• Transparence: L’appel des dix députés fait grincer des dents à l’Assemblée

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    Créé le 20/06/2013 à 11h12 -- Mis à jour le 20/06/2013 à 11h22

    L'hémicycle de l'Assemblée Nationale lors des questions au gourvernement, le 10 avril 2013.

    L'hémicycle de l'Assemblée Nationale lors des questions au gourvernement, le 10 avril 2013. V. WARTNER / 20 MINUTES

     

    POLITIQUE - Alors que l’hémicycle est en plein examen

    du texte sur la transparence...

    Les dix députés de tous partis qui ont dénoncé leurs propres privilèges mercredi dans Le Nouvel Observateur ont provoqué la colère de la plupart de leurs pairs qui les accusent de donner dans la démagogie. Dès qu’il a pris connaissance de leurs propositions, Claude Bartolone fulminait dans les couloirs de l’Assemblée: «Je commence à en avoir ras-le-bol de ces députés qui se font une réputation sur le dos des autres», a rapporté Le Monde. Se sentant attaqué alors que la majorité a proposé un texte sur la transparence, le groupe PS piloté par Bruno Le Roux a parlé de «poujadisme ignorant». Et  s’est défendu ainsi: «Depuis un an, la majorité de gauche fait la nuit du 4 août tous les jours en normalisant le statut des députés, en renforçant la transparence, le contrôle et la sanction des comportements illégaux, en réformant le mandat des élus et le fonctionnement de l'institution».

    A l’UMP,  évidemment, cette initiative ne passe pas. Et c’est Laurent Wauquiez, qui a proposé d’aligner le régime des retraites des députés sur le régime commun, qui est dans le viseur. Sur RMC, Henri Gaino s’est lui dit «scandalisé» par cette «vague terrible de démagogie qui déferle sur notre pays et notre Assemblée. On ne va pas résoudre les problèmes de corruption et de malhonnêteté par la suspicion». Eric Woerth, sur iTélé, a également parlé de «démagogie». «Evidemment il faut qu’il y ait plus de transparence, de justice. Ce que disent ces dix parlementaires, c’est démagogique, c’est une bonne manière de se faire de la pub sur le dos des uns et des autres», tacle-t-il.

    Ceux qui veulent jouer les «M. Propre»

    Ce jeudi matin, Christian Jacob a adressé une lettre aux députés UMP attaquant  ceux qui se livrent dans ses rangs au «concours du plus vertueux». Rappelant que le groupe UMP avait décidé de s’opposer au projet de loi sur la transparence de la majorité car il constitue «une manœuvre de diversion», le chef de file des députés vise Wauquiez sans le nommer: «Quelques-uns d'entre nous ont décidé de médiatiser des propositions qui ont pour conséquence de donner à la majorité le sentiment que nous serions divisés. Elle ne se gêne pas pour le faire remarquer depuis le début des débats en séance et c'est souvent difficilement supportable».

    Bernard Roman, député PS, s’est également dit «scandalisé» par les propositions de ses dix jeunes collègues, jugeant qu’ils nourrissaient «le populisme» à force «de vouloir jouer les M. Propre». Il a par ailleurs dénoncé «les fantasmes» à propos du régime de retraite des parlementaires, désormais «aligné sur les fonctionnaires». «On veut nous donner des leçons de quoi? Il faut arrêter car cela donne un sacré coup de main au populisme et au candidat du FN au second tour de la législative partielle de dimanche prochain à Villeneuve-sur-Lot», a-t-il lâché.

    M.P. avec AFP

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  • Politiques

    Assemblée: déclarations d’intérêts et de patrimoine pour 7.000 personnalités

    <time datetime="2013-06-19T23:13:58+02:00" itemprop="datePublished">19 juin 2013 à 23:13    </time>lien

    Une vue de l'Assemblée nationale, à Paris

    Une vue de l'Assemblée nationale, à Paris (Photo Joel Saget. AFP)

    L’Assemblée nationale a voté mercredi soir l’article du projet de loi sur la transparence obligeant quelque 7.000 élus et hauts fonctionnaires à faire une déclaration de patrimoine et d’intérêts.

    Il s’agit notamment des maires de villes de plus de 20.000 habitants, des maires-adjoints de celles de plus de 100.000 habitants, des présidents de conseils généraux, régionaux ou d’intercommunalités, des parlementaires européens, des membres des cabinets ministériels, des hauts fonctionnaires nommés en Conseil des ministres et des dirigeants d’entreprises publiques.

