• Après Homs, le régime syrien concentre ses efforts sur Rastan

    Après Homs, le régime syrien concentre ses efforts sur Rastan

    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 04.03.12 | 10h03   •  Mis à jour le 04.03.12 | 12h02

    Les forces syriennes ont commencé à bombarder violemment dimanche matin des positions rebelles dans la ville de Rastan, à 20 km de Homs, indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Depuis l'aube, des positions de groupes de déserteurs dans le nord de la ville de Rastan subissent de violents bombardements", a déclaré le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Le 5 février, un officier déserteur avait annoncé que Rastan était une ville libre", a précisé M. Abdel Rahmane de l'OSDH. Rastan se situe sur l'autoroute liant la capitale Damas au nord du pays.

    Avec la reprise jeudi du quartier rebelle de Baba Amro dans la ville de Homs, beaucoup de militants s'attendent à ce que l'armée concentre désormais son offensive sur Rastane et sur la ville de Al-Koussair, à 15 km de Homs, contrôlée en grande partie par les rebelles. Les forces syriennes bombardent aussi la ville de Kousseir, située non loin de la frontière avec le Liban, dans l'ouest du pays, rapporte un journaliste de Reuters. Des explosions pouvaient être entendues de la frontière libanaise, a-t-il ajouté. "Il s'agit des deux villes qui concentrent le plus de rebelles dans le centre de la Syrie et on s'attend à ce que ça soit la prochaine étape dans l'attaque du régime contre les déserteurs", a indiqué M. Abdel Rahmane.

    LA MAIN DE L'IRAN

    Selon le Washington Post, les Etats-Unis voient la main de l'Iran derrière l'accélération de la répression en Syrie. Plusieurs officiels cités par le quotidien indiquent que l'Iran fournit des conseillers, des équipements, des armes, des outils de surveillance et une assistance technique au régime de Bachar Al-Assad. Selon le Post, un agent iranien aurait été blessé par les opposants syriens. D'autres rumeurs font état de l'aide du Hezbollah libanais au régime syrien, sans en apporter la preuve.

    Fin janvier, le New York Times avait évoqué le sort de plusieurs ingénieurs iraniens capturés par l'Armée syrienne libre en décembre et présentés comme des membres des forces spéciales iraniennes.

    SECOURS À HOMS

    Les équipes de secours du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-rouge ont commencé à distribuer dimanche de l'aide humanitaire dans un village près de Homs, a déclaré le porte-parole de l'organisation humanitaire Hicham Hassan à Genève, précisant qu'il s'agissait de vivres, de couvertures et de trousses de secours. "L'objectif est ensuite [de distribuer de l'aide] dans les faubourgs d'Al Inchat et d'Al Taouzi à Homs pour prêter assistance aux populations qui ont fui Bab Amro", dit-il. "Les choses vont dans le bon sens. Mais nous voulons entrer dans Bab Amro aujourd'hui", ajoute-t-il.

    La révolte déclenchée depuis près d'un an contre le régime de Bachar Al-Assad devient de plus en plus militarisée, alors que la répression a fait plus de 7 500 morts, selon l'ONU.


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