à 21h36    </time>lien 

    Le quinquagénaire est mort d'une asphyxie lors de son transfert vers Roissy depuis le Centre de rétention administrative de Vincennes.

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    Un commissariat de police, en France. (KENZO TRIBOUILLARD/AFP)
    Un commissariat de police, en France. (KENZO TRIBOUILLARD/AFP)
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    À LIRE AUSSI

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    Le ministre algérien des Affaires étrangères a demandé samedi 23 août à son ambassade à Paris de recueillir les informations "officielles et précises" sur les circonstances du décès d'un Algérien en cours d'expulsion, a annoncé son porte-parole, Abdelaziz Benali Cherif

    "Le ministre des Affaires étrangères, qui suit de très près cette affaire, a immédiatement instruit l'ambassade d'Algérie à Paris, ainsi que les consulats de la région parisienne, à l'effet de recueillir les informations officielles et précises sur les circonstances de ce décès et sur l'identité exacte de ce citoyen", a-t-il déclaré à l'agence APS.

    Le ressortissant algérien qui devait prendre l'avion à l'aéroport parisien de Roissy pour être expulsé de France est décédé jeudi suite à une "asphyxie", et non une crise cardiaque comme indiqué initialement, a indiqué samedi un porte-parole du parquet de Bobigny

    Vendredi, une source policière avait indiqué que cet homme de 51 ans, qui faisait l'objet d'un arrêté ministériel d'expulsion en date du 12 août, était "décédé d'une crise cardiaque, malgré les secours prodigués".

    "Il a été pris par la force"

    Parti à bord d'un fourgon peu avant 19 heures du Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne), sous escorte policière, la victime avait "fait un malaise dans le fourgon en arrivant à l'aéroport de Roissy" où il devait embarquer dans un vol en direction de l'Algérie, avait expliqué cette source.

    Quelques jours plus tôt, le 16 août, ce quinquagénaire, plusieurs fois condamné en France pour des faits de vols et escroqueries ainsi que des violences, s'était très violemment opposé à une première tentative d'expulsion et avait dû être reconduit au CRA de Vincennes.

    Selon son avocat Me Sohil Boudjellal, le contexte était "extrêmement tendu" jeudi. "Il ne voulait pas se faire expulser, car toutes les voies de recours n'avaient pas été épuisées", a-t-il déclaré. "Il a été pris par la force. Il a probablement dû se débattre", a-t-il estimé.

    Ouverture d'une information judiciaire

    Vendredi, le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire". Estimant qu'il s'agit d'un décès "a priori accidentel", il a chargé un juge d'instruction de mener l'ensemble des investigations.

    En parallèle, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "policedes polices", a été saisie d'une enquête dès jeudi soir.

    Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a souhaité "que l'enquête judiciaire permette de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès dramatique".


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  • Accident d'Air Algérie: Les paramètres du vol extraits d'une boîte noire, pas encore les conversations du cockpit

     

    Créé le 28/07/2014 à 20h08 -- Mis à jour le 28/07/2014 à 20h10
    <aside>Air Algérie

    Air Algérie NEW PRESS/SIPA

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    MONDE - Le Bureau d'enquêtes et d'analyses est en train de décrypter les informations des boîtes noires…

    Les paramètres du vol AH5017 (vitesse, altitude, trajectoire, etc.) ont été extraits de la boîte noire mais la récupération des conversations dans le cockpit contenues dans la seconde boîte était toujours en cours lundi soir, selon une information des enquêteurs français.

    «Les enquêteurs du BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses, chargé de l'enquête technique) ont pu rapidement extraire les données de l'enregistreur de paramètres (...) L'enregistreur phonique a été endommagé par les conditions d'impact. Le travail sur cet enregistreur se poursuit pour en extraire les données», indique le BEA sur son site internet.

    Précieux enregistrements

    Le BEA ne fournit aucun détail sur les paramètres de vol récoltés, soulignant simplement qu'«un travail de décodage et d'analyse détaillée de ces données va à présent s'engager avec les membres de la Commission d'enquête malienne».

    Il rappelle en outre que seul le Président de la Commission d'enquête du Mali «est habilité à communiquer sur le résultat des travaux en cours et sur les prochaines étapes de l'enquête».