    Toutes ces personnalités seront ainsi soumises à la même obligation de déclaration de patrimoine et d’intérêts déjà votée la veille par l’Assemblée pour les parlementaires.

    Aux termes d’un autre article du projet, les déclarations d’intérêts seront publiées. Quant aux déclarations de patrimoine, seules celles des élus exerçant une fonction exécutive locale seront consultables en préfecture (mais non publiées) dans les mêmes conditions que celles des parlementaires. Celles des autres personnalités resteront confidentielles.


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  • Les propositions de dix députés

    pour abolir «leurs privilèges»

    Pauline Théveniaud | Publié le 19.06.2013, 14h57 | Mise à jour : 19h00     lien

    Dix députés lancent un «appel» dans les colonnes du «Nouvel observateur» en faveur de l'abolition de leurs «privilèges».

    Dix députés lancent un «appel» dans les colonnes du «Nouvel observateur» en faveur de l'abolition de leurs «privilèges». | LP / Humberto de Oliviera

    Zoom
    Ils sont socialistes, écologistes, . Ils ont en commun d'être de jeunes élus et, même s'ils ne sont pas tous d'accord entre eux, de prôner une modernisation de l'Assemblée. En plein examen du projet de loi sur la transparence de la vie publique et alors que certains parlementaires expriment encore leurs réserves vis-à-vis du non-cumul des mandats, ces jeunes députés appellent, chacun à leur manière dans le «Nouvel observateur» à paraître ce jeudi, à un sursaut. Publication des patrimoines, mandat unique, suppression du régime des retraites... Voici leurs propositions.

    > CHRONOLOGIE INTERACTIVE. La genèse du projet de loi sur la transparence

    PATRIMOINE. Olivier Faure, député de Seine-et-Marne, milite ainsi pour la publication des «augmentations de patrimoine entre le début et la fin du mandat parlementaire». «L'opacité crée les fantasmes quand la transparence permet de lutter contre le populisme», fait-il valoir alors que son amendement en ce sens vient d'être repoussé par ses collègues. Ces derniers ont préféré le compromis passé entre le et sa majorité : la déclaration de patrimoine sera consultable en préfecture mais ne sera pas publiable.

    RETRAITES. Quant à Laurent Wauquiez, ancien ministre et député UMP de Haute-Loire, il propose - comme il l'avait déjà fait dimanche dans une interview au «Parisien» - «Aujourd'hui en France» - de supprimer le «régime de retraite des parlementaires», comme les autres régimes spéciaux. Devant l'Association des journalistes parlementaires, le chef de file des députés UMP Christian Jacob lui a opposé une fin de non-recevoir : «La seule différence qu'il y a avec le régime général, c'est la capacité pour les parlementaires de cotiser davantage, jusqu'à une fois et demie de plus, sur les deux premiers mandats.» Un avantage qu'il justifie par le fait qu'«on n'a jamais vu d'élus qui ont été députés pendant 40 ans».

    ASSURANCE-CHÔMAGE. Quant à Barbara Pompili, députée EELV de la Somme, elle plaide pour une réforme de l'assurance-chômage. Selon elle, «il faut revoir tout le système en créant un statut du député, qui donne des droits, forme à des métiers et valide les acquis d'expérience».

    FONCTION PUBLIQUE. Comme il le répète depuis plusieurs mois, Bruno Le Maire, député UMP de l'Eure, veut pour sa part «obliger tous les hauts fonctionnaires à remettre leur démission lorsqu'ils deviennent parlementaires». Une mesure que celui qui milite pour une «révolution démocratique» s'est appliquée à lui-même. Le texte sur la transparence examiné en ce moment à l'Assemblée prévoit que les fonctionnaires élus au Parlement se mettent en disponibilité de la fonction publique et non plus en détachement - ce qui leur permettait de conserver le bénéfice de l'avancement de leur carrière - comme actuellement.

    CUMUL DES MANDATS. Elue socialiste du Doubs, Barbara Romagnan défend le «mandat parlementaire unique». «Ce serait un outil majeur de renouvellement de la classe politique», assure-t-elle, pointant également le «risque patent de conflit d'intérêt» puisqu'«un élu local se doit de défendre les intérêts de sa collectivité». Pas gagné, au regard des fortes réticences qui s'expriment à chaque évocation de l'interdiction du cumul des mandats...

