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AMIENS Sup de Co: en attendant le procès
Mardi 13 Décembre 2011
AMIENS Sup de Co: en attendant le procès
L'une des six plaignants dans le procès au pénal contre des dirigeants de l'école de commerce, réclame son licenciement aux «torts exclusifs de l'employeur».
Élisabeth Lemaire, ex-responsable de concours au sein de l'Isam, école préparatoire filiale du groupe Sup de Co, attend beaucoup de ce nouveau round qui se déroule aujourd'hui à 14heures devant le conseil des Prud'hommes.
En arrêt maladie depuis mai2009, elle est l'une des six plaignants dans l'affaire «Sup de Co» qui sera jugée en janvier au pénal. Jugement pour lequel elle espère, tout comme les autres victimes, que les cinq dirigeants de l'école mis en cause seront condamnés pour harcèlement moral.
Aujourd'hui, devant le conseil des Prud'hommes, c'est son licenciement «aux torts exclusifs de l'employeur» qu'elle va défendre aux côtés de son avocat Me Giuseppina Marras. «La CPAM a depuis longtemps reconnu que l'arrêt de travail de Mme Lemaire était imputable au harcèlement qu'elle avait subi au sein de l'école. Il ne nous sera d'ailleurs pas difficile de le démontreraujourd'hui, assure l'avocate, certificats médicaux à l'appui. Depuis juin 2011, ma cliente est complètement aphone et a dû prendre des cours en langue des signes pour pouvoir communiquer avec ses enfants. Elle parle difficilement et on a du mal à la comprendre.»
«Elle est anéantie»
Depuis son arrêt maladie, Élisabeth Lemaire a perdu près de 25kg: «Elle est toujours sous anxiolytiques, antidépresseurs et somnifères et va être reconnue comme personne handicapée. Pour elle, il est important que son statut de victime soit reconnu afin qu'elle puisse tourner cette triste page.»
Parmi ses anciens collègues de Sup de Co, certains seront présents aujourd'hui pour la soutenir comme Patrice Toto, enseignant et délégué CGT au sein de Sup de Co, lui aussi en accident du travail: «Cette femme a donné sa vie pour cette école et aujourd'hui, elle est anéantie. On ne se sait même pas si elle retrouvera sa voix un jour. Voilà le triste bilan de la direction de cet établissement...»
TÉRÉZINHA DIAS
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