    La lecture de l'enregistreur de vol «phonique» est aussi importante que la boîte des paramètres de vol car les enquêteurs doivent croiser les données pour comprendre notamment l'interaction entre agissements des pilotes et répercussion sur l'avion.

    Le BEA a déjà été confronté à la difficulté de lire des boîtes noires qui étaient endommagées. Ce fut le cas en 2009 lors de l'accident de la Yemenia aux Comores. Il avait alors fallu deux semaines aux enquêteurs pour récupérer les données.

    Boîtes endommagées

    En revanche, dans l'enquête sur l'accident survenu fin novembre 2008 d'un avion de XL Airways à Perpignan (sud de la France), le BEA avait dû se rendre chez le constructeur Honeywell aux Etats-Unis pour extraire les données, plus d'un mois après la récupération des enregistreurs.

    Le MD-83, qui devait assurer la liaison Ouagadougou (Burkina Faso) - Alger (Algérie) et qui s'est écrasé jeudi au nord du Mali, avait à son bord 112 passagers, dont 54 Français, et six membres d'équipage.

    Le BEA est l'un des seuls organismes au monde disposant d'outils et de spécialistes capables de décrypter les enregistreurs de vol des avions, plus connus sous le nom de «boîtes noires».

    Grâce à ces enregistrements, près de 90% des accidents peuvent être expliqués.

    Un avion commercial possède réglementairement deux boîtes noires, appelées DFDR (Digital flight Data Recorder), celui qui a pu être lu dans le cas du AH5017, et CVR (Cockpit Voice Recorder).

    Le DFDR enregistre seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol. Le CVR, l'enregistreur de vol «phonique», comprend les conversations, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage. Une analyse acoustique poussée permet même de connaître le régime des moteurs.

     20 Minutes avec AFP

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    Crash au Mali: la 2e boîte noire retrouvée, enquêteurs attendus sur place

    <time>Publié le 26-07-2014 à 07h55Mis à jour à 20h10      </time>lien 

     

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    A handout picture taken and released by Burkina Faso's presidential press service, the Photo fournie par la présidence burkinabé de Blaise Compaore sur le site du crash de l'avion d'Air Algérie le 25 juillet 2014 à Gossi au Mali(c) AfpA handout picture taken and released by Burkina Faso's presidential press service, the Photo fournie par la présidence burkinabé de Blaise Compaore sur le site du crash de l'avion d'Air Algérie le 25 juillet 2014 à Gossi au Mali (c) Afp
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    Bamako (AFP) - Au lendemain de la découverte de la première boîte noire de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé dans le nord du Mali, des experts de l'ONU ont retrouvé la seconde samedi sur le site du crash, où sont attendus des enquêteurs, notamment français, pour un travail qui s'annonce délicat.

    Le dispositif d'enregistrement des données du vol AH5017 d'Air Algérie a été récupérée par les experts de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) déployés dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao (nord-est du Mali) où l'avion s'est écrasé jeudi.

    "C'est un développement positif, qui aidera énormément" les enquêtes sur le crash, a estimé la porte-parole de la Minusma, Mme Radhia Achouri.

    Selon elle, la seconde boîte noire doit être acheminé vers Gao, où est basé "le centre de gestion tactique des opérations", associant la France à travers son opération militaire dans le pays, le Mali et la Minusma.

    La première boîte avait été récupérée et acheminée vendredi vers Gao par des militaires français, selon Paris.

    L'avion, un McDonnell Douglas MD83 loué par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir, était parti de Ouagadougou pour Alger dans la nuit de mercredi à jeudi et s'est écrasé 50 minutes après son décollage.

    Il n'y a eu aucun survivant parmi les 118 personnes se trouvant à bord: 112 passagers - dont 54 Français, 23 Burkinabè, 8 Libanais, 6 Algériens et des ressortissants d'autres pays - et six membres d'équipage espagnols.

    Vingt gendarmes et policiers français, de même qu'une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, sont attendus sur place dans la journée de samedi. Ils devront notamment s'atteler à l'identification des victimes.

    A Paris, les familles des victimes françaises devaient être reçues par le président François Hollande samedi après-midi.

