• Allocation aux adultes handicapés : le gouvernement fait marche arrière

    Allocation aux adultes handicapés :

    le gouvernement fait marche arrière

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-11-03T21:28:51+01:00" itemprop="datePublished">03.11.2015 à 21h28</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-11-04T11:22:52+01:00" itemprop="dateModified">04.11.2015 à 11h22   lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Le projet de budget 2016 prévoit la prise en compte des intérêts des comptes d’épargne dans le calcul de l’allocation adulte handicapé. </figure>

    Devant l’unanimité des critiques, le gouvernement a revu sa copie sur la réforme du calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Mardi 3 novembre au soir, la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Ségolène Neuville, a annoncé le retrait de cette disposition du projet de budget 2016.

    Le nouveau calcul prévoyait de prendre en compte, pour établir l’AAH, les intérêts non imposables des comptes d’épargne, tels que le Livret A, dans le cadre d’un processus d’harmonisation entre minima sociaux. Un tel dispositif aurait entraîné une réduction du montant de l’AAH (actuellement de 807,65 euros par mois au maximum) pour les allocataires ayant de l’argent de côté, et aurait fait perdre à certains des droits ouverts uniquement aux personnes qui touchent l’AAH à taux plein.

    « Racket » et « recette de poche »

    L’Association des paralysés de France (APF), qui a lancé une pétition accusant le gouvernement de faire « main basse » sur les ressources des personnes handicapées, avait estimé que certaines d’entre elles pourraient perdre « 1 257 à 2 151 euros par an » de ressources.

    Le retrait de ce projet était réclamé tant par la gauche que par la droite à l’Assemblée, y compris par les députés socialistes qui jugeaient que le bénéfice qu’en tirerait l’Etat était « une recette de poche illusoire, vexatoire, blessante pour les familles ». Le président du groupe UDI, Philippe Vigier, avait lui écrit au premier ministre pour dénoncer un « racket ». Le recul du gouvernement sur le sujet a ainsi été salué par des élus de gauche comme de droite.

    Cette nouvelle polémique fiscale survient au lendemain d’un autre revirement du gouvernement au sujet des impôts locaux des retraités modestes. Le premier ministre avait dû intervenir pour prolonger jusqu’en 2016 l’exonération dont ils bénéficient.

    Lire aussi : Le couac du gouvernement sur les impôts locaux


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