    ACHAT DES PERMANENCES. Député UMP du Nord, Gérald Darmanin, estime, lui, qu'il faudrait «encadrer l'achat des permanences». Si celles-ci peuvent être louées grâce à l'IRFM (indemnité de représentation et de frais de mandats), celle-ci ne doit pas, selon lui, servir à l'achat de la permanence au nom du député, ce qui revient «à se constituer un patrimoine avec l'argent public». Au micro de LCP, l'élu du Nord tient néanmoins à préciser que «l'écrasante majorité des parlementaires utilisent ces frais de mandat de manière légitime». «Si on en arrive à parler des permanences et des retraites parlementaires c'est à cause de M. Cahuzac», lâche-t-il au passage.
    «Notre bureau en circonscription, on le paie. Il est logique que ce soit de fait pris en charge par l'Assemblée nationale», relève le député UMP de la Marne, Benoist Apparu. «Il reste deux ou trois trucs à régler mais arrêtons de faire croire que tous les hommes politiques français sont pourris», renchérit ce proche d'Alain Juppé sur le plateau de LCP.

    IRFM. La délicate question de l'IRFM est aussi mise sur la table par le député socialiste de l'Essonne Jérôme Guedj. Ce dernier propose de la verser «dans l'indemnité parlementaire» et de la «fiscaliser». Plusieurs députés de l'opposition (dont l'UDI Charles de Courson et l'UMP Lionnel Luca) ont également proposé de fiscaliser l'IRFM. Là encore, Christian Jacob dit non : «On ne va tout de même pas fiscaliser ce qui représente des frais! Cela n'a aucun sens ou alors il faudrait doubler l'indemnité parlementaire.»

    RÉSERVE PARLEMENTAIRE. Voilà un autre sujet sensible : la réserve parlementaire. «Il faut instaurer une publication obligatoire de son utilisation, qui doit être vérifiée par une instance ad hoc», demande la députée PS des Hautes-Alpes Karine Berger. Longtemps considérée comme une cagnotte cachée cette enveloppe de 90 M€ attribuée chaque année aux députés qui l’utilisaient comme bon leur semblait, a été remise à plat en octobre dernier. Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a fait voter la transparence sur l’utilisation de la réserve et l’égalité de traitement pour tous les députés.

    LOBBYS. Les députés EELV, qui ont dénoncé avec force les «reculades» de leurs collègues sur la transparence, ne sont pas en reste. François de Rugy, député de Loire-Atlantique, défend un contrôle accru des lobbys. «Il faut limiter leurs possibilités de déplacement en son sein (NDLR : du Palais Bourbon) et rendre publique la liste des lobbyistes autorisés à y pénétrer», propose-t-il.

    GROUPES D'AMITIÉS. Razzy Hammadi, député PS de Seine-Saint-Denis, attire pour sa part l'attention sur les «groupes d'amitiés» qui, selon lui, «souffrent d'un manque de transparence». «Il faut mettre fin à cette opacité comme à l'opacité de la stratégie de chacun des groupes. La solution serait de rendre obligatoire la déclaration de toute initiative d'un membre d'un groupe d'amitié», estime-t-il.

    LeParisien.fr


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Un an à l'Assemblée : paroles de nouveaux députés

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-06-18T18:05:39+02:00" itemprop="datePublished">18.06.2013 à 18h05</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-06-18T18:08:01+02:00" itemprop="dateModified">18.06.2013 à 18h08</time> | Propos recueillis par

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    <figure class="illustration_haut"> Dans l'Assemblée nationale le 20 novembre 2012. </figure>

    Le 18 juin 2012, les Français votaient pour constituer une nouvelle Assemblée nationale, donnant une majorité socialiste à François Hollande. Beaucoup de nouveaux visages faisaient alors leur apparition dans l'Hémicycle. Un an plus tard, Le Monde a interrogé plusieurs de ces députés qui ont fait l'apprentissage de leur rôle d'élu.

    Qu'est ce qui vous a le plus étonné dans l'exercice de votre mandat de député ?