    - Crash survenu par mauvais temps -

    Samedi matin, un représentant de la France, un du Liban et un des familles burkinabè ont quitté Ouagadougou à bord d'un hélicoptère pour le zone de Gossi, selon un responsable de la cellule de crise mise en place au BurkinaFaso, sans précisions sur leurs identités.

    Le gouvernement burkinabè avait annoncé sa décision de conduire sur le site du crash un nombre réduit de représentants de victimes vendredi, au retour d'une délégation conduite sur place par le président burkinabé Blaise Compaoré.

    "Nous avons souhaité qu'il y ait des représentants des familles françaises, libanaises et burkinabé (...) car nous n'avons pas beaucoup de places", avait précisé le ministre burkinabè de l'Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma.

    Le général Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier à la présidence burkinabè, également membre de la délégation, avait averti que la récupération des corps s'annonçait "très difficile".

    "Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol", avait-il estimé.

    "Les débris étaient éparpillés sur une distance de 500 mètres mais nous avons constaté que cela est dû au fait que l'avion s'est écrasé d'abord (au) sol et a certainement dû rebondir pour aller plus loin", avait-il ajouté.

    Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, conduisant une forte délégation, s'était aussi rendu vendredi dans la région de Gao pour, avait-il indiqué, exprimer aux pays d'origine des victimes la "vive solidarité" du Mali. "Nous venons nous incliner sur les dépouilles de ces disparus", avait-il déclaré.

    Aucune explication n'était pour l'heure disponible sur la cause du crash, même si plusieurs spécialistes estiment que le mauvais temps n'y est sans doute pas étranger.

    "La zone où est survenue l'accident était le théâtre de formations orageuses potentiellement dangereuses pour un avion", a indiqué dans un communiqué l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), ayant son siège à Dakar. Cette agence, qui regroupe 17 pays africains et la France, gère un espace aérien de 16,5 millions de km2.

    Mais les proches des victimes comme les experts espèrent trouver des réponses grâce aux boîtes noires, qui enregistrent toutes les données d'un vol, y compris les conversations dans le cockpit. Ces dispositifs révèlent des informations cruciales et des axes d'enquêtes pour déterminer les causes d'un accident aérien.

    La région de Gao reste une zone dangereuse où des jihadistes continuent à sévir, de même que d'autres bandits et trafiquants armés profitant de l'immensité de cette zone en partie désertique, difficile à contrôler.

    Les soldats français y sont implantés depuis le début de leur intervention, en janvier 2013, pour chasser du nord du Mali les groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les jihadistes avaient occupé la région pendant près de dix mois entre 2012 et début 2013.

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    <aside></aside><aside class="social-buttons bottom-tools js-share-tools" style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; list-style: none; box-sizing: border-box; font-family: Georgia, serif; font-size: 16px;">

     

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  • Les enquêtes sur le site du crash du vol AH 5017 s'annoncent « difficiles »

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-07-26T07:07:24+02:00" itemprop="datePublished">26.07.2014 à 07h07</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-26T12:03:39+02:00" itemprop="dateModified">26.07.2014 à 12h03   </time>lien 

     
    <figure>Carte de situation de la zone de crash du vol d'Air Algérie AH 5017.</figure>

    Le gouvernement français et les autorités du Burkina Faso ont prévenu : la récupération des corps des 118 victimes du vol AH 5017 d'Air Algérie, qui s'est écrasé jeudi 24 juillet avec 54 Français et 23 Burkinabés à bord dans le nord duMali, sera délicate.

    Les restes de l'appareil ont été retrouvés jeudi 24 juillet dans la zone de Gossi, à environ 100 kilomètres de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.

    OPÉRATIONS « DANS LA DURÉE »

    Un détachement terrestre de la force francaise « Barkhane », fort de 120 hommes et d'une trentaine de véhicules, est arrivé sur les lieux du crash dans la matinée du vendredi 25 juillet en compagnie de 60 soldats maliens et de 40 Néerlandais de la Minusma, la force de paix des Nations unies au Mali.

    Ils devaient être rejoints samedi par 20 gendarmes et policiers français, dont des enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargés d'identifier les victimes et de mener l'enquête sur les circonstances du drame.

    Explications : Crash du vol AH 5017 : comment se déroulera l'enquête ?

