• Algérie: Des citoyens déjeunent publiquement à Tizi Ouzou

    3 août 2013 | Boutebna N.           lien

     
     
     
     

    Un groupe de non-jeuneurs ont organisé, samedi en milieu de journée, un rassemblement pacifique au niveau de la place de l’Olivier de Tizi-Ouzou, où ils ont déjeuné publiquement réclamant la défense d’une "liberté de conscience".

    Au nombre d’environ 150 citoyens, selon les services de sécurité, ces non-jeuneurs, ont consommé du pain et bu de l’eau, des jus de fruits et de la bière.

    Selon ces initiateurs, cette action se veut une "interpellation" des autorités sur le respect des libertés individuelles, de la liberté du culte et de conscience, garanties par la loi algérienne et "non une attaque contre l’islam".

    Ils ont estimé que leur acte est "un appel à la tolérance, la fraternité et le respect de l’autre".

    Ce déjeuner public, pendant le mois de ramadan, le premier du genre, a été différemment perçu par les citoyens de Tizi Ouzou, qui ont exprimé des avis de tolérance, d’indifférence et de condamnation.

    Selon l’APS


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  • Rentré en Algérie, Bouteflika pourra-t-il tenir?

    Par Dominique Cettour-Rose (avec AFP) | Publié le 19/07/2013 à 17H55, mis à jour le 20/07/2013 à 01H12

    Bouteflika 16juillet2013
    Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 16 juillet 2013, date de son retour en Algérie.
    © APS / AFP

    Le président Bouteflika est rentré en Algérie, le 16 juillet 2013, après deux mois et demi d’absence suite à un accident vasculaire cérébral. S'il semble acquis qu'il ne briguera pas un 4e mandat, reste à savoir s'il pourra exercer ses fonctions jusqu'à la prochaine élection présidentielle, en avril 2014, et ainsi peser sur le choix de son successeur.

    Les images de la télévision publique algérienne montrant le président Bouteflika, 76 ans, affaibli, en fauteuil roulant, ont ravivé les doutes sur sa capacité à diriger. «Incha'allah» (Si dieu le veut) sont les seuls mots audibles qu’il a prononcés durant la séquence diffusée pour son retour à Alger.
     

     
    Vidéo AFP publiée le 17 juillet 2013.


    «Il poursuivra une période de repos et de rééducation», a indiqué dans un communiqué laconique la présidence. Toutefois, elle n'indique pas quand il reprendra ses fonctions. De quoi alimenter les rumeurs sur son état de santé.

    La presse algérienne s’est interrogée: «Pourra-t-il exercer ses fonctions?», titrait, le 17 juillet 2013, en Une le quotidien francophone El Watan«L'incertitude quant à sa capacité de gouverner est totale (...). S'il est admis que Bouteflika ne se présentera pas à un quatrième mandat, a-t-il la capacité jusqu'à la fin de son mandat prévu en avril 2014?», s’est encore demandé ce journal, habituellement critique envers le chef de l'Etat.

    Le quotidien Liberté s’est lui aussi interrogé de savoir si le président irait jusqu'au bout de son mandat «quitte à gouverner sur un fauteuil roulant, ou a-t-il à présent fini par admettre qu'il est temps de se retirer de son plein gré pour cause de santé?»

    Pour Le Soir d'Algérie, le retour de M.Bouteflika «n'évacue pas pour autant les questionnements sur sa capacité à reprendre ses fonctions et finir son mandat». Le journal arabophone El Khabar titrait en Une: «Bouteflika revient sur un fauteuil roulant» tandis que le quotidien Echorouk notait en première page : «Bouteflika est arrivé à l'aéroport de Boufarik (sud d'Alger) dans le secret et il en est reparti dans le secret».

    «AVC mineur» selon Alger
    Le 27 avril 2013, Abdelaziz Bouteflika avait été admis en urgence à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, pour un AVC «mineur» et «sans retentissement sur ses fonctions vitales», selon Alger. Il avait ensuite été transféré le 21 mai dans une enceinte militaire des Invalides, pour convalescence, toujours selon les autorités algériennes.
     