    • Gérald Darmanin (UMP, Nord), 30 ans

    "Ce que je retiens, c'est que le cœur de la vie politique est ici, les personnes importantes sont ici. Le lieu de la politique, ce n'est pas au Sénat, ce n'est pas à l'Elysée, c'est ici."

    "En tant que vice-président de la commission des finances, je me suis souvent retrouvé à visiter des régiments de gendarmerie. Quand le soleil se lève, que l'on a les premières levées des couleurs avec tout le régiment qui vous fait face, à seulement 36 ans, c'est très fort."

    "Le rôle incontournable des personnels de l'Assemblée. Sans eux, la maison ne tourne pas, et cela va des administrateurs, qui nous fournissent en données et arguments, aux huissiers, qui nous rappellent au règlement. Chacun a son rôle, ses vêtements mêmes."

    "Je ne mesurais pas à quel point les séances de questions au gouvernement se passaient dans un tel chahut. Parfois, on n'entend même pas les réponses des ministres ! Après avoir été enseignant pendant plus de dix ans, je retourne à 40 ans dans une cour de récréation J'ai beaucoup de mal à inviter des classes car après je plains les collègues qui devront expliquer à leurs élèves qu'il faut bien se tenir et être poli."

    "Toute la partie 'relations publiques' à Paris, la participation à de nombreux clubs, groupes, etc. Pour moi, le travail se divisait en deux : en circonscription et à l'Assemblée. J'avais sous-estimé le temps à passer dans tous ces groupes d'études..."

    "Le sentiment qu'une démocratie, c'est en fait beaucoup de bricolage. On pense que c'est une machine bien huilée, mais on n'imagine pas le nombre de compromis qui se font en bout de table."

    <figure class="illustration_haut"> Sergio Coronado prend la parole pendant le débat sur le mariage homosexuel pour expliquer la position d'EELV, en faveur de la loi Taubira. </figure>

    Qu'est ce qui vous a semblé le plus difficile au cours de cette année écoulée ?

    • Gérald Darmanin (UMP, Nord), 30 ans

    "La façon dont se fait la répartition des postes dans les commissions, du moins à l'UMP. Il y a un véritable droit d'aînesse, une injustice profonde, aucune prime au mérite ou au travail. Si je n'avais rien demandé, on ne m'aurait jamais rien donné."

    • Nicolas Bays (PS, Pas-de-Calais), 36 ans

    "Prendre le rythme et apprendre le fonctionnement de l'Assemblée. Il faut s'habituer à avoir un agenda de dingue, à ne plus avoir de week-end, à passer d'un sujet à l'autre, à travailler sur tous les sujets, et aussi comprendre la procédure, le dépôt des amendements."

    • Pouria Amirshahi (PS, Français de l'étranger), 41 ans

    "Ce qui est le plus insupportable, c'est que le gouvernement décide de l'ordre du jour... du Parlement ! En réalité, en France, les députés ne font pas la loi, ils l'amendent... à peine. La France a offert Montesquieu aux démocraties du monde entier, mais se refuse toujours à assumer une véritable séparation des pouvoirs."

    • Julien Aubert (UMP, Vaucluse), 35 ans

    "Les réseaux sociaux et la violence qu'on y trouve de la part de gens que vous ne connaissez pas et qui vous apostrophent, vous tutoient. Il n'y a aucune existence juridique de cela."

    • Olivier Falorni (RRDP, Charente-Maritime), 41 ans

    "L'apprentissage de la technique parlementaire, qui est assez complexe. Je me suis mis à éplucher le règlement de l'Assemblée nationale, et je dois dire qu'au bout d'un an, il me reste encore beaucoup de choses à apprendre."

    <figure class="illustration_haut"> Olivier Falorni (ex-PS) a été l'une des stars de la campagne des législatives, dans laquelle il a battu la candidate socialiste investie, Ségolène Royal. </figure>

    S'il n'y avait qu'un moment à retenir de cette première année ?

    • Gérald Darmanin (UMP, Nord), 30 ans

    "Sur le plan politique, le moment où l'on a mis fin à la défiscalisation des heures supplémentaires. J'ai reçu énormément de coups de téléphone à ce sujet, j'ai vraiment senti pour la première fois que ce que nous faisions touchait les gens. Sur un autre plan, le jour où Jérôme Cahuzac a menti devant toute l'Assemblée, c'était un jour où il fallait être là."