    Toutes ces opérations « vont s'inscrire dans la durée », a prévenu le ministre de ladéfense Jean-Yves Le Drian, vendredi, alors que la zone des débris est située à huit ou neuf heures de route et de piste de Gao, la plus grande ville la plus proche.

    <figure>Vue aérienne du site du crash du vol AH 5017 au Mali.<figcaption data-caption="Vue aérienne du site du crash du vol AH 5017 au Mali. | AFP / Présidence burkinabé">Vue aérienne du site du crash du vol AH 5017 au Mali. | AFP / Présidence burkinabé</figcaption></figure>

    L'accès au site est « très difficile, en particulier pendant la saison des pluies » a également déclaré le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, précisant que « les débris sont concentrés sur une surface d'environ 300 mètres sur 300 mètres ».

    Un général burkinabé, Gilbert Diendiéré, a également expliqué aux journalistes après avoir été sur place :

    « Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, même pour les corps des victimes. (...) Les débris étaient éparpillés sur une distance de 500 mètres. Nous avons constaté que cela est dû au fait que l'avion s'est écrasé d'abord au sol et a certainement dû rebondir pour aller plus loin. »

    Des images tournées sur le site par des soldats burkinabés et français montrent des débris métalliques difficilement identifiables, éparpillés sur des dizaines de mètres, avec des flaques d'eau par endroits.

    UNE BOÎTE NOIRE RÉCUPÉRÉE

    « Il n'y a hélas aucun survivant », avait confirmé, plus tôt vendredi, le président français, François Hollande. L'accident a décimé des familles entières, laissant leurs proches inconsolables.

    Récit : Vol AH 5017 : parmi les victimes, 7 membres d'une même famille

    En plus des Français, Burkinabés et Espagnols, les victimes proviennent de plusieurs pays, dont le Canada, le Liban et l'Algérie, qui a décrété un deuil national de trois jours.

    M. Hollande a ajouté vendredi qu'« une boîte noire a été récupérée » et en cours de déplacement vers Gao pour être analysée. La plupart des experts privilégient l'hypothèse d'une mauvaise météo pour expliquer les circonstances du crash.

    Selon la secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, Fleur Pellerin, en visite vendredi à Ouagadougou, « il n'y avait pas de personnes suspectes parmi les personnes enregistrées à bord » du vol AH 5017, d'après les enquêtes menées par les autorités burkinabés et des renseignements en possession de la France.

    RENCONTRE AVEC LES PROCHES DES FAMILLES

    A quelques heures d'une rencontre avec les familles et les proches de victimes au Quai d'Orsay, François Hollande a réuni samedi matin plusieurs membres du gouvernement pour un nouveau point sur l'accident. Il s'agit de la troisième réunion depuis le crash, y participent notamment le premier ministre, Manuel Valls, ainsi que le chef de la diplomatie, Laurent Fabius.

    « Il s'agit de faire un point de situation sur l'ensemble des aspects de cette tragédie et de préparer la rencontre avec les familles. »

    Le chef de l'Etat ne devrait s'exprimer qu'au terme de sa recontre avec les familles des victimes, soit samedi dans l'après-midi.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle" style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 13px; color: rgb(22, 33, 44); font-family: arial, freeSans, sans-serif; line-height: 18.200000762939453px; background-color: rgb(255, 255, 255);">

    Vol AH 5017 : aucun survivant, des soldats français

    sur les lieux du crash

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-07-25T03:27:38+02:00" itemprop="datePublished">25.07.2014 à 03h27</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-25T21:02:26+02:00" itemprop="dateModified">25.07.2014 à 21h02   </time>lien

     
    <figure>Après une journée de recherches, les débris du vol AH 5017 d'Air Algérie ont été localisés, tôt le 25 juillet, dans la région de Gossi, dans le nord-est du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.</figure>

    Après une journée de recherches, les débris du vol AH 5017 d'Air Algérie ont été localisés, tôt vendredi 25 juillet, dans la région de Gossi, dans le nord-est du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.

    Il n'y a aucun survivant parmi les 118 personnes (le nombre de 116 donné dans un premier temps a été revu à la hausse), dont 54 Français, qui étaient à bord de ce vol qui devait relier Ouagadougou à Alger.