    Mais Alger assure que même malade, le président a continué à donner ses directives. Et pour dissiper les rumeurs sur son état de santé, la télévision nationale algérienne avait même diffusé, le 12 juin 2013, les premières images depuis son hospitalisation où l’on voyait le président algérien recevant son Premier ministre et du chef des armées, Gaïd Salah.

    «Maintenant que Bouteflika est de retour, cela signifie le retour à la normale en Algérie», a commenté Anis Rahmani, propriétaire de la chaîne de télévision Ennahar TV. Si les institutions algériennes ont semblé fonctionner normalement durant son dernier séjour à Paris, l'absence du chef de l'Etat est quand même apparue handicapante en raison des pouvoirs étendus qui lui sont conférés par la Constitution.

    L'article 88 de la Constitution
    L’absence prolongée du chef de l’Etat a poussé certains partis d’opposition à réclamer l’application de l’article 88 qui prévoit une procédure d’empêchement en cas de maladie «grave et durable» mettant le chef de l’Etat dans «l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions». Dans ce cas, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, le remplace jusqu'à la tenue d'élections dans un délai de soixante jours.

    M. Bouteflika, s’il reprend ses activités, pourrait réduire son programme au quotidien. C’est ce que prédit Geoff Porter, spécialiste de l'Afrique du Nord chez Risk Consulting. Selon lui, le chef de l’Etat algérien pourrait déléguer une grande partie de ses responsabilités au Premier ministre Abdelmalek Sellal et au ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kabila. 

    M.Sellal a déjà «joué un rôle crucial dans la gestion des affaires de l'Etat au quotidien pendant l'absence de Bouteflika et il n'y a aucune raison de penser qu'il renoncera à cela», souligne M. Porter. 

    Préparer sa succession
    Le 5 juillet 2013, lors du 51e anniversaire de l’indépendance, c'est le général Gaïd Salah qui, en l’absence de M.Bouteflika –premier chef de l'Etat algérien à avoir manqué ces festivités– avait présidé la cérémonie. Mais certains dossiers, plus techniques, sont du seul ressort du président, comme la signature d’une loi des finances complémentaire pour 2013 ou encore la gestion des mouvements dans la diplomatie, la magistrature et la gestion préfectorale.

    Il doit aussi conclure le cycle des réformes politiques lancées dans la foulée du Printemps arabe, jugées insuffisantes par l'opposition. Autre réforme en cours, celle de la Constitution sur laquelle peu d'informations ont filtré.

    Les Algériens se sont habitués aux absences plus ou moins prolongées du président algérien. Il avait déjà été hospitalisé fin 2005 pendant près d'un mois à Paris pour «un ulcère hémorragique», toujours selon Alger. Ce qui ne l’a pas empêché d’être réélu en avril 2009 pour un troisième quinquennat. 

    A moins d'une aggravation de son état de santé, le président Bouteflika devrait aller jusqu'au terme de son mandat, en avril 2014. L'enjeu pour les neuf mois qui viennent est désormais de préparer sa succession et de peser sur le choix du futur président. 

     

    France 24, débat le 20 mai 2013, avec Hichem Haboud directeur de publication
    des deux quotidiens « Djaridati » et « Mon journal».

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  • Égypte : un gouvernement provisoire sans islamistes

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    <figure class="fig-photo"> Le gouvernement provisoire égyptien, mardi.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    La nouvelle équipe a prêté serment mardi, avant d'être immédiatement rejetée par les Frères musulmans, dont est issu le président renversé.

     

    • Le gouvernement provisoire investi. Moins de deux semaines après le renversement du président Mohammed Morsi, le nouveau gouvernement a été investi ce mardi lors d'une cérémonie dans le palais présidentiel. Les 33 ministres, principalement des libéraux et des techniciens, ont prêté serment devant Adli Mansour désigné chef de l'État intérimaire par l'armée. La figure émergeant de ce cabinet est sans conteste le général Abdel Fattah al-Sissi. Ce chef de l'armée demeure non seulement ministre de la Défense, mais hérite en plus d'un poste de vice-premier ministre. Le poste de premier ministre revient à Hazem Beblawi, un économiste de 76 ans, tandis que le Prix Nobel de la paix, Mohamed ElBaradei, avait, lui, déjà prêté serment dimanche comme vice-président chargé des relations internationales. Autre élément notable de cette équipe gouvernementale: la présence de trois femmes, mais aussi de trois coptes, communauté chrétienne très hostile à l'ancien président islamiste Morsi.