    • Nicolas Bays (PS, Pas-de-Calais), 36 ans

    "Le vote en deuxième lecture du mariage pour tous, j'en ai pleuré dans l'Hémicycle. Là, je me suis dit qu'on écrivait l'histoire."

    • Olivier Falorni (RRDP, Charente-Maritime), 41 ans

    "Mon arrivée dans l'Hémicycle vide, le fait d'y entrer et de m'asseoir à la place de Michel Crépeau, qui est mort dans ce siège après avoir posé une question au gouvernement [en 1999]."

    • Sergio Coronado (Ecolo, Français de l'étranger), 42 ans

    "L'échange que j'ai eu avec Christian Jacob [président du groupe UMP], lors d'une séance sur le 'mariage pour tous'". [Lui reprochant de l'avoir traité d'"hystérique", l'élu écolo lui avait répondu : "Cher Christian Jacob, vous auriez pu être plus franc et faire comme dans les cours d'école : me traiter de pédé."]

    "Cette session extraordinaire [de l'été 2012] où la majorité s'est appliquée à tout détricoter, notamment la défiscalisation des heures supplémentaires. Je crois que les Français ont compris que l'anti-sarkozysme ne tient pas longtemps."

    <figure class="illustration_haut"> Damien Abad (UMP) pose dans l'Hémicycle après son élection comme député. </figure>
    </article>

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  • Députés: la publication de l'évolution

    du patrimoine repoussée

    Créé le 18/06/2013 à 20h05 -- Mis à jour le 18/06/2013 à 20h08
    Le député socialiste Olivier Faure, photographié le 28 octobre 2012 à Toulouse lors du congrèc national du PS
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    Le député socialiste Olivier Faure, photographié le 28 octobre 2012 à Toulouse lors du congrèc national du PS Lionel Bonaventure AFP

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    Paris - Les députés ont repoussé mardi en séance un amendement du socialiste Olivier Faure proposant la publication de l'évolution du patrimoine d'un parlementaire pendant l'exercice de son mandat.

    Dans le cadre du projet de loi sur la transparence de la vie publique, le député PS Olivier Faure a en effet proposé d'imposer la publication, par la Haute autorité, d'un document rendant compte de l'évolution du patrimoine du parlementaire au cours du mandat.

    Dans ce texte, a argumenté le député de Seine-et-Marne, «il y a l'idée d'une consultation possible du patrimoine du parlementaire, elle ne donnera pas lieu à divulgation mais sur la partie qui est l'évolution du patrimoine, nous devons la publication». «Nous devons nous placer sous le regard des citoyens (...) Ceux qui nous ont mandatés doivent être témoins. Il n'est pas illogique qu'ils puissent contrôler l'accroissement de notre patrimoine: ils pourront ainsi constater que nous n'avons pas eu d'enrichissement sans cause. Nous devons être exemplaires», a-t-il insisté. Il est l'un des rares députés socialiste à demander davantage de publicité sur le patrimoine.

    Jean-Jacques Urvoas (PS), rapporteur du projet de loi, a donné un avis défavorable en soulignant que la demande d'Olivier Faure était déjà en partie satisfaite puisque le texte prévoit que la Haute autorité signalera toute évolution de patrimoine inexpliquée.

    Le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a lui estimé qu'il ne fallait pas «rajouter un étage au dispositif», «même si, a-t-il reconnu, intellectuellement, on aurait pu avoir cette approche».

    Le député écologiste François de Rugy ,qui a présenté plusieurs amendements en faveur d'une totale transparence, a appuyé l'amendement de M. Faure.

    Il a jugé «dommage» que le «groupe majoritaire» soit revenu sur la publication des patrimoines contrairement à ce qu'avait promis le président de la République, François Hollande. Avec le nouveau système de consultation en préfecture «on remet un sou dans la machine» (ndlr, alimentant rumeurs et suspicion), a-t-il dit.

    «Ici, celui qui défend la parole du président de la République c'est François de Rugy», a ironisé Laurent Wauquiez (UMP), qui a exhorté l'Assemblée à faire «une vraie transparence».

    Le président des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, a jugé que le système de consultation en préfecture n'allait pas tenir. «Cela va envahir les campagnes électorales», a-t-il dit.

    «C'est un dispositif faux cul», a lancé Hervé Morin (UDI), ajoutant «si vous voulez la transparence, allez jusqu'au bout!», a-t-il dit.


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