• Armes chimiques : la Syrie ne respecte pas ses engagements

     
     Armes chimiques : la Syrie ne respecte pas ses engagements

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-02-05T19:19" itemprop="datePublished" pubdate=""> 05/02/2014 à 19:19</time> - Modifié le <time datetime="2014-02-05T19:23" itemprop="dateModified"> 05/02/2014 à 19:23</time>

    La communauté internationale estime que le rythme d'évacuation des produits chimiques syriens accuse un retard bien trop important.

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    Le siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye, aux Pays-Bas.

    <figcaption>Le siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye, aux Pays-Bas. © GUUS SCHOONEWILLE / AFP </figcaption> </figure>
     
     

    32 tonnes sur 1 300 : une bouteille dans un océan de produits chimiques destinés à tuer. C'est tout ce que la Syrie a fait évacuer de son territoire à ce jour, contrairement à ses engagements pris sous la menace de frappes aériennes de la France et des États-Unis. Le processus supervisé par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) est en retard de plusieurs semaines, ce qui remet en question la date butoir du 30 juin fixée pour leur élimination totale. Et cela préoccupe la communauté internationale.

    Damas n'a évacué qu'un peu plus de 4 % des produits toxiques déclarés à l'OIAC, comprenant les 700 tonnes de produits les plus dangereux, et qui devaient être conduits sous haute surveillance vers le port de Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie, pour y être chargés sur des bateaux scandinaves, avant d'être acheminés vers un navire américain en Méditerranée, spécialement équipé pour la destruction en haute mer des agents précurseurs les plus dangereux.

    "Les efforts de la Syrie ont sérieusement ralenti depuis début janvier. Ils en sont au point mort. Nous sommes profondément préoccupés par cette situation", dénonçait récemment l'ambassadeur américain Robert Mikulak devant le conseil de l'OIAC. "Nous éprouvons tous un mélange d'impatience, d'incrédulité et d'incompréhension", confirme une source à l'OIAC. L'unique motif de satisfaction est bien mince : parmi les 32 tonnes ayant quitté le territoire syrien, on trouve les 16 tonnes de gaz moutarde prêt à l'emploi que possédait le régime de Bachar el-Assad, indique une bonne source.

    Damas impute ces retards à des menaces d'attaques d'insurgés, et réclame davantage de matériel blindé et autre équipements de communication à la communauté internationale. Des demandes qui étonnent les experts. "La Syrie n'a aucune circonstance atténuante. Il faut accélérer le mouvement", dit-on à l'OIAC.

    Les diplomates s'interrogent donc sur les motifs réels de Damas de retarder ainsi l'inéluctable, d'autant que les produits stockés sont inutilisables en l'état. Mais d'autres informations sèment le trouble. Selon Robert Mikulak, les propositions de Damas pour rendre inopérables les facilités de production de produits et armes chimiques (hangars, structures souterraines, tunnels) sont insuffisantes. "Les mesures avancées sont réversibles en quelques jours. Il faut les détruire physiquement, conformément à notre convention", demande le représentant américain.

    Damas a fait savoir à l'OIAC qu'elle allait transmettre un calendrier d'évacuation mis à jour, mais sans dire quand exactement. Lundi soir, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen rappelait à la BBC : "Les Américains ont toujours dit que la menace militaire restait sur la table, mais qu'il fallait donner une chance à la diplomatie. Le gouvernement syrien s'est engagé à éliminer ses armes chimiques. Reste la question de la concrétisation de cet engagement."

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