    • Les Frères musulmans refusent de participer. Selon le porte-parole de la présidence, des ministères auraient été proposés aux Frères musulmans, dont est issu Mohammed Morsi, et aux salafistes d'al-Nour, deuxième parti islamiste d'Égypte après la Confrérie. «Nous espérons que la majeure partie des courants islamistes prendront part à la réconciliation, y compris les Frères musulmans», a également déclaré le porte-parole, Ahmed Elmoslmany. La Confrérie a toutefois refusé de participer au gouvernement de transition, qu'elle refuse de reconnaître. «C'est un gouvernement illégitime, un premier ministre illégitime. Nous ne reconnaissons personne. Nous ne reconnaissons pas même leur autorité en tant que représentants du gouvernement», a réagi un porte-parole, Gehad el-Haddad. Al-Nour réserve pour sa part sa réponse sur un soutien au nouveau gouvernement.

    • Violences meurtrières au Caire. Dans la nuit de lundi à mardi, sept personnes ont été tuées et plus de 260 blessées en marge de nouvelles manifestations de plusieurs dizaines de milliers de partisans de Mohammed Morsi. Ces derniers occupent les abords de la mosquée Rabia al-Adawiya, au Caire, et assurent qu'ils ne partiront que quand Mohammed Morsi reprendra les commandes du pays. Plus de 400 personnes ont été interpellées lors de ces affrontements, avant un relatif retour au calme dans la journée de mardi. Les violences ont fait plus d'une centaine de morts depuis le renversement de Morsi le 3 juillet.

    • Un responsable américain visiblement snobé. Lundi, le secrétaire d'État adjoint William Burns, premier haut responsable américain à se rendre au Caire depuis la chute de Mohammed Morsi, avait appelé à l'apaisement et au dialogue «entre toutes les parties». Sa visite a semble-t-il toutefois été boudée, les salafistes d'al-Nour et le mouvement de protestation anti-Morsi, Tamarod, («Rébellion») ayant décliné l'invitation à le rencontrer. Les deux camps partagent une même méfiance envers les États-Unis et le rôle qu'ils auraient joué dans les récents événements. «D'abord, ils [les États-Unis] doivent reconnaître le nouveau système», a déclaré le fondateur de Tamarod, Mahmoud Badr. «En second lieu, ils doivent présenter leurs excuses pour leur soutien au parti des Frères musulmans et au terrorisme. Ensuite, on verra.» La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, doit de son côté se rendre mercredi en Égypte pour appeler à un «retour le plus rapidement possible à la transition démocratique».


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  • Bouteflika de retour en Algérie après 3 mois

    de soins en France

    Alexandra Guillet par avec
    le 16 juillet 2013 à 19h54 , mis à jour le 16 juillet 2013 à 19h56.
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    <figure class="figure underline"> Abdelaziz Bouteflika, le 15/4/13 <figcaption class="degrade-une"></figcaption></figure>
    Abdelaziz Bouteflika, le 15/4/13 / Crédits : FAROUK BATICHE / AFP
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    Abdelaziz Bouteflika a quitté le Val-de-Grâce mais reste à Paris

    </article></section><aside class="sz12 tag c1 aside166896 ombre1">abdelaziz bouteflika , algérie</aside> </section> AfriqueAgé de 76 ans, le président algérien était hospitalisé en France à la suite d'un AVC. Il a regagné Alger ce mardi. Il doit encore "poursuivre une période de repos et de rééducation", selon le communiqué de la présidence.

    Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, est rentré mardi à Alger, après un séjour de quelque 80 jours en France où il avait été hospitalisé à la suite d'un AVC. M. Bouteflika "a regagné mardi Alger après avoir achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle", selon un communiqué de la présidence de la République, cité par l'agence APS. Le chef de l'Etat "poursuivra une période de repos et de rééducation", est-il ajouté.
     