    « Il n'y a, hélas, aucun survivant, je partage la douleur des familles », a résumé le chef de l'Etat, François Hollande, en fin de matinée. Le président rencontrera samedi au Quai d'Orsay les proches des victimes françaises de l'accident.

    Fleur Pellerin, secrétaire d'Etat chargée des Français de l'étranger, dépêchée à Ouagadougou jeudi, doit se rendre sur le lieu du crash au côté du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, doit également se rendre dans le nord du Mali.

    Selon le ministère de l'intérieur, l'avion a d'abord été localisé grâce à un drone Reaper de l'armée de l'air française basé à Niamey, au Niger, à la suite d'une indication donnée par les autorités burkinabés. Un hélicoptère a ensuite formellement identifié les débris de l'appareil, à 2 heures du matin.

    <figure>Carte de situation de la zone de crash du vol d'Air Algérie AH 5017.</figure>

    Une trentaine de soldats français, partis de la ville malienne de Gao, ont été hélitreuillés sur la zone du crash en fin de matinée. Ils devaient être rejoints par 220 soldats qui gagnent le lieu du crash par la route. 

    Les premières images du site de l'accident ont été diffusées par France 2 lors de son journal de 13 heures :

    Selon le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, « les débris sont concentrés sur une surface d'environ 300 mètres sur 300 mètres ; ils sont nombreux, sur une surface de savane et de sable dont l'accès est très difficile, en particulier à la saison des pluies ». 

    Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a ajouté :

    « Cent cinquante kilomètres séparent Gossi de Gao, soit environ deux à trois heures de route, et, entre Gossi et [le lieu de] l'accident, il faut six heures. (…) Vous comprendrez donc que les opérations vont s'inscrire dans la durée. »

    M. Hollande a annoncé par ailleurs qu'une boîte noire avait été récupérée. L'analyse de ses données sera un élément-clé dans l'enquête sur les circonstances de l'accident.

    • Plusieurs hypothèses, la météo privilégiée

    Soulignant que « les débris de l'avion sont concentrés sur un espace limité »,M. Hollande n'a pas voulu, comme certains de ses ministres, privilégier la piste d'une tempête.

    « Il y a des hypothèses, et notamment climatiques, mais nous n'en écartons aucune. Il est encore trop tôt pour tirer les conclusions. »

    Lire aussi : Vol AH 5017 : la météo peut-elle être à l'origine du crash ?

    Interrogé sur RTL, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, semblaitprivilégier, lui, l'hypothèse climatique.

    « Nous pensons que cet avion s'est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques, mais aucune hypothèse ne peut être écartée. »

    Lire nos explications : L'hypothèse d'une explosion en vol jugée « peu probable »

    « D'après les enquêtes menées à la fois par les autorités burkinabés et par ce que nous savons côté français, il n'y avait pas de personnes suspectes parmi les personnes enregistrées à bord », a en outre déclaré Fleur Pellerin, à l'issue d'une réunion de la cellule de crise mise en place au Burkina Faso.

    Air France, qui avait donné l'ordre à tous ses avions de contourner la région du Mali par « précaution », a annoncé vendredi dans l'après-midi la reprise de cet itinéraire.

    • La carcasse de l'avion découverte « par hasard »

    Un séparatiste touareg nommé Sidi Ould Brahim a raconté comment ses hommes ont découvert l'avion « par hasard » près de leur camp, à la frontière avec le Burkina Faso : « L'avion était brûlé, il y avait des traces de pluie et des corps déchiquetés. » Louis Berthaud, responsable local de Gossi, raconte pour sa part que des gardiens de troupeaux près du village de Hamni-Ganda ont assisté au crash.

    « Ils étaient dans la brousse et ont vu l'avion tomber. C'était sans doute une tempête et il a été frappé par la foudre. Ils disent qu'il était en feu quand il est tombé, avant de s'écraser. »

    Lire aussi : Parmi les victimes, sept membres d'une même famille

    L'avion, un McDonnell Douglas MD-83 affrété auprès de la société espagnole Swiftair, avait décollé dans la nuit de mercredi à jeudi de la capitale du Burkina Faso, puis a disparu des écrans radar, cinquante minutes après son décollage.

     
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