• Algérie : le scrutin du 10 mai «non transparent et non crédible»

    Algérie : le scrutin du 10 mai «non transparent et non crédible»

    Publié le 02.06.2012, 18h10 | Mise à jour : 19h11

    Alger (Algérie), samedi. La nouvelle Assemblée nationale algérienne a connu une première session mouvementée avec le boycott d'élus islamistes mécontents du scrutin du 10 mai.

    Alger (Algérie), samedi. La nouvelle Assemblée nationale algérienne a connu une première session mouvementée avec le boycott d'élus islamistes mécontents du scrutin du 10 mai. | Farouk Batiche

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    Les législatives du 10 mai en Algérie sont «non crédibles et non transparentes», selon le rapport de la commission nationale de surveillance (Cnisel), présenté samedi à la presse. Une quinzaine de partis, dont des islamistes (hors FIS-dissous), ont déjà dénoncé le déroulement de ce scrutin et ont déposé 165 recours.
     
    Ils ont d'ailleurs perturbé l'installation du nouveau peu après la validation par le conseil constitutionnel des résultats, qui donnent en le parti historique FLN et le RND du Premier ministre Ahmed Ouyahia.

    «Les législatives du 10 mai 2012 ont été entachées par de nombreux dépassements et infractions, du début de l'opération jusqu'à sa fin ce qui a terni sa probité et sa transparence», conclut le rapport de la Cnisel lu par son président Mohamed Seddiki. «La commission considère que les élections ont perdu leur crédibilité», ajoute-t-il.

    La CNISEL, composée de représentants des 44 partis qui ont participé au scrutin, note dans son rapport toutes les irrégularités dont elle a eu connaissance, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à l'annonce des résultats officiels. Trente cinq de ses membres ont signé le rapport, quatre étaient absents. Le FLN et le Rassemblement national démocratique, vainqueurs des élections, ont refusé de le signer et les autres se sont abstenus.


    La commission a échappé au contrôle de l'administration 

    Une première version du rapport, longue de 70 pages, a circulé mardi dans plusieurs rédactions algériennes. Selon Mohamed Seddiki, cette première version avait été rédigée par huit membres de la commission et le texte définitif n'a été adopté qu'après lecture et débats. Il n'a pas été «dilué sous la pression», a-t-il assuré, refusant de parler de «fraude» mais qualifiant le scrutin de «non crédible».

    Pour la première fois depuis l'instauration du multipartisme en 1989, la présidence de cette commission, chargée du «suivi et du contrôle des opérations électorales», a échappé au contrôle de l'administration. Lors des précédents scrutins, sa présidence avait toujours été confiée à une personnalité, désignée par les autorités. Mohamed Seddiki a été élu par ses pairs.

    Le Front de libération nationale (parti présidentiel) est le grand vainqueur de ce scrutin avec 208 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique avec 68 sièges et de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV, trois partis islamistes) avec 49 sièges. La nouvelle Assemblée compte 462 députés dont 145 femmes.

    LeParisien.fr


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