    Une première photo a été diffusée par l'agence APS, suivie de quelques secondes d'images diffusées à la télévision algérienne montrant M. Bouteflika, assis dans une chaise roulante, entouré des principaux représentants de l'Etat assis devant les tables basses d'un salon non identifié. Sont présents le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d'état-major de l'armée le général Ahmed Gaïd Salah, les deux présidents du Sénat Abdelkader Bensalah et de l'Assemblée Mohamed Larbi Ould Khelifa et le président du Conseil Constitutionnel Tayeb Belaïz. On y entend des voix, notamment celle de M. Sellal sans pouvoir distinguer ce qu'ils disent. Le président, très pale et crispé, ne prononce qu'une parole: "incha'allah" (Si Dieu le veut en arabe). Il se contente de bouger les doigts de ses mains croisées.
     
    De premières images diffusées le 12 juin du président entouré de M. Sellal et du général Gaïd étaient muettes et, au lieu de rassurer, avaient relancé des commentaires alarmistes sur son état de santé. Dans une dépêche lue à la radio nationale et visible sur le site de l'APS, l'accent est mis sur le fait que le président a continué "durant sa convalescence" à "donner des directives concernant la gestion des affaires du pays". Dans les milieux politiques, on soulignait qu'il semblait acquis que M. Bouteflika ne se représentera pas à un 4e mandat. Mais on se demandait s'il pourrait tenir jusqu'à la fin de son mandat actuel.


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  • Dernière modification : 11/06/2013 lien

    Qui pour succéder au président Bouteflika ?

    © FRANCE 24

    L’absence du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé en France depuis le 27 avril, soulève la question de sa succession. Plusieurs clans se dessinent. Reportage à Alger de nos envoyés spéciaux, Kamel Zaït et Adel Gastel.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Alors que le secret demeure autour de l’état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika, ses 46 jours d’absence suscitent de multiples interrogations quant à sa succession. Les assurances du gouvernement sur une amélioration de l'état du président ne convainquent plus en Algérie et les appels se multiplient pour déclarer l’état d’empêchement du président en raison de maladie grave et durable, comme le stipule l'article 88 de la Constitution.

    Arrivé en France à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce le 27 avril, à la suite d'un AVC mineur selon les autorités algériennes, le président Bouteflika, 76 ans, a été transféré le 21 mai à celui des Invalides "afin d'y poursuivre sa convalescence" selon le ministère français de la Défense.

    "Bouteflika doit prolonger son mandat jusqu'en 2016"

    Face à cette situation sans précédent, l’Algérie s’interroge sur la succession de Bouteflika, d’autant que son mandat prend fin en 2014. Plusieurs partis politiques proches du président prônent un quatrième mandat, à l’image l'Union pour la démocratie et les libertés (UDL). "Notre président est en bonne santé et reviendra bientôt en Algérie pour poursuivre sa mission. Nous appelons à prolonger le mandat actuel jusqu'en 2016", affirme ainsi Amar Douifi, le secrétaire général de l’UDL.

    Mais après 14 années au pouvoir, Abdelaziz Bouteflika a déçu certains de ses plus proches alliés, comme le Mouvement de la société pour la paix (MSP), issu de la mouvance des Frères musulmans. "Tout le monde est d'accord sur le fait que le président ne doit pas rester après 2014. Nous avons le sentiment qu'un clan essaie de monopoliser la scène politique même après Bouteflika. C'est insupportable", a ainsi réagi Abderrezak Mokri, le président du MSP.

    Dans la course à la présidentielle de 2014, des noms commencent à circuler. Parmi eux, d'anciens Premiers ministres, comme Ahmed Ouyahia (2008-2012), Abdelaziz Belkhadem (2006-2008) et Ali Benflis (2000-2003).

    Reste à savoir le poids de l'armée dans ce choix politique. Selon l’ancien officier des services de renseignement Mohamed Chafik Mesbah, son influence reste toute relative. "L'institution militaire et les services de renseignement ne sont plus en mesure d'imposer un candidat déterminé, explique-t-il. Je ne pense pas que ce soit dans leur intérêt ou même leur objectif. Le but est de choisir une personnalité consensuelle. Beaucoup de scénarios sont encore possibles". Y compris le recours à un ancien président : le nom de Liamine Zeroual (1994-1999) est évoqué par la classe politique.


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